J'arrivais devant mon studio qui avait été construit dans un style très moderne et peint avec une peinture blanche qui ne déteignais pas.

J'attrapais la clé que j'avais placé sous le pot de fleur avant de l'insérer dans la serrure de la porte. Je tournais délicatement la clé en même temps que la poignée de la porte avant qu'elle ne s'ouvre sans émettre le moindre grincement.

Lorsque j'arrivais sur le palier, j'observais un spectacle que je n'aurais jamais pensé pouvoir voir de mon vivant. La maison était totalement saccagée, des traces de griffures énormes et d'encre noire jonchant sur le parquet, le cuir des fauteuils déchirés, les chaises brisées.

Je me rendis en vitesse dans ma chambre afin de voir ce qu'il me restait afin de m'habiller, mais c'était peine perdue. Tout avait été déchiré en lambeaux, sans aucun répit.

Je décidais d'appeler Marc avant que tout cela ne tourne à la vinaigrette. Je sortais mon portable de la poche de mon jean avant de composer le numéro de Marc.


.....

...

..


Pas de tonalité. J'habitais pourtant à seulement quelques mètres d'une borne qui me permettais de capter parfaitement, mais la tonalité était inexistante. J'étais comme..Isolé.

Je regardais à l'extérieur, et le temps semblait passer à une vitesse folle. J'essayais de sortir, mais toutes les issues étaient bloquées par quelque chose d'étrange. Une atmosphère oppressante emplissait la maison, rendant ma respiration difficile et haletante.

J'observais de nouveau par la fenêtre, le temps passait de plus en plus vite. Un espèce de voile noir enveloppa le monde extérieur et le fît disparaitre.

Je restais bouche bée devant le spectacle qui se déroulais devant moi. Tout avait disparu en quelques secondes. Toute ma vie avait disparue, et cela en un clignement de cils.

Cependant, dans le néant régnant à l'extérieur se dessinait un chemin d'un blanc éclatant, presque immatériel. Je décidais de tenter d'ouvrir la porte, une nouvelle fois.

Elle s'ouvrit.

Le chemin menait à une sorte de portail étrange aux couleurs d'arc en ciel, qui semblait m'attirer. Mon studio ne me servirais plus à rien dans ce néant, désormais..
Autant essayer, me disais-je.