Recueil
Par : HAPONOEL
Genre : Sentimental , Fantastique
Status : Terminée
Note :
Chapitre 4
Soif
Publié le 23/09/10 à 17:39:05 par HAPONOEL
J'ai soif.
Mes parents sont partis au théâtre, ce soir. Normalment, je n'aurais pas eu à m'inquiéter. Ils possèdent une très grande propriété, et ils ont engagés beaucoup de personnel. Mais là, il n'y a personne. C'est la première fois que je me retrouve tout seul.
Au début, ça allait. Comme d'habitude, je regardais un film sur mon écran plat avec un paquet de pop-corn juste avant de me coucher. Mais, vers minuit, je me suis relevé, et j'ai senti que j'étais seul. Tout le monde était parti sans se concerter, me laissant seul. Je suis parti dans la cuisine. Malgré les innombrables variétés de boissons que contenait notre chambre froide (du Coca-Cola à l'édition limitée du Zup goût pêche-mangue), je n'avais envie que d'une chose: de l'eau. Mais nous n'avions plus d'eau minérale dans notre chambre froide. J'ai donc couru jusqu'à la salle de bains: les robinets étaient trop haut. Et, allez savoir pourquoi, seul le robinet d'eau chaude de la baignoire voulait bien couler, livrant une eau brûlante impropre à la consommation. J'ai cavalé à travers toute la résidence, sans trouver la moindre goutte d'eau potable. Au fur et à mesure que je traversais le désert qu'était devenu ma demeure, je sentais ma gorge s'assécher. À chaque pas, elle devenait moins humide, et le climat semblait de plus en plus aride.
En arrivant devant le lac (lac devant lequel j'étais pourtant passé un demi-million de fois dans ma quête de la goutte d'eau), je vis une fille qui flottait dans l'eau. Je ne m'en étais pas encore rendu compte, mais elle était habillée entièrement en bleu. Bleu océan. Je me suis approché d'elle. J'ai essayé de l'appeler, mais ma gorge était trop sèche pour que je puisse parler. J'ai plongé dans le lac sans trop réfléchir à ce que je faisais. Je l'ai tiré jusqu'au rivage. Malgré mon jeune âge, je connaisais, grâce à ma connaissance encyclopédique des séries américaines, les gestes à faire en cas de noyade. Hors, son ventre apparemment gorgé d'eau ne laissait quasiment pas de doutes. J'ai appuyé un grand coup dessus, et j'ai vu de l'eau sortir de sa bouche. De l'eau. Propre. Pur. Fraîche. Je n'ai pas réfléchi une seconde de plus.
Je me suis penché sur ses lèvres.
Et j'ai bu.
Mes parents sont partis au théâtre, ce soir. Normalment, je n'aurais pas eu à m'inquiéter. Ils possèdent une très grande propriété, et ils ont engagés beaucoup de personnel. Mais là, il n'y a personne. C'est la première fois que je me retrouve tout seul.
Au début, ça allait. Comme d'habitude, je regardais un film sur mon écran plat avec un paquet de pop-corn juste avant de me coucher. Mais, vers minuit, je me suis relevé, et j'ai senti que j'étais seul. Tout le monde était parti sans se concerter, me laissant seul. Je suis parti dans la cuisine. Malgré les innombrables variétés de boissons que contenait notre chambre froide (du Coca-Cola à l'édition limitée du Zup goût pêche-mangue), je n'avais envie que d'une chose: de l'eau. Mais nous n'avions plus d'eau minérale dans notre chambre froide. J'ai donc couru jusqu'à la salle de bains: les robinets étaient trop haut. Et, allez savoir pourquoi, seul le robinet d'eau chaude de la baignoire voulait bien couler, livrant une eau brûlante impropre à la consommation. J'ai cavalé à travers toute la résidence, sans trouver la moindre goutte d'eau potable. Au fur et à mesure que je traversais le désert qu'était devenu ma demeure, je sentais ma gorge s'assécher. À chaque pas, elle devenait moins humide, et le climat semblait de plus en plus aride.
En arrivant devant le lac (lac devant lequel j'étais pourtant passé un demi-million de fois dans ma quête de la goutte d'eau), je vis une fille qui flottait dans l'eau. Je ne m'en étais pas encore rendu compte, mais elle était habillée entièrement en bleu. Bleu océan. Je me suis approché d'elle. J'ai essayé de l'appeler, mais ma gorge était trop sèche pour que je puisse parler. J'ai plongé dans le lac sans trop réfléchir à ce que je faisais. Je l'ai tiré jusqu'au rivage. Malgré mon jeune âge, je connaisais, grâce à ma connaissance encyclopédique des séries américaines, les gestes à faire en cas de noyade. Hors, son ventre apparemment gorgé d'eau ne laissait quasiment pas de doutes. J'ai appuyé un grand coup dessus, et j'ai vu de l'eau sortir de sa bouche. De l'eau. Propre. Pur. Fraîche. Je n'ai pas réfléchi une seconde de plus.
Je me suis penché sur ses lèvres.
Et j'ai bu.
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