Le 13 février 2015 à midi, le nombre exact d'infectés était de 9457 personnes tel qu'il avait été dit dans le journal télévisé du matin de Roy Smooth. À 16 heure, le nombre de recensés avait on ne sait comment doublé : il était passé à 22 432 personnes. Jamais aux Etats Unis on avait vu une maladie se propager avec tant de rapidité.

De ce fait, la gérance de cette infection n'appartenait plus aux laboratoires et hôpitaux californiens mais était maintenant devenue un problème d'Etat dont la gestion revenait à une cellule spéciale du gouvernement constituée du Ministre de la Sécurité Intérieure, de ses conseillers et d'une poignée de scientifiques dont Jonah Spencer. Jonah, biologiste de renom, était à seulement 29 ans le plus jeune scientifique travaillant pour la Maison Blanche. C'était un boulot qu'il aimait beaucoup. En effet il avait à sa disposition ,dans le centre même de Washington, un superbe labo avec les équipements les plus évolués au monde.

Il avait tout de suite été interpellé par ce virus qui était apparu à l'autre bout du pays il y a deux jours. En effet celui ci était d'un type nouveau qui semblait provoquer des effets dévastateurs.

Ce ne fut qu'à 17h qu'il fut mit au courant que son département allait s'occuper de ce qui était devenu un danger national suite au passage de plus de vingt milles cas touchés par la maladie.
A 19h, il était assis dans le fauteuil d'un des bureaux du Congrès entouré de ses condisciples et des assistants du ministre Gordon Kovac qui arriva quelques minutes en retard pour cette réunion d'urgence.

Prenant place cet homme de 50 ans au visage sévère et ferme dit :« Messieurs, excusez moi pour ce retard. Nous sommes réunis ici pour parler du problème qui touche la Californie. C'est le président lui-même qui nous a confié cette mission. Pendant ce meeting nous discuterons par vidéo avec notre contact en Californie: le professeur Goodspeed que vous avez pu voir ce matin à la télévision. Monsieur Goodspeed bonsoir. »

- Bonsoir messieurs, fit Goodspeed dont le visage apparaissait sur l'écran des ordinateurs de la pièce.

- Avant tout de chose professeur, il faut que vous sachiez que maintenant que cette affaire est sous notre juridiction, vous n'avez plus le droit de vous adressez aux médias. Ce sera nous désormais qui nous chargerons des contacts avec la presse et la population.

- Pas de problème.

- Très bien commençons maintenant. Docteur vous avez déclaré ce matin que les symptômes de la maladie évoluaient encore. Vous pouvez nous en dire plus?

- Et bien certains patients ont commencé en ce début de journée à développer des croûtes et des plaques d'infection sur leurs corps et nous avons découvert que c'était leur peau qui se décomposait. Nous pensons que le virus s'attaque aux tissus, cellules du corps et même à ses organes. Nous avons examiné l'un de nos patient ( le sujet Jones) par radio et nous avons vu que son foie avait été complétement rongé par ce virus et finalement été détruit. Le même phénomène a eu lieu sur ses autres organes dont le coeur.

Jonah qui avait écouté ce début de conversation avec une grande attention intervint : « Docteur Goodspeed je me permets de vous interrompre. Je me présente: professeur Spencer spécialiste en biologie et j'ai une petite question. Vous venez de dire que le virus s'attaque à nos tissus ,organes, ect,... Comment se fait il que les malades ne soient pas mort? »

- Bonne question professeur Spencer. J'allais y venir justement. Il semblerait que des cellules d'un type nouveau soient créées par le virus et envahissent le cerveau des infectés tout en détruisant ce qui compose la masse cervicale. C'est à cause de cela que les patients montrent une rage énorme: ils perdent leurs capacités intellectuelles et leur tête est remplie de ces nouvelles particules qui provoqueraient cette énorme décharge de violence et qui commanderaient par dessus tout le corps mort. On dirait qu'elles n'ont besoin de rien pour survivre et se multiplier. En résumé, le malade, qui au niveau clinique est bel et bien mort ( son coeur est détruit), peut continuer d'être en mouvement grâce à ces cellules spéciales.

- Vous voulez dire que nous avons affaire à des zombies?, dit Kovac sur le ton de la moquerie.

- Même si je n'aime pas utilisé pareil synonyme, je dois avouer qu'il y a une certaine ressemblance.

- Mon dieu!

- Je ne vous le fais pas dire monsieur le ministre.

Le silence s'était installé dans la pièce. Chacun réfléchissait aux conséquences d'une telle maladie et des répercussions qu'elle pouvait engendré. Kovac reprit la parole: « Et avons nous trouvé l'origine du virus? »

- Non, nous avons quelques théories mais beaucoup trop floues pour le moment.

- Se pourrait-il que ce soit une attaque terroriste?

- Comme je vous le dis monsieur le ministre, nous n'avons aucune piste pour le moment.

Un nouveau silence s'abattit. Le cerveau de Jonah bouillonnait pour tenter de trouver une solution à appliquer à ce problème et la seule qu'il trouvait à appliquer pour le moment était celle ci: il fallait mettre la région Californienne en quarantaine. En effet la maladie était extrêmement contagieuse, il fallait donc empêcher quiconque de rentrer ou de sortir de cet Etat pour éviter que cette dernière se transmette dans d'autres endroits.

Kovac répondit à cette proposition avec énervement: « Cessez de débiter des absurdités pareilles Spencer! Faire cela ne provoquerait qu'une panique folle dans tout le pays. De plus la mesure risque de déplaire à l'électorat et le président n'a pas besoin d'avoir une mauvaise publicité. »

- Monsieur sauf votre respect, la vie de nos habitants est plus important que n'importe quoi d'autre!, répondit Jonah en haussant le ton.

- ça suffit Spencer! Nous n'appliquerons pas cette idée un point c'est tout!

Goodspeed intervint : « Docteur Spencer je pense que monsieur Kovac a raison. Il est trop tôt pour entreprendre une telle chose. Si ça tombe le virus aura disparu d'ici une semaine. Ce genre de cas est déjà arrivé. Cependant nous avons un autre problème: nous commençons à manquer de places dans les hôpitaux avec tous ces nouveaux venus et...

- Ne vous inquiété pas docteur. L'armée va se charger de cela. Elle aménagera des tentes autour de l'hôpital pour accueillir le surplus de patients et elle sera à la disposition des médecins, dit Kovac.

- Merci monsieur.

La suite de la réunion continua avec quelques questions pratiques et tout le monde se quitta se disant que tout finirait dans les meilleures conditions possibles. Sauf Jonah qui pressentait que les problèmes commençaient seulement. Et hélas il avait raison...