<h1>Noelfic</h1>

Lia, fille du Feu


Par : Mariegirls

Genre : Fantastique

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 5

Publié le 16/01/10 à 00:09:50 par Mariegirls

Chapitre 4 : Trouble passé

Nous sommes quelques jours plus tard, Lia et les autres sont rentrés chez eux. Rhia et Léo sont officiellement ensemble, Lia et Blake commence à peine à s’aimer.
Et ils coururent l’un vers l’autre.
- Oh ! Blake !
- Oh ! Lia !
Et les deux amoureux s’embrassèrent. Puis ils …
- LIA !! LI. A !!!
- Oh ! Merde Rhia ! Tu m’fais chier espèce de petite c*nne.
- OH !!!! Lia !! Ton langage !!
- Voyons chérie !
- Depuis le couvent je la trouve un peu vulgaire.
- Tu sais très bien qu’elle as un exemple.
Méliamé grommela avant de se taire. C’est là que Lia remarqua que ses parents et sa sœur étaient tous dans sa chambre au grenier, près à partir.
- Qu’est-ce qui se passe ? Où on va ?
- Eh bien… tu as ton permis de sortie alors on…, commença Péro
- Lia, faut qu’on te dise un truc. Quand on vous a sorti du couvent, les patrons de ton père ont engagé une poursuite judiciaire de 4 millions de dollars. Comme on n’a pas cet argent on quittes le pays. Expliqua Méliamé plus clairement.
- Pour aller où ?!
- On ne sait pas.. Peut-être en France..
- Oh non maman ! intervint soudain Rhia. Est-ce qu’on peut plutôt aller au Canada ?
- Oh oui ! Quelle bonne idée ! S’il vous plaît !
- D’accord, d’accord. céda Péro. Allez habiller vous on y vas.
En un tour de main la petite famille vendit tous les meubles qui n’étaient pas chers à leurs yeux puis mis tout ce qu’ils pouvaient emporter dans leurs voitures.
Direction : l’aéroport.

* * *

Une sonnerie de téléphone ayant pour theme une chanson d'un groupe de métal peu connu retentit dans la pièce peinte en noir. Dans son lit une silhouette s'agita puis se réveilla. Blake tâta sa table de chevet de la main, renversant la moitié de ce qu'elle supportait. Il attrapa son cellulaire et se passa une main dans les cheveux avant de répondre, interrompant sa sonnerie.
- Mmmh aaaallo ? fit-il en baillant.
- Eh Blake ? C’est Léo. fit son meilleur ami d’une façon précipité qui n’augurait rien de bon.
Malgré l’engueulade de la veille, Blake oublia ses paroles et lui demanda se qui ce passait. Léo lui expliqua tout ; des restrictions budgétaires, du couvent, de la poursuite et de l’expatriation précipitée. Blake ouvrait de grands yeux incrédules au fur et à mesure que les paroles sortaient de la bouche de son meilleur ami. Tout cela était si… si… inhabituel. Bien sûr, pour Léo, ça ne posait aucun problème, il vivait avec son frère qui se foutait pas mal de lui. Mais Blake… s’était plus compliqué… Blake réfléchi longuement puis dit à Léo qu’il allait s’en occuper. Seulement qu’il lui faudrait quelques minutes puisqu’il devait s’habiller et se laver.
- Comment ça ? lui demanda son ami en pouffant légèrement.
- Euhm.. Je dormais… répondit l’autre, embarrassé.
Léo éclata de rire puis raccrocha avant de rendre son ami agressif et de recommencer la dispute de l’autre jour.
Blake soupira et ramassa ses affaires en se traitant de paresseux et de raté. Allez savoir ce qui lui passait par la tête dans ses années là…
Il rencontra Léo et lui exposa ce qu’il allait faire, son plan. Léo, grand nerveux, lui posa mille fois les mêmes questions. Blake, agacé, le poussa légèrement par terre, mais, compte tenu de sa force, Léo fut traîner sur quelques mètres par l’élan. Se relevant, les deux amis se chamaillèrent, oubliant l’urgence de la situation.
* * *
- Ok ! Les meubles sont vendus, les valises sont faites, l’auto est pleine à craquer mais il reste des choses à embarquer. On fait quoi ? demanda Péro à ses filles.
- Ben la Toyota est pleine mais on peut enlever une rangée de siège dans la Hunday et mettre le reste là. proposa Lia
- Et si on en as besoin plus tard ? argua Péro, sceptique
- On les mets sur le toit et on les apporte, élucida Méliamé
Péro accepta et toutes les babioles furent entassés dans l’espace restreint de la petite voiture. Ils purent enfin partir, laissant derrière eux leur bonne vieille maison et leurs plus chers souvenirs.

1h plus tard, sur l’autoroute Beijing-Shangaï, Lia regardait d’un air triste le paysage du dehors. Elle laissait derrière elle sa première flamme, Blake, son beau physique d’athlète ainsi que son doux caractère. Jamais elle n’aurait l’occasion de le revoir, de vivre avec son amour, de sentir ses bras autour de son corps… Elle soupira longuement.

Soudain, alors qu’elle était perdue dans son mutisme et ses réflexions, elle sentit son cellulaire vibrer contre sa cuisse. Elle répondit, se demandant qui pouvait bien l’appeler. Une voix douce et chaude aux intonations graves résonna dans ses oreilles. Elle en fut tellement surprise qu’elle manqua de peu d’échapper son portable. Elle dut se concentrer pour comprendre ce que lui disait le jeune homme au bout de la ligne. Il lui demanda de débarrer sa portière et de se tasser d’une place. Elle compris à peine se qu’il voulait faire, trop subjugué par les intonations masculines de sa voix. Lorsque la circulation ralentit de nouveau, un jeune homme imprudent sortit d’un taxi à coté de la voiture qui contenait Lia et sa mère et entra en coup de vent dans l’automobile. Les deux femmes prirent plusieurs secondes avant de reconnaître l’adolescent qui les regardait en souriant, encore décoiffé par le vent. Il les salua d’un geste de la tête et passa un bras autour des frêles épaules de sa flamme. Lia tressaillit au contact de sa peau tiède et de ses bras musclés. La proximité de leurs deux corps la rendait légèrement mal à l’aise mais elle la mit de coté pour se blottir contre son corps chaud et de fermer les yeux pour mieux savourer le moment. Méliamé les regardait tendrement à travers le rétroviseur, heureuse pour eux deux. Elle considérait déjà Blake (et Léo) comme un membre de la famille, les traitait comme ses propres fils.

Lorsqu’elle reporta son attention sur la route (juste à temps d’ailleurs) Rhia-Ling sortait en courant de la voiture de son père et courait vers le champ en bordure de l’autoroute bondé. Péro se rangea dans la voie de secours, imité par Méliamé et il sorti de sa voiture, effaré.
- Rhia ! s’écrièrent les deux parents terrifier.
- Rhia !? se récrièrent les deux amoureux inconscient de la situation s’arrachant à leur étreinte.
Péro courut jusqu’à la voiture de sa femme pour lui expliquer la situation. Sa fille avait reçu un message de Léo puis s’était précipité au dehors sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Blake arracha le portable en question des mains du père sous le choc pour vérifier le dernier texto reçu. Il blêmit en le lisant, ses yeux s’agrandirent de surprise et il regarda discrètement son passeport. Il se rendit compte avec étonnement que Léo avait discrètement remplacé son passeport par le sien (autrement dit : Blake a le passeport de Léo, Léo celui de Blake). L’amitié qui ressortait de ce geste lui fit verser une larme, qui roula sur sa joue lisse et marbré avant de s’écraser, lentement, sur le sol de gravier. Il embrassa rapidement Lia sur la joue puis couru vers la minuscule silhouette de Rhia qui s’éloignait. Il devait la rattraper, s’expliquer avec Léo, lui expliquer à elle, puis à Lia… avant qu’il soit trop tard… qu’elles l’apprennent d’une manière déformée. Lia le suivit, à son grand malheur.
- Eh ! Blake ! Attend ! lui cria-t-elle
- Raah ! Lia, s’te plaît, ne me suis pas ! lui ordonna-t-il en roulant des yeux.
- Jamais ! C’est ma sœur pareil ! Tu te rappelles ? le nargua-t-elle.
Il grogna, elle avait raison. Elle lui sauta soudainement sur le dos, manquant de le faire tomber. Il s’embrassèrent furtivement pour se remettre à rattraper la pauvre Rhia qui s’était arrêter, à bout de force, pleurant sur les épis de blés cassés sous elle. Blake déposa Lia et prit sa petite sœur dans ses bras pour la transporter jusqu’à la maison de Léo, au bord du champ, à 1 kilomètre à peine de leur position. Ce dernier, assis sur les marches de son perron, les vit approcher et courut vers eux, enjambant la clôture qui bordait le champ. Il prit Rhia dans ses propres bras et s’assis sur le sol en lui caressant les cheveux. Blake et Lia l’imitèrent, attendant que la petite se calme.

Blake et Léo se lancèrent un regard entendu mais hésitant, comme s’ils n’osaient pas révéler le secret qu’ils cachaient. Puis Blake prit une grande inspiration et mis sa main sur l’épaule de Lia, un peu timide tout à coup. Sa petite amie le regarda, le pressant du regard de lui avouer ce qu’il n’osait pas.
- Euhm.. Lia.. Peut importe c’que tu pense.. Laisse moi finir.
- Oui, oui, aller ! Raconte !
Cherchant ses mots Blake commença doucement son récit : << Alors voilà : j’avais 10 ans et mes parents se droguaient en plus du fait que mon père me battait. Ma mère était danseuse et j’en avais assez de la voir dans sa petite tenue, oubliant mes bleus apparents pour aller gagner l’argent qui nous permettait de manger alors que celui de mon père payait ses foutus drogues. Je me suis enfui et j’ai été recueilli par un gars dangereux. À 12 ans je sombrais moi aussi dans l’enfer de la drogue et de l’alcool et je fumais. Je volais pour vivre, je vendais de la drogue, j’étais toujours drogué et je buvais très souvent. J’ai même, et j’en suis pas fier, baiser avec plusieurs filles que je ramassais dans les bars. J’étais devenu très violent. À 15 ans, j’ai rencontré Léo en le volant, sauf qu’il s’est retourné et m’a asséné un coup de poing. On s’est battu et il m’a fait réaliser mes erreurs. Il m’a donc payer deux-trois cures de désintox. pour chacune de mes dépendances et j’ai pris des cours pour gérer ma colère et ma violence. Léo aussi était alcoolo en passant. Désolé Rhia. Alors vers 16 ans j’étais redevenu comme avant, presque, mais je suis encore attiré vers mes anciennes dépendances… Comme l’autre jour où je t’ai rencontré Lia, j’en ai repris… Mais ce n’est pas tout. J’ai un casier judiciaire de la grosseur d’un bottin téléphonique parce que j’ai volé une centaine de dépanneurs, bijouterie, etc., battu une vingtaine de civils, une dizaine d’adolescents et mis K.O. 2 policiers. J’ai été 40 fois en cour et été en prison 15 fois. La dernière remonte à il y a 3 ans. Je ne peux pas passer la frontière parce que je suis en libération conditionnelle. Léo a voulu échanger mon passeport avec le sien pour que je suive Lia, parce qu’il trouvait mon plan (passer en douce par le champ) trop risqué (idiot !). Donc, voilà.

Un grand silence suivit ses aveux. Les deux filles le regardaient bouche bée, accusant le choc. Lia laissait rouler ses larmes sur ses joues, le visage défait. Son homme parfait était si… si… imparfait ! Elle ne pouvait pas croire que ce doux visage représentait un criminel. Soudain elle se mit à crier, tant la réalité lui semblait horrible.
- Non ! NON, NON, NON, NON ! répétait-elle en frappant sur le torse de son amoureux.
Blake encaissa les coups sans broncher, étouffant ses gémissements de douleur. Lia le poussa et s’éloigna de lui à quatre pattes. Il se laissa tomber sur le dos et expira dans un râle de douleur. Les larmes ne coulaient pas de ses yeux, seule son âme pleurait. Il se releva difficilement, s’assurant que rien n’était cassé, il reçut soudain Lia dans ses bras. Elle l’embrassa tendrement sur la bouche, les joues encore humides de larmes. Elle lui pardonnait ! Elle lui pardonnait ses erreurs de parcours, aussi horribles soit-elles ! Une joie intense envahie le petit groupe d’adolescents éprouvés par la vie.

Après quelques minutes de câlins de gang, les jeunes repartirent en direction de l’autoroute. Chacun avait son passeport, Blake ayant repris l’un de ses faux passeports qu’il gardait chez Léo en cas d’urgence. Quelques traits de crayons pour le vieillir et hop ! Prêt à passer la frontière chinoise. La famille reprit la route, nerveuse. Lorsqu’ils arrivèrent aux douanes et que le douanier leurs demanda s’ils transportaient des boissons, cigarettes ou autres choses d’illégal ils eurent du mal à répondre sans éveiller les soupçons. Heureusement le douanier n’était pas méfiant et ils passèrent sans encombre.

Ils roulèrent jusqu’à la capitale de l’Inde, direction : l’aéroport de New Delhi. Ils arrivèrent enfin à l’aéroport et embarquèrent dans l’avion qui devait les mener hors du continent, en la terre d’asile qu’est le Canada. Dans l’avion, les sièges furent répartis par couple, chacun étant avec son aimé. Puis l’avion décolla et les fugitif regardèrent se profiler au loin les villes de leur pays natal, qui les avaient vu grandir mais qu’ils risquaient de ne plus revoir, de quitter à tout jamais.

Commentaires

Arbu

16/01/10 à 08:35:53

J'aime bien.
"Oh non, pas la France, ça pue ! Par contre le Québec, strobien. :bave:" :o))

Sinon j'aime beaucoup mieux la forme, par contre le fond commence un peu à me gonfler. :rire:

Mais bon, ça on y peut rien.

Pseudo supprimé

16/01/10 à 00:13:38

Wow, j'ai lu un extrait et j'aime pas mal :hap:

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