Imachination
Par : Loiseau
Genre : Horreur
Status : Terminée
Note :
Chapitre 1
Alban
Publié le 25/09/16 à 01:53:23 par Loiseau
Réveil un peu crasseux, au milieu des canettes écrasées et des draps tâchés. Je me redresse, assis sur mon lit défait, et mâchonne ma salive pâteuse. Un vieux goût de bière et de tabac me révulse les papilles. Et pourtant j’ai passé une excellente nuit. Je me fais craquer la nuque et me laisse glisser au sol. Le contact de la moquette humide et légèrement malodorante me fait frissonner. Je tends le bras pour attraper quelque chose sous mon lit, une sorte de boitier de casque audio. L’ayant attrapé, je me relève et me traine péniblement jusqu’à la salle de bain, essayant de me souvenir de mon rêve. Y’avait une piscine avec des filles nues, c’est certain. Mon bas-ventre confirme à sa manière la véracité de ce souvenir. J’étais riche, aussi. Riche et puissant, aimé de tous. Je m’assieds sur la cuvette des toilettes et parcours d’un œil distrait les instructions sur le boitier que j’ai ramassé… Insérer les écouteurs dans les oreilles, ne pas oublier le film de protection… blabla… Dans le miroir en face de moi, mon reflet me regarde d’un air las. Quelle idée aussi d’avoir foutu un miroir juste en face des chiottes… Vaguement énervé par le début de cette journée, je tire la chasse et me réfugie dans la baignoire, laissant l’eau brûlante me caresser la peau. J’ai du mal à me rappeler de mon rêve et ça m’agace. Jusqu’à présent je m’en étais toujours souvenu, même pas besoin de les écrire au réveil… Faudra que j’aille voir le marchand de sable pour exiger quelques explications. Je m’adosse un instant au mur carrelé de la salle de bain, m’imprégnant de chaque goutte d’eau comme si elle régénérait tout mon être, et je laisse mes pensées divaguer. Est-ce que Diane, ma très charmante collègue de bureau, était dans le rêve ? J’en doute fort, je n’ai jamais pu rêver d’elle, c’est au-dessus de mes moyens. J’aimerais bien rêver que je tabasse mon patron, aussi. Ce serait agréable. Et Diane, de quoi rêve-t-elle ? Comme beaucoup de femmes comme elle, probablement de réussite sociale, de pouvoir… pas de place pour l’amour ou le fun dans les rêves de ces gens. Certes, moi je me rêvais riche, mais je ne faisais que des fêtes, je m’amusais ! Elle, je suis sûr que ses rêves sont peuplés de concurrents cloués aux murs d’un grand bureau de PDG dont elle occupe le centre.
L’eau devient subitement glaciale et je pousse un hurlement. Je me jette hors de la douche en injuriant la planète entière. En saisissant ma serviette je fais tomber un gros canard en plastique jaune qui se met à énoncer l’heure d’une voix triste et robotique. C’est une horloge de salle de bain, paraît-il. Un gadget débile, conçu par des débiles pour des débiles. Cadeau de mon ex-femme que j’ai gardé sans trop savoir pourquoi. Je le laisse agoniser sur le carrelage, de toute façon les piles seront sûrement bientôt mortes. Ma serviette autour de la taille, je fonce dans la cuisine me préparer un petit déjeuner express, c'est-à-dire enfourner deux tranches de pain de mie dans le toaster. Si j’en crois le canard, il me reste une demi-heure pour m’habiller, déjeuner, mâcher activement un chewing-gum à la menthe et faire le trajet. J’ai déjà connu pire. Je rentre dans ma chambre en prenant soin de m’éclater le petit orteil contre le linteau de la porte. Quitte à chier sur sa journée de bon matin, autant être jusqu’au-boutiste. En deux minutes je suis vêtu – mal – et retourné dans la cuisine où deux toasts un peu trop cramés m’attendent dans le grille-pain. Levant les yeux au ciel, je les enfourne dans ma bouche, fais descendre le tout avec un peu de café froid de la veille, tente de ne pas vomir, puis me mets en route. Si je marche vite, je ne devrais pas être en retard.
Dans la rue je vois des gens qui ont l’air presque aussi dépités que moi. Le ciel est grisâtre sans pour autant que la moindre goutte de pluie ne se décide à tomber. Les pubs colorées sur les murs paraissent presque offensantes. Entre un soda-meilleur-que-tous-les-autres-et-en-plus-il-est-moins-sucré-alors-achète et une crème-qui-comble-les-rides-si-t’en-mets-assez-mais-attention-ça-colle, un panneau détonne. Sobre, élégant, design. A côté de ses très criardes voisines, cette publicité attire forcément l’œil. Sur un fond gris clair, une fenêtre noire dessinée de façon très minimaliste est entrouverte et laisse apercevoir un paysage sublime, aux couleurs douces, suggéré à merveille. Le type qui a conçu ça est très fort. Pas de marque, pas de slogan, un simple numéro de téléphone dans une police fine et pro. J’aimerais que les réclames qui sortent de notre boite soient aussi réussies. Notre dernière trouvaille était une femme déguisée en poulet rôti accompagnée du slogan « Ce soir chérie, c’est toi qui passe à la casserole ». Publicité pour une marque de four. Allez comprendre… Sans plus m’attarder devant les panneaux, je trace à travers les rues. Si je voulais avoir l’extrême zèle d’arriver en avance, je pourrais prendre un taxi, mais moins vite je verrai mon patron, mieux je me porterai. Oh, et puis tiens, quitte à me faire engueuler de toutes façons, je vais faire un détour. Je bifurque dans une ruelle sombre et encore puante de la nuit. Un clochard affalé près d’une poubelle me jette un regard triste. Moi je lui jette une pièce. J’ai pas un grand cœur, loin s’en faut, mais pas besoin d’avoir un grand cœur pour compatir au spectacle d’un vieil homme assis dans sa pisse. Je continue de marcher en essayant de respirer par la bouche jusqu’à ce que je sois sorti de la rue. En face de moi, la façade vitrée d’un grand bâtiment. Un vrai nid à bourgeois, mais c’est pas ce qui m’intéresse. Je me rends plutôt dans le magasin qui se trouve au pied de l’immeuble. Une devanture en délicates nuances de bleus et une petite enseigne qui indique «H. Ahlem, marchand de sable ». Je pousse la porte et laisse mes poumons s’emplir de l’odeur d’encens qui imprègne les lieux. Le magasin est parfaitement bien rangé. Le long des murs, des étagères s’alignent, toutes remplies de boites de diverses tailles et formes, chacune dans la catégorie appropriée : Grandeur, Amour, Gloire, Richesse, Sexe… Du fond du magasin, un homme très grand et très mince s’avance. Il a la peau cuivrée et ridée et tient entre ses mains un narguilé dont il tire de grandes bouffées. Je le salue de la main.
- Bonjour mon jeune ami, entame-t-il avec un léger accent arabe.
- Bonjour. Je sais pas si vous vous souvenez de moi, j’étais venu vous acheter un All Night Long il y a deux jours…
- Oui, oui. All Night Long version cinq, les demoiselles nues, l’alcool, cocaïne… Je connais. Eh bien ? Tu n’es pas satisfait ?
- Ben… J’utilise le même depuis presque deux ans et jusqu’à présent j’ai toujours pu me souvenir de mon rêve. Et ce matin, rien. Quelques bribes, c’est tout.
- Deux ans tu dis ? Tu n’es pas lassé ? me lance-t-il avec un sourire en coin, accompagné d’une grosse volute de fumée
- On n’est lassé d’un rêve que lorsqu’on l’a atteint. Mais là j’ai l’impression que vous m’avez vendu de la merde, vous voyez ?
- Bien sûr ! C’est de la camelote, c’est industriel, tout aseptisé, tout lisse. Moi je vends de l’artisanat normalement, mon ami. Toi tu as voulu acheter le All Night Long, je te l’ai vendu. Mais si au bout de deux ans tu ne t’es pas rendu compte que c’était de la merde, je n’y suis pour rien.
Et le voilà qui me sourit de toutes ses dents. De l’artisanal, qu’il dit. Autant dire de sombres délires psychédéliques conçus par des allumés. Si j’avais acheté mon ANL chez lui, c’est parce que mon marchand habituel était fermé, j’aurais pas pris le risque, autrement… Je jette un rapide coup d’œil à une boite posée sur le comptoir. Je ne connais même pas la marque. Des pirates en pâte à modeler grimacent sur le couvercle. Le vendeur suit mon regard.
- Voilà, ça c’est artisanal.
- Et ça fait quoi ? Tu rêves de pirates difformes ?
- Non, tu vis une aventure aux côtés du capitaine Squale pour trouver un trésor caché. Le tout dans un monde fait de pâte à modeler.
- Des gens paient pour ces conneries ?
- Les gens paient pour tout, même pour des All Night Long, m’a-t-on dit.
Ce vieux commence à me courir.
- Bon… Vous me remboursez et on en parle plus ?
- Non. Va t-en, va retrouver tes rêves fadasses. Imbécile.
Ce dernier mot est jeté avec tant de venin que je manque d’en perdre l’équilibre. Ébranlé, je sors du magasin. J’ai l’impression de toujours voir le regard glacé que les yeux bleus du vieillard m’ont lancé. Essayant de retrouver mes esprits, je vérifie l’heure. J’ai cinq minutes avant de me faire virer. Va falloir speeder.
Pause déjeuner. Je me suis fait pourrir par mon boss en arrivant ce matin. Diane m’a toisé avec cet air de salope qui lui va si bien. Mon partenaire de travail est en congé maladie et la commande dont je dois m’occuper est sans aucun doute la plus pourrie et la moins excitante de toute l’histoire de la pub. Une marque de lessive présente son nouveau produit, qui lave encore et toujours mieux le linge. Franchement, j’ai pas l’intention de me casser la tête là-dessus. Une mère de famille au sourire crispé, des gamins qui se tâchent de la tête aux pieds, des couleurs blanches et hop, vendu. Il en faut pas plus. Je mérite mieux que ça, quand même. Je mérite mieux que ce bureau merdique, ces collègues ahuris, ce patron haïssable et cette garce aux yeux qui puent la baise. Des rêves fadasses, disait le vieux… Mais mon rêve je veux en faire une réalité. Je repense au panneau de tout à l’heure. Sobre et douloureusement efficace. Je fais une rapide recherche sur Internet. Putain. Le panneau vient de chez nous, j’en suis bouche bée. Conceptrice artistique : Diane B. Je ferme doucement les yeux, m’efforçant de ne pas hurler. Si je trouve pas une meilleure idée, j’obtiendrai jamais le moindre avancement, la moindre promotion. Va falloir chercher.
L’eau devient subitement glaciale et je pousse un hurlement. Je me jette hors de la douche en injuriant la planète entière. En saisissant ma serviette je fais tomber un gros canard en plastique jaune qui se met à énoncer l’heure d’une voix triste et robotique. C’est une horloge de salle de bain, paraît-il. Un gadget débile, conçu par des débiles pour des débiles. Cadeau de mon ex-femme que j’ai gardé sans trop savoir pourquoi. Je le laisse agoniser sur le carrelage, de toute façon les piles seront sûrement bientôt mortes. Ma serviette autour de la taille, je fonce dans la cuisine me préparer un petit déjeuner express, c'est-à-dire enfourner deux tranches de pain de mie dans le toaster. Si j’en crois le canard, il me reste une demi-heure pour m’habiller, déjeuner, mâcher activement un chewing-gum à la menthe et faire le trajet. J’ai déjà connu pire. Je rentre dans ma chambre en prenant soin de m’éclater le petit orteil contre le linteau de la porte. Quitte à chier sur sa journée de bon matin, autant être jusqu’au-boutiste. En deux minutes je suis vêtu – mal – et retourné dans la cuisine où deux toasts un peu trop cramés m’attendent dans le grille-pain. Levant les yeux au ciel, je les enfourne dans ma bouche, fais descendre le tout avec un peu de café froid de la veille, tente de ne pas vomir, puis me mets en route. Si je marche vite, je ne devrais pas être en retard.
Dans la rue je vois des gens qui ont l’air presque aussi dépités que moi. Le ciel est grisâtre sans pour autant que la moindre goutte de pluie ne se décide à tomber. Les pubs colorées sur les murs paraissent presque offensantes. Entre un soda-meilleur-que-tous-les-autres-et-en-plus-il-est-moins-sucré-alors-achète et une crème-qui-comble-les-rides-si-t’en-mets-assez-mais-attention-ça-colle, un panneau détonne. Sobre, élégant, design. A côté de ses très criardes voisines, cette publicité attire forcément l’œil. Sur un fond gris clair, une fenêtre noire dessinée de façon très minimaliste est entrouverte et laisse apercevoir un paysage sublime, aux couleurs douces, suggéré à merveille. Le type qui a conçu ça est très fort. Pas de marque, pas de slogan, un simple numéro de téléphone dans une police fine et pro. J’aimerais que les réclames qui sortent de notre boite soient aussi réussies. Notre dernière trouvaille était une femme déguisée en poulet rôti accompagnée du slogan « Ce soir chérie, c’est toi qui passe à la casserole ». Publicité pour une marque de four. Allez comprendre… Sans plus m’attarder devant les panneaux, je trace à travers les rues. Si je voulais avoir l’extrême zèle d’arriver en avance, je pourrais prendre un taxi, mais moins vite je verrai mon patron, mieux je me porterai. Oh, et puis tiens, quitte à me faire engueuler de toutes façons, je vais faire un détour. Je bifurque dans une ruelle sombre et encore puante de la nuit. Un clochard affalé près d’une poubelle me jette un regard triste. Moi je lui jette une pièce. J’ai pas un grand cœur, loin s’en faut, mais pas besoin d’avoir un grand cœur pour compatir au spectacle d’un vieil homme assis dans sa pisse. Je continue de marcher en essayant de respirer par la bouche jusqu’à ce que je sois sorti de la rue. En face de moi, la façade vitrée d’un grand bâtiment. Un vrai nid à bourgeois, mais c’est pas ce qui m’intéresse. Je me rends plutôt dans le magasin qui se trouve au pied de l’immeuble. Une devanture en délicates nuances de bleus et une petite enseigne qui indique «H. Ahlem, marchand de sable ». Je pousse la porte et laisse mes poumons s’emplir de l’odeur d’encens qui imprègne les lieux. Le magasin est parfaitement bien rangé. Le long des murs, des étagères s’alignent, toutes remplies de boites de diverses tailles et formes, chacune dans la catégorie appropriée : Grandeur, Amour, Gloire, Richesse, Sexe… Du fond du magasin, un homme très grand et très mince s’avance. Il a la peau cuivrée et ridée et tient entre ses mains un narguilé dont il tire de grandes bouffées. Je le salue de la main.
- Bonjour mon jeune ami, entame-t-il avec un léger accent arabe.
- Bonjour. Je sais pas si vous vous souvenez de moi, j’étais venu vous acheter un All Night Long il y a deux jours…
- Oui, oui. All Night Long version cinq, les demoiselles nues, l’alcool, cocaïne… Je connais. Eh bien ? Tu n’es pas satisfait ?
- Ben… J’utilise le même depuis presque deux ans et jusqu’à présent j’ai toujours pu me souvenir de mon rêve. Et ce matin, rien. Quelques bribes, c’est tout.
- Deux ans tu dis ? Tu n’es pas lassé ? me lance-t-il avec un sourire en coin, accompagné d’une grosse volute de fumée
- On n’est lassé d’un rêve que lorsqu’on l’a atteint. Mais là j’ai l’impression que vous m’avez vendu de la merde, vous voyez ?
- Bien sûr ! C’est de la camelote, c’est industriel, tout aseptisé, tout lisse. Moi je vends de l’artisanat normalement, mon ami. Toi tu as voulu acheter le All Night Long, je te l’ai vendu. Mais si au bout de deux ans tu ne t’es pas rendu compte que c’était de la merde, je n’y suis pour rien.
Et le voilà qui me sourit de toutes ses dents. De l’artisanal, qu’il dit. Autant dire de sombres délires psychédéliques conçus par des allumés. Si j’avais acheté mon ANL chez lui, c’est parce que mon marchand habituel était fermé, j’aurais pas pris le risque, autrement… Je jette un rapide coup d’œil à une boite posée sur le comptoir. Je ne connais même pas la marque. Des pirates en pâte à modeler grimacent sur le couvercle. Le vendeur suit mon regard.
- Voilà, ça c’est artisanal.
- Et ça fait quoi ? Tu rêves de pirates difformes ?
- Non, tu vis une aventure aux côtés du capitaine Squale pour trouver un trésor caché. Le tout dans un monde fait de pâte à modeler.
- Des gens paient pour ces conneries ?
- Les gens paient pour tout, même pour des All Night Long, m’a-t-on dit.
Ce vieux commence à me courir.
- Bon… Vous me remboursez et on en parle plus ?
- Non. Va t-en, va retrouver tes rêves fadasses. Imbécile.
Ce dernier mot est jeté avec tant de venin que je manque d’en perdre l’équilibre. Ébranlé, je sors du magasin. J’ai l’impression de toujours voir le regard glacé que les yeux bleus du vieillard m’ont lancé. Essayant de retrouver mes esprits, je vérifie l’heure. J’ai cinq minutes avant de me faire virer. Va falloir speeder.
Pause déjeuner. Je me suis fait pourrir par mon boss en arrivant ce matin. Diane m’a toisé avec cet air de salope qui lui va si bien. Mon partenaire de travail est en congé maladie et la commande dont je dois m’occuper est sans aucun doute la plus pourrie et la moins excitante de toute l’histoire de la pub. Une marque de lessive présente son nouveau produit, qui lave encore et toujours mieux le linge. Franchement, j’ai pas l’intention de me casser la tête là-dessus. Une mère de famille au sourire crispé, des gamins qui se tâchent de la tête aux pieds, des couleurs blanches et hop, vendu. Il en faut pas plus. Je mérite mieux que ça, quand même. Je mérite mieux que ce bureau merdique, ces collègues ahuris, ce patron haïssable et cette garce aux yeux qui puent la baise. Des rêves fadasses, disait le vieux… Mais mon rêve je veux en faire une réalité. Je repense au panneau de tout à l’heure. Sobre et douloureusement efficace. Je fais une rapide recherche sur Internet. Putain. Le panneau vient de chez nous, j’en suis bouche bée. Conceptrice artistique : Diane B. Je ferme doucement les yeux, m’efforçant de ne pas hurler. Si je trouve pas une meilleure idée, j’obtiendrai jamais le moindre avancement, la moindre promotion. Va falloir chercher.
04/10/16 à 03:07:25
Surprenant, on ne sent pas venir le coup du marchand de sable réel, c'en est même amusant.
En revanche il faudrait au moins justifier le texte, et pourquoi pas revoir la mise en page.
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