Je me les cailles mais j’entends les hommes de Luciano qui m’attendent derrière la porte. Au bout de quelques minutes, j’entends des bruits de pas et des voix qui approchent. Luciano. Mais il y a aussi une voix plus aiguë, je jurerais que c’est Vanessa. Ah, le chien!
En effet, quelques secondes après, Luciano s’adresse à moi:
« - Fabien! Tu m’entends? On a ici avec nous une de tes amies. Si tu sort sans histoires, vous aurez tous les deux la vie sauve. Sinon, on la tue et on continuera à tuer une personne de ta classe toutes les minutes. »
Ah, le fils de pute! Il a bien préparé son coup!
« - Alors, qu’en penses tu?
- Les écoutes pas, ils vont te tu… »
C’était Vanessa. Et à en juger du claquement et du bruit de chute, Luciano lui avait clairement fait comprendre qu’il valait mieux pour elle qu’elle se la ferme.
Bon, de toutes façons, j’ai pas le choix, si je sors pas,des élèves mourront par ma faute.
Je déplace les caisse, arme mon AK et j’ouvre la porte. Je veille à garder l’arme entre moi et la porte pendant que je la referme derrière moi. Je fais face à Luciano. Je crois pas qu’il ait vu l’arme.
« - Bien! Viens par ici petit con. »
Il pousse Vanessa sur le côté pour avoir les deux mains libres. Elle n’est plus devant lui: parfait.
Je me campe sur mes jambes, je m’appuie au mur pour ne pas tomber et je sors l’AK de derrière mon dos.
A en juger par la gueule que fait Luciano, il s’y attendait pas. Ses dix gardes du corps non plus! Le temps qu’ils attrapent leurs armes, j’ai déjà commencé à tirer…
Les premiers sont déjà à terre quand ils commencent à tirer. J’en ai tué deux et blessé deux autres. La première balle m’atteint à la cuisse. Putain! J’aurais jamais cru que ça faisait aussi mal!
J’en ai tué un troisième mais ils sont toujours six à me tirer dessus. Une balle me touche à cinq centimètre du nombril. Et moi qui trouvait que la première faisait mal.
Ils ne sont plus que quatre en état de tirer quand mon chargeur est enfin vide. Une autre balle m’a touchée à l’épaule gauche et une à éraflée mon cou. Ça pisse le sang et ça fait un mal de chien. Je laisse tomber l’AK et je glisse contre le mur. Je peux plus bouger. Luciano s’approche de moi et me murmure à l’oreille:
« - Je ne vais même pas t’achever. Tu vas mourir lentement et douloureusement. Ce sera ta leçon pour m’avoir fait chier. »
Il se retourne et fait signe aux survivants de le suivre.
Un homme lui fait remarquer qu’ils oublient Vanessa:
« - Elle ne m’est plus d’aucune utilité et n’est pas dangereuse. Elle n’a qu’a resté là. »
Ils s’en vont tous.
Vanessa qui semble choquée, s’approche de moi:
« - Tiens bon. Ne meurs pas par ma faute, s’il te plait. »
Non?
Elle chiale pour moi? Ça sert à rien,vu que je vais crever.
« - T’inquiètes, j’aurais fini par le faire. »
Je souris pour la rassurer et parce que c’est pas si désagréable de claquer en ayant pour dernière vision son visage. Si j’avais survécu, je crois que je lui aurait demander de sortir avec moi.
Bon, je crève, oui ou merde? C’est bouffons sont tellement mauvais tireurs que j’arrive pas à mourir.
Ah si, je sens que mon cerveau s’embrume et que je glisse doucement vers les limbes…