Confessions d'un tueur à gages.
Par : Salmanzare
Genre : Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 9
Publié le 30/06/09 à 00:03:18 par Salmanzare
- Vous êtes sur que c'est ici ?
- C'est l'adresse en tout cas.
Il fait sombre dans cette impasse. J'hésite un instant à m'engager dedans puis je pénètre cette demi pénombre.
- Dépêche toi gamin !
- J'arrive. Il fait noir ici. Vous êtes où Khasar ?
Je distingue au fond une porte. Je m'approche doucement. Il y a une odeur d'urine, de saleté incrusté dans l'air. Je tousse un peu. Je me rends compte que la poignée est humide lorsque je pose la main dessus. Je pousse et la porte s'ouvre.
- Hal ? Vous êtes ici ?
Il fait encore plus noir ici. Je tâtonne à la recherche d'une lumière. Soudain, l'odeur me frappe au nez.
- Khasar ? La pièce sent le chewing-gum.
- Oui, c'est peu commun pour un camé.
- Il est déjà mort Khasar n'est ce pas ?
- Ça ne fait aucun doute. On arrive trop tard.
- C'est elle ?
Malabar. Elle devient grande... Je continue à chercher la lumière. Marche dans une flaque et éclabousse mon costume. De l'eau dans une planque ? Je me penche pour regarder. Passe la main dedans. C'est visqueux. Ce n'est pas de l'eau ! J'amène ma main vers mon nez et respire. C'est du sang !
- Khasar, je crois que j'ai trouvé la lumière.
La lumière illumine la pièce. Dévoilant une macabre mise en scène. Je lève les yeux. J'ai les pieds dans le sang. Devant moi se trouve un homme crucifié sur une poutre. Les yeux arrachés, le corps couvert de larges entailles. J'entends le gamin vomir. Ça devient une habitude chez lui.
- Il était vivant lorsqu'elle a fait ça. Il est mort seulement par hémorragie. Peut-être une heure plus tard. Il a du souffrir.
- Je pense aussi...
Malabar, cesseras-tu un jour ? Je n'arrive pas à détourner les yeux du cadavre. J'imagine sa lente agonie et le plaisir dans les yeux de Malabar. Sa joie se sentir la vie de ce pauvre homme quitter peu à peu son corps.
J'avance légèrement et remarque un post-it rose à terre. Je me penche et le ramasse.
« Je suis une fois de plus la première Khasar ! Je t'invite à Moscou le 20 juillet, c'est moi qui fais la cuisine... »
Je fronce les sourcils. Que veut-elle ? C'est à Moscou que nous nous sommes rencontrés la première fois. Il pleuvait sur la place rouge. Et elle, elle était seule. Si belle, si fragile. Le poids du monde semblait écraser ses épaules.
Il pleuvait sur la jeune fille, de longues gouttes d'eau se suicidant sur ses joues rouges. Son visage ruisselant sous la pluie. Et une mine si triste. Elle était belle. Moscou...
Que veut-elle ?
Le gamin pousse soudainement un cri.
- Khasar ! Il faut partir regardez !
Il montre du doigt les pieds de Hal. Je m'approche doucement et remarque une bombe qui clignote.
- Oh merde. Dans cinq minutes ça explose !
Je cours vers le gamin. Il faut qu'on se tire le plus vite possible. Au loin, des sirènes commencent à retentir. Elle a prévenu la police !
J'ouvre la porte et cours le plus vite possible, le gamin me serre de près. On croise trois voitures de police qui se dirige vers la scène du crime. Faut pas que je regarde, faut pas que je m'arrête...
Et soudain, c'est l'explosion. Des cris retentissent. Elle en a eu combien ? Je ne veux pas le savoir. Il faut quitter le pays. Vite. Le plus vite possible.
Il faut partir pour Moscou. Il faut l'empêcher de recommencer. Je dois arrêter Malabar à tout prix. Je dois la sauver.
Qui dois-je sauver ? Un souvenir ? Le souvenir de cette fille si triste sur la place rouge ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
- Khasar ? Vous pleurez ?!
- Non, juste une poussière. T'en fais pas pour moi gamin.
- Mon Dieu. Malabar ? Pourquoi ? Qu'es-tu devenue ?
***
- Vous êtes amoureux de cette fille !
- C'est possible Docteur. Comment ne pas tomber amoureux, comment ne pas être séduit ?
- Vous pleurez ?
- Non, je ne pleure jamais !
- Il va falloir admettre certaines choses si vous voulez vous guérir.
- Je ne suis pas ici pour guérir. Juste pour comprendre. Ne souriez pas Docteur. Vous ne pouvez pas comprendre.
- Je peux essayer.
- Je reviendrais demain Docteur.
- Je n'en doute pas.
- C'est l'adresse en tout cas.
Il fait sombre dans cette impasse. J'hésite un instant à m'engager dedans puis je pénètre cette demi pénombre.
- Dépêche toi gamin !
- J'arrive. Il fait noir ici. Vous êtes où Khasar ?
Je distingue au fond une porte. Je m'approche doucement. Il y a une odeur d'urine, de saleté incrusté dans l'air. Je tousse un peu. Je me rends compte que la poignée est humide lorsque je pose la main dessus. Je pousse et la porte s'ouvre.
- Hal ? Vous êtes ici ?
Il fait encore plus noir ici. Je tâtonne à la recherche d'une lumière. Soudain, l'odeur me frappe au nez.
- Khasar ? La pièce sent le chewing-gum.
- Oui, c'est peu commun pour un camé.
- Il est déjà mort Khasar n'est ce pas ?
- Ça ne fait aucun doute. On arrive trop tard.
- C'est elle ?
Malabar. Elle devient grande... Je continue à chercher la lumière. Marche dans une flaque et éclabousse mon costume. De l'eau dans une planque ? Je me penche pour regarder. Passe la main dedans. C'est visqueux. Ce n'est pas de l'eau ! J'amène ma main vers mon nez et respire. C'est du sang !
- Khasar, je crois que j'ai trouvé la lumière.
La lumière illumine la pièce. Dévoilant une macabre mise en scène. Je lève les yeux. J'ai les pieds dans le sang. Devant moi se trouve un homme crucifié sur une poutre. Les yeux arrachés, le corps couvert de larges entailles. J'entends le gamin vomir. Ça devient une habitude chez lui.
- Il était vivant lorsqu'elle a fait ça. Il est mort seulement par hémorragie. Peut-être une heure plus tard. Il a du souffrir.
- Je pense aussi...
Malabar, cesseras-tu un jour ? Je n'arrive pas à détourner les yeux du cadavre. J'imagine sa lente agonie et le plaisir dans les yeux de Malabar. Sa joie se sentir la vie de ce pauvre homme quitter peu à peu son corps.
J'avance légèrement et remarque un post-it rose à terre. Je me penche et le ramasse.
« Je suis une fois de plus la première Khasar ! Je t'invite à Moscou le 20 juillet, c'est moi qui fais la cuisine... »
Je fronce les sourcils. Que veut-elle ? C'est à Moscou que nous nous sommes rencontrés la première fois. Il pleuvait sur la place rouge. Et elle, elle était seule. Si belle, si fragile. Le poids du monde semblait écraser ses épaules.
Il pleuvait sur la jeune fille, de longues gouttes d'eau se suicidant sur ses joues rouges. Son visage ruisselant sous la pluie. Et une mine si triste. Elle était belle. Moscou...
Que veut-elle ?
Le gamin pousse soudainement un cri.
- Khasar ! Il faut partir regardez !
Il montre du doigt les pieds de Hal. Je m'approche doucement et remarque une bombe qui clignote.
- Oh merde. Dans cinq minutes ça explose !
Je cours vers le gamin. Il faut qu'on se tire le plus vite possible. Au loin, des sirènes commencent à retentir. Elle a prévenu la police !
J'ouvre la porte et cours le plus vite possible, le gamin me serre de près. On croise trois voitures de police qui se dirige vers la scène du crime. Faut pas que je regarde, faut pas que je m'arrête...
Et soudain, c'est l'explosion. Des cris retentissent. Elle en a eu combien ? Je ne veux pas le savoir. Il faut quitter le pays. Vite. Le plus vite possible.
Il faut partir pour Moscou. Il faut l'empêcher de recommencer. Je dois arrêter Malabar à tout prix. Je dois la sauver.
Qui dois-je sauver ? Un souvenir ? Le souvenir de cette fille si triste sur la place rouge ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
- Khasar ? Vous pleurez ?!
- Non, juste une poussière. T'en fais pas pour moi gamin.
- Mon Dieu. Malabar ? Pourquoi ? Qu'es-tu devenue ?
***
- Vous êtes amoureux de cette fille !
- C'est possible Docteur. Comment ne pas tomber amoureux, comment ne pas être séduit ?
- Vous pleurez ?
- Non, je ne pleure jamais !
- Il va falloir admettre certaines choses si vous voulez vous guérir.
- Je ne suis pas ici pour guérir. Juste pour comprendre. Ne souriez pas Docteur. Vous ne pouvez pas comprendre.
- Je peux essayer.
- Je reviendrais demain Docteur.
- Je n'en doute pas.
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