Une petite heure plus tard, je rentrais chez moi pour annoncer la bonne nouvelle à mes parents.

"J'ai mon br...
-Dégage de là ! Je veux plus te voir !"

C'était ma mère. Elle était en pleine engeulade avec mon père. Cette amoureuse de l'argent l'accusait d'avoir dépenser tout l'argent de notre famille, ce qui était complètement faux. C'était plutot... chaud.

"Sors ! Moi, ça fait 20 ans que je travaille ! Toi, ça fait 8 ans que t'es au chomage, que tu gagnes rien ! Dégage !
- D'accord ! Je m'en vais, je fais mes bagages et tu me reverras pas de si tôt !
- C'est ça !"

J'en croyais pas mes oreilles... mon père se soumettais à ma mère, sous prétexte qu'il ne gagnais pas d'argent ?

Je le rejoignais dans sa chambre, où je le vis mettre ses vêtements dans ça valise, énervé.

"Mais tu ne peux pas t'en aller comme ça ! Tu vas dormir ou ? T'as pas un sous !
- EH BAH C'EST PAS GRAVE ! (pour que ma mère entende) LE MANDIANT DORMIRA DANS LA RUE !"

Je restait sans voix.

Il s'approcha de moi, et me chuchotta :
"Je vais chez Michel (un ami à lui ). Il m'hébergeras pour la nuit. Ou la semaine qui sait ?"

Et voilà. Mon père se barrais. Je le regardait sortir, dans une ambiance tendue, sans un bruit. Une fois la porte d'entrée refermée, un seul mot sortais de ma bouche :

"Connasse"

Je fonçais dès lors dans ma chambre, où j'allais y rester pour la soirée. Malgrès tout, cette vision de mon père chez ce Michel, que je ne connaissais pas, ou seulement de nom, me faisais sourire.

"Salut, ma femme m'a fouttu à la porte, j'm'incruste !
- Oh vas-y, entre, la routine quoi !"

Le lendemain, je me levais, sortais de la chambre, et sans même un bonjour à ma mère, je continuais ma matinée peinard.

Soudain, alors que j'allais me mettre prendre ma douche, le téléphone sonna. Ah ! Eh bah il aura pas mit longtemps pour me donner de ses nouvelles le père !

"Allô ?
- Rudis ? C'était une voix d'ados, familière.
- Euh... oui ? C'est qui ?
- C'est Enzo, ça va ?"

Enzo... mon meilleur pote. J'avais déménagé et ça faisait... allez. Un an qu'on c'était pas revu, pas parlé ! Imaginez : votre meilleur pote qui, pensiez vous, vous avais total oublié, vous téléphone, comme ça... Ouah !

"Enzo ! Putain mais ça fait un bail ! Qu'est-ce que tu deviens ?
- Haha ! Bah... j'me fais vachement chier depuis que t'es parti, tu vois... et je me demandais si tu serais ok pour venir chez moi une ou deux semaines... tu viendrais par le train et on irais te chercher à la gare. Mes parents sont ok, t'inquiète !
- Et comment que j'suis d'accord ! J'en parle immédiatement à ma mère !
- Ok vas-y j'patiente !"

Et à l'autre bout de la ligne, voilà ce qu'il a du entendre...

"... train...... Enzo.... stp........... .....
- T'es là ?
- ...... allez..... ok, bon..........
- Ooohééé !
- .... ok merci !
- Allô ? Enzo ?
- Tuuut tuuut tuuut
- AAAllôôôôôô !
- Bouh !
- AAh ! Putain enculé tu m'as fait peur ! Tu sais toujours aussi bien imiter le téléphone, depuis le temps !
- Imiter le téléphone ( )... bah, ouais.
- Bon, c'est ok, j'reste 1 semaine."

Sacré Enzo... Et YES ! J'avais un billet pour aller chez lui ! Direction paradis !

Les jours précédant départ étaient interminables. Que d'attentes, d'attentes, d'attentes. Et j'avais presque oublié Sandra. Ce qui comptais, à présent, c'était Enzo. Sandra était ma deuxième préoccupation.

Le jour du départ arriva, et j'étais tout exité, Sandra avait même complètement disparu de ma tête ! Mais 10 heures de train

Les 10 heures passèrent comme des années, et je bombardais Enzo de sms...

Puis, au bout de ces 10 heures, le train arriva. L'arrivée en gare, la descente du train, et... Enzo. Il était là, il m'attendais, c'était lui.


Je vous passe les retrouvailles... explosivent. Embrassades coups de poings dans l'épaule, enfin, toutes les conneries ridicules qui sont pourtant affectives.

Le soir venu, j'était dans sa chambre, et après tous les fights qu'on avait pu se faire, on arrivais pas à dormir. Alors on parlais, on parlais, et Enzo commençai à parler fille.

"Et toi, de ton côté, ça roule ?
- Oh, c'est compliqué en ce moment...
- Explique ?
- Bah... j'aimerais bien sortir avec une fille, mais c'est une amie, et j'ai du mal à lui balancer la chose, tu capte ?
- Ah ouais chaud quand même... mais qui te dit qu'elle te prend que pour un pote ?
- Je sais pas, j'la sent pas ma déclaration... en plus, l'an prochain, on est même pas dans le même lycée alors bon...
- A mon avis, c'est mort ton truc.
- Ouais... T'as peut-être raison. J'crois que j'vais arrêter de la voir."

Et tous les soirs, pendant 1 semaine, la même conversation, mais avec une conclusion de plus en plus positive.

D'un tel point qu'à la fin de mon séjours, j'était sûr qu'elle m'aimais.

Mon petit séjours était à présent terminé... j'allais rentrer chez moi. Les adieux, les à bientot, les on va se revoir... bref, des émotions.

A la fin des 10 heures de train du retour, je vis ma mère à la gare avec à la main, pour m'accueillir, cette de mon père.

Ah, ça lui avait fourgué une bonne leçon, le départ de mon père ! J'étais heureux. Mes parents réconcilliés, des retrouvailles chez un pote, la vie vue en rose... magnifique.

Et le meilleur pour la fin.

*TIIIT* *Vous avez 1 nouveaux messages*

C'était Sandra.

*Hey ! Tu donnes plus de nouvelles ! Bon, ça te dirais un ciné à nous deux ? Je te laisse le choix du film, même ! Allez bizzz Joke <3 "

Un ciné... tu parles que j'suis partant !

Ce sera l'âge de glace 3 ! Elle m'en parlais tout le temps, j'était sur qu'elle allais adorer !


Si ça c'est pas une preuve qu'elle veuille se rapprocher de moi, c'est que j'y connais rien !