« - Écoutes, gamin, ça risque de devenir violent, sanglant et dangereux. Alors, si tu veux partir, je...
- C'est pas la peine, je viens avec vous. »
Il est têtu ce gosse. Ce sera plus un boulet à traîner qu'une aide mais, ça, il a pas l'air de s'en rendre compte.
Avec Luciano, il ne reste plus que six hommes. Et une demi-heure avant qu'il ne soit trop tard pour Fabien.
Des voix retentissent sous la pluie: Luciano! Et il est pas seul, bien sur.
Les voix semblent s'éloigner. Faut pas que je les perdent.
Je fais signe à Vivien de me suivre sans faire de bruits, il me fait un petit signe de tête pour me dire qu'il a compris.
Il est pas con comme gamin, il s'adapte vite.
Le groupe de terroristes patrouille. Ils cherchent quelque chose... ou quelque un.
Ils pense traquer un fantôme mais c'est ce fantôme qui les suit.
Je vois enfin le dernier du groupe, il est resté en retrait pour pisser. Je m'approche et j'arrive derrière lui au moment où il finit son affaire.
Mon poing vient s'écraser contre son estomac, il tombe à genoux en vomissant ses sucs gastriques mélangés à du sang. Je me place derrière lui et colle le canon de mon magnum contre la base de son crâne. Sa tête éclate sous l'impacte. Les autres m'ont entendu. Il faut disparaître. Je me retourne et fait signe à Vivien de me suivre derrière un muret. Il est blanc mais son regard est lucide et déterminé.
L'équipe de recherche a retrouvé le corps. La pluie s'est quasiment arrêtée mais il fait aussi sombre que dans la nuit et les nuages descendent vite, le brouillard revient.
Luciano regarde autours de lui. Je monte sur le muret et ensuite sur le petit bâtiment à deux étages qui est à côté. Vivien me suit. J'épaule mon M-16 après avoir mis le silencieux et vise le groupe. Luciano sera le dernier, j'ai des questions à lui poser.
Je tire, un homme s'écroule. Personne n'a entendu le tir à part moi et Vivien.
L'homme s'écroule au moment ou un brouillard épais tombe sur le lycée. J'entend Luciano dire à ses hommes:
« - Il est pas loin, mettez vous à l'abri et trouvez le! »
J'entend le bruit de leurs pas pendant qu'ils courent. Deux hommes vont se réfugier dans le bâtiment sur lequel je me tiens alors qu'un autre coure en direction des arbres du collège et les deux derniers se dirigent vers un bâtiment de cours situé un peu plus loin.
Je redescend sur le muret et ouvre une fenêtre qui n'était pas fermée.
Je me glisse dedans après avoir fais signe à Vivien de m'attendre. Je vois les deux hommes en bas des escaliers près duquel je suis entré.
Je descend l'escaliers tout doucement pour ne pas le faire craquer. Ils me tournent le dos et scrutent la purée de pois dehors. Je fais glisser ma machette hors de son étuis et la plante dans le dos du gars à droite. Il tombe raide mort. Avec ma machette coincée dans son dos.
Le deuxième se retourne et me voit désarmé. Je lui met un direct dans le nez et je profite qu'il titube pour récupérer mon couteau de combat accroché à mon mollet.
Je le lance et il va se planter directement dans la gorge du deuxième homme. Je récupère mes armes et ressors par la fenêtre. Vivien n'a pas bougé. Il me regarde toujours avec ces même yeux que dans la salle...