« Elle va tomber d’une minute à l’autre », dit le garçon, regardant vers la mer avec un rire insouciant. « La pluie étincelante va tomber tout là-bas, au-dessus de la mer. »

La guerre aurait dû se terminer rapidement. Tout le monde dans l’autre pays croyait que, avec une richesse et une force écrasantes, ce serait facile de forcer le pays voisin à s’agenouiller devant eux.

Au début, la guerre s’est en effet déroulée comme prévu. Les régions occupées grandissaient chaque jour, et toute la population de l’autre pays était ivre de victoire.

Les uns après les autres, toutefois, les pays environnants se sont mis du côté du pays voisin. Ce qui était tout naturel, puisque si le pays voisin tombait, ils seraient à leur tour pris pour cible par l’autre pays.

Toute la stratégie diplomatique de l’autre pays a échoué, ce qui était tout naturel, puisque aucun pays sur Terre ne voudrait s’allier avec un pays qui ne sait qu’étaler sa richesse et son pouvoir.

Une alliance s’est organisée autour du pays voisin. Ensembles, les pays environnants ont cherché à encercler et isoler l’autre pays.

A partir de là, la guerre est entrée dans une impasse. Les zones de combat voyaient les troupes avancer et se replier encore et encore, alors que la richesse et le pouvoir de l’autre pays étaient consommés petit à petit. Le dégoût de la guerre a commencé à se propager parmi le peuple, et pour effacer cette humeur l’armée fit circuler de la fausse propagande :

‘La situation militaire se développe en notre faveur.’
‘Notre armée a à nouveau écrasé les troupes ennemies.’

La vérité était que les territoires occupés étaient repris les uns après les autres, et que les forces alliées étaient maintenant en train de traverser la frontière pour frapper à l’intérieur du territoire de l’autre pays.