Mélancholia
Par : -AtantoinE-
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 6
Publié le 21/10/09 à 20:51:05 par -AtantoinE-
VI
Le lendemain, j'étais dehors. Je repensais à ce qui s'était produit la veille. La police était finalement venue chercher le corps. Il vivait encore, ils m'ont dit qu'il sera transporté à l'hôpital, qu'il n'y avait rien de mortel. J'étais dans un sens soulagé de ne pas avoir une mort sur le dos. Et c'était la première fois depuis bien longtemps que je ne pensais plus à Tina...
-Ah tiens, ça faisait longtemps !
Et bien justement! Elle venait juste d'apparaître devant moi, comme ça, alors que j'étais encore complètement perdu dans la brume de mes pensées. Elle m'avait fait revenir lourdement sur terre, comme une pierre qu'on lâcherait du haut d'un immeuble. Une chute rapide, mais intense. Et pourtant si douce.
-Comment tu vas ? Je comprenais pas pourquoi tu venais plus au parc ?
-Je peux pas vraiment, ces temps-ci, excuse-moi? Quoi de neuf ?
Je lui ai donc raconté ce qui m'était arrivé la veille. Elle écoutait attentivement, semblait être intéressée, et me laissa finir sans dire un mot. Et lorsque j'eux terminé, elle en resta bouche bée. Après un tant d'hésitations, elle lança :
-Comment? Comment as-tu pu frapper quelqu'un à mort ?
-Je ne l'ai pas frappé à mort, je n'ai donné qu'un seul coup, je me suis simplement défendu !
-Mais un coup sacrément bien placé ! Tu aurais dû appeler la police au lieu de jouer avec la vie de quelqu'un !
-Je ne pouvais vraiment pas faire autrement, mets-toi à ma place ! Qu'aurais-tu fait ? Ce gars-là t'aurait repéré immédiatement au moindre bruit, alors appeler quelqu'un...
-Mais? S'est-il mis à t'attaquer pour que tu ais assez de haine pour le frapper ainsi ? T'a-t-il menacé ? On ne peut pas en venir aussi facilement à un coup dans la nuque.
Cette fois, j'étais dans une impasse. Elle avait raison. Je n'aurais jamais eu le courage d'asséner un coup à quiconque sans une excellente raison. Le truc, c'était que cette fois, la bonne raison était là, bien présente. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse aussi violemment. Comment puis-je lui expliquer cela ? Ces poèmes brûlés, ces textes déchirés? Mon coeur en était corrompu. L'explication était si simple. J'aurais pu apaiser sa colère en moins de temps qu'il n'en faut pour le lui dire. Mais c'était impossible. A travers une pensée furtive, j'ai vu la scène qui se serait préparée : Apprenant l'existence de ces mots, elle aurait voulu lire les derniers qu'il restait. Et dos au mur, je n'aurais eu d'autres choix que de lui dévoiler toute ma face cachée. Toute la partie noire de mon âme. Tous les soirs, je vomissais des textes qui mélangeaient la répugnance et la passion. Des bribes de mon esprit d'un noir épais et visqueux que je ne saurais dévoiler à quiconque, même si leur source venait d'un même point. Tina. Je suis désolé.
-Alors, tu ne dis rien ?
-...
-Tu avoues avoir eu cette mauvaise tentation d'abattre un homme ?
-... Oui.
Il y eut un temps mort.
-Tu sais? Je comprends que tu sois en colère parce qu'un voleur soit venu fouiner chez toi. Mais s'il a fait ça, c'était bien pour une raison. Il devait certainement être assez malheureux pour en arriver là.
-Oui, je sais? Excuse-moi.
-Je te pardonne. Mais je crois qu'il ne serait pas bon que l'on se revoit?
-Quoi ? Mais?
-Je ne t'imaginais pas ainsi. Je croyais que tu étais quelqu'un de raisonnable, de raisonné, d'un peu plus mature? Au lieu de cela, tu abats des gens parce qu'ils ont troublés ton sommeil. Je vais devoir te l'avouer, je t'aimais. C'est vrai, j'avais un faible pour toi. Mais je préfère ne pas me voiler la face. Tu es un sanguin. Quelqu'un dont on ne contrôle pas les réactions si l'on a le malheur de t'excéder. Ce n'est pas avec quelqu'un comme toi que l'on peut s'épanouir et vivre heureux. Pardon.
Elle voulut s'approcher de moi pour m'enlacer, mais se ravisa rapidement, et partit. Sans se retourner. Je la voyais, de dos, s'enfoncer plus loin dans la rue. Se noyant dans le flot ininterrompu des passants, je la perdais peu à peu de vue. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse parfaitement.
J'avais échoué. Oui, encore une fois, j'avais échoué. Cette fois-ci, la tournure qu'avait prise cette histoire avait dépassait le cadre de ce que j'avais vécu jusqu'à présent. Mais il n'en demeure pas moins vrai que le fait était là : Comme à chaque fois, le phénix s'était réveillé, j'ai essayé de me défendre, de me débattre. De trouver un moyen de fuir ses assauts pour l'attaquer plus subtilement. Ne dit-on pas qu'un faucon dégourdi cache ses griffes à son ennemi ? Et pourtant, comme à chaque fois ; au moment où je pensais la victoire acquise, il me porta le coup fatal. Celui qui ôterait tous les doutes quant à ma victoire.
C'était fini. Sur le coup, cela ne me fis ni chaud ni froid. Je savais cependant que la chute qui allait s'ensuivre serait longue et douloureuse.
Le lendemain, je ne m'étais pas levé. A vrai dire, je n'avais même pas dormi. Je pensais que les cicatrices du combat commenceraient à guérir, mais quelle erreur. Elles ne faisaient qu'empirer à chaque instant.
Dans le milieu de la journée, je suis descendu, seul, en bas de chez moi. Là où tout avait commencé. C'est ici que j'avais rencontré Tina, par hasard, dans ce parc. Un hasard qui m'aura valu bien des idées noires. Je me souviens encore, c'était en automne. Les feuilles tombaient sur le sol froid et humide. J'aimais cet endroit. J'aimais.
Parce qu'aujourd'hui, et ce parc n'existe plus. Ils ont prévu de le raser pour y construire une place en béton. Ouverte, avec quelques bancs en pierre, des arbres parfois, rien de plus. Plus de moments d'intimité, plus de coin paisible? Plus de souvenirs. Je me souviens qu'il avait commencé à neiger, ce jour-là. L'hiver était déjà présent. C'était ma période préférée de l'année.
Douce amertume?
Le lendemain, j'étais dehors. Je repensais à ce qui s'était produit la veille. La police était finalement venue chercher le corps. Il vivait encore, ils m'ont dit qu'il sera transporté à l'hôpital, qu'il n'y avait rien de mortel. J'étais dans un sens soulagé de ne pas avoir une mort sur le dos. Et c'était la première fois depuis bien longtemps que je ne pensais plus à Tina...
-Ah tiens, ça faisait longtemps !
Et bien justement! Elle venait juste d'apparaître devant moi, comme ça, alors que j'étais encore complètement perdu dans la brume de mes pensées. Elle m'avait fait revenir lourdement sur terre, comme une pierre qu'on lâcherait du haut d'un immeuble. Une chute rapide, mais intense. Et pourtant si douce.
-Comment tu vas ? Je comprenais pas pourquoi tu venais plus au parc ?
-Je peux pas vraiment, ces temps-ci, excuse-moi? Quoi de neuf ?
Je lui ai donc raconté ce qui m'était arrivé la veille. Elle écoutait attentivement, semblait être intéressée, et me laissa finir sans dire un mot. Et lorsque j'eux terminé, elle en resta bouche bée. Après un tant d'hésitations, elle lança :
-Comment? Comment as-tu pu frapper quelqu'un à mort ?
-Je ne l'ai pas frappé à mort, je n'ai donné qu'un seul coup, je me suis simplement défendu !
-Mais un coup sacrément bien placé ! Tu aurais dû appeler la police au lieu de jouer avec la vie de quelqu'un !
-Je ne pouvais vraiment pas faire autrement, mets-toi à ma place ! Qu'aurais-tu fait ? Ce gars-là t'aurait repéré immédiatement au moindre bruit, alors appeler quelqu'un...
-Mais? S'est-il mis à t'attaquer pour que tu ais assez de haine pour le frapper ainsi ? T'a-t-il menacé ? On ne peut pas en venir aussi facilement à un coup dans la nuque.
Cette fois, j'étais dans une impasse. Elle avait raison. Je n'aurais jamais eu le courage d'asséner un coup à quiconque sans une excellente raison. Le truc, c'était que cette fois, la bonne raison était là, bien présente. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse aussi violemment. Comment puis-je lui expliquer cela ? Ces poèmes brûlés, ces textes déchirés? Mon coeur en était corrompu. L'explication était si simple. J'aurais pu apaiser sa colère en moins de temps qu'il n'en faut pour le lui dire. Mais c'était impossible. A travers une pensée furtive, j'ai vu la scène qui se serait préparée : Apprenant l'existence de ces mots, elle aurait voulu lire les derniers qu'il restait. Et dos au mur, je n'aurais eu d'autres choix que de lui dévoiler toute ma face cachée. Toute la partie noire de mon âme. Tous les soirs, je vomissais des textes qui mélangeaient la répugnance et la passion. Des bribes de mon esprit d'un noir épais et visqueux que je ne saurais dévoiler à quiconque, même si leur source venait d'un même point. Tina. Je suis désolé.
-Alors, tu ne dis rien ?
-...
-Tu avoues avoir eu cette mauvaise tentation d'abattre un homme ?
-... Oui.
Il y eut un temps mort.
-Tu sais? Je comprends que tu sois en colère parce qu'un voleur soit venu fouiner chez toi. Mais s'il a fait ça, c'était bien pour une raison. Il devait certainement être assez malheureux pour en arriver là.
-Oui, je sais? Excuse-moi.
-Je te pardonne. Mais je crois qu'il ne serait pas bon que l'on se revoit?
-Quoi ? Mais?
-Je ne t'imaginais pas ainsi. Je croyais que tu étais quelqu'un de raisonnable, de raisonné, d'un peu plus mature? Au lieu de cela, tu abats des gens parce qu'ils ont troublés ton sommeil. Je vais devoir te l'avouer, je t'aimais. C'est vrai, j'avais un faible pour toi. Mais je préfère ne pas me voiler la face. Tu es un sanguin. Quelqu'un dont on ne contrôle pas les réactions si l'on a le malheur de t'excéder. Ce n'est pas avec quelqu'un comme toi que l'on peut s'épanouir et vivre heureux. Pardon.
Elle voulut s'approcher de moi pour m'enlacer, mais se ravisa rapidement, et partit. Sans se retourner. Je la voyais, de dos, s'enfoncer plus loin dans la rue. Se noyant dans le flot ininterrompu des passants, je la perdais peu à peu de vue. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse parfaitement.
J'avais échoué. Oui, encore une fois, j'avais échoué. Cette fois-ci, la tournure qu'avait prise cette histoire avait dépassait le cadre de ce que j'avais vécu jusqu'à présent. Mais il n'en demeure pas moins vrai que le fait était là : Comme à chaque fois, le phénix s'était réveillé, j'ai essayé de me défendre, de me débattre. De trouver un moyen de fuir ses assauts pour l'attaquer plus subtilement. Ne dit-on pas qu'un faucon dégourdi cache ses griffes à son ennemi ? Et pourtant, comme à chaque fois ; au moment où je pensais la victoire acquise, il me porta le coup fatal. Celui qui ôterait tous les doutes quant à ma victoire.
C'était fini. Sur le coup, cela ne me fis ni chaud ni froid. Je savais cependant que la chute qui allait s'ensuivre serait longue et douloureuse.
Le lendemain, je ne m'étais pas levé. A vrai dire, je n'avais même pas dormi. Je pensais que les cicatrices du combat commenceraient à guérir, mais quelle erreur. Elles ne faisaient qu'empirer à chaque instant.
Dans le milieu de la journée, je suis descendu, seul, en bas de chez moi. Là où tout avait commencé. C'est ici que j'avais rencontré Tina, par hasard, dans ce parc. Un hasard qui m'aura valu bien des idées noires. Je me souviens encore, c'était en automne. Les feuilles tombaient sur le sol froid et humide. J'aimais cet endroit. J'aimais.
Parce qu'aujourd'hui, et ce parc n'existe plus. Ils ont prévu de le raser pour y construire une place en béton. Ouverte, avec quelques bancs en pierre, des arbres parfois, rien de plus. Plus de moments d'intimité, plus de coin paisible? Plus de souvenirs. Je me souviens qu'il avait commencé à neiger, ce jour-là. L'hiver était déjà présent. C'était ma période préférée de l'année.
Douce amertume?
21/10/09 à 21:15:42
Oui, ça ne vient pas de moi, ça me le fait à chaque fois que je poste une fic... J'ai prévenu le modérateur, c'est vrai que c'est pas extra...
21/10/09 à 21:08:40
bug du "'"---->"?" à corriger
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