Une vie d'amour
Par : Salmanzare
Genre : Sentimental
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
Publié le 13/08/09 à 10:07:50 par Salmanzare
Scène 1 :
Edouard regarda d'un oeil morne la voisine qui emménageait à côté de chez lui. Elle était vieille, marchait lentement, et était vieille. Ce qui semblait déjà trop pour le garçon ! Un vieille de plus dans le quartier... Comme si on ne lui tirait pas déjà suffisamment la joue comme ça ! Sa mère le regarda et lui fit signe d'aller aider cette dame. Il haussa les épaules puis se résigna, du haut de ses huit ans : la contestation n'était guère envisageable.
Il sauta par dessus la clôture, n'oubliant pas de se retourner afin de voir si sa mère n'avait pas raté son exploit, puis rejoint la grand-mère. Il tira sur la robe à fleur afin que celle-ci se rende compte de son existence.
- Oh ! Bonjour mon petit. Que tu es charmant ! En voilà un petit homme. S'exclama-t-elle en tirant la joue d'Edouard.
Il ne dit rien et prit sur lui de se taire. La main ridée le dégoûtait mais il se força à sourire et prit sa voix la plus polie !
- Je peux vous aider ?
- Non mon garçon. Mon fils va se charger des meubles, ne t'en fais pas pour moi. Mais tu peux faire visiter le quartier à ma petite-fille.
Mon Dieu pensa Edouard ! Une vielle et une fille. Ca commençait à en faire trop dans la journée... Il laissa échapper un soupir mais se reprit rapidement. Sa mère devait sûrement l'observer du coin de l'oeil. Il ne s'agissait pas de faire mauvaise impression !
- Avec plaisir ! Je serais vraiment heureux de la rencontrer...
- Clara ! Viens ici. Grinça la vieille voix éreintée.
Et Clara apparut ! Edouard sentit le sol vaciller. Il ferma les yeux, les rouvrit mais Clara était toujours là ! Ce n'était pas un rêve. Il sentit son ventre se nouer, il bredouilla une phrase inaudible, il se sentit stupide. C'était la première fois qu'il éprouvait cette sensation devant une fille de son âge. Il regarda sa mère, elle avait un léger sourire en coin tout en étendant son linge.
- Bonjour, je m'appelle Edouard...
La fillette ne répondit pas. Elle fit une légère moue en voyant ce garçon qui n'était pas à l'aise. Elle vit voler ses bouclettes brunes d'un air dédaigneux en lançant un petit regard de défi. Edouard n'en menait pas large.
- Euh... Tu as déjà visité un quartier ?... Ma maison est là-bas... Euh... L'école n'est pas loin d'ici... Il y a un petit bois derrière où je vais jouer parfois...
- Tu es stupide ? Demanda la fillette.
Edouard fronça les sourcils. Aucune fille n'oserait lui parler comme ça ! Elle ne savait qu'il était le plus doué dans sa classe aux billes et que sa collection de pogs était impressionnante. Et voilà que Miss Pimbêche débarquait soudainement de nul part et le critiquait ! Ca ne passait pas.
- Sale fille !
Elle lui lança un regard noir puis un air triste. Edouard s'en mordit les doigts. Et son ventre se serra davantage. Il s'excusa. Elle aussi. Et avant la fin de la semaine, ils devinrent inséparables.
- Quand je serais grand, je t'épouserais ! Promis Edouard.
- Tu rêves mon pauvre Edouard. Je n'accepterais jamais de me marier avec un garçon qui ne se lave qu'une fois par semaine ! Ricana Clara.
Edouard tira la langue puis continua de se balancer sur la branche. Clara éclata de rire en voyant un air boudeur apparaître.
Edouard regarda d'un oeil morne la voisine qui emménageait à côté de chez lui. Elle était vieille, marchait lentement, et était vieille. Ce qui semblait déjà trop pour le garçon ! Un vieille de plus dans le quartier... Comme si on ne lui tirait pas déjà suffisamment la joue comme ça ! Sa mère le regarda et lui fit signe d'aller aider cette dame. Il haussa les épaules puis se résigna, du haut de ses huit ans : la contestation n'était guère envisageable.
Il sauta par dessus la clôture, n'oubliant pas de se retourner afin de voir si sa mère n'avait pas raté son exploit, puis rejoint la grand-mère. Il tira sur la robe à fleur afin que celle-ci se rende compte de son existence.
- Oh ! Bonjour mon petit. Que tu es charmant ! En voilà un petit homme. S'exclama-t-elle en tirant la joue d'Edouard.
Il ne dit rien et prit sur lui de se taire. La main ridée le dégoûtait mais il se força à sourire et prit sa voix la plus polie !
- Je peux vous aider ?
- Non mon garçon. Mon fils va se charger des meubles, ne t'en fais pas pour moi. Mais tu peux faire visiter le quartier à ma petite-fille.
Mon Dieu pensa Edouard ! Une vielle et une fille. Ca commençait à en faire trop dans la journée... Il laissa échapper un soupir mais se reprit rapidement. Sa mère devait sûrement l'observer du coin de l'oeil. Il ne s'agissait pas de faire mauvaise impression !
- Avec plaisir ! Je serais vraiment heureux de la rencontrer...
- Clara ! Viens ici. Grinça la vieille voix éreintée.
Et Clara apparut ! Edouard sentit le sol vaciller. Il ferma les yeux, les rouvrit mais Clara était toujours là ! Ce n'était pas un rêve. Il sentit son ventre se nouer, il bredouilla une phrase inaudible, il se sentit stupide. C'était la première fois qu'il éprouvait cette sensation devant une fille de son âge. Il regarda sa mère, elle avait un léger sourire en coin tout en étendant son linge.
- Bonjour, je m'appelle Edouard...
La fillette ne répondit pas. Elle fit une légère moue en voyant ce garçon qui n'était pas à l'aise. Elle vit voler ses bouclettes brunes d'un air dédaigneux en lançant un petit regard de défi. Edouard n'en menait pas large.
- Euh... Tu as déjà visité un quartier ?... Ma maison est là-bas... Euh... L'école n'est pas loin d'ici... Il y a un petit bois derrière où je vais jouer parfois...
- Tu es stupide ? Demanda la fillette.
Edouard fronça les sourcils. Aucune fille n'oserait lui parler comme ça ! Elle ne savait qu'il était le plus doué dans sa classe aux billes et que sa collection de pogs était impressionnante. Et voilà que Miss Pimbêche débarquait soudainement de nul part et le critiquait ! Ca ne passait pas.
- Sale fille !
Elle lui lança un regard noir puis un air triste. Edouard s'en mordit les doigts. Et son ventre se serra davantage. Il s'excusa. Elle aussi. Et avant la fin de la semaine, ils devinrent inséparables.
- Quand je serais grand, je t'épouserais ! Promis Edouard.
- Tu rêves mon pauvre Edouard. Je n'accepterais jamais de me marier avec un garçon qui ne se lave qu'une fois par semaine ! Ricana Clara.
Edouard tira la langue puis continua de se balancer sur la branche. Clara éclata de rire en voyant un air boudeur apparaître.
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