HS : Ayant repris les cours je dois m'adapter en conséquence, les chaps seront donc un peu moins longs mais ne devraient pas perdre en qualité, disons que je m'attarde un peu moins sur les détails et vais de plus en plus vers l'essentiel.

Chapitre 19 : On Prépare une Fête ?

"Nan, mais par contre j'ai un téléphone et je vais probablement m'en servir pour appeler les flics. Il est plus de minuit mon gars, la boutique est fermée. "

Je fronce les sourcils, contrarié.

" Bah cette nuit, ça sera l'exception. Il me faut un costume. Je ne pourrai pas repasser un autre jour. "

Le vieil homme commence à s'énerver.

"Ecoutez, j'ai un métier, ok, je bosse toute la journée derrière un comptoir miteux pour une putain de paie à chaque fin de mois, mais là, on est en pleine nuit, et je dormais, alors soit vous vous barrez et vous arrêtez de me briser les roubignoles, soit vous allez vous expliquer avec la patrouille qui arrive et une marque de mon poing sur ta gueule en prime ! "

Hargneux, le vieux.

"Euh... ouais."

Je lui met une violente droite qui l'envoi au tapis. Sauf qu'il n'est pas inconscient... et il se débat au sol. Merde, pourquoi ça peut jamais se passer comme dans les films ? Je tente de l'assommer comme je peux en lui portant des coups de pieds hasardeux à la tête.

"Putain...taré....mpfff !"

Il se débat sauvagement et lance quelques injures. Je ne peux pas rester ici trop longtemps, en plein dans une rue, à visage découvert. Il suffit d'un promeneur pour que je sois repéré. Je relève le vieux, m'agrippe à lui et le pousse avec moi à l'intérieur.
A l'intérieur, nous luttons de plus belle.

"Putain... de pachyderme... d'enfoiré de communiste.... pourquoi... tu m'as pas vendu... ton... putain de costume... et pourquoi tu... tombes... pas...dans les... vapes ?!"

Je profère à mon tour des insultes tout en me débattant. J'attrape un masque sur un des étendards et parviens à lui fixer sur le visage, lui masquant ainsi la vue pour quelques instants. Alors qu'il essaie de le retirer, je saisis un vase d'exposition et l'empoigne fermement des deux mains. Je m'approche de l'homme, et, alors qu'il se débat encore contre lui-même, je lui explose le vase sur le sommet du crâne. Le résultat ne se fait pas attendre, le vieillard s'effondre au sol.

"Putain... ils étaient tenaces les vieux à cette époque..."

Dis-je tout en me déplaçant vers les costumes d'expositions.

"Batman... Spiderman... il a même Jackie de The Darkness, le con ! "

Je me surprends à trouver des costumes grandeur nature des héros de mon enfance. Mais l'un d'entre eux va tout particulièrement retenir mon attention. Le costume de V, dans V pour Vendetta. Il est sobre et passe partout. Et il me sied bien.
Je me retourne et pose la monnaie sur le comptoir.

"Désolé, j'ai pas la monnaie en euro mais c'est l'équivalent..."

Dis-je en me retournant vers le vieil homme toujours inconscient. Une marre de sang avait fait son apparition tout autour de la tête de l'homme, d'ailleurs ouvert au crâne.

Je ne peux pas le laisser comme ça. Un code m'a clairement été enseigné. Je ne dois tuer personne, cela pourrait complètement compromettre l'ordre de notre monde. Je pourrais créer un paradoxe. Et cela se révèlerait assez... dramatique. Si j'ose dire.
Je préviens une ambulance d'un appel anonyme via le téléphone du magasin, puis je ferme boutique.
En faisant quelques pas dans la rue, je me souviens de tout. Cette ville a tellement changée. Tout a tellement changé. Je dois réparer tout ça.

*Dring*

Mon téléphone.

"Salut,..."

---DDDRRRIIIINNNNGGGGG---

Merde... Encore lui. Bon, et bah je connais désormais l'identité des trois tireurs de mardi.

Je prends une douche puis descends déjeuner. Je m'habille pour partir à l'école, mais je reçois un appel de Julien, qui me parle d'une voix inquiète.

"Octave ! Enfin, t'as enfin allumé ton téléphone ! Ecoute, faut que tu te dépêches de venir en cours, j'dois te parler, c'est à propos de Vincent ! "

Il me balance une succession de phrases et je n'arrive pas à en placer une.

"Okay, attends, calme-toi un peu et explique moi ce qui se passe calmement. "

Il hésite puis se lance enfin.

"C'est à propos de Vincent. Il est à l'hôpital. Inquiet de ne pas avoir eu de nouvelles, je suis passé le voir hier soir et sa sœur m'a annoncée les larmes aux yeux qu'il était à l'hôpital. Il a chuté du troisième étage de sa maison et est tombé dans le coma depuis avant hier... il parait que c'est une tentative de suicide..."

Vincent.

"Merde... Je... putain... on en parle après. Je fais le plus rapidement possible pour arriver."