A day in a life
Par : Gregor
Genre : No-Fake
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
Publié le 14/05/10 à 22:50:43 par Gregor
On pourrait jouer, s’inventer une vie pas forcément facile ni factice, juste une « autre » vie.
On pourrait jouer. Ou pas
Et puis, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
C’était un mardi. Ou un mercredi. Tu vois, je ne sais même plus quel jour ça c’est passé exactement. C’est comique, tellement comique quand tu regardes avec tes yeux extérieurs à la situation le désespoir ridicule qui m’animait.
Oui, j’étais le pantin neutre et abject, abasourdi et stupéfait, de ce mélange impalpable.
Pour autant, est-ce que j’avais cherché à provoquer ce « malheur ». Oui. Non. Oui et non. Peut-être.
C’était un soir, ça je peux m’en souvenir sans problème. Je revenais de la plage, l’air était tiède parce que cette année, avril avait été doux. La soirée d’anniversaire, la veille, on l’avait faite au jardin. Les amis, tous même les faux, étaient là. L’alcool aidait bien à oublier, à calmer l’angoisse. On a fait les cons ce soir là, ça riait partout. Ca riait fort, je ne sais même plus comment ça c’est fini. Le lendemain, on avait rangé, tout comme il faut. Tu vois, maman n’aurait pas aimé que ce soit le bordel en rentrant du Maroc. Non, vraiment. J’ai préféré qu’on range tout, en y passant trois heures.
Quand on eut tout bien fini, ça sentait bon.
On est allé à la plage.
J’ai raccompagné des amis.
Blister en main.
J’ai mis une heure à me décider. En fait, ça n’a pas été compliqué. Je ne sais même pas ce qui m’a poussé à aller dans la pharmacie. Je me souviens avoir pleuré, pas longtemps, et avoir dit, clairement, avec ce petit air un peu théâtral : « Maintenant, tout est terminé ». C’est ridicule, non ?
De toute façon, ça ne ressemblait plus à rien depuis au moins six mois. Ça aurait été trop beau si tout s’était terminé de manière propre et glorieuse.
Si j’avais pris les dolipranes et pas le propanolol, je pense sincèrement que j’y serais passé. Le seul défit aurait consisté, pendant 24 heures, que tout était parfait. Tu vois, sourire, parler au téléphone, gérer cette vie sociale avec laquelle je jouais. Jouer, c’est facile.
Je crois que j’ai toujours joué. Sauf quand j’ai avalé les 65 comprimés.
Ca passait tout seul. En fait, c’était facile. Lourd de conséquence, mais facile. Alors, tranquillement, je suis allé me doucher, j’ai enfilé mes plus belles affaires, je me suis rasé de près, et je me suis allongé sur le lit.
C’est con, hein. Mais j’espérais, vraiment, que je pourrais mourir ce soir-là.
On pourrait jouer. Ou pas
Et puis, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
C’était un mardi. Ou un mercredi. Tu vois, je ne sais même plus quel jour ça c’est passé exactement. C’est comique, tellement comique quand tu regardes avec tes yeux extérieurs à la situation le désespoir ridicule qui m’animait.
Oui, j’étais le pantin neutre et abject, abasourdi et stupéfait, de ce mélange impalpable.
Pour autant, est-ce que j’avais cherché à provoquer ce « malheur ». Oui. Non. Oui et non. Peut-être.
C’était un soir, ça je peux m’en souvenir sans problème. Je revenais de la plage, l’air était tiède parce que cette année, avril avait été doux. La soirée d’anniversaire, la veille, on l’avait faite au jardin. Les amis, tous même les faux, étaient là. L’alcool aidait bien à oublier, à calmer l’angoisse. On a fait les cons ce soir là, ça riait partout. Ca riait fort, je ne sais même plus comment ça c’est fini. Le lendemain, on avait rangé, tout comme il faut. Tu vois, maman n’aurait pas aimé que ce soit le bordel en rentrant du Maroc. Non, vraiment. J’ai préféré qu’on range tout, en y passant trois heures.
Quand on eut tout bien fini, ça sentait bon.
On est allé à la plage.
J’ai raccompagné des amis.
Blister en main.
J’ai mis une heure à me décider. En fait, ça n’a pas été compliqué. Je ne sais même pas ce qui m’a poussé à aller dans la pharmacie. Je me souviens avoir pleuré, pas longtemps, et avoir dit, clairement, avec ce petit air un peu théâtral : « Maintenant, tout est terminé ». C’est ridicule, non ?
De toute façon, ça ne ressemblait plus à rien depuis au moins six mois. Ça aurait été trop beau si tout s’était terminé de manière propre et glorieuse.
Si j’avais pris les dolipranes et pas le propanolol, je pense sincèrement que j’y serais passé. Le seul défit aurait consisté, pendant 24 heures, que tout était parfait. Tu vois, sourire, parler au téléphone, gérer cette vie sociale avec laquelle je jouais. Jouer, c’est facile.
Je crois que j’ai toujours joué. Sauf quand j’ai avalé les 65 comprimés.
Ca passait tout seul. En fait, c’était facile. Lourd de conséquence, mais facile. Alors, tranquillement, je suis allé me doucher, j’ai enfilé mes plus belles affaires, je me suis rasé de près, et je me suis allongé sur le lit.
C’est con, hein. Mais j’espérais, vraiment, que je pourrais mourir ce soir-là.
04/11/11 à 19:47:19
Je vais lire la suite...Sa m'intrigue
24/05/10 à 22:52:21
"défit" ?
Vous devez être connecté pour poster un commentaire