Sablonnera était à terre mais pas pour longtemps. Je me libérai de son emprise par mes pouvoirs avant de faire apparaître un gourdin entre mes mains.
- Dors-bien.
Je lui calai un magnifique coup à la base du crâne. Elle tomba définitivement dans les pommes.

- J'ai tout entendu. Alors t'avais une copine ? Et bien foutue en plus ! lâcha William.
- Laisse-moi 2 secondes, tu veux ? Je viens d'apprendre que ma petite amie est possédée par une entité extra-terrestre à la puissance infinie armée également d'un désir de revanche inébranlable. Ça fait un peu beaucoup pour moi...
Une fille portant une attelle improvise apparut derrière William.
- Qui est-ce ? lui demandai-je.
- Une fille que j'ai ramassée en passant dans ta ville. Elle s'est faite attaquer par les troupes Remags. Ils recommencent. Elle s'appelle Marion.
- Elle sait tout ?
- Yep.
Je soupirai.
- Toute cette affaire devient foutrement compliquée.
- Profitons-en ! Éliminons Sablonnera une fois pour toute !
- Elle possède ma copine, je peux faire quoi ?
- Je ne sais pas ! Faire en sorte que la conscience de...
- Roxane. complétai-je.
- Faire en sorte que la conscience de Roxane supplante celle de Sablonnera !
- Je vais essayer.
Je me retournai vers Sablonnera qui était toujours à terre. Enfin, était censée.
Un petit homme vert la transportait maintenant sur son épaule et l'emmenait vers une navette.
- Dafuq ??? Un Martien ??? m'exclamai-je.
William ne me laissa pas le temps de supprimer le curieux petit être. La balle de son fusil d'assaut l'atteignit en pleine tête. Nous nous précipitâmes pour aller l'observer de plus près. La fille, toujours muette, nous suivait lentement.

Je retournai du bout du pied le cadavre qui évoquait pour moi un Martien digne des plus vieux films de SF que j'ai vu. Des grands yeux noirs semblables à ceux des Remags me fixèrent alors.
- Qu'est-ce que c'est, William ?
- Je l'ignore. Je ne sais pas ce qu'il foutait là ni ce qu'il est.
"Neo" était marqué sur le bracelet qu'il portait au poignet.

J'étais encore en train d'observer le petit être quand William me toucha lentement l'épaule. Je me retournai.

Sablonnera était réveillé, avec un grand sourire. Un objet noir de forme cubique avec des chiffres défilant rapidement était entre ses mains.

Je m'exclamai :
- Putain de bordel de m...

BOOOOOOOOOOM !!!