Riposte Graduée
Par : MassiveDynamic
Genre : Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 9
Publié le 13/08/09 à 03:08:23 par MassiveDynamic
Désolé pour le retard mais j'ai décidé de bosser un peu plus mon texte, éviter les répétitions, soigner un peu plus mon orthographe, éviter les facilités scénaristiques, le prolonger un peu, tout ça, voilà le pourquoi du retard :). J'espère que vous trouverez la fic de meilleure qualité par la suite :)
Chapitre 9 : No Man's Land, Partie VI : Le fond du problème
Bon, c'est pas le moment de jouer les poètes. On est sévèrement dans la mouise. En bas, c'est le grabuge. Tom est toujours empalé au sol, on sait pas si il respire. Le reste de la section est à couvert derrière des grosses roches, tirant quelques tirs de couverture. Des snipers, on devait s'en douter. Ça puait l'embuscade, déjà ne serait-ce que le simple fait que l'on ait croisé personne de vivant dans ces foutus collines. Bon, je peux pas rester planquer là à découvert. Avec une bonne grosse poussée d'adrénaline, je descend le plus rapidement possible la paroi avec la simple aide de mes mains. Les autres continuent de tirer dans leur direction pour me couvrir. Quand je pose enfin pied à terre, je décide de prouver de quoi je suis capable. Après tout, Tom n'est (ou n'était) pas le seul de nous capable de réfléchir un minimum.
Je rejoins vite ma section derrière les roches.
Julie les larmes aux yeux m'adresse la parole.
- Tom... Il faut faire quelque chose Harper...
- Je sais, mais pas avec ces snipers aux alentours. Karl, t'es le plus expérimenté, t'as fait l'armée, t'as donc une maitrise des armes à feu plus précise que nous tous. Dans 30 secondes, je vais courir au beau milieu des terres arides. Les snipers auront une vue bien dégagée sur moi, je ferai l'appat. Tu vas les localiser et les descendre !
- Harper...
Karl reprenait enfin son sérieux, bon je dois vite les convaincre, notre temps est précieux.
- Faites moi confiance, vous tous. Je ne sais pas si vous me prenez pour un traitre ou pas, mais mon seul et unique objectif a toujours été de détruire l'Almo, de tuer ces pourritures ! Je ne suis pas l'ennemi, je ne suis pas le traître, simplement un homme en quête de réponses, comme vous tous.
Sur ces mots, j'entame un sprint en essayant de faire en sorte qu'ils n'anticipent pas mes mouvements. Je zig-zag, je feinte, et surtout je ne m'arrête pas. Je ne sens plus le sol sous mes pieds, comme si j'allais m'envoler. Je ne réfléchis plus, je suis en totale transe. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus où je suis. Comment en suis-je arrivé là ?
*BANG* *BANG* *BANG*
Des tirs, ça a l'air d'être parti de derrière les roches.
- Nom de dieu Harper, t'arrête pas, j'en ai eu un mais je ne sais pas combien il y en a encore ! Ils sont embusqués dans les collines, les tirs ne viennent pas du campement !
Karl a raison, je ne dois surtout pas m'arrêter. Et je me rapproche trop du campement, c'est pas bon. Je pourrai me faire tuer. Je reprends ma course avec un rythme toujours aussi effréné, je ne sais pas d'où me vient cette poussée d'adrénaline si soudaine, peut-être le sentiment de devoir faire mes preuves. Je continue de courir, je ne sais pas ce qu'il se passe derrière ces roches, je ne sais pas de quoi ils parlent, je ne sais pas ce que Karl prépare, ni ce que Adam me veut. De nous tous, c'est lui le vrai traître. Enflure. Non, je me laisse submerger par mes émotions, c'est vraiment pas le moment. Focalise toi sur ton objectif ; celui de rester en vie. Continue de courir, de fuir.
- Roxane, toi aussi tu sais te servir de la visée x4 de ton fusil, n'est ce pas ?
- Évidemment que je le sais, j'ai botté plus d'un cul depuis mon assignation en tant que sectionnaire. Et ces enfoirés vont prendre bien cher pour ce qu'ils viennent de nous faire, ancien coéquipiés ou pas.
- D'accord, mais reste calme. Écoute, les snipers suivent un schéma de positionnement précis. Visiblement, ils sont cinq. Enfin étaient cinq, j'en ai eu un. Ils utilisent une tactique de snipers visant à couvrir un large terrain que j'appellerai le "pentagone". Le schéma se rapporte directement au nom de la figure, pour faire simple chaque sommet correspond à la position d'un sniper. J'en ai eu un qui se trouvait au nord-ouest des collines. Le hic, c'est que vu l'endroit où nous nous trouvons, nous avons deux au dessus de notre tête, mais nous ne sommes pas dans leur champ de vision. Il y en a un autre au nord-est, embusqué dans un espèce de buisson montagneux, et le problème c'est que le dernier est censé se trouver tout droit...
- Mais il n'y a pas de collines tout droit ?!
- Exactement Sébastien. Et c'est bien ça le problème. Je n'ai aucune idée de la réelle position du dernier sniper. Il pourrait bien tenter de nous sniper du campement, si c'est le cas on ne pourra jamais l'avoir d'ici. Mais assez discuté, ce n'est pas le moment messieurs dames, on a du boulot. Bon, Roxane, tu restes là, vise bien le nord-est, près de ces espèces de buissons, dès qu'il se met à découvert tu tires. Pendant ce temps là je vais longer les paroi jusqu'à apercevoir les deux snipers au dessus de nous. Julie, Sébastien, vous pouvez aller tenter de dégager Tom, pour le moment Harper leur donne suffisamment de fil à retordre.
Je cours, je cours, je commence à fatiguer. J'entends des impacts de balles qui s'écrasent de plus en plus prêt de moi. Ils vont finir par m'avoir. J'aurais peut-être pas du prendre autant de libertés...Merde je vais de moins en moins vite...Je regarde les collines autour de moi, tentant d'apercevoir l'un de mes assaillants. Je distingue avec difficulté une silhouette embusquée dans un espèce de buisson...Merde, il vient d'avancer, il me vise...Je continue ma course, j'en peux plus je dois souffler...
*BANG*
Le corps de l'homme dévale les collines et s'écrase à quelques mètres de moi, dans un mouvement disgracieux. Une trainée de sang brutale se fait de plus en plus nette sur le sol.
J'observe quelques instants le cadavre...étrange, il ne porte pas sa combinaison de sectionnaire...
A quelques mètres de lui se trouve des roches en abondance. Je me cache quelques minutes là-dedans afin de reprendre mon souffle. De loin, j'aperçois Harper. Il longe la paroi. Il prépare quoi au juste ?
<< Joli tir Roxane, Spooky aurait été fier de toi Où est passé Harper, je peux pas continuer de longer ces parois sans que quelqu'un fasse diversion >>
<< *VROUSHHHHHHH* Heum, désolée, j'ai toujours eu du mal avec ces bidules électroniques. Merci, J'ai aucune idée d'où est passé Harper, je l'ai perdu de vue après avoir descendu l'autre petite raclure. J'en sais pas plus que toi >>
<< Reçu...>>
Ils ont l'air de discuter par talkie. Bon... Je vais devoir le refaire.
J'entame Ma course, cette fois à l'opposé d'où je me trouve. Le campement se trouve à ma droite, les roches avec ma section à gauche, moi...je fonce tout droit. Je cours à nouveau, le cœur à probablement 180 battements, enfin j'en sais rien, en tout cas mon cœur pourrait bien faire office de batterie Punk-Rock en ce moment précis.
<< Okay, Harper est reparti. J'en vois un autre. Merde il est complètement à découvert l'enfoiré, ils nous prennent vraiment pour des débutants, j'vais leur montrer moi Ca c'est en hommage à Spooky >>
*BANG* *BANG*
Et encore un visiblement, okay, là je dois vraiment pas m'arrêter, je sais pas combien il en reste mais il est clair que là on est bel et bien repérés.
<< Joli tir Karl, presque aussi beau que le mien ! >>
<< Ah ouais ? Attends de voir les deux derniers que je vais me faire ! >>
Karl revient aux roches, il doit contourner les parois de l'autre côté... Merde, je dois courir dans l'autre sens... Est-ce vraiment encore utile ? Je pense qu'ils ont compris notre petit jeu à présent...Quoi qu'il en soit je dois continuer, je peux pas prendre le risque de m'arrêter à nouveau. Je fais demi-tour, et c'est reparti. Une fois tout ça terminé je réclamerai ma médaille olympique, à ce niveau là.
Reparti du côté du sniper mort au sol, je vois Roxane longer le mur que Karl avait longé précédemment. A quoi elle joue ?
<< Ok les enfants, je vois le quatrième sniper. Je zoom... et... bizarre, il ne regarde pas dans la direction d'Harper. Une minute, il regarde dans ma direction...il me vise ?! Nom de... >>
*BANG* *BANG* *BANG*
<< 3615 Besoin d'une refonte faciale ? Tu m'en dois une je crois Karl ! >>
Je n'en peux plus. Je me dirige vers les roches, là où Karl et Roxane retournent tous les deux. Je ne peux plus courir... Mes jambes me font un mal de chien. Mais je me dirige vers eux le plus rapidement possible.
J'arrive enfin derrière les roches. Julie et Sébastien s'occupent de Tom avec leur trousse de soin, tandis que Karl se jette dans les bras de Roxane ?!
- Tu m'as sauvé la vie, je l'oublierai jamais
Merde, comment ce mec fait pour être aussi violent, tuer sans scrupule et être aussi docile et gentil à la fois ?
Il reprend soudainement la parole, sûr de lui. Merde il cache quelque chose. Plus le temps passe, plus je suis largué moi.
- On doit se rendre au campement immédiatement. Pas de temps à perdre. Faites moi confiance, c'est sans danger, je vous expliquerai tout une fois là-bas. En tout cas, félicitations fiston, c'était très couillu ce que tu nous a fait !
Dit-il tout en me faisant une tape amicale à l'épaule.
Bon, ils m'ont fait confiance, et après cette démonstration de force plutôt bien trouvée, je ne peux que lui accorder ma confiance. Mais avant ça, on prend des nouvelles de la santé de Tom.
Julie nous en informe.
"On lui a retiré le morceau de bois, puis on a désinfecté la plaie. Mais la blessure est beaucoup trop profonde, on lui a posé une compresse, mais ça tiendra pas longtemps. Il a besoin de soins le plus rapidement possible, il va perdre beaucoup trop de sang d'ici quelques heures si l'on ne fait rien. "
Je vois, raison de plus pour se rendre au campement dans l'immédiat. Julie et Sébastien portent Tom qui lui est toujours inconscient. On approche du portail électrique géant. Il est ouvert. Étrange. Mes jambes me font un mal de chien, on a toujours pas dormi. Je suis encore plus à cran qu'avant. En chemin, je reçois les félicitations de tous. Pourtant je n'ai fait que courir, c'est à eux que je dois cette réussite. Nous pénétrons dans le campement. Il a la taille d'un terrain de foot, des bâtiments dont une infirmerie bricolée, un magasin, une armurerie, les quartiers de celui qui devrait logiquement diriger ce campement et les dortoirs. Mais ce qui nous a surtout frappés en arrivant là-dedans, c'est le sang par terre. Le sang sur les murs. Les cadavres des sectionnaires éparpillés. Certains pendus aux lampadaires du campement, leur corps pourrissant à l'air libre. Un massacre. J'ai eu une soudaine envie de vomir, et visiblement les autres partageaient mon envie.
Alors que des expressions types, du genre " c'est quoi ce bordel " ou bien " il s'est passé quoi ici", Karl se dévoue à nous apporter un semblant d'explications.
- C'est l'Almo. Ils sont responsables de ça. Ils ont probablement découvert ce campement, ou bien une taupe leur a donné la position de ce campement. En tout cas, ça correspond parfaitement à leur manière d'agir durant les raids. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'était les snipers. D'abord, on ne reçoit pas de formation de sniper quand on rejoint les sectionnaires. Ensuite, ils utilisaient une technique de sniper clairement élaborée par l'Almo.
Roxane le regarde avec un regard un peu suspicieux.
- Et comment tu peux en savoir autant toi ?
Karl pousse un soupir, puis se lance.
- Vous savez tous que j'ai servi dans l'armée jusqu'à la fin de la guerre et de l'arrivée de l'Almo. Ce que vous ne savez pas, c'est que l'Almo recrutait directement chez les militaires. De force. J'ai été enrôlé quelques mois dans l'Almo. Quand j'ai commencé à en savoir plus sur leur activités ignobles, leur méthode de travail et le début des puçages, j'ai décidé de déserter. J'étais recherché comme beaucoup d'autres déserteurs quand ça a commencé. Puis j'ai fini par être enrôlé chez les sectionnaires, la suite vous la connaissez...
Sébastien réplique.
- Et tu comptais nous en parler quand au juste ? Et qui nous dit qu'au final c'est pas toi le traître dont Tom et Adam parlaient ?
Pour une fois, c'est à mon tour de prendre la défense de quelqu'un.
- Bon sang mais cette paranoïa va pas recommencer ! Déjà que la situation est mal choisie, regarde où le dernier conflit de ce genre nous a conduit ! Tom en n'a fait qu'à sa tête et il a failli y rester ! Alors pourquoi on se calmerait pas tous une fois pour toute ?
A peine ma phrase finie, un gros bruit métallique se fait entendre. Nous nous retournons, le portail se referme. Celui à une cinquantaine de mètres de nous censé nous conduire vers la Seine aussi. Génial, on sort comment maintenant.
(Voix d'haut-Parleur)
* VOTRE ATTENTION MESSIEURS DAMES ! TOUT D'ABORD JE VOUS DECONSEILLE D'ESSAYER DE VOUS ECHAPPER, LES PORTAILS SONT ELECTRIFIES ! HI HI HI HI ! PAR AILLEURS, IL EST INUTILE DE CHOUINER, VOUS ALLEZ MOURIR ICI. LA MORT DE MES QUATRES CAMARADES NE RESTERA PAS IMPUNIE, VOUS N'AURIEZ JAMAIS DU VOUS METTRE EN TRAVERS DE L'ALMO HI HI HI HI HI !
MAIS VOUS TUER IMMEDIATEMENT SERAIT BIEN TROP FACILE ET BIEN MOINS AMUSANT !
JE VERROUILLE TOUS LES ACCES AUX AUTRES BÂTIMENTS, VOUS DEBUTEREZ VOTRE QUÊTE POUR LA SURVIE DANS L'INFIRMERIE, HI HI HI HI HI !
FIN DE LA TRANSMISSION, HI HI HI HI HI !*
- Le cinquième sniper...merde, je l'avais complètement oublié
Ouais, bien joué Karl... Toujours aussi limité ce type finalement.
Bon bah super, nous voilà maintenant emprisonnés par un ersatz du joker...
Manquait plus que ça.
Chapitre 9 : No Man's Land, Partie VI : Le fond du problème
Bon, c'est pas le moment de jouer les poètes. On est sévèrement dans la mouise. En bas, c'est le grabuge. Tom est toujours empalé au sol, on sait pas si il respire. Le reste de la section est à couvert derrière des grosses roches, tirant quelques tirs de couverture. Des snipers, on devait s'en douter. Ça puait l'embuscade, déjà ne serait-ce que le simple fait que l'on ait croisé personne de vivant dans ces foutus collines. Bon, je peux pas rester planquer là à découvert. Avec une bonne grosse poussée d'adrénaline, je descend le plus rapidement possible la paroi avec la simple aide de mes mains. Les autres continuent de tirer dans leur direction pour me couvrir. Quand je pose enfin pied à terre, je décide de prouver de quoi je suis capable. Après tout, Tom n'est (ou n'était) pas le seul de nous capable de réfléchir un minimum.
Je rejoins vite ma section derrière les roches.
Julie les larmes aux yeux m'adresse la parole.
- Tom... Il faut faire quelque chose Harper...
- Je sais, mais pas avec ces snipers aux alentours. Karl, t'es le plus expérimenté, t'as fait l'armée, t'as donc une maitrise des armes à feu plus précise que nous tous. Dans 30 secondes, je vais courir au beau milieu des terres arides. Les snipers auront une vue bien dégagée sur moi, je ferai l'appat. Tu vas les localiser et les descendre !
- Harper...
Karl reprenait enfin son sérieux, bon je dois vite les convaincre, notre temps est précieux.
- Faites moi confiance, vous tous. Je ne sais pas si vous me prenez pour un traitre ou pas, mais mon seul et unique objectif a toujours été de détruire l'Almo, de tuer ces pourritures ! Je ne suis pas l'ennemi, je ne suis pas le traître, simplement un homme en quête de réponses, comme vous tous.
Sur ces mots, j'entame un sprint en essayant de faire en sorte qu'ils n'anticipent pas mes mouvements. Je zig-zag, je feinte, et surtout je ne m'arrête pas. Je ne sens plus le sol sous mes pieds, comme si j'allais m'envoler. Je ne réfléchis plus, je suis en totale transe. Je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus où je suis. Comment en suis-je arrivé là ?
*BANG* *BANG* *BANG*
Des tirs, ça a l'air d'être parti de derrière les roches.
- Nom de dieu Harper, t'arrête pas, j'en ai eu un mais je ne sais pas combien il y en a encore ! Ils sont embusqués dans les collines, les tirs ne viennent pas du campement !
Karl a raison, je ne dois surtout pas m'arrêter. Et je me rapproche trop du campement, c'est pas bon. Je pourrai me faire tuer. Je reprends ma course avec un rythme toujours aussi effréné, je ne sais pas d'où me vient cette poussée d'adrénaline si soudaine, peut-être le sentiment de devoir faire mes preuves. Je continue de courir, je ne sais pas ce qu'il se passe derrière ces roches, je ne sais pas de quoi ils parlent, je ne sais pas ce que Karl prépare, ni ce que Adam me veut. De nous tous, c'est lui le vrai traître. Enflure. Non, je me laisse submerger par mes émotions, c'est vraiment pas le moment. Focalise toi sur ton objectif ; celui de rester en vie. Continue de courir, de fuir.
- Roxane, toi aussi tu sais te servir de la visée x4 de ton fusil, n'est ce pas ?
- Évidemment que je le sais, j'ai botté plus d'un cul depuis mon assignation en tant que sectionnaire. Et ces enfoirés vont prendre bien cher pour ce qu'ils viennent de nous faire, ancien coéquipiés ou pas.
- D'accord, mais reste calme. Écoute, les snipers suivent un schéma de positionnement précis. Visiblement, ils sont cinq. Enfin étaient cinq, j'en ai eu un. Ils utilisent une tactique de snipers visant à couvrir un large terrain que j'appellerai le "pentagone". Le schéma se rapporte directement au nom de la figure, pour faire simple chaque sommet correspond à la position d'un sniper. J'en ai eu un qui se trouvait au nord-ouest des collines. Le hic, c'est que vu l'endroit où nous nous trouvons, nous avons deux au dessus de notre tête, mais nous ne sommes pas dans leur champ de vision. Il y en a un autre au nord-est, embusqué dans un espèce de buisson montagneux, et le problème c'est que le dernier est censé se trouver tout droit...
- Mais il n'y a pas de collines tout droit ?!
- Exactement Sébastien. Et c'est bien ça le problème. Je n'ai aucune idée de la réelle position du dernier sniper. Il pourrait bien tenter de nous sniper du campement, si c'est le cas on ne pourra jamais l'avoir d'ici. Mais assez discuté, ce n'est pas le moment messieurs dames, on a du boulot. Bon, Roxane, tu restes là, vise bien le nord-est, près de ces espèces de buissons, dès qu'il se met à découvert tu tires. Pendant ce temps là je vais longer les paroi jusqu'à apercevoir les deux snipers au dessus de nous. Julie, Sébastien, vous pouvez aller tenter de dégager Tom, pour le moment Harper leur donne suffisamment de fil à retordre.
Je cours, je cours, je commence à fatiguer. J'entends des impacts de balles qui s'écrasent de plus en plus prêt de moi. Ils vont finir par m'avoir. J'aurais peut-être pas du prendre autant de libertés...Merde je vais de moins en moins vite...Je regarde les collines autour de moi, tentant d'apercevoir l'un de mes assaillants. Je distingue avec difficulté une silhouette embusquée dans un espèce de buisson...Merde, il vient d'avancer, il me vise...Je continue ma course, j'en peux plus je dois souffler...
*BANG*
Le corps de l'homme dévale les collines et s'écrase à quelques mètres de moi, dans un mouvement disgracieux. Une trainée de sang brutale se fait de plus en plus nette sur le sol.
J'observe quelques instants le cadavre...étrange, il ne porte pas sa combinaison de sectionnaire...
A quelques mètres de lui se trouve des roches en abondance. Je me cache quelques minutes là-dedans afin de reprendre mon souffle. De loin, j'aperçois Harper. Il longe la paroi. Il prépare quoi au juste ?
<< Joli tir Roxane, Spooky aurait été fier de toi Où est passé Harper, je peux pas continuer de longer ces parois sans que quelqu'un fasse diversion >>
<< *VROUSHHHHHHH* Heum, désolée, j'ai toujours eu du mal avec ces bidules électroniques. Merci, J'ai aucune idée d'où est passé Harper, je l'ai perdu de vue après avoir descendu l'autre petite raclure. J'en sais pas plus que toi >>
<< Reçu...>>
Ils ont l'air de discuter par talkie. Bon... Je vais devoir le refaire.
J'entame Ma course, cette fois à l'opposé d'où je me trouve. Le campement se trouve à ma droite, les roches avec ma section à gauche, moi...je fonce tout droit. Je cours à nouveau, le cœur à probablement 180 battements, enfin j'en sais rien, en tout cas mon cœur pourrait bien faire office de batterie Punk-Rock en ce moment précis.
<< Okay, Harper est reparti. J'en vois un autre. Merde il est complètement à découvert l'enfoiré, ils nous prennent vraiment pour des débutants, j'vais leur montrer moi Ca c'est en hommage à Spooky >>
*BANG* *BANG*
Et encore un visiblement, okay, là je dois vraiment pas m'arrêter, je sais pas combien il en reste mais il est clair que là on est bel et bien repérés.
<< Joli tir Karl, presque aussi beau que le mien ! >>
<< Ah ouais ? Attends de voir les deux derniers que je vais me faire ! >>
Karl revient aux roches, il doit contourner les parois de l'autre côté... Merde, je dois courir dans l'autre sens... Est-ce vraiment encore utile ? Je pense qu'ils ont compris notre petit jeu à présent...Quoi qu'il en soit je dois continuer, je peux pas prendre le risque de m'arrêter à nouveau. Je fais demi-tour, et c'est reparti. Une fois tout ça terminé je réclamerai ma médaille olympique, à ce niveau là.
Reparti du côté du sniper mort au sol, je vois Roxane longer le mur que Karl avait longé précédemment. A quoi elle joue ?
<< Ok les enfants, je vois le quatrième sniper. Je zoom... et... bizarre, il ne regarde pas dans la direction d'Harper. Une minute, il regarde dans ma direction...il me vise ?! Nom de... >>
*BANG* *BANG* *BANG*
<< 3615 Besoin d'une refonte faciale ? Tu m'en dois une je crois Karl ! >>
Je n'en peux plus. Je me dirige vers les roches, là où Karl et Roxane retournent tous les deux. Je ne peux plus courir... Mes jambes me font un mal de chien. Mais je me dirige vers eux le plus rapidement possible.
J'arrive enfin derrière les roches. Julie et Sébastien s'occupent de Tom avec leur trousse de soin, tandis que Karl se jette dans les bras de Roxane ?!
- Tu m'as sauvé la vie, je l'oublierai jamais
Merde, comment ce mec fait pour être aussi violent, tuer sans scrupule et être aussi docile et gentil à la fois ?
Il reprend soudainement la parole, sûr de lui. Merde il cache quelque chose. Plus le temps passe, plus je suis largué moi.
- On doit se rendre au campement immédiatement. Pas de temps à perdre. Faites moi confiance, c'est sans danger, je vous expliquerai tout une fois là-bas. En tout cas, félicitations fiston, c'était très couillu ce que tu nous a fait !
Dit-il tout en me faisant une tape amicale à l'épaule.
Bon, ils m'ont fait confiance, et après cette démonstration de force plutôt bien trouvée, je ne peux que lui accorder ma confiance. Mais avant ça, on prend des nouvelles de la santé de Tom.
Julie nous en informe.
"On lui a retiré le morceau de bois, puis on a désinfecté la plaie. Mais la blessure est beaucoup trop profonde, on lui a posé une compresse, mais ça tiendra pas longtemps. Il a besoin de soins le plus rapidement possible, il va perdre beaucoup trop de sang d'ici quelques heures si l'on ne fait rien. "
Je vois, raison de plus pour se rendre au campement dans l'immédiat. Julie et Sébastien portent Tom qui lui est toujours inconscient. On approche du portail électrique géant. Il est ouvert. Étrange. Mes jambes me font un mal de chien, on a toujours pas dormi. Je suis encore plus à cran qu'avant. En chemin, je reçois les félicitations de tous. Pourtant je n'ai fait que courir, c'est à eux que je dois cette réussite. Nous pénétrons dans le campement. Il a la taille d'un terrain de foot, des bâtiments dont une infirmerie bricolée, un magasin, une armurerie, les quartiers de celui qui devrait logiquement diriger ce campement et les dortoirs. Mais ce qui nous a surtout frappés en arrivant là-dedans, c'est le sang par terre. Le sang sur les murs. Les cadavres des sectionnaires éparpillés. Certains pendus aux lampadaires du campement, leur corps pourrissant à l'air libre. Un massacre. J'ai eu une soudaine envie de vomir, et visiblement les autres partageaient mon envie.
Alors que des expressions types, du genre " c'est quoi ce bordel " ou bien " il s'est passé quoi ici", Karl se dévoue à nous apporter un semblant d'explications.
- C'est l'Almo. Ils sont responsables de ça. Ils ont probablement découvert ce campement, ou bien une taupe leur a donné la position de ce campement. En tout cas, ça correspond parfaitement à leur manière d'agir durant les raids. Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'était les snipers. D'abord, on ne reçoit pas de formation de sniper quand on rejoint les sectionnaires. Ensuite, ils utilisaient une technique de sniper clairement élaborée par l'Almo.
Roxane le regarde avec un regard un peu suspicieux.
- Et comment tu peux en savoir autant toi ?
Karl pousse un soupir, puis se lance.
- Vous savez tous que j'ai servi dans l'armée jusqu'à la fin de la guerre et de l'arrivée de l'Almo. Ce que vous ne savez pas, c'est que l'Almo recrutait directement chez les militaires. De force. J'ai été enrôlé quelques mois dans l'Almo. Quand j'ai commencé à en savoir plus sur leur activités ignobles, leur méthode de travail et le début des puçages, j'ai décidé de déserter. J'étais recherché comme beaucoup d'autres déserteurs quand ça a commencé. Puis j'ai fini par être enrôlé chez les sectionnaires, la suite vous la connaissez...
Sébastien réplique.
- Et tu comptais nous en parler quand au juste ? Et qui nous dit qu'au final c'est pas toi le traître dont Tom et Adam parlaient ?
Pour une fois, c'est à mon tour de prendre la défense de quelqu'un.
- Bon sang mais cette paranoïa va pas recommencer ! Déjà que la situation est mal choisie, regarde où le dernier conflit de ce genre nous a conduit ! Tom en n'a fait qu'à sa tête et il a failli y rester ! Alors pourquoi on se calmerait pas tous une fois pour toute ?
A peine ma phrase finie, un gros bruit métallique se fait entendre. Nous nous retournons, le portail se referme. Celui à une cinquantaine de mètres de nous censé nous conduire vers la Seine aussi. Génial, on sort comment maintenant.
(Voix d'haut-Parleur)
* VOTRE ATTENTION MESSIEURS DAMES ! TOUT D'ABORD JE VOUS DECONSEILLE D'ESSAYER DE VOUS ECHAPPER, LES PORTAILS SONT ELECTRIFIES ! HI HI HI HI ! PAR AILLEURS, IL EST INUTILE DE CHOUINER, VOUS ALLEZ MOURIR ICI. LA MORT DE MES QUATRES CAMARADES NE RESTERA PAS IMPUNIE, VOUS N'AURIEZ JAMAIS DU VOUS METTRE EN TRAVERS DE L'ALMO HI HI HI HI HI !
MAIS VOUS TUER IMMEDIATEMENT SERAIT BIEN TROP FACILE ET BIEN MOINS AMUSANT !
JE VERROUILLE TOUS LES ACCES AUX AUTRES BÂTIMENTS, VOUS DEBUTEREZ VOTRE QUÊTE POUR LA SURVIE DANS L'INFIRMERIE, HI HI HI HI HI !
FIN DE LA TRANSMISSION, HI HI HI HI HI !*
- Le cinquième sniper...merde, je l'avais complètement oublié
Ouais, bien joué Karl... Toujours aussi limité ce type finalement.
Bon bah super, nous voilà maintenant emprisonnés par un ersatz du joker...
Manquait plus que ça.
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sweet.
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