<h1>Noelfic</h1>

Le Tunnel


Par : MassiveDynamic

Genre : Horreur

Status : Terminée

Note :


Chapitre 9

La Lumière Au Bout Du Tunnel

Publié le 11/08/10 à 03:13:03 par MassiveDynamic



Envolée. Disparue. J'ai fermé les yeux, cinq, dix, peut-être même trente secondes, et quand je les ai réouverts... plus rien. La Mort qui s'apprêtait à me châtier n'est plus. Je me relève, regarde autour de moi, et arrive enfin à me faire à l'idée que non, il n'y a plus personne. Je fais quelques pas en avant, secoue un peu ma tête, repense à tout ça, à tout ce qui vient d'arriver. Je regarde le sol, et prends enfin conscience d'une chose évidente. Malgré l'obscurité, je devrais être en mesure de distinguer mon ombre au sol. Et non, il n'y en a pas. Je n'ai pas d'ombre, tout simplement. Ou plutôt je n'en ai plus. Je connais le prénom de mon ombre, et c'est une ombre, c'est Malak. Putain, ça parait dingue. Je souris bêtement et continue d'avancer, toujours tout droit, droit vers la sortie, qui je le sens, est proche. Je sens petit à petit mon calvaire qui se termine. Pas sûr de bien comprendre le pourquoi de la disparition de La Mort, je n'essaie plus de comprendre. Il n'y a foutrement rien à comprendre, ici-bas. Je ne veux plus qu'une seule chose, rejoindre Marion. Qu'elle me pardonne. Son pardon est ma rédemption. Je me sens quand même meurtri de l'intérieur, pour Gray. Et plus j'approche de la sortie, plus j'ai d'appréhensions. J'ai peur de finir en prison, d'être considéré comme un criminel, car avouons-le, c'est ce que je suis, désormais.

"Berouhn ! Berouhn ! "

A nouveau cette voix... Qui se fait de plus en plus distincte, désormais. Je la reconnais. Elle ne provient pas de derrière moi, cette fois-ci, mais de derrière une porte. La porte, l'impasse de cette issue créée par Malak. La fin de mon périple, et la voix de Marion m'appelant à nouveau, et cette fois, je peux enfin répondre à son appel... Ma main se pose sur la poignée, et une main se pose sur mon épaule.

" Adieu, Berouhn. "

C'est Malak. Ma main lâche la poignée, le temps d'échanger des derniers moments avec cet ange bientôt oublié.

"Alors... Je vais vraiment tout oublier... ? "

"Tout ce passage dans le tunnel, oui. Tu oublieras jusqu'à mon existence. "

"Mais je ne comprends pas... La Mort, elle a disparue, soudainement ?! "

"C'est juste que tu as réussi, Berouhn. La mort, c'est juste la fin de la vie. Ca n'est pas une personne. Ca n'est qu'un mot, un mot inventé pour marquer l'absence de vie. L'encapuchonnée qui te poursuivait, cela représentait juste ta culpabilité, la culpabilité que ton subconscient ressentait, te poussant à te laisser mourir. Mais il semble que d'une certaine façon, tu as réussi à te pardonner. Voilà ce qu'est le Tunnel. Un lieu où vont les comateux. Ils cherchent la sortie, en affrontant leurs problèmes, sans le savoir. Qu'ils soient moraux ou physiques, peu importe. Ca n'est qu'un combat contre ton subconscient. Chaque comateux a son Tunnel et son Ange, et sa mort personnifiée. C'est un combat contre lui même, et c'est ici que s'achève le tien. Tu as fait ton temps, Berouhn. Mais de toute façon, je serai toujours à tes côtés. J'espère que tu t'es enfin pardonné... Il est temps pour toi de te réveiller. "

Et j'entends Marion crier mon nom, derrière cette porte, ma porte, ma sortie, mon monde, celui que je veux, celui que j'ai envie de voir, celui qui m'appartiens. Mon monde parfait.

"Merci. Merci pour tout. "

Ma main se pose sur la poignée, et la pousse, lentement. La lumière pénètre petit à petit le tunnel, puis m'aveugle. Je fais un, puis deux pas. Et je me laisse me noyer dedans. Puis, alors que je me sens partir, j'entends des hurlements qui paraissent si... lointains...

" BEROUHN ! NON ! PAS TOI ! PAS TOI AUSSI ! "

Et des débuts de pleurs... Et enfin, je ne fais plus qu'un avec moi-même.

Commentaires

SyndroMantic

11/08/10 à 21:28:49

"Mais il semble que d'une certaine façon, tu as réussi à te pardonner." :d) EN SE TRAITANT DE GROS CON ?!?!? je tombe des nues, là.

Chapitre vraiment prévisible. en fait, ça fait l'histoire d'horreur classique : un passé qu'on veut oublier, et qu'on finit par accepter en devenant gentil à la fin. Si la métaphore du tunnel était original, ce chapitre tombe au contraire dans le cliché. Vraiment dommage. Et avec la musique, ça fait plus horreur, juste sentimentale, voire chevaleresque à la ERA.
Bon, je note quand même que l'idée de l'ombre Malak est sympa.

Maintenant, ct'e fin... :mort:

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