Une vie d'amour
Par : Salmanzare
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 4
Publié le 13/08/09 à 10:09:33 par Salmanzare
Scène 4 :
Edouard reposa le journal sur la table et tira sur sa pipe. L'air se remplit d'une odeur âcre de tabac. Clara entra dans le salon et râla !
Tu avais dit que tu allais arrêter ! Pense à la petite, ce n'est pas bon pour ses poumons.
Désolé, une fâcheuse habitude...
Il reposa la pipe délicatement et alluma la télévision. Déversant alors une flopée d'images et de sons dans la pièce. Une drogue comme une autre pensa Edouard en zappant sur les différentes chaînes. De l'autre côté de la pièce, Marie jouait avec l'une de ses poupées. Edouard sourit en entendant que sa fille se racontait des histoires abracadabrantes.
- On en fera une artiste ! Dit-il plein de fierté comme seul peut ressentir un père devant son enfant.
- On en fera surtout quelqu'un de bien avant tout. Renchérit Clara avec la même fierté dans la voix.
- Si elle tient de sa mère, ce sera forcément quelqu'un de bien ! Décréta Edouard.
Il leva la tête, il se faisait tard et il pensa que l'heure de coucher la petite était proche ! Il lança un regard interrogateur à sa femme.
- Au boulot Papa Gris ! Elle va vouloir l'histoire du soir.
- Cinq ans que je la raconte... Je vais finir par connaître le livre par coeur !
- Pas elle en tout cas.
Edouard s'extirpa du fauteuil et s'étira longuement. Il prit le livre sur la bibliothèque et entra dans la chambre de sa fille. Il lui montra le livre. Marie ouvrit grand les yeux puis se jeta dans son lit pour entendre l'histoire.
« C'est arrivé un beau matin... Beau, enfin presque... Car dans le pays de M. Gris, tout était gris. Mais le gris peut avoir ses harmonies...
Ce matin-là, M. Gris se leva comme d'ordinaire, se traîna jusqu'à la cuisine, alla se débarbouiller le temps que le café passe. Là, sur sa poitrine, au milieu de poils grisonnants .... UNE TACHE ! Vous me direz qu'il en avait déjà, de rousseur beaucoup, de vin aucune : non pas qu'il ne buvait jamais, mais elles n'apparaissaient comme cela. Il était né sans, un point c'est tout. Foncée comme la tache que fait le café quand mal réveillé, on n'arrive pas le dompter, et qu'il s'échappe de la tasse. mais la couleur, cette couleur qui n'existait pas dans le pays de M. Gris....
C'était justement ce qui l'intriguait : elle n'était pas comme ses voisines ! C'était une tache un peu spéciale ; elle s'étendait comme une tache d'huile... Mais non, elle était trop foncée !
Il était l'heure. Il partit donc travailler. La tache, il l'avait cachée sous trois gros pulls. Pourquoi trois ? Parce qu'elle brillait et que deux n'étaient pas suffisant pour la dissimuler.»
Edouard referma le livre doucement et vit que sa fille dormait déjà. Il leva les yeux au ciel et se tourna Clara qui venait d'arriver dans la chambre.
- Beau travail Papa Gris !
- Tu te rends compte, elle dort déjà... Moi qui allait arriver à mon passage préféré.
- Si tu veux je peux te raconter la suite. Souffla Clara.
- C'est tentant. Mais je crois que Papa Gris a envie de Maman Gris en ce moment.
- Et bien Papa Gris rêve ! Car la Maman Gris veut terminer le repas et manger avant tout.
- Papa Gris attendra le temps qu'il faudra alors !
Edouard éclata de rire, puis se ravisa en s'apercevant qu'il risquait de réveiller sa fille. Il sortit de la chambre sans faire de bruit et ferma la porte tout doucement. Il regarda le ventre de Clara qui commençait à s'arrondir une nouvelle fois et se dit qu'il avait bien de la chance de vivre ici.
Il ferma les yeux pour graver cet instant. N'oublier aucun détail, aucune odeur, aucune sensation. Il essaya de mémoriser tout ce qu'il ressentait à ce moment précis. Il fit le vide dans sa tête pour mieux appréhender les informations qu'il absorbait.
- Edouard ?
- Pardon. Tu disais ?
- Tu vas bien ? Tu t'es arrêté de manger d'un seul coup...
- J'étais ailleurs.
- Je n'aime pas quand tu es comme ça. J'ai l'impression que tu n'es plus dans le même monde.
- Je ne le fais pas exprès, je vais faire plus attention.
- Je t'aime tellement. Je n'ai pas envie de te perdre.
- Moi non plus...
Edouard reposa le journal sur la table et tira sur sa pipe. L'air se remplit d'une odeur âcre de tabac. Clara entra dans le salon et râla !
Tu avais dit que tu allais arrêter ! Pense à la petite, ce n'est pas bon pour ses poumons.
Désolé, une fâcheuse habitude...
Il reposa la pipe délicatement et alluma la télévision. Déversant alors une flopée d'images et de sons dans la pièce. Une drogue comme une autre pensa Edouard en zappant sur les différentes chaînes. De l'autre côté de la pièce, Marie jouait avec l'une de ses poupées. Edouard sourit en entendant que sa fille se racontait des histoires abracadabrantes.
- On en fera une artiste ! Dit-il plein de fierté comme seul peut ressentir un père devant son enfant.
- On en fera surtout quelqu'un de bien avant tout. Renchérit Clara avec la même fierté dans la voix.
- Si elle tient de sa mère, ce sera forcément quelqu'un de bien ! Décréta Edouard.
Il leva la tête, il se faisait tard et il pensa que l'heure de coucher la petite était proche ! Il lança un regard interrogateur à sa femme.
- Au boulot Papa Gris ! Elle va vouloir l'histoire du soir.
- Cinq ans que je la raconte... Je vais finir par connaître le livre par coeur !
- Pas elle en tout cas.
Edouard s'extirpa du fauteuil et s'étira longuement. Il prit le livre sur la bibliothèque et entra dans la chambre de sa fille. Il lui montra le livre. Marie ouvrit grand les yeux puis se jeta dans son lit pour entendre l'histoire.
« C'est arrivé un beau matin... Beau, enfin presque... Car dans le pays de M. Gris, tout était gris. Mais le gris peut avoir ses harmonies...
Ce matin-là, M. Gris se leva comme d'ordinaire, se traîna jusqu'à la cuisine, alla se débarbouiller le temps que le café passe. Là, sur sa poitrine, au milieu de poils grisonnants .... UNE TACHE ! Vous me direz qu'il en avait déjà, de rousseur beaucoup, de vin aucune : non pas qu'il ne buvait jamais, mais elles n'apparaissaient comme cela. Il était né sans, un point c'est tout. Foncée comme la tache que fait le café quand mal réveillé, on n'arrive pas le dompter, et qu'il s'échappe de la tasse. mais la couleur, cette couleur qui n'existait pas dans le pays de M. Gris....
C'était justement ce qui l'intriguait : elle n'était pas comme ses voisines ! C'était une tache un peu spéciale ; elle s'étendait comme une tache d'huile... Mais non, elle était trop foncée !
Il était l'heure. Il partit donc travailler. La tache, il l'avait cachée sous trois gros pulls. Pourquoi trois ? Parce qu'elle brillait et que deux n'étaient pas suffisant pour la dissimuler.»
Edouard referma le livre doucement et vit que sa fille dormait déjà. Il leva les yeux au ciel et se tourna Clara qui venait d'arriver dans la chambre.
- Beau travail Papa Gris !
- Tu te rends compte, elle dort déjà... Moi qui allait arriver à mon passage préféré.
- Si tu veux je peux te raconter la suite. Souffla Clara.
- C'est tentant. Mais je crois que Papa Gris a envie de Maman Gris en ce moment.
- Et bien Papa Gris rêve ! Car la Maman Gris veut terminer le repas et manger avant tout.
- Papa Gris attendra le temps qu'il faudra alors !
Edouard éclata de rire, puis se ravisa en s'apercevant qu'il risquait de réveiller sa fille. Il sortit de la chambre sans faire de bruit et ferma la porte tout doucement. Il regarda le ventre de Clara qui commençait à s'arrondir une nouvelle fois et se dit qu'il avait bien de la chance de vivre ici.
Il ferma les yeux pour graver cet instant. N'oublier aucun détail, aucune odeur, aucune sensation. Il essaya de mémoriser tout ce qu'il ressentait à ce moment précis. Il fit le vide dans sa tête pour mieux appréhender les informations qu'il absorbait.
- Edouard ?
- Pardon. Tu disais ?
- Tu vas bien ? Tu t'es arrêté de manger d'un seul coup...
- J'étais ailleurs.
- Je n'aime pas quand tu es comme ça. J'ai l'impression que tu n'es plus dans le même monde.
- Je ne le fais pas exprès, je vais faire plus attention.
- Je t'aime tellement. Je n'ai pas envie de te perdre.
- Moi non plus...
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