Salut à tous, voilà le chapitre 7
Bonne lecture.


Chapitre 7 : No Man's Land, Partie IV : Le traitre.

- J'ai... Mais qu'est ce que j'ai fait ?!

Sébastien était effondré. Après nous avoir libéré, il venait de se rendre compte de son acte. Il avait abattu 5 sectionnaires de sang froid. Il considère ça comme un meurtre, pour moi c'était de la légitime défense. Alors que Roxane tentait de réconforter son frère désemparé, Tom avait besoin de la ramener à mon sujet... Génial.

- Ok, ok, ok... Donc il vient d'abattre 5 de nos hommes, eux-mêmes étant sur le point de nous coller une balle à chacun et nous ayant énumérer avant cela les soit disant méfaits d'Harper...Je pense que tu nous dois des explications.

Tom est nerveux. Trop nerveux. Il me dévisage comme si j'étais un ennemi. La situation est trop tendue, je dois rectifier le tir.

- Écoutez moi tous, je vais tout vous expliquer. Quand je suis arrivé dans le bureau du président, j'ai été assommé par je ne sais quoi. A mon réveil, il était déjà mort. J'ai simplement subtilisé la montre, et je me suis éclipsé. La suite, vous la connaissez.

Tom a l'air contrarié. Comme s'il ne me croyait pas. Super, c'est vraiment pas le moment de créer des conflits.

- Ah ouais Harper, et la balle que j'ai prise, hein ? Rien de tout cela ne serait arrivé si tu nous aurais prévenu de ce qui s'était vraiment passé là-haut. Maintenant regarde dans quelle merde tu nous a foutu ! L'Almo nous veut mort, les sectionnaires et surtout Adam nous veulent mort. Et tout ça, c'est uniquement de ta faute !

- TAIS TOI OK ! Harper n'a fait que suivre les ordres, il a risqué sa vie pour mener à bien la mission et l'a accompli, peut être pas à la perfection mais il a fait du mieux qu'il a pu !

Julie prend ma défense. Ca y est, ça commence à fuser dans tous les sens. Je vais la fermer, et simplement observer qui est avec et contre moi à présent.

- Mission qui est désormais compromise ! Sébastien vient juste de faire un rapport, les sectionnaires ont notre position et nous on a cinq cadavres sur les bras ! Quand ils s'apercevront que leur hommes ne reviennent pas, ils enverront une unité d'assaut tactique. C'est comme ça qu'on agit. Bon sang, j'hallucine ! Sérieusement dans quelle merde tu nous a foutu Harper !

Je me tais. Attendre, attendre.

Tom continue de déblatérer seul pendant quelques minutes. Sébastien venait de se reprendre en main. Il écoutait silencieusement la rixe en compagnie de sa sœur.

- Tom, je peux te parler seul à seul dehors quelques minutes ?

Et voilà. Ils doutent de moi.
Ils s'éloignent à plusieurs mètres des tentes. D'ici je ne peux rien entendre. Je reste recroquevillé, tout près des cadavres qui commençaient à refroidir.

- Tom, écoute, il y a un campement de sectionnaires en bas des collines, à à peu près 4 heures de marche. De toute évidence on peut pas passer notre nuit ici, va falloir se planquer dans les collines, on est pas préparé à un assaut nocturne de tout type, surtout qu'on est lessivé... On doit bouger d'ici sur le champ.

- Je suis d'accord, oui. Mais je pars pas avec Harper. Je peux pas lui faire confiance. Il agit bizarrement depuis son retour de mission. Surtout tout à l'heure quand on était dans la maison. T'as pas vu le temps qu'il a mis à descendre ? Je le sens pas trop...

- Où tu veux en venir ? Ca fait plus d'un an qu'on se connait nous tous. D'accord Harper nous a foutu dans une sacré merde et c'est le cas de le dire, mais justement, allons au campement et tirons tout ça au clair avec eux ! C'est forcément une erreur ! Pourquoi Adam voudrait notre mort ?

- Pourquoi ? C'est simple. Il pense qu'on est des infiltrés. Des taupes. Des foutus traitres ! Et puis s'il te plait, tu veux qu'on aille gentillement blablater avec les sectionnaires alors qu'ils viennent d'essayer de nous abattre et que tu en as tué 5 à l'instant.
Non, écoute, vu la réaction d'Adam, Harper a quelque chose de beaucoup plus grave à se reprocher. Je peux plus le sentir ce mec. Et visiblement je suis pas le seul puisqu'à présent tous les états de France nous veulent mort.
Ecoute, notre devoir reste de protéger la population et de libérer la France du contrôle de l'Almo. Ca reste notre but principal, nous nous rendons toujours à Paris. Le problème c'est que maintenant nous ne sommes plus en sécurité nul part. Voilà ce qu'on va faire. On va passer par les collines. De là-haut on aura probablement une vue assez dégagée sur le campement. On évaluera la suite des évènements plus tard. Pour ce qui est d'Harper...on doit le livrer à Adam une fois à Paris. C'est notre ticket de sortie.


- Pour les collines d'accord, mais pour Harper, on peut pas faire ça ! C'est notre ami ! Sérieusement ta réaction est anormale, qu'est ce qu'il te prend ?

- Ce qu'il me prend ? Bon sang mais tu viens de buter 5 de nos membres, on apprend que Harper est un foutu traître, on est recherché par le pays tout entier et tu me demandes ce qu'il me prend ? Je suis persuadé Qu'Harper est un membre infiltré de l'Almo, après tout ça expliquerait pas mal de choses. Ecoute, je prends les commandes à partir de maintenant, t'es avec moi ou avec Harper, mais moi je compte bien arriver à Paris en un seul morceau. Et puis t'as une sœur Sébastien...

- ...

- Je considère que t'es avec moi. Pour le moment on rentre, on leur répète pour les collines et surtout on garde un œil sur Harper, mais discrètement. Il ne doit pas se méfier qu'on le soupçonne.

Ils reviennent. Cela fait presque 10 minutes qu'ils discutaient. Et pas que de la pluie et du beau temps à mon avis. Tom me regarde de travers. Ai-je une tête de bouc-émissaire à ce point ?
Il nous dit que l'on doit se rendre aux collines immédiatement. Je vois que le leader a vite changé de tête. Je ne dis rien. Je dois faire profil-bas pour l'instant, c'est pas le moment d'attiser des doutes infondés, surtout qu'on est tous à cran et que visiblement, nous sommes tous parti pour une nuit blanche.

On sort les corps, les jette dans quelques buissons à proximité. Ma tente est souillée par le sang de nos anciens confrères. Génial, je vais dormir dans un cimetière mobile. Une fois l'équipement rassemblé, on bouge une fois de plus, mais cette fois au beau milieu de la nuit. Et visiblement je ne suis plus un homme aspirant la confiance. Séb, Tom et Roxane marchaient tous les trois devant nous. On se tenait à 4 bon mètres d'écart d'eux, Julie moi et Karl.
Et Karl.
Et KARL ?!

- ATTENDEZ ! Karl n'est plus là !

Les 3 autres devant nous se retournent. Tom me dévisage à nouveau comme si j'étais coupable de quelque chose. Il a sa main posée sur son fusil. Il est pas sérieux là...

- Harper ! ne bouge pas !

- Bordel Tom c'est pas le moment ok ? Je sais que tu me crois coupable mais là on doit vraiment trouver Karl !

- Non, ne bougez pas toi et Julie. Il y a quelque chose derrière cet arbre, et c'est assez gros...

Ah oui, Tom n'a pas ses lunettes de vision nocturne d'activés, mais ses lunettes thermiques. On se retourne, nous fixons tous l'arbre, prêts à tirer. Voyons le bon côté des choses, Tom me disculpe de tout soupçon pendant au moins une dizaine de secondes...

Une masse humanoïde sort du tronc. Ses yeux ! Qu'est-ce donc que ce truc ? Une minute...crâne rasé...musculature imposante...

- HEY NE TIREZ PAS ! C'est Karl !

- Bon dieu de merde Karl, où est-ce que t'avais encore été foutre ton gros cul ? J'ai failli te creuser un troisième œil !

Toujours aussi fine celle-là.

- Bah... j'avais une simple envie de pipi

- ...
- ...
- ...
- ...
- ...

Silence général. Karl pourrait déclencher une minute de silence sans problème à n'importe quel hommage, à croire qu'il a un don inné.

On a marché vers les hauteurs des collines, traversant un canyon durant toute la nuit. on avait quasiment atteint dernière partie des collines qui se dressait droit devant nous au lever du soleil. C'est incroyable les changements climatiques qu'une guerre nucléaire peut provoquer.

Ce qui se dressait devant nous ne m'inspirait pas vraiment confiance. Ca ressemble étrangement au décor d'un vieux film d'horreur d'il y a quelques siècles. Du 21ième si mes souvenirs sont exacts. Je sais pas si c'est à cause de Tom ou bien du fait que je n'ai pas dormi de la nuit, mais je les sens vraiment pas ces collines...