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Adam Williams


Par : VonDaklage
Genre : Réaliste
Statut : Terminée



Chapitre 3


Publié le 06/02/2013 à 18:26:42 par VonDaklage

Helena est dans mes bras. Un minuscule trou dans la poitrine. Un impact de balle. Elle se vide de son sang. Un éclat de lumière lunaire baigne nos corps. Elle me caresse le visage. Un murmure file entre ses lèvres.

- Ne t'inquiète pas, tout ira bien...

Le SWAT nous encercle, me sépare d'elle et me menotte, tandis que mes cris remplissent cette immense pièce et que mes larmes noient le sol.


Adam se réveilla encore une fois, attendant une nouvelle bouleversant le statut quo. Qu'on lui dise qu'il sera exécuté ou qu'il sera libéré, qu'il puisse avancer. Cela faisait maintenant une semaine depuis sa dernière évaluation psychiatrique, le temps était passé assez vite depuis. Il avait sympathisé avec le gardien, ils avaient plus de points communs que ce qu'il aurait cru de prime abord. Thomas, ou Tom, était le père d'une petite fille de 4 ans, marié et propriétaire de sa maison ainsi que d’un chien. Le stéréotype du bon père de famille américain. Plus vieux qu'Adam, la trentaine entamée, une sorte de grand frère. Les deux avaient commencés à se parler après le rendez-vous avec Jennyfer Ann, durant sa promenade journalière. Une petite phrase à l'égard d'Adam témoignant de l'intérêt, une réponse, et la machine se mit en marche. Ils parlèrent pendant des heures, encore et encore. On aurait pu les prendre pour des amis d'enfance. Il arrivait même à Adam de sourire, et de rire. Mais jamais il n'oubliait l'ombre de la faucheuse présente derrière lui. Durant cette semaine, ils ont abordés tout les sujets possibles, seuls deux n'ont jamais été abordés. La potentielle mort d'Adam et ce qu'il s'est passé exactement ce soir là. Tom éprouvait une certaine curiosité, mais il tâchait de garder une certaine part de neutralité entre le fait qu'Adam était son ami tout en étant l'ennemi public n°1. Adam ressentait cela et ne souhaitant pas bousculer son ami, il avait décidé qu’il ne s'expliquerait pas avec le gardien tant que celui-ci ne le questionnerait pas de lui-même. Adam était désormais libéré de ses chaînes et Thomas entra dans la cellule afin de livrer le petit-déjeuner au détenu. Tom s'était accroupi, alors qu'Adam se servait du mur comme d'un dossier.

- Allez Adam, mange.
- Ouais, merci.

Adam prit une de ses tartines et se l'enfourna dans la bouche sous le regard soucieux du gardien. Le prisonnier sentit le poids de son regard sur lui et leva le nez pour le soutenir.

- Qu'est ce qu'il se passe ? Demande le jeune homme.

Un sourire surprit vint se poser sur les lèvres du maton avant qu'il ne se mette à se frotter lentement les mains.

- Le Général des Armées vient aujourd'hui, pour toi, déclare-t-il avec un sérieux qui lui était inconnu jusque là.
- ...Général des Armées ? Si je ne me trompe pas, il n'y en a eu qu'un seul dans l'histoire… Juste après la première guerre mondiale… John J. Pershing, c'est ça ?
- Ta culture me surprendra toujours, répond-t-il d'un air presque blasé.
- Ils ont donc décidés de donner à un homme l'ultime pouvoir militaire, le second plus haut rang de l'histoire... Pense-t-il à voix haute, tout en continuant de manger son repas. Pourquoi ça ?
- Pourquoi ? Pour toi, pour contrer la menace Williams comme ils disent.
- Je vois.

Adam but son bol de lait d'une traite avant d'essuyer sa bouche avec sa manche. Il se leva afin de mieux pouvoir s'étirer, sous le regard appuyé de son ami.

- C'est tout ce que ça te fait ?
- Je suis dans le couloir de la mort, j'sais pas ce que t'en pense, mais je trouve qu'on peut difficilement faire pire comme moyen de pression, précise-t-il en craquant sa colonne vertébrale en se penchant sur ses côtés, successivement.
- Ta façon de voir les choses est assez déroutante, tu le sais ça ? Dit le gardien en se redressant.

Un sourire enfantin parcourut le visage d'Adam et à ce moment là, Thomas eut l'impression d'être face à un ange ou de regarder Dieu dans les yeux, comme si Adam avait réussi à accéder au Nirvana. Cette impression ne dura qu'une seconde, mais elle resta encrée dans la mémoire du père de famille. Un sourire en coin apparut sur ses lèvres.

- Il se ramène à quel heure ? Questionne le jeune homme.

Thomas releva sa montre et vit qu'il était 9h07.

- Il sera là vers 13h, ça te laisse un peu moins de 4h pour faire ce que tu veux. Tu veux te promener ?
- Ouais, j'aurais bien besoin de ça.

Il tendit les poignets vers son gardien qui ramassa les menottes afin de les lui accrocher aux bras et aux chevilles. Il n'en avait pas besoin, mais c'était une formalité afin de ne pas être embêtés par les autres gardes ou les prisonniers qu'ils pourraient croiser. Ils se mirent en route, passant par la salle où Adam avait subi deux évaluations, afin d'accéder à un couloir où la lumière tombait à profusion. De grandes baies vitrées étaient ancrées dans le mur, permettant aux rayons lumineux de frapper contre les portes des détenus présent dans le secteur où certains criminels étaient enfermés. Seulement quatre portes et aucun gardien pour les surveiller. Adam lui avait l'honneur d'en avoir un au vu de sa dangerosité, du point de vue du monde. Après quelques minutes, ils arrivèrent dans une énorme salle, pleine de bruits et d'odeurs. Un océan orange. Des prisonniers, partout. Certains jouaient aux cartes, d'autres mangeaient, d'autres se battaient avant d'être séparer par des gardiens à coups de matraque jusqu'à ce qu'ils ne bougent plus. Dans cette prison résidaient les plus grands criminels de leur époque. Tueurs, violeurs, terroristes, ennemis politiques. Les plus grands dangers de la société partageaient tous un point commun. Ils étaient condamnés à perpétuité et donc destinés à mourir ici, à Death Ground. Une île dans l'océan Pacifique nord, coupée du monde extérieur, aucune chance de s'en échapper. Une gigantesque structure de béton et d'acier avalant les prisonniers les vidant de leur substance, se régalant de leur âme et ne recrachant que leurs os. À peine mille prisonniers, une centaine de gardes qui se relayaient et qui, si l'envie leur prenait, pouvaient tuer quiconque, sauf rares exceptions tel qu'Adam. Les détenus étaient livrées à eux-mêmes, réglant leur compte entre eux sous l'œil amusé des matons lorsque ceux-ci ne veulent pas se mêler à la fête. Malgré cela, les morts "accidentelles" n'excédaient pas six par an. Adam se mit à marcher à travers la salle et celle-ci se mit à ralentir autour de lui, jusqu'à ce que le bruit de ses pas ne soit plus le seul son audible. Tout les prisonniers le regardaient, pâles, comme si ils venaient de croiser un fantôme. C'était un démon entouré de loups. Des murmures se mirent alors à courir sur les lèvres des prisonniers lorsqu'Adam s'arrêta, ce qui ne manqua pas de surprendre Thomas.

- Vous avez un problème ? Menace-t-il d'un air froid, tout en balayant circulairement la pièce des yeux afin de capter le maximum de regard.

Ceux ayant croisés les yeux de saphir du jeune homme les détournèrent rapidement, ne pouvant maintenir la pression de son regard. Les prisonniers prirent sur eux et occultaient la présence du plus grand criminel au monde de leur esprit. Et la salle se remit à vivre autour d'Adam. Les deux hommes continuèrent leur traversée, jusqu'à ouvrir une porte lourde à l'aide d'une carte magnétique et d'un scanner rétinien. Ils passèrent dans l'un des secteurs du personnel et avancèrent jusqu'à ce que Thomas ne lâche un petit rire.

- Tu sais que t'es effrayant quand tu veux ? Ricane-t-il.
- C'est un moyen de s'amuser comme un autre, répond-t-il en souriant. Puis je n’aime pas qu'on me fixe comme une bête de foire.

Après moult intersections, Thomas ouvrit une porte donnant sur l'extérieur. Le soleil était bien haut dans le ciel et il faisait assez bon. Devant eux se trouvait un panier de basket ainsi qu'un ballon. Thomas enleva les menottes du détenu avant d'aller ramasser la balle et de la lancer contre sa poitrine. Adam la rattrapa à temps et sourit, relevant le défi que venait de lui lancer Thomas. Adam fit rebondir la balle à plusieurs reprises tout en marchant afin de reprendre le rythme tandis que le gardien l'attendait de pied ferme. L'ancien étudiant se lança afin de passer son ami, mais ce dernier avait de bons appuis et maintenait la pression, l'empêchant de forcer le passage. Adam prit une inspiration, pivota ses épaules vers la droite avant de le contourner par la gauche afin d'avoir une occasion de tirer et de marquer. Les deux sourirent et continuèrent à jouer pendant une heure, avant de s'asseoir dans l'herbe.

- Faudrait que t'ailles te doucher, suggéra le trentenaire.
- Ouais.

Les deux se levèrent et se dirigèrent vers les douches. Adam était en sous-vêtements lorsque Thomas l'interpella, menottes à la main.

- J'vais te chercher des vêtements propres, fous les tiens au sale.

Adam acquiesça avant de se déshabiller totalement et de plonger son corps sous les trombes d’eau propulsées par le pommeau de douche. Il sourit en passant les mains sur les reliefs de sa peau avant que son regard ne se durcisse. Il allait pouvoir parler avec quelqu'un d'important. Il se lava assez rapidement et enfila une serviette au niveau de la taille et Tom arriva avec un lot de vêtements propres qu'il pouvait enfiler. Il s'en vêtu avant que les deux ne se mette en direction de la cellule d'Adam, toujours menotté. Adam s'endormit, le temps d'une sieste afin d'être d'attaque pour son rendez-vous.

Une bête. Un cri bestial s’échappe de ma gorge. La furie prend le pas sur la raison. Helena apparaît devant moi. Mes paupières réussissent de nouveau à faire barrage à mes larmes. Elle me tend un morceau de miroir. Je la regarde. Je souris. Je passe ce morceau aiguisé sur ma peau. Le sang coule. Helena sourit et acquiesce. Je me lève et me l’enfonce dans le sternum. Je le retire avant de le balancer au loin. Je lève la tête et la voit. La douleur disparaît. Je suis heureux. Je souris.

Son corps se fait délicatement secouer avant que ses paupières ne s'ouvrent afin de laisser apparaître le visage de son ami.

- C'est l'heure, dit-il simplement.

Thomas accompagna Adam jusqu'à la salle sans émettre le moindre mot, jugeant une conversation inutile et préférant laisser son ami émerger de son court sommeil.

- J'ai pas le droit de rentrer, mais je te soutiens, dit-il en lui faisant une accolade. Ah ! Et il ne veut pas que tu portes tes menottes...

Il les enleva toutes avant d'ouvrir la porte. Le noir complet, percé par une lumière pointée vers un mur. Cette lampe était posée sur la table, mais l'agencement de la pièce avait changé. La table avait été placé au milieu de la salle et les rideaux de fer avaient été abaissés aux fenêtres. Seul les ténèbres subsistaient.

- Asseyez-vous, commande une voix grave et calme.

Adam tira la chaise et s'assit, bien que la lumière l'aveuglait, frappant directement au visage. L'homme fit légèrement pivoter la lampe avant de la pousser, de manière à ce que leurs deux visages soient visibles sans que cela ne les gêne. Adam voyait enfin son interlocuteur. Un homme, la cinquantaine, quelques cheveux blancs disséminés à travers ses cheveux bruns et un visage dépourvu du moindre poil, il arborait une face noble. Un costume bleu marine sur lequel était attaché six étoiles, preuve de son grade. Il tendit la main à celui qu'il était venu voir.

- Général des Armées, Steven Fannings, enchanté.

Il tendit sa main en direction d'Adam, qui la serra aussi fermement qu'il le put en le regardant dans les yeux.

- Je ne pense pas que « enchanté » soit le terme approprié, rétorque le jeune homme avec un sourire confiant.

Le général sourit brièvement avant de poser ses mains sur la table.

- Effectivement, mais ce n'est qu'une formule de politesse parmi tant d'autres.

Un silence vint s'abattre sur la salle. Les deux hommes se fixaient dans les yeux, se jaugeant d'après les informations qu'ils avaient pus récolter sur l'autre. Adam brisa le mutisme instauré en demandant la chose qui lui semblait la plus élémentaire avant de véritablement pouvoir commencer à discuter.

- Que me vaut votre venu ?

Le général Fannings ne semblait pas surpris par cette question. Au contraire, il semblait même l'attendre. Il répondit donc sans se faire prier.

- Je suis venu pour voir de mes yeux celui qui a réussi à ébranler le monde par ses actes.
- Ébranler le monde ? Mais non, je lui ai simplement fais une déclaration d'amour, rétorque-t-il d'un air rieur.

Steven resta de marbre, il essayait de sonder l'esprit du prisonnier.

- Vous savez que pour avoir tué le président, vous le payerez. Même si vos actes ont été guidés par la folie, votre vie sera longue et pénible.

Adam Williams sourit et se passa la main dans les cheveux.

- Mais je ne suis pas fou, et surtout, je n'ai rien fait. Déclare-t-il en appuyant bien la fin de la phrase.
- Le monde entier a été témoin de vos actes !
- Témoin de mes actes ? Vous savez aussi bien que moi que je n'ai pas tué le président.
- Donc selon vous, vous devriez être libre en ce moment ?
- Je dis simplement que mentir aux gens ne sert à rien, la vérité fait toujours surface à un moment ou à un autre, poursuit calmement Adam.
- Et quel est donc la vérité monsieur Williams ?
- La vérité n'est qu'une question de point de vue. Mais vous voulez connaître une de MES vérités ?

Le haut gradé hocha la tête tandis que l'homme aux yeux bleus se releva. Il passa sur le côté de la table, prêt de l'homme en costume et abaissa la fermeture éclair de son uniforme, le laissant tomber jusqu'à sa taille. Le colonel restait impassible alors qu'Adam possédait un regard où brûlaient des bûches de haine. Son corps était couvert de blessures à peine cicatrisées, que ce soit dans le dos, ou sur les bras, seul son torse en était dispensé.

- La vérité, c'est que vos hommes m'ont torturés pendant 4 longs jours. Des fouets, des couteaux, des poings et la fausse noyade, j'ai eu droit à la totale ! En tout cas, on ne peut pas leur reprocher de manquer d'imagination...

A peine eut-il terminé sa phrase que la porte s'ouvrit bruyamment, accompagné par les néons qui s'illuminaient au plafond. La pièce était désormais parfaitement éclairée et l'on pouvait encore mieux distinguer l'importance des blessures du prisonnier. La personne qui avait déboulée dans la salle, c'était le Dr. Jennyfer Ann, suivi de deux militaires qui la retenaient par les épaules.

- Vous n'aviez pas le droit de faire ça, c'est une violation des droits de l'homme, vociféra-t-elle en se débattant.

Adam lui lança un rapide coup d'œil avant de revenir au Général des Armées avec un sourire narquois.

- Une dernière évaluation psychologique hein ? Maintenant qu'elle a vu ce que vous m'avez fait, vous allez la coincer ici elle aussi, ou est-ce que vous allez la tuer ? Demande-t-il d'une façon presque sadique, de manière à provoquer son interlocuteur.
- Lâchez-la, somma le général.

Les soldats la relâchèrent et quittèrent la salle, laissant les trois personnes dans un silence pesant.

- Vous êtes allez trop loin ! J'écrirais à la presse !
- Vous n'en ferez rien. Tout ce qui se passe ici relève du secret médical et est en plus de cela, classé secret défense. Et puis je n'étais pas au courant de ce qu'ils lui avaient fait subir.
- Te fous pas de moi. Je sais bien comment ça marche, pas vu pas pris, hein Steven ?

Une expression agacée apparut sur le visage du militaire qui se leva avant de placer ses mains dans son dos.

- Allons droit au but. Tout ce que tu as dis, tout ce que tu sais, tout, je veux tout savoir.

Jennyfer lança un regard timide à Adam, elle aussi était avide de réponses depuis que le jeune commercial avait piqué sa curiosité lors de leur entretien. Un large sourire déforma le faciès du bel homme, lui donnant un air dément, effrayant.

- Ce que je sais ? Souffle-t-il avant de marquer un temps. C'est que vous êtes dans la merde ! Tout ce que j'avais à dire, je l'ai dis lors de mon passage à la télévision. Je n'ai rien dis d'autre après des journées de torture et vous pensez que je vais vous parler, juste comme ça ?

Il avait accompagné son dernier mot d’un claquement de doigt et souriait, se moquant ouvertement du Général.

- Même pour Helena ?

Adam se figea l'espace d'un instant, son sourire s'effaçant d'un coup de son visage. Les mots résonnaient dans son crane afin de mieux pénétrer son cerveau.

- Prononces encore une fois son nom, et je te fais bouffer tes dents.

Son regard était glacial et plus aucune chaleur n'émanait de lui, il semblait une autre personne. Il se tourna vers la porte et marcha jusqu'à elle, regardant devant lui.

- Bien, dans ce cas... Y a-t-il une date à laquelle tu aimerais être exécuté d'ici les trois prochains mois ?
- Le 28 mai.

Adam leva la main, prêt à quitter la pièce, mais fut interpellé par le Général des Armées au milieu de son mouvement.

- Tu as également droit à une dernière volonté, dévoile le général.
- Je veux pouvoir voir l'intégralité de la série Game Of Thrones, je n'ai pas eu l'opportunité de la finir.

Il toqua à la porte et Thomas l'ouvrit avant de mettre une main sur l'épaule de son ami afin de le faire passer devant lui.

- On se retrouvera donc à Washington pour ton exécution Williams, conclue le militaire aux six étoiles.

Adam partit sans y prêter attention tandis que la porte se ferma derrière lui. Il pouvait enfin avancer. Le jugement avait été rendu. Il se sentait le cœur léger, il savait qu'il touchait au but. La fin était proche.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande Tom.
- Mon exécution est datée pour le jour de mon anniversaire. Il me reste donc 53 jours.

Thomas se risqua à afficher un demi-sourire.

- Heureux ?
- Assez, affirme Adam en souriant.
- Bien, c'est tout ce qui compte… C'est tout ce qui compte, déclare le gardien avant de le serrer dans ses bras.

Adam sourit et lui rendit l'étreinte. C'était vrai, pour lui, c'était tout ce qui comptait.


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