<h1>Noelfic</h1>

Confessions d'un tueur à gages.


Par : Salmanzare

Genre : Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 8

Publié le 30/06/09 à 00:00:00 par Salmanzare

Nous sommes à Londres, capitale du brouillard et du temps humide. Sur les traces d'un camé dont la tête vaut un demi million de livres sterling. Cela fait une semaine que nous errons dans des ruelles sordides à la recherche d'indices sur sa planque.


Une course à l'homme vient de commencer. Malabar joue contre moi. Je dois réussir à trouver le drogué rapidement. Sinon il va passer un sale quart d'heure...


Nous sommes devant un motel miteux à attendre un indic. J'ai l'impression de me trouver dans la peau d'un flic. Je n'aime pas ça.


Le gamin est adossé contre une façade pleine de graffitis, il tient dans ses mains un rubix'cube que je viens de lui offrir. Pour qu'il apprenne à patienter, à se concentrer à réfléchir et surtout qu'il se taise ! Ce gamin est gentil, un peu insolent mais il a surtout le défaut de parler beaucoup trop. Il se concentre et tire légèrement sa langue hors de la bouche.


- Eh ! Khasar, j'ai réussi à faire deux faces !
- Et bien il t'en reste encore quatre.
- Vous pourriez me féliciter quand même. C'est pas mal tout de même.
- Non, c'est minable. Tu tripotes ce jouet depuis hier soir et tu n'as toujours pas compris le système.
- Pfff. Je suis certain que vous ne faîtes pas mieux.
- Donne moi ça !


J'arrache le cube des mains du gamin et commence à le tourner dans tous les sens. Écoutant le bruit produit par la succession des changements de faces. Au bout d'une minute, je finis par réussir. Je regarde mon travail d'un air satisfait et lance le résultat au gamin.


- Tu vois que c'est facile.
- Vous êtes plus vieux que moi ! C'est pas juste.
- Tu sais gamin, si t'es trop stupide pour comprendre qu'il suffit d'appliquer un algorithme pour résoudre : essaye d'écouter la musique que fait le cube lorsque tu tournes les carrés.
- La musique ? N'importe quoi ! Vous moquez de moi.


Je lève les yeux au ciel devant l'entêtement du gamin., m'apprête à répliquer au moment où notre indic fait son apparition. C'est une jeune fille. Je n'imaginais pas ça.


- Bonjour.
- Bien mon pote.
- Attention, il n'aime pas les familiarités, prévient le gamin !
- Tais toi gamin. Laisse parler les grands. lui dis-je alors.
- Il paraît que vous cherchez Hal, continue la jeune fille ?
- Oui. Je dois lui apporter quelque chose.
- T'es pas de la police, demande t'elle ?
- J'ai une tête à être de la police.
- Calme toi, c'est bon quoi. On est jamais assez prudent.
- Elle a raison gamin. Prends en de la graine.
- Vous pouvez le trouver à cette adresse.


La jeune fille me tends un papier sur lequel est griffonné maladroitement une adresse. Je vais enfin pouvoir faire mon boulot et partir. J'ai horreur de l'Angleterre et de son temps.


- Merci. Il vit seul ?
- Vous savez, on est jamais seul quand est drogué. Dîtes, une pilule rose, ça vous tente ? Je vous fais un prix.
- Une dealeuse ? T'as pas l'allure.
- C'est pour ça que je suis bonne.
- Garde ta came, je touche pas à ça.


Je salue la fille, serrant entre mes doigts le papier. Nous serons de retour en France avant demain. Je me retourne et voit le gamin en train de discuter avec la fille.


- Toi aussi tu ne prends pas cette merde gamin !
- Mais Khasar ! Juste un petit trip...
- Non ! Tu touches pas à ça non plus.


Le gamin redonne à contre-coeur la drogue et vient me rejoindre. Pestant selon lui contre mon caractère despotique. Derrière, la jeune fille a déjà disparu.


- Elle m'a donné son numéro de téléphone !
- Montre.
- Vous êtes jaloux hein ?
- Pas du tout.
- Eh ! Pourquoi vous le déchirez ?! Oh non ! Et vous allez quand même pas le manger ? Ah ! Vous êtes dégoûtant.
- On est pas ici pour draguer.


Je tire le gamin par la manche et le plaque contre le mur.


- Ce qu'on fait c'est pas un jeu. Si tu veux rester vivant, y a des règles à suivre.
- C'est bon, j'ai compris.
- J'espère.


Je repose le gamin sur le sol et le foudroie du regard. Celui-ci baisse les yeux. La marche reprend. J'ai envie de rentrer le plus tôt possible chez moi.


***

- Je pense que c'est à ce moment là que tout a basculé Docteur. Nous avancions sans le savoir vers l'horreur, le début d'une descente en enfers. Vous devez vous dire que j'y étais déjà ? Tout ne faisait que commencer. Je vous le dit encore Docteur : comment aurions nous pu imaginer ce vers quoi nous allions !
- Mais vous êtes un homme qui honore toujours ces contrats. Si vous aviez fait marche arrière, vous vous en seriez voulu tout de même.
- Docteur, vous ne savez encore rien.
- Alors continuez.

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