Mélancholia
Par : -AtantoinE-
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 2
Publié le 20/10/09 à 17:45:44 par -AtantoinE-
II
Il y a quelque chose qui s’éveille en moi. Comme un volcan éteint qui reprendrais petit à petit vie au milieu des cendres durcies. Ce quelque chose, je l’ai déjà senti par le passé, il a déjà brûlé et invoqué son courroux par de nombreuses reprises en mon moi intérieur. Cette poussière est si amère qu’elle ronge les entrailles. Sa colère finit cependant toujours par se dissiper, il suffit de savoir maîtriser le fauve. Mais ce n’est pas chose facile, il peut faire trembler la terre à nouveau lorsque l’on croyait sa tranquillité revenue ; il déracine les arbres alors que nous pensions avoir appris à le domestiquer. Et un beau jour, finalement, on l’aperçoit endormi, seul, triste, mourant La vie le quitte peu à peu, jusqu’à laisser une carcasse inerte recouverte de la poussière qu’il venait de soulever. Mais comme le phénix, je sais qu’il renaîtra de ses cendres.
Je me baladais dans les rues de Paris, un bel après-midi. Le ciel était particulièrement sombre, et menaçait de pleuvoir à tout instant ; on voyait tonner des éclairs au loin, dont le bruit nous arrivait tardivement ; le soleil peinait à transpercer les épais nuages de ses rayons. Oui, voilà un après-midi comme je les aime. Sombre et pluvieux.
Je m’arrêtais donc dans un parc, en bas de chez moi. Il n’y avait pas grand monde : Quelques papis, des enfants jouant sur les toboggans… et puis une fille. Elle me disait quelque chose. J’ai osé m’approcher… Puis je l’ai vu. Tina. Elle était là, assise sur un banc, à regarder les feuilles d’automne déchoir lentement sur le sol. Je restais immobile, à la regarder. Elle semblait attendre.
Je la saluais timidement. Elle n’a pas réagi. Peut-être souhaite-t-elle m’oublier ? Peut-être attend-t-elle quelqu’un d’autre ; à moins… A moins qu’elle ne me reconnaisse tout simplement plus.
Pourtant, après un regard distrait tourné vers moi, elle vit un parfait inconnu. Puis, ses souvenirs d’enfant ressurgirent d’un épais passé, et elle sourit. J’entendais mon nom être appelé et elle s’approcha de moi. C’est fou comme elle n’avait pas changé. Toujours le même regard pénétrant, le même sourire, le même parfum naturel de sa peau…
-----------------------------
…Le parfum naturel de sa peau. Il fut un court instant, dans ma vie, où j’eux tout le loisir d’en profiter. Nous étions assis dans les escaliers, proches l’un de l’autre. J’avais retiré mon manteau pour nous couvrir. Cela faisait déjà quelques jours que nous nous tournions autour. Vis à vis de mes amis, j’ai toujours voulus tout ignorer. Mais cette fois, je n’avais plus vraiment le choix. J’aurais pu tenter ma chance… si seulement nous avions été seuls, cet-après-midi-là. Mes copains nous entouraient et guettaient. Nous n’avions pas le droit d’être à l’intérieur des bâtiments, c’est vrai, mais au fond… Sur quoi veillaient-ils exactement ?
-------------------------------
Elle m’avait reconnu. J’étais un peu gêné, mais tellement heureux… Je rougissais facilement.
Elle était grande, d’une beauté savoureuse et d’un charme sans pareil. Nous avons discuté ainsi du bon vieux temps pendant un long moment, dans ce parc en bas de chez moi. Puis du lycée, de nos vies, de ce que l’on devenait… Sous le rythme d’un petit cliquetis métallique. Et lorsque nous nous fûmes tout dits, elle se leva, puis, en me saluant de la main, se dirigea vers la sortie du parc.
Je continuerais alors seul à regarder les feuilles mortes tomber…
Il y a quelque chose qui s’éveille en moi. Comme un volcan éteint qui reprendrais petit à petit vie au milieu des cendres durcies. Ce quelque chose, je l’ai déjà senti par le passé, il a déjà brûlé et invoqué son courroux par de nombreuses reprises en mon moi intérieur. Cette poussière est si amère qu’elle ronge les entrailles. Sa colère finit cependant toujours par se dissiper, il suffit de savoir maîtriser le fauve. Mais ce n’est pas chose facile, il peut faire trembler la terre à nouveau lorsque l’on croyait sa tranquillité revenue ; il déracine les arbres alors que nous pensions avoir appris à le domestiquer. Et un beau jour, finalement, on l’aperçoit endormi, seul, triste, mourant La vie le quitte peu à peu, jusqu’à laisser une carcasse inerte recouverte de la poussière qu’il venait de soulever. Mais comme le phénix, je sais qu’il renaîtra de ses cendres.
Je me baladais dans les rues de Paris, un bel après-midi. Le ciel était particulièrement sombre, et menaçait de pleuvoir à tout instant ; on voyait tonner des éclairs au loin, dont le bruit nous arrivait tardivement ; le soleil peinait à transpercer les épais nuages de ses rayons. Oui, voilà un après-midi comme je les aime. Sombre et pluvieux.
Je m’arrêtais donc dans un parc, en bas de chez moi. Il n’y avait pas grand monde : Quelques papis, des enfants jouant sur les toboggans… et puis une fille. Elle me disait quelque chose. J’ai osé m’approcher… Puis je l’ai vu. Tina. Elle était là, assise sur un banc, à regarder les feuilles d’automne déchoir lentement sur le sol. Je restais immobile, à la regarder. Elle semblait attendre.
Je la saluais timidement. Elle n’a pas réagi. Peut-être souhaite-t-elle m’oublier ? Peut-être attend-t-elle quelqu’un d’autre ; à moins… A moins qu’elle ne me reconnaisse tout simplement plus.
Pourtant, après un regard distrait tourné vers moi, elle vit un parfait inconnu. Puis, ses souvenirs d’enfant ressurgirent d’un épais passé, et elle sourit. J’entendais mon nom être appelé et elle s’approcha de moi. C’est fou comme elle n’avait pas changé. Toujours le même regard pénétrant, le même sourire, le même parfum naturel de sa peau…
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…Le parfum naturel de sa peau. Il fut un court instant, dans ma vie, où j’eux tout le loisir d’en profiter. Nous étions assis dans les escaliers, proches l’un de l’autre. J’avais retiré mon manteau pour nous couvrir. Cela faisait déjà quelques jours que nous nous tournions autour. Vis à vis de mes amis, j’ai toujours voulus tout ignorer. Mais cette fois, je n’avais plus vraiment le choix. J’aurais pu tenter ma chance… si seulement nous avions été seuls, cet-après-midi-là. Mes copains nous entouraient et guettaient. Nous n’avions pas le droit d’être à l’intérieur des bâtiments, c’est vrai, mais au fond… Sur quoi veillaient-ils exactement ?
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Elle m’avait reconnu. J’étais un peu gêné, mais tellement heureux… Je rougissais facilement.
Elle était grande, d’une beauté savoureuse et d’un charme sans pareil. Nous avons discuté ainsi du bon vieux temps pendant un long moment, dans ce parc en bas de chez moi. Puis du lycée, de nos vies, de ce que l’on devenait… Sous le rythme d’un petit cliquetis métallique. Et lorsque nous nous fûmes tout dits, elle se leva, puis, en me saluant de la main, se dirigea vers la sortie du parc.
Je continuerais alors seul à regarder les feuilles mortes tomber…
20/10/09 à 18:07:29
Vraiment Trés jolie et émouvant ^^
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