Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Sentinelle Oubliée


Par : Gregor, Games
Genre : Science-Fiction
Statut : Terminée



Chapitre 4


Publié le 23/08/2010 à 18:00:58 par Games

Arthus s’approchait de plus en plus lentement du campement. La fatigue et la fragilité de certain de ses circuits le ralentissaient beaucoup. Ses capteurs se brouillaient par intermittence, et il ne savait plus trop s’il marchait dans la bonne direction.
Son état catatonique se stoppa net. Une signature magnétique très nette et intense. Un cyborg ? C’était étonnant. Rien ne semblait pouvoir accueillir la moindre vie dans cet océan de glace. A moins qu’un avant-poste d’exploration se soit monté sur cette planète durant le laps de temps où il avait dérivé dans l’espace. Oui, cela pouvait sans doute être un avant poste de la Confédération. Le signal se faisait plus intense au fur et à mesure qu’il approchait. Arthus commençait à reprendre espoir, et redoubla d’efforts pour avancer.

Il réussit à sortir avec peine de la tempête. A présent, il se trouvait au pied d’un monticule de pierre, semblable à un cairn. L’amas était irrégulier, grossier et anarchique. Une indication pour les quelques indigènes de la région ? Un rite laïc, pour se signer contre la Mauvais Œil ? Peut-être. Cela n’avait rien de naturel. Peut-être n’était ce pas dû à des individus de la Confédération. Encore une fois, il remit tout ses sens en alerte, et il s’aperçut avec joie que ses capteurs ne se brouillaient plus. Un mouvement suspect lui fit faire volte-face vers la droite. Un véhicule approchait à une centaine de mètre. Un autre signal encore plus fort que les autres se faisait entendre. Une voix désincarné et à peine surprise lui demanda de s’avancer et de se montrer. Arthus s’approcha de celui-ci et leva son bras mécanique pour montrer qu’il était là. Un soldat en treillis blanc et avec des lunettes de protection descendit du véhicule et vit la pince du général. Il s’arrêta net et se mit au garde-à-vous puis le pria de monter. Arthus reconnu les insignes du Contingent de recherche et d’application des technologies supérieures. Il entra alors, heureux d’avoir fait une telle rencontre, dans les entrailles du monstre d’acier dont les quatre rétrofusées à ascendance verticale faisaient fondre la glace.

Il ne fallut qu’une dizaine de minute au transporteur pour arriver à destination. Dans la soute, un profond silence régnait, à peine perturbé par le ronronnement des générateurs. En descendant de l’appareil, Arthus put enfin contempler le camp qu’il avait entraperçu de longues heures auparavant. Des baraquements en acier partiellement enterrés dans la neige et équipé d’une antenne radar, un petit hangar fermé et un dépôt où il put voir des caisses et des générateurs à plasma stable. Les deux cyborgs arrivèrent devant un baraquement plus grand et mieux protégé que les autres avec, en plus, les insignes de la Confédération sur la lourde porte de carbo-acier. Le cybernaute entra un code et celle-ci s’ouvrit dans un grincement. Arthus fut invité par le soldat à entrer. Un hall où pendaient des vestons, des capes ainsi que des bérets aux couleurs gris et blanc se dévoila. Le soldat enleva sa veste et son masque, découvrant ainsi un visage strié de plaque de métal prenant parfois des dimensions exigeantes. Il fit à Arthus un signe de main pour lui dire de rentrer dans un bureau bien éclairé et chauffé par générateur à plasma lourd d’où surgissait une myriade de câbles de diverses natures. L’ameublement de la pièce restait sommaire : hormis le générateur, il y avait un lit et un petit bureau où étaient étalées une carte et des images radars.

-Attendez là, on va vous cherchez de quoi vous remettre.
Arthus s’assit sans précaution sur une chaise qui grinça sous le poids de son corps. Une moue dubitative se dessina sur son visage.
-J’espère bien, major, répondit-il. Et faites venir le chef de cette avant poste
-Bien mon général !

Le major le salua et referma la porte derrière lui. Le silence régnait à nouveau dans le baraquement.
Quelques minutes plus tard, un soldat revint avec un uniforme propre et de quoi manger. Derrière lui surgit un major cybernaute en uniforme impeccable. Arthus se dit qu’il n’avait rien d’un cyborg, jusqu’au moment où le major tourna la tête pour parler au soldat e, dévoilant l’arrière de son crâne recouvert par une couche d’aluminium.

-Bienvenus sur Glorida mon général …
-Général Arthus, mon vaisseau s’est écrasé à une dizaine de kilomètre de la position environ.
-Une bien regrettable arrivée…
-Vous pouvez le dire, j’ai d’ailleurs subit quelque avaries et mon générateur personnel commence à faiblir.
-Nous allons tout de suite vous en passez un. Mais avant ça, il va falloir que je fasse mon rapport sur votre arrivée. Permettez-moi de vous posez quelque questions.
-Vous voulez savoir comment je suis arrivé ici ?
-Vous êtes perspicace, général Arthus.

Il avait dit ces mots avec un sourire moqueur qui déplaisait beaucoup à Arthus. Bien qu’il soit haut gradé dans les factions armées, Une tension vivace subsistait entre les armées régulières de la Confédération et les branches de l’ordo Magister. Arthus n’avait pas vraiment le choix s’il voulait continuer à servir le Magister. Prudent, il entreprit donc de tout raconter.


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