Bienvenue au Caire
8 novembre 1969 – 17h21
Dans l’aéroport international du Caire
Objectif : Rencontrer l’agent Ben Hata

Le Caire, magnifique ville en cette fin d’année 69. Un climat chaud, et sec qui change de celui du Vietnam. Je m’appelle Jonas Galleno et je suis actuellement un agent travaillant au sein de la C.I.A.

Pendant un an, j’étais dans les Marines au Vietnam jusqu’à la fin de l’année 1967. Après mon premier retour aux Etats-Unis, moi et trois de mon groupe furent sélectionné pour intégrer le Studies and Observation Group. Nous étions chargés de la reconnaissance, des missions de sauvetage, de sabotage, propagande et capture de prisonnier. Je suis revenu du front terrorisé depuis l’offensive de Têt qui marqua le début de la fin pour nos troupes positionnés au Viet. Mais enfin bref, le Vietnam c’est du passé pour moi.

Mon avion arrivait à l’heure pour une fois. Je devais donc rejoindre un bar où mon contact devrait m’attendre. Le hall de l’aéroport était bondé de monde, tout le monde se bousculait pour retrouver leurs familles ou amis. J’arrivais enfin à sortir de tout ce fourbi, j’étais dans un hall du premier étage et j’ai donc du prendre un escalier avant de sortir de l’aéroport. Une fois sorti de toute cette foule, je me suis rendu dehors ou les taxis affluaient. N’ayant malheureusement pas de voiture, j’en interpellai donc un :

« Hep ! Taxi ! criais-je en agitant le bras. »

Un s’arrêta à ma hauteur, et le chauffeur me fit signe de sa main gantée de rentrer dans son véhicule. J’agrippais donc la poignée de la portière et la tirais vers moi afin de rentrer. Je m’asseyais donc sur le beau siège en cuir rouge et le conducteur me dit :

« Où j’vous emmène m’sieur ?
- A Al Souk chauffeur.
- D’accord on y va. »

La voiture se mit en route et nous sortons enfin de l’enceinte de l’aéroport. J’en profitai pour me faire une idée de la ville, et les brochures de voyages au Etats-Unis dirent vrai, c’était une belle ville.

« Nous sommes à Al Souk. Ça f’ra 293 livres s’iou plait.
- Tenez voici 50 dollars, c’est l’équivalent américain. Vous pouvez aller au bureau de banque pour vous les faire convertir.
- Pas d’arnaque hein ?
- Aucune. »

A ces mots, je sortis de la voiture et marcha en direction du bar. C’était un tout petit établissement avec une terrasse équipés de quatre tables à l’extérieur et six à l’intérieur. J’allais donc voir le barman. Je m’accoudais au bar et il me demanda ma commande. Je lui répondis que j’aimerais une limonade et des cacahuètes. Il allait me chercher tout sa et me demandait si je voulais être à l’intérieur ou dehors. Je ne puis pas m’empêcher de demander dehors, avec un si beau soleil il serait regrettable d’être dedans. Sans plus attendre je lui demandai s’il y aurait un téléphone ici et il me répondit que oui. J’allais donc à l’arrière boutique et je vis un beau téléphone jaune. Je composai le numéro du Directeur Helms :

« Ici le bureau du Directeur Helms j’écoute.
- Bonsoir directeur, ici l’agent Galleno. Je vous appelle du Caire.
- Ah ! Galleno ! Que voulez-vous ?
- Je veux savoir le message secret pour que Ben Hata me reconnaisse.
- Le message est « Tempête de sable ». Il est vêtu d’un chapeau marron et d’une jaquette noire. Bonne chance.
- Merci directeur. »

Alors, je m’assis sur une chaise avec ma commande et posa ma valise à coté de moi. Cette valise n’est pas ordinaire, car elle est armée d’un pistolet PPK au cas où mon plan A ne marche pas. Cela fonctionne avec un système de poulie et j’ai juste à tirer une petite goupille pour que ça enclenche la détente. J’étais en train de manger mes cacahuète et de siroter ma limonade, lorsque je vis un homme correspondant aux informations du Directeur, entrer dans le bar. Alors je pris ma valise et rentra à mon tour à l’intérieur.

« Monsieur, dis-je au barman, c’est vrai qu’il y a déjà eu des Tempête de Sable ici ?
- Non ! Enfin pas depuis que je suis ici.
- Ah d’accord. »

Soudain, l’homme qui était entré me rejoignit et m’interpella :

« Monsieur Fletcher ? Vous êtes bien le contact de la Société Militaire Privée du même nom ? Je suis l’agent Ben Hata des services secrets égyptiens. Allons-nous assoir. »

Fletcher et la Fletcher Company est ma couverture afin de ne pas causer un incident diplomatique. Alors je le suivi et nous nous asseyons autour d’un verre.

« Vous avez l’argent du contrat ? dit-il d’un ton inquisiteur
- Oui, mais je vous le donne que si vous me donniez les plans du missile nucléaire Soviétique. rétorquai-je
- Bon très bien, voila les plans. dit-il en sortant la première feuille de sa valise, voici le missile encore au bureau d’étude. Ce sont à la base des photos que nous avons agrandis. Nous savons que vous, mercenaires, ferait une bonne opération si on vous les donne mais nous sommes obligés d’avoir de l’argent en retour. dit-il
- Bien, mais vous pensez qu’il y aurait assez de puissance pour détruire une grosse partie des Etats-Unis ? le questionnais-je.
- Je pense que la Californie serait rayée de la carte ainsi que l’Oregon et le Nevada. Tout dépend du point d’impact. Sur la côte Est, tout les états entre le Vermont et le Delaware serait rasé. expliqua l’agent.
- D’accord et où se trouve ce laboratoire ?
- Il est près d’Ochakov en Ukraine. Il est très bien gardé et beaucoup de personnel armé y est stationné. Maintenant je veux l’argent !
- Oui ne vous inquiétez pas, il est dans ma valise mais prenons un cigare !
- Je vous apprécie Monsieur Fletcher ! plaisanta t-il. »

Le pauvre agent égyptien ne sait pas dans quel merdier il venait de se trouver. Le cigare que je lui ai donné est un vrai à l’exception d’une charge lilliputienne de plastique explosif placé dedans. J’aspire fort dans le mien et rejeta la fumée vers le ciel, mais lui à partir de la troisième, sa mâchoire et une partie de son visage explosa en éclat, et tâcha de sang mon costume en cachemire.

L’ordre de ma mission était donc de mettre la main sur les plans du missile par tous les moyens. Le barman vit la scène et accouru vers ma table. Et juste avant qu’il parle, je lui décoche un tir dans la carotide venant de ma valise-pistolet. Heureusement que personne n’a vu mes crimes. Alors je m’empressai de cacher les corps de l’agent et du malheureux barman que j’ai été contraint d’éliminer afin de ne pas compromettre ma mission, dans une petite impasse derrière le magasin tout près d’une poubelle. Puis, j’ai retiré la balle logé dans le cou du barman.

Peu après l’incident, je m’emparai des plans et m’enfuis vers un petit hôtel pas loin. Bien sur pour ne pas trop éveiller les soupçons, je mis suis rendu de manière calme et décontracté. Une fois à l’hôtel, je saluais l’aubergiste et lui demandait une chambre avec téléphone pour faire un rapport au Directeur. Il me donna les clés de la chambre et j’empruntais les escaliers en bois légèrement effrité. J’arrive devant la porte, de même matière que l’escalier et enfonça les clés dans la serrure. Je vis un lit bien fait avec une petite table basse où un téléphone turquoise était posé. Je m’en emparais et composa le numéro du Directeur Helms.

« Monsieur le directeur ? Ici l’agent Galleno.
- Alors ? Du nouveau ?
- Oui, j’ai récupéré les plans et l’agent est éliminé. La mission est un succès.
- Très bien, je vous conseil de passer la nuit ici et de prendre un avion vers Washington. Un hélicoptère viendra vous récupérer à l’atterrissage pour un débriefing au Pentagone.
- Bien monsieur. Je vous recontacte demain. Fin de transmission. »