LA PENSÉEDEO DU JOUR : 08 Avril 2009.

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Aujourd'hui, on est mercredi.
Mercredi c'est le jour des courses au super-marchay.
Le super marché, depuis que je suis tout petit, j'aime.
Je dois surement être un pur rejeton de la société de consommation capitaliste des gros monsieur avec des cigares dans la bouche mais c'est pas grave, je kiffe ma race de faire les courses.
Cay trooop bien.

On regarde les nouveaux jeux, on se donne envie devant le rayon Kinder, on génère des étiquettes faussées sur les balance du rayon fruits et légumes pour les coller sur le sac des vieilles...etc...
Ouais, c'est vraiment le pied.

Et ce depuis que je suis tout petit.

Quand j'y allais avec ma mère avant je disais toujours que c'était pour l'aider, mais direct quand on avait passé la petite porte avec la flèche, je lâchais sa main et je rushais au rayon jouet.
(Elle disait rien, à l'époque y'avait pas de pedobear embusqués dans tous les coins comme aujourd'hui.)

Une fois arrivé au rayon des jouets, j'établissais mon campement.
Je restais là assis comme un autiste pendant toute la durée des courses, je regardais les trucs, les prix..etc...
Et quand ma mère avait finit son bazar et qu'elle venait me chercher avec son caddie plein, je débutais les négociations.

TAYKENIQUE NEUME-BEURRE OINE :

L'enfant martyr.

Tel un acteur oscarisé, je remplissais ma jolie petite mimique innocente d'une grimace de tristesse profonde remplie d'une détresse de marin ayant pris le large.
Les lèvres retroussées, la mâchoire tremblante et le doigt tendu vers le nouveau Power-Ranger, j'étais prêt.

Une fois sur 4, ça marchait.


"Great succes !"

Mais des fois, ça passait pas...
Ça passait même pas du tout....
Ce qui nous amène à ...

LA TAYKENIQUE NEUME-BEURRE TOUT :

La technique Cosette-Style ne marchant pas, il fallait que je sorte l'artillerie lourde du petit enfant capricieux.
Déjà, normalement là j'étais dégoutay de la vie après le premier refus, je l'avais méritay mon power-ranger kwa !

Cette frustration, cette rage, permet donc de débloquer la technique deux, la technique ancestrale de la crise d'hystérie, petit scarabée.

Il fallait tout lâcher, toutes les haines que j'avais au fond de moi.
La fois où je m'étais pissay dessus en maternelle et que tout le monde s'était moqué de moi, la fois où à Noël mon frère avait eu plus de truc que moi, la fois où les minikeums sont devenu les MNK, tout, fallait tout ressortir et tout faire remonter à la surface.

Et là c'est Apocalypse Now, le rayon jouet devient un champ de bataille.
Tu pleures, tu le lâches de toutes les forces... tu morves comme un goret et tu as des petits sursauts que je ne peux, aujourd'hui encore, toujours pas expliquer.

"Pour... quoi... j'ai... pa...pa..pas le... droit... de... l'avoir...." ?

Là si votre mère est pas trop conne, la technique deux n'a pas beaucoup de chance de passer. Ça se règle avec baissage de froc en publique et fayssay éclair.
Enfin moi c'était toujours le cas.

Je n'ai utilisé que ces deux techniques.
La deuxième étant très kamikaze je l'avoue, mais c'était un acte quasi primitif après la rage du premier echec.
Ouais, je n'ai jamais été plus loin...
Enfin, sauf une fois.
Oui, une fois j'avais envie de Pokemon Jaune un truc de malade... et cette fois j'ai usé de :

LA TAYKENIQUE NEUME-BEURRE TRIS :

C'est moi qui l'ai inventé sur le moment.
Un truc complément stupide, ça m'est venu comme ça, c'était très expérimental.

J'ai simplement regardé ma mère comme ça ==>
Et j'ai fait : "Si tu m'achète pas le Pokémon Jaune, je retiens ma respiration jusqu'à ce que tu me l'achètes."

Et là tout est allé très vite, j'ai pas trop compris ce qui s'était passé mais ... attention je préviens c'est nofake.

Au bout de 15 secondes, en regardant ma mère qui souriait, je sais pas pourquoi je me suis mis à exploser de rire et PAF, elle a enchainé une jolie claque en plein dans maggle.

La vidéo du jour :