Je me réveillai totalement perdu. Je ne savais plus quel jour nous étions ni quelle heure il était, de plus je suais à grosses gouttes. J?avais probablement fait des cauchemars à propos de tous ces évènements et je ressentais cela à la vitesse à laquelle mon c½ur battait.

Je regardais rapidement dehors et il faisait nuit, je pensai donc que nous étions le soir du 25 juin et que j?avais alors dormi toute la journée. Il était 23h et mon second réflexe fut d?aller vérifier la chambre de mes parents. Je courus jusque là et en allumant la lumière, je vis avec stupéfaction qu?ils étaient couchés tranquillement.

Pour la première fois depuis une longue période, dont je serais incapable de dater, je me sentis heureux. Il ne leur était rien arrivé et ils étaient rentrés, certes après une journée d?absence, mais rentrés tout de même et c?est tout ce qui comptait pour moi.

Euphorique, la faim me prit au ventre et je décidai de me nourrir quelque peu. Je me retournai donc pour passer le seuil de la porte et descendre l?escalier quand soudain, quelque chose me choqua.

Le trou dans la 12ème marche avait totalement disparue et le bois était replacé sur le dessus. Mon c½ur se mit à battre très fort et je suai à nouveau ne sachant plus quoi penser.
Je me retournai encore une fois et en regardant vers la chambre de mes parents, je vis que ceux-ci n?étaient plus dans leur lit alors que je les y avais vus il y avait quelques secondes.

A cet instant il me prit l?envie de courir, loin de cette maison, loin de cette ville pour que ces phénomènes disparaissent de ma vie.

Mais avant d?avoir pu faire un quelconque mouvement, une explosion retentit et les fenêtres de la maison explosèrent dans un bruit de fracas gigantesque. Des débris volèrent partout dans la pièce, j'entendis entre chaque fracas des coups sourds venant de la cave mais cette fois ci de manière beaucoup plus rapide et forte. Le vent souffla d'une force telle que le lit se déplaça pour aller se coller contre le mur de la chambre, moi même je m'agrippai à un pan pour ne pas m'envoler. Le souffle se ralentit quelque peu faisant encore tomber des vases et autres bibelots, j'en profitait pour me trouver un endroit mieux protégé.

J'allais derrière le mur, et je me couchai sur le sol me protégeant la tête et les yeux, en attendant que cela s?arrête. Je restai figé ainsi pendant au moins trente minutes et je ne pu faire un mouvement que lorsqu'une légère brise me caressa les cheveux.

Je relevai doucement la tête, de peur d?être confronté à un nouveau phénomène et lorsque je regardai autour de moi, les fenêtres étaient intacts, mes parents assis sur leur lit, la lumière allumée et me regardant fixement comme s?ils attendaient une réponse de ma part.