Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Purpose


Par : Pronche
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 11/12/2012 à 22:28:46 par Pronche

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Le projectile de couleur rouge se dirigea dans sa direction. Il effectua un ample salto arrière pour éviter le coup. A peine eut-il posé le pied à terre qu’il dut plonger sur le côté gauche pour ne pas être atteint par un autre tir. Profitant de cet instant, il leva son bras droit, recouvert par un long objet cylindrique, et d’une simple pensée, le coup partit.
Un rayon de couleur bleu marine s’échappa du bout du bras canon et fila vers sa cible. Ce dernier fut touché à l’épaule droite, n’ayant qu’une simple perforation de quelques millimètres de profondeur. Un juron s’échappa de la bouche de celui qui se trouvait dans l’exosquelette noir et rouge, au canon argenté. Il piqua un sprint vers l’énorme armure et se jeta entre ses jambes, glissant sur le dos. A nouveau, il leva son arme et lança une volée d’objets noirs qui explosèrent. Constatant que les missiles n’avaient pas plus d’effets que les rayons, un faible grognement, empli de colère et de frustration, fit vibrer ses cordes vocales et résonna dans son casque.
Lorsqu’il voulu se relever et faire face à son ennemi, une détonation parvint à ses oreilles et il fut violemment projeté en avant. Son corps chuta lourdement sur le sol, fait de métal. Rapidement, il se redressa. Entendant à nouveau le son caractéristique à un tir de laser, Ethan se jeta sur le côté droit pour esquiver l’attaque. Un rapide coup d’œil sur la barre bleue représentant la durabilité de son bouclier lui fit comprendre que les deux tiers de celle-ci venaient de partir en fumée avec seulement une seule attaque encaissée.
Grâce à une giclée d’adrénaline, le jeune Gray esquiva le tir suivant en faisant un pas sur le côté, et riposta. Ensuite, il se mit à courir autour de sa cible, alternant en sprints et pas chassés, le tout en appuyant sur la gâchette de son arme à un rythme frénétique. Une volée de tirs de couleur bleus toucha le robot à divers endroits. Voyant qu’il s’agissait d’une perte de temps et d’énergie, Ethan décida de concentrer ses coups en un point précis : le torse. A partir de ce moment-là, il alterna entre lasers et missiles. Son adversaire essayait tant bien que mal de suivre son rythme. Le major devenait un flou, trop rapide pour être vu par un œil humain mais pas celui d’une machine, même si celle-ci avait dû mal à suivre la cadence. A chaque pas qu’effectuait le jeune homme, un projectile touchait le sol à l’endroit où il se trouvait précédemment. Un sourire s’étira sur ses lèvres. Peu à peu, les coups répétés contre le torse du Mad Cat entamaient l’épais blindage mais trop lentement au goût du professeur. Sachant parfaitement qu’il finirait par être épuisé à un moment où à un autre, il accéléra la cadence.
Pris dans une dance mortelle, où seulement l’un d’entre eux survivrait, les deux ennemis perdirent toute notion du temps. Leurs mouvements, leurs pensées ne suivaient plus qu’un fil simple : esquiver et attaquer. A la fin, l’un tiendrait encore debout tandis que l’autre ne se relèverait pas. Ethan possédait l’expérience des combats ainsi que son instinct de survie tandis que le monstre mécanique se basait sur sa technologie de pointe et son armement pour gagner. Au bout d’un moment, Ethan esquiva une nouvelle attaque en effectuant un gracieux salto arrière. Il profita de cet instant pour reprendre une respiration normale. Son souffle se faisait rauque, court et laborieux. Son front était complètement couvert de sueur. Sa main droite lui faisait atrocement mal, à force d’avoir gardé trop longtemps sa prise sur le manche de son arme. Voyant cet instant de répit comme une opportunité inopinée de finir ce combat qui durait depuis déjà bien trop longtemps, la machine leva son bras vers le jeune homme. Une fine et longue pièce de métal sortit du dos de sa main et fonça vers sa cible. Ce dernier, encore trop faible, ne put esquiver que partiellement le coup en sautant sur la droite. L’attaque le toucha de plein fouet, transperçant les plaques d’acier de son armure et sa chair sanguinolente sur le côté gauche, légèrement au-dessus du bassin. Du sang gicla contre le mur, sur le sol et souilla son exosquelette. Heureusement, aucun organe vital ne se trouvait près de la blessure. Malgré tous les efforts du monde, il ne pût retenir un hurlement de douleur lorsqu’il reçu le coup et quand il réussi à extraire la lance de son corps.
Difficilement, Ethan se releva et fit face à son adversaire. Tous les coups qu’il avait reçu jusqu’à présent n’étaient que superficiels, arrachant simplement quelques morceaux de titane de la combinaison ou laissant juste une ecchymose. Sachant que le coup final était à sa portée, l’armure géante propulsa un poing et donna un puissant uppercut à sa cible qui s’envola de deux bons mètres avant de retomber au sol, sur le dos. Un nouveau cri s’échappa de sa bouche et quelques gouttes de sang tachèrent l’intérieur de son casque qui se trouvait être fissuré du milieu jusqu’en bas du côté droit. Lentement, le Mad Cat leva à nouveau son bras mécanisé dont l’extrémité émettait une lueur violette, presque sinistre. Une voix robotique, féminine, mais dénuée de toute émotion, appartenant à l’armure géante, se faufila jusqu’aux oreilles de l’ex-mercenaire.
— Il est vraiment dommage que notre petit duel finisse aussi vite. Ce fût un plaisir d’avoir à t’affronter à nouveau, Ethan Gray.
Le jeune homme écarquilla les yeux.
— Amanda !?
L’instant d’après, une puissante lumière mauve aveugla le major qui dut se couvrir les yeux avant de lâcher un immense beuglement de douleur, touché par le tir qui le paralysa sur place. Quelques instants plus tard, qui parurent être une éternité pour lui, son corps cessa de bouger. Sans aucune force restante dans sa carcasse, Ethan regarda le robot s’approcher vers lui, prêt à en finir. Soudainement, un bruit qu’il reconnaîtrait n’importe où se répercuta dans la salle et un grand projectile vert, en forme de flèche se dirigea vers le robot. Il entra dans le torse de ce dernier, au niveau de son torse, là où se trouvait son cœur, fait d’un mélange entre un réacteur à neutron rapides et plasma pour finalement ressortir de l’autre côté. Ce qui restait du monstre s’affala au sol, définitivement inutilisable.
Les paupières d’Ethan se firent lourdes, peu à peu, le sommeil le gagnait. L’épuisement, le stress qui s’évacuait peu à peu et l’arrêt de production d’adrénaline n’étaient pas pour l’aider à rester éveiller. Pourtant, il pût entendre le signal d’alarme de sa combinaison et lire les phrases qui défilaient devant lui avant de fermer les yeux.
[Structure de l’armure critique !]
[Défaillance de tous les systèmes d’armement et équipements auxiliaires]
[Systèmes de survie fortement endommagés. Arrêt en cours…]
_______________________

Ethan souffrait. Toutes les fibres de son être lui faisaient mal, il avait la sensation de brûler de l'intérieur. À chaque battement de son coeur, une nouvelle vague de chaleur et de douleur traversait son corps. Lorsqu'il voulait déplacer ne serait-ce que le petit doigt, alors tous les muscles qui y étaient reliés le démangeaient. Le jeune homme aurait volontiers voulu extérioriser sa souffrance, que ce soit par des larmes ou des cris mais rien ne sortit. Peu à peu, la douleur s'atténua et c'est à ce moment-là que le soldat émergea. Des voix s’élevèrent autour de lui mais il n’arrivait pas à les reconnaître. Un certain moment s’écoula avant que, lentement, il ouvre les yeux et que sa vue soit illuminée d'une lumière bleue. La silhouette brouillée d'une personne entra dans son champ de vision. Elle passa une petite lampe-torche devant ses yeux et ses pupilles se rétractèrent.
— Le rythme cardiaque du patient s'est enfin stabilisé. Il est réactif à la lumière, ce qui est bon signe. On peut considérer que son pronostique vital n'est plus engagé mais reste tout de même précaire. Une ou deux journées sous observation seraient pour le moins recommandées, le temps que son corps récupère de tout le sang perdu. Fin de l'enregistrement.
Ethan tourna la tête vers l'origine de la voix et un léger sourire s'étira sur ses lèvres. Devant lui se tenait une femme, dans la soixantaine, aux cheveux grisonnants et aux yeux noirs, pétillants d'intelligence. Claire Saranova, le médecin de l'Orion.
— Je suis plutôt soulagée de te revoir dans le monde des vivants. Il faut dire que tu nous a fait une belle frayeur là-bas.
Faiblement, le jeune homme émit un léger hochement de la tête.
— Ta blessure en elle-même n'est pas d'une grande gravité mais c'est la grande quantité de sang perdue qui m'a inquiétée...ça et le risque de rejet.
Ethan releva la partie haute de son corps avec difficulté, se servant de ses coudes pour ne pas retomber en arrière, et haussa un sourcil, intrigué.
— C-comment ça...le rejet ?
— Eh bien, lorsque tu as été touché par la dernière attaque, un puissant courant électrique a parcouru ton armure et ton corps, même si ce dernier a été majoritairement protégé. Bref, la tension a laquelle tu fus soumis était bien trop grande pour ton implant qui est devenu une simple carte électronique grillée et inutilisable. J'ai réussie à l'extraire de ton cortex cérébral assez facilement, en perçant un trou de quelques millimètres dans ton lobe gauche. Ce que je craignais le plus ensuite, c'est que ton corps ne supporte pas la séparation. Vu que tu étais parfaitement capable d'être équipé d'augmentations sans en subir les effets secondaire, la probabilité que tu ne puisses plus vivre sans pouvait être élevée. Heureusement, non.
Il fallu quelques instants au professeur pour digérer autant d'informations. Et quand il comprit...le retour à la réalité se fit dur, violent et non sans une certaine douleur. En l'espace de quelques secondes, il venait de passer de héros, voire légende interplanétaire à un simple humain, sans autre distinction du reste de la population que son passé peu commun. La victoire avait un goût bien trop amer à ses yeux. Une sensation pour le moins désagréable envahit son palet. Une douce saveur de cendre avait envahi sa langue. Malgré tout, une lueur d'espoir subsistait dans son regard.
— Et l'armure ? Est-elle toujours opérationnelle ?
— Je ne saurais dire. James l’a pris avec lui et s’est enfermé dans l'arrière-boutique depuis que tu as été ramené à bord et je ne l'ai pas vu entre-temps. Je préfèrerai que tu te repose encore un peu avant d’aller vagabonder, ton corps n’est pas complètement remis de tout cela. D’accord ?
Le major ne put qu’acquiescer, sachant parfaitement que la négociation était impossible avec le doctoresse.


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