Ils se baissèrent tous les trois et Fred encore étonné jura avant d’ajouter:

« T’avais raison vieux mais c’était un survivant ? »
« Non je pense pas » Répondit Sylvie
« Qu’est ce que t’en sais d’abord ? » Demanda sèchement Fred
« Réfléchis un peu ! La date butoir a expirée donc s’il reste des survivants, ils savent bien que l’armée les tuera sans hésiter » Dit Sylvie
« Pas obligé » Répondit Tof
« Pourquoi ? Elle a raison je me suis emballé pour rien » Répondit Fred
« Rappelle toi... Comment on a su pour cette date ? » Demanda Tof
« Bah c’était chez Seb avec sa télé »
« Oui mais sa télé était pas branchée au système hertzien je crois car sinon on l’aurait pas vu » Dit Sylvie
« Voilà t’as trouvé Sylvie qui nous dit que ce gars n’a pas vu les infos et va donc à Yenne aussi ? »
« Mouais mais je suis pas convaincu » dit Fred

Christophe se releva et fixa de nouveau la route en attendant un nouvel éclair. Celui-ci arriva une bonne minute après mais cette fois-ci l’ombre avait disparu laissant place au vide et à l’incompréhension de Tof et des autres. Fred en regardant en contre-bas vit une camionnette et eut une idée qu’il proposa aux autres:

« Regardez ! »
« Une camionnette !? » Dit Sylvie surprise
« Tu l’avais pas vu ? » Demanda Tof
« Non mais déjà j’essayais de vous faire entrer donc j’ai pas regardé » Avoua t-elle « Et si on se mettait en quête de cette ombre ? » Demanda Fred
« Et si c’est un bouffeur on fait quoi on attend gentiment qu’il nous ait tous tués ? » Rétorqua Sylvie
« Non on le tue mais si c’est un survivant il pourrait venir avec nous » Répondit Fred
« Pas question ! » Répondit-elle
« Arrête de jouer l’égoïste Sylvie ! Je suis sur que Seb nous auraient approuvé lui ! » Répondit Chris
« Non mais je veux pas ! Vas-y tout seul si ça te chante mais moi et Tof on reste ! » « Euuh... Sylvie,je comptais aller avec Fred moi... Je trouve que c’est une bonne idée » Dit Tof
« Vous êtes vraiment des lâcheurs ! » Répondit Sylvie
« Pour la dernière fois tu fais quoi ? » Demanda Fred agacé par le comportement de Sylvie
« Je reste ici ! »
« OK c’est dommage que tu réagisses comme ça » Avoua Chris

Fred et Tof se munirent de leur sac, et Chris aida Fred à descendre les quelques marches d’escaliers de l’habitat et ouvrirent la porte. Ils se dirigèrent hâtivement vers la camionnette et ouvrirent les portes. Une fois à l’intérieur, Christophe farfouilla parmi les fils mais ne trouvant pas les bons, Fred lui tendit un couteau qu’il enfonça dans le starter du véhicule et partirent en direction du Tunnel du Chat. Mais ce qu’ils n’avaient pas vu c’est que mis à part Sylvie, une autre entité a vu leur départ car en effet, l’ombre s’était cachée dans un coin sans visibilité et avait attendu le moment propice pour attaquer. La créature se plaça devant la port et toqua. Sylvie croyant qu’ils avaient décider de revenir ouvrit mais elle se trouva face à face avec un colosse de 2m10 et probablement plus de 145 Kilogrammes s’il pouvait être pesé. Il avait un tain très pâle et des yeux bleus turquoises. Il portait une grosse veste en cuir et de très lourdes bottes en cuir également. Tout se déroula très vite... Il attrapa Sylvie à la gorge, la plaqua contre un mur avant de l’éventrer avec un couteau de boucher. On pouvait entendre de faibles gémissements étouffés provenant d’elle. Le monstre lâcha son étreinte avant de se mettre à 4 pattes et de dévorer en quelques secondes la partie inférieure du corps de Sylvie. La pauvre était en plus encore en vie et ses petits gémissements étouffés par son propre sang ne s’arrêtèrent pas tandis que le monstre qui commençait à partir se retourna vers Sylvie et se rapprocha à nouveau. Il se tenait à la hauteur de Sylvie et se mit à sourire de façon terrifiante. Il reprit son couteau et le planta au milieu du visage de Sylvie qui mourut sur le coup. Le monstre retira son couteau et repartit... Un peu après le Tunnel du Chat Tof et Fred avaient stoppé la camionnette et discutaient de l’endroit où ils pouvaient aller à présent.

« Où est-ce qu’on va maintenant ? » Demanda Fred
« Bah je sais pas le gars à l’air de s’être volatiliser... » Répondit Chris sceptique « Oui je crois que t’as raison... et si l’armée nous trouve on est cuits donc euh...Sinon on envoie bouler tout ça et on va au moins à Lyon je pense que là on sera à l’abri. » Dit Fred
« Ouais pourquoi pas mais et les autres ?? » Tof était toujours aussi sceptique
« Je m’en fous d’eux ce sont des lâcheurs, ils nous ont pas cherchés après le crash ! » Lança Fred
« Comment ils auraient pu le savoir qu’on s’est crashés ?  » Demanda Christophe
« Bah t’es idiot ou quoi ? On serait déjà dans cette satanée base de Yenne depuis longtemps si on s’étaient pas crashés !! » Répondit Fred avec fermeté
« Ouais t’as pas tort... Bon OK je te suis... »
« Content de ta décision » Dit Fred avec un léger sourire
« Merde ! On a oublié nos sacs » Constata Chris avec agacement
« Ah oui c’est vrai... Bon viens on va les chercher en vitesse et on part »
« OK »

A cet instant, Fred démarra la camionnette mais celle-ci ne fit aucun bruit.

« Mince manquait plus que ça ! » Lança-il
« Attends vais essayer avec le couteau » Dit Tof

Celui-ci essaya sa combine mais le véhicule ne fit de nouveau aucun bruit

« Super et qu’est ce qu’on fout maintenant ? » Demanda Tof
« Attends je réfléchis » Répondit Fred

( De retour avec le groupe de Seb....)

Je démarrai la voiture et nous partîmes de ce lieu désormais sans âme. Alors que le bar était désormais à plusieurs centaines de mètres derrière nous, Cécile me demanda où nous pouvions commencer les recherches. Je voulais répondre au Talweg mais bizarrement je ne les sentais pas là bas. J’ignorais si mon sentiment était le bon mais je lui répondis:

« On va partir d’ici et remonter jusqu’au Talweg donc on va commencer par Bourdeau »

L’idée étant approuvé par tout le monde, nous franchîmes le Tunnel du Chat et après quelques minutes de route, arrivâmes dans le petit village. Après les vérifications d’usage sur les éventuels bouffeurs, nous nous concertâmes pour trouver la maison par laquelle commencer nos recherches. Nous avions tous des idées différentes mais hors de question de se séparer donc le mieux était de vérifier les idées de tout le monde. Nous commençâmes par l’idée de David qui avait suggéré un petit pavillon à l’entrée du village. Après l’inspection qui ne donna rien nous poursuivîmes avec l’idée de Cécile qui ,elle, suggéra le motel de la ville qui contenait trois chambres. Quelques minutes plus tard, nous ne pouvions que constater le vide de cet endroit et la tension qui commençait à monter quand tout à coup un énorme coup de tonnerre coupa l’électricité du village. Nous étions seuls et dans l’obscurité la plus totale...mais pas le temps de se lamenter. Je me tournai vers Amélie qui proposa comme emplacement possible, un petit studio qu’elle avait aperçu au coin d’une petite rue à quelques pas du motel. Une fois la distance effectuée, j’ouvris la porte d’entrée et me munit immédiatement de mon arme pour parer une éventuelle attaque de bouffeurs. Mais comme le reste du village, cet habitat semblait lui aussi bien désert. Nous cherchions une éventuelle preuve du passage de nos amis quand David heurta quelque chose qui tomba en faisant un sacré bruit ce qui nous fit tous sursauter. J’allumai donc mon téléphone et pointa la lumière en direction de ce bruit quand nous vîmes les sacs de nos comparses au sol. Cette découverte nous mit instantanément du baume au cœur car nous avions enfin la preuve qu’ils n’étaient pas morts lors du crash de l’hélicoptère. Amélie me demanda:

« Qu’est ce qu’on fait des sacs ? »
« Bah on va... »

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que je vis quelque chose de troublant. Je reconnus le sac de Chris, de Fred et de Sylvie mais je ne vis pas celui d’Éva et immédiatement, une quantité de questions me vinrent à l’esprit mais David me coupa dans ma réflexion:

« Euh d’accord on a retrouvé les sacs mais ils sont où eux ? »

Il avait raison on avait juste les sacs de nos amis mais eux où pouvaient-ils être ? Pour l’instant on n’en savait rien et à vrai dire je pensais d’abord au fait qu’ils pouvaient ne pas avoir survécu car il y avait des bouffeurs dans ce village la dernière fois que nous y sommes passés. Cette probabilité me fit froid dans le dos mais le mieux fut pour l’instant de se retirer de ce lieu. Tout le monde commença à sortir du studio quand je glissa sur quelque chose qui me fit tomber. Cécile m’aida à me relever et je voulus vérifier sur quoi j’étais tombé. Avec la lumière émise par mon téléphone j’éclairai la zone et ce que l’on vit nous fit un choc: Il y avait une quantité assez impressionnante de sang encore assez frais au sol répandu sur quelques centimètres et surtout des gouttes de sang qui partait de là et qui continuait sur plusieurs mètres avant de s’arrêter brusquement.

« Ça peut être à qui cette marre de sang ? » Demanda David horrifié
« J’en sais rien » Répondis je

Je pensai tout de suite à nos amis et le fait que l’on eut retrouvé que leur sac allait dans ce sens. Il y avait maintenant une forte probabilité qu’ils soient morts. Quoi qu’il en soit il fallait se mettre en sécurité et réfléchir à la suite car nous étions toujours des cibles vivantes ici. Cécile proposa alors une idée pour la nuit:

« Où on va aller maintenant ? » Lançais je dépité
« J’ai peut-être une idée » Répondit Cécile timidement
« Oui vas-y » Lui répondis-je
« Je pensais qu’on aurait pu aller à Billième »
« Pourquoi là-bas ? » Demanda Amélie sceptique
« Mon oncle à une maison dans ce village et on pourrait y aller s'y cacher »
« C’est où ça ? » Demanda David
« C’est un petit bled perdu en partant à l’opposé de Yenne » Répondit Amélie
« C’est brillant ça on va pouvoir esquivé les monstres ! » Lança David
« Parce que tu crois que les bouffeurs ont vu un panneau indiqué Billième ils y sont pas allés ? Je pense que c’est un coup à tenter mais les bouffeurs seront certainement au rendez-vous donc méfiance absolue » Rétorquais-je

Tous firent un hochement de tête et nous retournâmes à la voiture. David démarra et nous prîmes la route pour la petite ville de Billième. Pour y accéder il fallait de nouveau traverser le Tunnel du Chat mais cette fois-ci tourner à droite au lieu d’aller vers la gauche. Après quelques minutes nous atteignîmes le bout du tunnel et David tourna à droite quand nous nous arrêtâmes. En effet devant nous était posté une camionnette à l’arrêt. Le véhicule nous inspira de la crainte mais il fallait s’assurer que nous étions seuls. Je me saisis de mon pistolet et au moment où j’allais sortir, David me retint le bras:

« Attends ! »
« Quoi ? » Demandais-je intrigué
« Regarde... »

Je regardai de nouveau la camionnette et ce que je n’avais pas observé plus tôt c’est que ses phares étaient allumés mais surtout que ses deux portières avant étaient ouvertes.