Overwatch : Le monde aura toujours besoin de Héros.
Par : MarianCross
Genre : Action
Status : En cours, sweet quotidienne
Note :
Chapitre 3
Le Projet REAPER
Publié le 23/06/16 à 11:24:17 par MarianCross
Lien JVC :http://www.jeuxvideo.com/forums/42-33972-47367845-3-0-1-0-fic-la-fic-dont-vous-etes-presque-le-heros.htm
Chapitre 1 : Le projet REAPER
(Soundtrack : )
Il se revoyait mourir. Sans cesse. Encore et encore. Sans ne rien pouvoir y changer. Tout, jusqu'au moindre détail était présent dans ses songes. Son abandon. L'Omniac qui délivre son rayon. La navette qui explose. Le Commandant Morrison baignant dans son propre sang. Il se revoyait lui, planté contre la carcasse d'une voiture. Le visage brûlé. L'Omniac qui délivre une seconde fois son rayon, vers lui cette fois. Il n'avait strictement rien senti. Seule la peur l'avait rongé.
Pourquoi ? Pourquoi les avaient-ils abandonnés. Ces mots résonnaient sans cesse dans son subconscient. Il voulait savoir, exigeait des réponses. Curieusement, il se savait mort. Son corps était mort. Tandis que son esprit semblait persister par delà le voile infime qui sépare la vie, de ce qui n'est plus. C'était une étrange sensation. Agréable, mais étrange.
La mort lui allait si bien. Lui qui lui avait tant donnée, qui l'avait tant côtoyée. De son vivant, Reyes n'avait été qu'un faucheur tout au long de sa vie. Abattant froidement quiconque s'opposait à lui, et selon des ordres qu'il respectait méticuleusement. Il ne s'est jamais encombré avec des états d'âme. Tout simplement car celui qui penses trop, trépasse lorsque morale et devoir sont confrontés.
Il se sentait bien, sans son enveloppe charnelle. La mort était calme, douce et apaisante. Il ne s'était jamais demandé ce qui pouvait attendre l'Homme après avoir passé l'arme à gauche, la réponse était venue d'elle-même.
Néanmoins, il sentait une insatiable curiosité le ronger. C'était cette rancœur, enterrée quelque part qui animait ce besoin de savoir ce qu'il s'était passé. Pourquoi les Nations-Unies les avaient abandonnés, Morrison et lui. Eux qui avaient tant donné dans le combat contre les machines. Le Commandant était pourtant une légende.
Alors qu'il revoyait encore une fois sa propre mort. Le cadavre de Morrison se releva lentement, puis s'approcha de lui :
- Regarde ce qu'il est arrivé par ta faute. Je suis mort parce que tu as été incapable de tenir ta position seul. Je suis mort, Gabriel. Nous sommes mort par ton incompétence, par ton ingérence. Tu t'es laissé avoir comme un bleu. Tes hommes sont morts, je suis mort, nous sommes mort et la guerre est perdue par ta faute.
Reyes ne pouvait pas répondre, il se sentait tomber. Tomber très bas. Une chute qui semblait interminable tandis que tout s'enflammait autour de lui, accompagnés d'horribles hurlement. Du son du Méca Omniac. Des allégations de Morrison. Un tumulte incessant.
Puis il se réveilla brusquement. Essoufflé, perdu. Pris de nausée. Il avait envie de vomir ses tripes tandis que ses yeux brûlaient sous une intense lumière opaque.
- Docteur Ziegler. Il se réveille.
- Déjà ? Je vous l'avais bien dit. Triper la dose de sédatif était primordial, répondit froidement l'intéressé.
- Mais ça l'aurait tué, Docteur.
- Reyes a été tué une fois, une deuxième fois ne peux pas lui faire de mal, remarqua Ziegler d'un ton détaché. Je vous avait bien prévenu que son cœur ne devait pas être réimplanté avant d'avoir rétabli les fonctions primaires du cerveau. De plus, les sédatifs ne l'auraient pas vraiment "tué".
Reyes avait envie d'hurler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Chaque mot qu'elle prononçait résonnait dans son crâne. Il ne pouvait bouger aucun muscle, paralysé. Et ce masque qui recouvrait son visage. Dans quel but ? La panique pris le dessus, son corps frôlait la convulsion et il sentait son coeur battre à en éclater la cage thoracique.
Il ne comprenait strictement rien à ce qui était en train de lui arriver. Le son frénétique de l’électrocardiogramme le rendait fou. Reyes parvint à grogner sous l'effet de la douleur. De plus en plus fort. Les souvenirs s'accumulaient dans sa tête. La mort, la destruction. Les Omniacs. Les cadavres. Paris. Londres. Sydney...
- Comptez-vous lui administrer ses sédatifs tout de suite ou préférez-vous gaspiller cinq autres années de votre vie sur ce projet ? demanda Ziegler.
- Tout de suite, Docteur, répondît l'autre tandis que Reyes sentait son cœur ralentir. Une incroyable sensation de bien-être l'envahit, puis l'apaisa. Ses yeux se refermèrent.
________________________________________________
- Bien, dit-elle en se penchant vers le corps nu de Gabriel Reyes. Vous m'adresserez personnellement votre compte-rendu sur ce qu'il vient d'arriver, continua Ziegler en levant le regard vers son assistant.
- Docteur, il est explicitement stipulé que tout événement imprévu doit faire l'objet d'un compte-rendu à l'attention du Docteur Winston, Chef de projet,rétorqua l'assistant qui gribouillait sur son bloc-note. Il a lourdement insisté là-dessus, lui signifia t-il en la pointant avec son crayon de papier.
- Le "Docteur Winston", comme vous dites est déjà bien assez occupé a étudier ses macaques. Angela se détourna de la table d'opération sur laquelle reposait Reyes avant de se plonger dans l'écran de son ordinateur. Je me moque de ses directives. Je veux votre compte-rendu sur mon bureau en début d'après-midi, arrachant un soupir à son assistant.
- Très bien, j'imagine que je ne vous ferais pas changer d'avis. J’espérai qu'il valait mieux que le Chef de projet soit au courant, au cas-où un problème plus grave surviendrait. Ziegler cessa immédiatement de pianoter sur son clavier, au bord de l’exaspération.
- Vous n'êtes pas payé pour me convaincre de quoi que ce soit, ni même pour prendre de quelconques initiatives. Les "problèmes" que nous pourrions rencontrer ne seront dû qu'à votre stupidité, ainsi qu'à votre terrible interprétation des ordres que l'on vous donne. Maintenant cessez de m'importuner et allez manger, c'est l'heure du déjeuner. Appréciez votre repas, tandis que je rattrape votre bêtise. Nous aurions pû le perdre, et je n'ai pas besoin de vous rappeler le nombre d'années sacrifiées pour ce projet pour que vous puissiez comprendre à quel point vous avez été idiot.
L'assistant s'en alla sans dire un mot et Angela se relâcha sur son fauteuil lorsqu'elle entendit la porte se refermer. Elle soupira longuement, ils avaient faillit frôler la catastrophe aujourd'hui.
- Athéna, verrouille la pièce je te prie.
- Comme il vous siéra, Docteur Ziegler. Puis-je faire autre chose pour vous ? répondît l'Intelligence Artificielle à travers les hauts-parleurs de la pièce.
- J'aimerais me détendre un peu, murmura Angela en attrapant un cadre près de son moniteur.
- Sonate au clair de lune vous plairai-t'elle, Docteur Ziegler ?
- C'est ... Parfait, bégaya Ziegler avec émotion, les yeux plongés sur la photo d'elle, sa mère, son père et son Omniac, réunis l'instant d'une photo. Merci, Athéna, chuchota t-elle en laissant s'échapper une larme qui s'écoula le long de sa joue.
(Soundtrack : )
Dix ans aujourd'hui qu'elle travaillait sur ce projet faramineux. Dix ans de sa vie sacrifiés au nom de la science. Pour l'Humanité. Le Projet REAPER avait coûté plusieurs milliards de crédits et n'avait pu être financé que par l'unification des nations mondiales survivantes sous une seule et même bannière : les Nations-Unies, remplaçant simplement l'Organisation des Nations-Unies (ONU). Cette fois-ci, le terme de Nations-Unies était réellement significatif, avec un gouvernement centralisé et unique pour le reste de la planète.
Cette motion fût votée après la chute de Sydney et la perte de l'Australie, forçant les forces restantes à battre en retraite vers le Pôle Sud où un gigantesque complexe avait vu le jour. L'un des derniers bastion de l'Humanité.
Voilà quinze ans que les Omniacs s'étaient rebellés. Quinze ans que l'Humanité se terrait tel un rat. Quinze ans que l'Homme tentait de survivre à sa création.
Angela plongea son visage dans ses mains, les coudes appuyés sur son bureau, puis éclata en sanglot. Quinze ans qu'elle avait perdu sa famille. Quinze ans qu'elle avait perdu son pays. Quinze ans qu'elle vivait en nomade, sans aucun espoir de revoir un jour la campagne suisse, ses bois... Les Alpes. Elle gardait de Genève, sa ville natale, un triste souvenir. Le souvenir d'une ville dévastée par les machines qui massacraient sans pitié chaque organiques qui croisait leur route. La neige qui recouvrait les rues était recouverte de sang.
La famille Ziegler possédait un Omniac, comme beaucoup de familles de l'époque. Einstein, l'avait baptisé son père avec humour, car ce robot avait réponse à tout. Elle se souvenait qu'il l'emmenait à l'école le matin, puis la récupérait le soir. Einstein l'aidait à faire ses devoirs, puis lui donner à manger avant de la border le soir. Il lui avait même appris à faire du piano, et Sonate au Clair de Lune était sa partition préférée. Angela partageait cet avis également. Lorsque ses parents rentraient, tard dans la nuit à cause du travail. Elle se souvenait faire semblant de dormir.
En vérité, elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça étant petite. Avec le recul, c'était ridicule. Elle s'en voulait. Elle aurait se jeter hors du lit pour s'accrocher à leur cou, les couvrir de baisers et de câlins. Profiter de chaque instant car désormais ils lui manquaient terriblement. Mais une gamine pouvait-elle s'attendre à perdre un jour ses parents ?
Einstein avait toujours eu bon fond. Elle se souvint de ce jour fatidique durant lequel les Omniacs attaquèrent en plusieurs points du globe, sans prévenir. L'attaque fût une surprise totale et encore aujourd'hui personne ne savait comment ils s'étaient organisés. Ce jour-là, tous les Omniacs ne prirent pas part au combat. Certains, comme Einstein étaient dubitatifs, car satisfaits de leurs conditions de vies, partagés entre trahir leurs "frères" ou ceux qui avaient donnés un sens à sa vie. Il disparu en même temps que l'attaque.
Angela se retourna vers le corps de Reyes, inerte. Malgré les apparences, il avait été difficile pour elle de voir ce corps, inanimé pendant tant d'années, reprendre vie subitement. A force de travailler sur une dépouille, elle en avait oubliée la véritable identité de son patient. C'était un humain, un être de chair avec des émotions et des sentiments, tout comme elle. C'était aussi le dernier espoir de l'Humanité en ces temps troubles. Sur cet homme reposait la victoire de l'Humanité contre les machines.
Mais la guerre était encore loin d'être terminée.
Car la guerre ... La guerre ne meurt jamais.
(Soundtrack : )
(Soundtrack : )
Il se revoyait mourir. Sans cesse. Encore et encore. Sans ne rien pouvoir y changer. Tout, jusqu'au moindre détail était présent dans ses songes. Son abandon. L'Omniac qui délivre son rayon. La navette qui explose. Le Commandant Morrison baignant dans son propre sang. Il se revoyait lui, planté contre la carcasse d'une voiture. Le visage brûlé. L'Omniac qui délivre une seconde fois son rayon, vers lui cette fois. Il n'avait strictement rien senti. Seule la peur l'avait rongé.
Pourquoi ? Pourquoi les avaient-ils abandonnés. Ces mots résonnaient sans cesse dans son subconscient. Il voulait savoir, exigeait des réponses. Curieusement, il se savait mort. Son corps était mort. Tandis que son esprit semblait persister par delà le voile infime qui sépare la vie, de ce qui n'est plus. C'était une étrange sensation. Agréable, mais étrange.
La mort lui allait si bien. Lui qui lui avait tant donnée, qui l'avait tant côtoyée. De son vivant, Reyes n'avait été qu'un faucheur tout au long de sa vie. Abattant froidement quiconque s'opposait à lui, et selon des ordres qu'il respectait méticuleusement. Il ne s'est jamais encombré avec des états d'âme. Tout simplement car celui qui penses trop, trépasse lorsque morale et devoir sont confrontés.
Il se sentait bien, sans son enveloppe charnelle. La mort était calme, douce et apaisante. Il ne s'était jamais demandé ce qui pouvait attendre l'Homme après avoir passé l'arme à gauche, la réponse était venue d'elle-même.
Néanmoins, il sentait une insatiable curiosité le ronger. C'était cette rancœur, enterrée quelque part qui animait ce besoin de savoir ce qu'il s'était passé. Pourquoi les Nations-Unies les avaient abandonnés, Morrison et lui. Eux qui avaient tant donné dans le combat contre les machines. Le Commandant était pourtant une légende.
Alors qu'il revoyait encore une fois sa propre mort. Le cadavre de Morrison se releva lentement, puis s'approcha de lui :
- Regarde ce qu'il est arrivé par ta faute. Je suis mort parce que tu as été incapable de tenir ta position seul. Je suis mort, Gabriel. Nous sommes mort par ton incompétence, par ton ingérence. Tu t'es laissé avoir comme un bleu. Tes hommes sont morts, je suis mort, nous sommes mort et la guerre est perdue par ta faute.
Reyes ne pouvait pas répondre, il se sentait tomber. Tomber très bas. Une chute qui semblait interminable tandis que tout s'enflammait autour de lui, accompagnés d'horribles hurlement. Du son du Méca Omniac. Des allégations de Morrison. Un tumulte incessant.
Puis il se réveilla brusquement. Essoufflé, perdu. Pris de nausée. Il avait envie de vomir ses tripes tandis que ses yeux brûlaient sous une intense lumière opaque.
- Docteur Ziegler. Il se réveille.
- Déjà ? Je vous l'avais bien dit. Triper la dose de sédatif était primordial, répondit froidement l'intéressé.
- Mais ça l'aurait tué, Docteur.
- Reyes a été tué une fois, une deuxième fois ne peux pas lui faire de mal, remarqua Ziegler d'un ton détaché. Je vous avait bien prévenu que son cœur ne devait pas être réimplanté avant d'avoir rétabli les fonctions primaires du cerveau. De plus, les sédatifs ne l'auraient pas vraiment "tué".
Reyes avait envie d'hurler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Chaque mot qu'elle prononçait résonnait dans son crâne. Il ne pouvait bouger aucun muscle, paralysé. Et ce masque qui recouvrait son visage. Dans quel but ? La panique pris le dessus, son corps frôlait la convulsion et il sentait son coeur battre à en éclater la cage thoracique.
Il ne comprenait strictement rien à ce qui était en train de lui arriver. Le son frénétique de l’électrocardiogramme le rendait fou. Reyes parvint à grogner sous l'effet de la douleur. De plus en plus fort. Les souvenirs s'accumulaient dans sa tête. La mort, la destruction. Les Omniacs. Les cadavres. Paris. Londres. Sydney...
- Comptez-vous lui administrer ses sédatifs tout de suite ou préférez-vous gaspiller cinq autres années de votre vie sur ce projet ? demanda Ziegler.
- Tout de suite, Docteur, répondît l'autre tandis que Reyes sentait son cœur ralentir. Une incroyable sensation de bien-être l'envahit, puis l'apaisa. Ses yeux se refermèrent.
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- Bien, dit-elle en se penchant vers le corps nu de Gabriel Reyes. Vous m'adresserez personnellement votre compte-rendu sur ce qu'il vient d'arriver, continua Ziegler en levant le regard vers son assistant.
- Docteur, il est explicitement stipulé que tout événement imprévu doit faire l'objet d'un compte-rendu à l'attention du Docteur Winston, Chef de projet,rétorqua l'assistant qui gribouillait sur son bloc-note. Il a lourdement insisté là-dessus, lui signifia t-il en la pointant avec son crayon de papier.
- Le "Docteur Winston", comme vous dites est déjà bien assez occupé a étudier ses macaques. Angela se détourna de la table d'opération sur laquelle reposait Reyes avant de se plonger dans l'écran de son ordinateur. Je me moque de ses directives. Je veux votre compte-rendu sur mon bureau en début d'après-midi, arrachant un soupir à son assistant.
- Très bien, j'imagine que je ne vous ferais pas changer d'avis. J’espérai qu'il valait mieux que le Chef de projet soit au courant, au cas-où un problème plus grave surviendrait. Ziegler cessa immédiatement de pianoter sur son clavier, au bord de l’exaspération.
- Vous n'êtes pas payé pour me convaincre de quoi que ce soit, ni même pour prendre de quelconques initiatives. Les "problèmes" que nous pourrions rencontrer ne seront dû qu'à votre stupidité, ainsi qu'à votre terrible interprétation des ordres que l'on vous donne. Maintenant cessez de m'importuner et allez manger, c'est l'heure du déjeuner. Appréciez votre repas, tandis que je rattrape votre bêtise. Nous aurions pû le perdre, et je n'ai pas besoin de vous rappeler le nombre d'années sacrifiées pour ce projet pour que vous puissiez comprendre à quel point vous avez été idiot.
L'assistant s'en alla sans dire un mot et Angela se relâcha sur son fauteuil lorsqu'elle entendit la porte se refermer. Elle soupira longuement, ils avaient faillit frôler la catastrophe aujourd'hui.
- Athéna, verrouille la pièce je te prie.
- Comme il vous siéra, Docteur Ziegler. Puis-je faire autre chose pour vous ? répondît l'Intelligence Artificielle à travers les hauts-parleurs de la pièce.
- J'aimerais me détendre un peu, murmura Angela en attrapant un cadre près de son moniteur.
- Sonate au clair de lune vous plairai-t'elle, Docteur Ziegler ?
- C'est ... Parfait, bégaya Ziegler avec émotion, les yeux plongés sur la photo d'elle, sa mère, son père et son Omniac, réunis l'instant d'une photo. Merci, Athéna, chuchota t-elle en laissant s'échapper une larme qui s'écoula le long de sa joue.
(Soundtrack : )
Dix ans aujourd'hui qu'elle travaillait sur ce projet faramineux. Dix ans de sa vie sacrifiés au nom de la science. Pour l'Humanité. Le Projet REAPER avait coûté plusieurs milliards de crédits et n'avait pu être financé que par l'unification des nations mondiales survivantes sous une seule et même bannière : les Nations-Unies, remplaçant simplement l'Organisation des Nations-Unies (ONU). Cette fois-ci, le terme de Nations-Unies était réellement significatif, avec un gouvernement centralisé et unique pour le reste de la planète.
Cette motion fût votée après la chute de Sydney et la perte de l'Australie, forçant les forces restantes à battre en retraite vers le Pôle Sud où un gigantesque complexe avait vu le jour. L'un des derniers bastion de l'Humanité.
Voilà quinze ans que les Omniacs s'étaient rebellés. Quinze ans que l'Humanité se terrait tel un rat. Quinze ans que l'Homme tentait de survivre à sa création.
Angela plongea son visage dans ses mains, les coudes appuyés sur son bureau, puis éclata en sanglot. Quinze ans qu'elle avait perdu sa famille. Quinze ans qu'elle avait perdu son pays. Quinze ans qu'elle vivait en nomade, sans aucun espoir de revoir un jour la campagne suisse, ses bois... Les Alpes. Elle gardait de Genève, sa ville natale, un triste souvenir. Le souvenir d'une ville dévastée par les machines qui massacraient sans pitié chaque organiques qui croisait leur route. La neige qui recouvrait les rues était recouverte de sang.
La famille Ziegler possédait un Omniac, comme beaucoup de familles de l'époque. Einstein, l'avait baptisé son père avec humour, car ce robot avait réponse à tout. Elle se souvenait qu'il l'emmenait à l'école le matin, puis la récupérait le soir. Einstein l'aidait à faire ses devoirs, puis lui donner à manger avant de la border le soir. Il lui avait même appris à faire du piano, et Sonate au Clair de Lune était sa partition préférée. Angela partageait cet avis également. Lorsque ses parents rentraient, tard dans la nuit à cause du travail. Elle se souvenait faire semblant de dormir.
En vérité, elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça étant petite. Avec le recul, c'était ridicule. Elle s'en voulait. Elle aurait se jeter hors du lit pour s'accrocher à leur cou, les couvrir de baisers et de câlins. Profiter de chaque instant car désormais ils lui manquaient terriblement. Mais une gamine pouvait-elle s'attendre à perdre un jour ses parents ?
Einstein avait toujours eu bon fond. Elle se souvint de ce jour fatidique durant lequel les Omniacs attaquèrent en plusieurs points du globe, sans prévenir. L'attaque fût une surprise totale et encore aujourd'hui personne ne savait comment ils s'étaient organisés. Ce jour-là, tous les Omniacs ne prirent pas part au combat. Certains, comme Einstein étaient dubitatifs, car satisfaits de leurs conditions de vies, partagés entre trahir leurs "frères" ou ceux qui avaient donnés un sens à sa vie. Il disparu en même temps que l'attaque.
Angela se retourna vers le corps de Reyes, inerte. Malgré les apparences, il avait été difficile pour elle de voir ce corps, inanimé pendant tant d'années, reprendre vie subitement. A force de travailler sur une dépouille, elle en avait oubliée la véritable identité de son patient. C'était un humain, un être de chair avec des émotions et des sentiments, tout comme elle. C'était aussi le dernier espoir de l'Humanité en ces temps troubles. Sur cet homme reposait la victoire de l'Humanité contre les machines.
Mais la guerre était encore loin d'être terminée.
Car la guerre ... La guerre ne meurt jamais.
(Soundtrack : )
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