<h1>Noelfic</h1>

La jeune séductrice


Par : maKharena

Genre : Sayks , Sentimental

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 11

Publié le 30/08/16 à 18:03:00 par maKharena

Dans la rue, je découvrais la définition d'inconfort. À chaque pas, j'avais le sentiment que ma jupe allait s'envoler. Les courants d'air frais qui s'engouffraient dans les allées de la ville venaient me caresser l'entrejambe, aussi me sentais-je obligée de marcher les jambes serrées.
Mon haut, prévu pour les formes de Gwen, me laissait légèrement flotter à l'intérieur et me forçait à le plaquer contre mon ventre régulièrement. J'avais l'impression gênante d'être nue et, dans le climat répugnant des cités, cela ne faisait que redoubler mon malaise.
Aux murs, les tags d'énormes visages paraissaient m'épier et se moquer de moi. Le trottoir en bitume sale, depuis son point de vue admirable sur toute mon intimité, semblait se délecter du paysage.

Devant moi, Gwen marchait avec détermination. Elle s'était permise une tenue moins osée que la mienne et arborait un jean déchiré avec un débardeur blanc. Ses petits bras caramel se balançaient doucement, au rythme de ses jambes qu'on pouvait entrevoir à travers les nombreux trous de son pantalon bleu.

-"Euh Gwen ? Je peux te demander le numéro de Jérémy ?
-Bien sûr."

Ma question la réjouit, puisqu'elle se retourna avec le sourire jusqu'aux oreilles. Elle se passa la main dans son obscure chevelure tandis qu'elle sortait son portable, à la recherche du jeune homme dans ses contacts.

-"C'est ça que je veux voir !" s'exclama-t-elle. "Tu vas voir, il pourra pas te résister après tout ce que je t'ai appris.
-Mouais." grognai-je simplement, n'appréciant guère la réaction de mon amie.

Quand les échanges de numéro eurent pris fin, nous reprîmes notre route vers le bar où je devais mettre mes talents à exécution. L'établissement était dans un petit bâtiment d'un seul étage, caché derrière une vitre recouverte de poussière et de scotch sensé camoufler le verre brisé. À côté de la porte, une petite poubelle jaune était recouverte par un immense tas de déchets.

-"C'est ici. Voilà le plan, je rentre avec toi, je te présente, puis je me tire avec l'un des gars. T'auras plus qu'à choisir ta cible.
-En fait Gwen, je suis pas vraiment sûre de vouloir...
-Tu me diras ça après, d'abord je veux que t'essaie. Ça coûte rien et tu vas découvrir ce que t'as raté.
-Mais je l'ai déjà découvert !" protestai-je.
-"T'étais ivre et droguée, ça compte pas. Maintenant fais moi confiance, je suis ton amie non ? J'ai aucun intérêt à te faire du mal, je veux juste te faire croquer dans la pomme du plaisir."

Sans me laisser le temps de répliquer, elle poussa la grande porte en bois et rentra dans le bar en actionnant les sonnettes de l'entrée. Sur le sol, une fine couche d'une mixture que je qualifierais de mélange d'urine, de transpiration et d'alcool régnait en maître.
Derrière son bar, un vieil homme en obésité paraissait sur le point de s'évanouir tant il dégageait un fort épuisement. Ses seuls clients étaient attablés dans un coin de la pièce, autour d'un morceau de bois mal taillé qui faisait office de table, et ils buvaient une bière en discutant.
Au premier coup d'œil, je leur donnais entre seize et vingt ans, chacun d'eux ayant une nationalité différente allant de l'asiatique à l'arabe en passant par l'africain. Lorsqu'ils l'aperçurent, ils lancèrent tous un sourire en direction de Gwen qui se dirigea vers eux pour leur offrir une bise en guise de salutation.
Légèrement en retrait, je ne les rejoignis qu'une fois que mon amie m'ait présentée, juste après qu'elle eut embrassé le noir sur la bouche. Je m'avançais timidement, ne sachant pas trop que dire ou que faire face à une telle assemblée.

-"Bon, je vous laisse faire connaissance." dit Gwen avant de tirer sa proie avec elle. "Toi, on a deux trois choses à faire."

Dans son regard brillait une flemme qui aurait embrasé tous les hommes, et moi je me demandais comment elle pouvait obliger un garçon à coucher avec elle au premier coup d'œil.
Maintenant, j'étais seule, je la regardais disparaître dans les toilettes avec son compagnon et je me retrouvais seule. Seule devant un groupe de garçon plus vieux et imposants que moi. Seule face à des hommes qui, si ils le voulaient, auraient pu se jeter sur moi pour me violer sous l'œil impotent du gros barman.
Au plafond, la seule lampe du bar grésillait pour renforcer ce malaise qui grandissait en moi. Sans oser regarder autre chose que mes pieds, je serrais les jambes, comme si laisser mon vagin à l'air libre pouvait aboutir sur un viol immédiat.

-"Hé meuf, viens t'asseoir nan ?
-Ouais, tu vas pas rester debout toute la journée ?"

J'acquiesçai sans lever les yeux, puis vins prendre la place du noir qui était parti avec Gwen. Désormais, c'était la table en bois que je fixais, je voulais tellement être ailleurs, n’importe où mais ailleurs que dans ce coin de merde.

-"Ta pote, Gwendoline, c'est une vraie chaudasse putain."

Ne comprenant pas pourquoi il me disait ça, je restais silencieuse.

-"Tu sais pas parler ? T'inquiète, on va pas te manger.
-Ouais j'avoue, tu peux parler hein ? Sinon tu vas te faire chier en attendant ta pote.
-Surtout que Théo est du genre à tenir longtemps."

Longtemps ? C'était combien de temps longtemps ? J'allais rester là une heure entière, avec ces jeunes la ? Moi, j'avais tenu combien de temps à la soirée ? Putain je ne pouvais même pas m'en rappeler. Quand je me touchais, il me fallait une dizaine de minutes, c'était pareil au lit ? Mais ça devait être une autre longueur pour les hommes... Du moins je supposais. Je regrettais de ne pas regarder plus de porno, j'aurais pu me faire une idée. Là, j'allais attendre sans savoir. J'étais au bord de la crise de larme.

-"Au pire, si tu veux passer le temps..." commença l'un d'entre eux avec une voix lubrique.
-"... on peux te prendre une bière" le coupa l'autre." Ça te va une bière ?
-Oui, je crois."

Je l'avais prononcé si bas que je n'étais pas sûre qu'il ait entendu, mais il partit quand même pour en rapporter une du bar et la poser en face de moi. Elle avait l'air répugnante, beaucoup trop foncée, mais je me forçais pour faire bonne figure et éviter d'attirer l'attention.
Ce qui en soit était stupide, j'étais une fille timide en petite tenue au milieu d'un groupe de mecs, comment pouvais-je encore plus attirer l'attention ?

-"Et sinon, t'es au lycée toi nan ? Avec Gwen ?
-Oui. C'est ça." bredouillai-je.
-"D'acc, et genre, elle t'emmène souvent avec elle quand elle va baiser ?
-Pas trop...
-Mais dans votre bahut, toutes les meufs s'habillent comme ça ? Parce que moi je reprends direct le lycée si c'est pour voir ce genre de truc.
-Pas vraiment... C'est surtout Gwen... Moi aussi des fois..."

Je voulais parler le moins possible, j'avais peur que chaque mot puisse se retourner contre moi. Le garçon qui essayait de parler était sympathique, peut-être le meilleur de la bande, mais j'avais trop peur des autres pour délier ma langue.

-"Mais je me suis toujours demandé. Vous trouvez ça plus confortable ou c'est juste pour chauffer ?
-Euh... Ça dépend...
-Ça dépend mon cul. Tu portes une jupe, soit c'est confortable, soit c'est pour chauffer.
-Un peu les deux... Mais là c'est surtout parce que c'est conforta...
-Mytho !" Me coupa l'un des autres. "La salope porte même pas de culotte, fais pas genre que tu fais ça pour être à l'aise. Ça sert à rien de jouer les timides.
-Je... Je dois aller aux toilettes."

J'avais besoin d'une pause, une échappatoire. Je me précipitai pour rentrer dans les toilettes des filles, puis je fixais mon reflet dans la glace. À ma grande surprise, je me trouvais belle, je n'avais jamais été aussi belle. Une beauté triste, déprimante avec son regard terrorisé et ses traits étirés, prête à pleurer. Dans mes yeux bleus, je voyais les larmes qui s'apprêtaient à couler, j'étais démoralisée.

Soudain, quelqu'un arriva. Dans ma hâte, j'avais oublié de verrouiller la porte et je me retrouvais plaquée contre un mur par un des garçons, un caucasien de dix-neuf ans. Au dessus de son sourire pervers, ses yeux trahissaient son excitation tandis que ses bras me bloquaient toute échappatoire.

-"T'inquiète, j'ai bien reçu le message des toilettes. Tu vas pouvoir t'amuser
-Quoi ?"

Alors il m'avait vraiment prise pour une allumeuse ? Ce gars pensait que j'étais là pour chauffer sa bande ? Une nouvelle vague de terreur m'envahit, mais au lieu de me donner du courage, elle sapa toutes mes forces et m'empêcha de résister.
La main droite du garçon glissa sous ma jupe pendant que la gauche me maintenait en place en m'agrippant le visage. Quand ses doigts effleurèrent mon sexe, je ressentis un frisson me parcourir, mais il n'avait rien de plaisant.

-"C'est vrai que t'as pas de culotte en plus, sale cochonne. Je sens que je vais m'éclater avec toi.
-Non, je...
-T'en fait pas ma belle, tout va bien."

Sa bouche vint se coller à la mienne et sa langue s'introduisit en moi par effraction. Il poussait si fort que je ne pouvais plus parler, je laissais sa langue caresser mon palais comme il le souhaitait, j'avais envie de la mordre mais ça n'aurait fait qu'aggraver les choses.
Pendant ce temps, je l'entendais retirer son pantalon de sa main libre, l'autre étant toujours en train de me caresser l'entrejambe. Comprenant qu'il était persuadé que j'étais le même genre de fille que Gwen, il me vint une idée pour mettre fin aux hostilités tout en restant dans le personnage. Je réunis ce qui me restait de courage et le repoussais sans trop de violence.

-"T'as de quoi te protéger ?
-Bien sûr ma poupée, je suis toujours prêt pour les grandes occasions."

Horrifiée, je le vis sortir un préservatif de son pantalon, puis l'enfiler en un instant. Je n'osais pas regarder son penis, pourtant je fus obligée de le sentir entrer en moi. Contrairement à la dernière fois, je n'eu pas l'impression qu'on brisait une porte, je n'étais pas saccagée de l'intérieur, mais je ressentais un malaise encore plus grand.
Cette fois-ci, il n'y avait aucun plaisir, juste de l'angoisse. L'angoisse d'être plaquée contre un mur, le visage collé à celui d'un inconnu qui venait de pénétrer dans mon intimité tout en m'embrassant le visage. Sa bouche se posait partout, sur mon front, mon nez, mon cou, c'était répugnant, je sentais les frissons de dégoût me parcourir.
Son sexe, quant à lui, exécutait des vas-et-viens en moi, à l'intérieur de mon corps. Je n'aurais su décrire ce que je ressentais, ni du plaisir, ni de l'excitation, mais l'impression d'être salie. Pourtant mon corps réagissait, je sentais mon vagin s'humidifier, je ne voulais pas ça...
Je ne voulais pas ça.

-"Non, arrête !"

Tout en protestant, je l'avais repoussé de quelques mètres, si bien qu'il s'était cogné la tête contre la porte d'entrée. Il était là, en face de moi, le sexe à l'air libre, encore en érection, et il me regardait d'un air plus que mauvais.

-"Je ne veux pas... Je ne .... Peux pas."

Il ne comprenait pas ce qui se passait, c'était l'occasion de m'enfuir, mais je savais qu'il me rattraperait. Alors, en désespoir de cause, je l'embrassais sur la bouche, cette fois-ci ce fut ma langue qui visitait son palais, venait toucher ses dents, ses gencives, s'arrêter partout pour découvrir ce nouveau paysage, avant de ressortir.

-"Je suis désolée, c'est pas toi... Juste que, j'ai pas envie.
-Euh... Je..."

Le garçon était totalement perdu, c'était ce que je voulais et j'en profitai pour quitter les toilettes. Là, sans faire attention aux remarques des hommes qui attendaient toujours à la table, je sortis du restaurant et rejoignis Gwen qui fumait une cigarette, le visage encore rouge de plaisir.

-"Alors, c'était comment ?" Me demanda-t-elle, apparement folle de joie.
-"J'ai rien fait. Enfin je... J'en ai marre ! Merde ! J'en ai putain de marre. J'en peux plus de toi et de tes plans foireux, j'ai failli me faire violer pour la deuxième fois à cause de toi. Je savais même pas que c'était possible de cumuler ça en un week-end. Peut être que tu prends ton pieds en agissant comme une pute, mais moi j'en peux plus.
-T'es pas sérieuse ? Tu vas vr...
-Ferme ta gueule. C'est tout, ferme ta gueule."

Immédiatement après, je m'enfuyais à travers les rues désolées de la ville. Si j'étais partie aussi tôt, c'était pour éviter que mon ancienne amie ne voit les larmes qui s'étaient mises à couler autour de mes yeux.
J'étais désemparée, sans repère, totalement perdue. Mes yeux me brûlaient, au moins autant que ma vulve qui souffrait encore des souvenirs du rapport. Je détestais ma naïveté, mon imprudence, et toutes ces erreurs que j'avais pu faire jusqu'à présent.

En rentrant chez moi, j'eu le plaisir de n'y trouver personne, aussi me dépêchais-je de changer de vêtements pour quelque chose de moins choquant, de récupérer mon sac à dos pour le lycée et de quitter la maison.
J'avais encore le visage rougi par l'émotion quand je toquai à la porte des Kirier, sans surprise c'est la mère qui m'ouvrit avec ce même mélange de pitié et d'étonnement dans les yeux.

-"Léa ? Que t'arrive-t-il encore ?
-C'est une longue histoire, je peux rester dormir ici cette nuit ?
-Évidement, je viens de finir de cuisiner. On pourra partager, je ne suis pas une grosse mangeuse. Je passe au toilette et tu m'expliqueras tout ça ?"

Je répondis pas un sourire sans joie. Lorsqu'elle avait prononcé le mot "toilette", tout mon corps s'était raidit d'un coup. J'hésitais à tout lui raconter, mais j'avais besoin de quelqu'un pour partager mes malheurs.
Tandis qu'elle s'enfermait pour se soulager, je rejoignis le salon où Lila attendait, assise à côté de la table. Lentement, comme s'il s'était agi d'un bien précieux, je la pris dans mes bras et lui souris.

-"T'es vraiment adorable toi. T'as de la chance d'être encore jeune, ici ça pue vraiment la merde pour les gens comme nous. Si seulement tu savais... J'espère que tu ne vas pas faire comme tata Léa, t'as intérêt à pas être aussi stupide. Putain comment on peut oser élever un enfant dans un endroit comme ça ?
-Tata Léa, stupide ?" demanda l'enfant en riant.
-"Très stupide. Elle s'est laissée guider par une amie et maintenant, elle est complètement paumée tata Léa. En plus elle a baisé un inconnu et ... Oh merde ! EN PLUS CETTE CONNE A OUBLIÉ LA PUTAIN DE PILLULE !"

J'étais à bout, je m'effondrai contre le mur, repliée sur moi-même, la tête posée sur les genoux, une nouvelle vague de larmes coulant sur mes joues. J'étais la stupidité incarnée.

-"Oh ! Ma chérie !" s'exclama Marie Kirier. "Dis-moi tout, qu'est-ce qui ne va pas ?"

En disant cela, elle était venue s'asseoir à côté de moi et m'avais prise dans ses bras. En face de nous, Lila déambulait dans la pièce à quatre patte en attendant de manger.

-"Qu'est-ce qui ne va pas ? Mes parents me détestent, j'ai baisé un inconnu sans me protéger, je viens de perdre ma meilleure amie ! Est-ce que c'est suffisant ?
-Là... Là... Tout va bien ma chérie. Calme toi. Tes parents ne te détestent pas, ils s'énervent sur toi parce qu'ils t'aiment, sinon ils se foutraient de toi. Tu vas voir, ça va s'arranger très vite, ils étaient simplement un peu en colère. Mais c'est quoi cet histoire d'inconnu ? Ma Léa n'est pas du genre à faire ce genre de chose.
-C'est pour ça que je suis dans cet état ! Ta Léa elle a changé, elle est devenue complètement conne et, avec un peu de chance, elle est enceinte avec le putain de SIDA.
-Bien sûr que non ! Voyons, ne dis pas ça. Tu as pris la pilule ? Tout va bien dans ce cas. C'est arrivé quand ?
-Vendredi soir. Et non, j'ai pas pris la pilule, et maintenant c'est trop tard. Je suis vraiment dans la merde. Je peux même pas m'occuper de moi, comment je vais élever un bébé ?
-Ça n'est pas trop tard du tout voyons. C'est cinq jours, le lendemain c'est juste un nom. Ils ne vous donnent aucun cours sur la contraception au lycée ?
-Ah ? C'est vrai ?"

Dans une gestuelle mal assurée, je commençais à sécher mes larmes tandis que Marie cherchait dans ses placards la pilule. D'un côté, ce soulagement me donnait envie d'éclater de rire, pourtant la situation restait affreusement insupportable.
Tous ensemble, nous nous mîmes à table et Marie servit un plat de pâtes bolognaises. Je la regardais droit dans les yeux pendant tout le repas, mon léger sourire exprimait toute la gratitude que je ressentais à son égard, pourtant je continuais de pleurer.

-"Et ton amie ? Pourquoi vous vous êtes disputées ?
-Elle m'a... Enfin c'est à cause d'elle que tout ça est arrivée.
-Tu lui en veux sérieusement ? Vous vous êtes quittées en très mauvais termes ?
-Je l'ai traitée de pute. Je m'en veux mais je sais que c'est vrai. Elle aussi elle le sait.
-Tu t'es disputée avec elle parce qu'elle se prostitue ? Elle a quelle âge ?
-Non mais elle a mon âge, elle se prostitue pas vraiment, c'est juste qu'elle se comporte en salope et qu'elle essaie de m'intégrer à ses délires.
-Tu ne peux pas lui dire simplement de te laisser en dehors de tout ça, mais en restant amies ? C'est impossible ?
-C'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle baise continuellement. Et avant ça allait, mais maintenant que j'ai... Enfin bref depuis peu elle a décidé que moi aussi. Je trouvais ça un peu marrant au départ, sauf qu'il s'est passé des trucs et je pense pas que ce soit pour moi.
-Ça n'a pas l'air trop grave. Vous avez des goûts différents, si elle t'aime vraiment, elle comprendra qu'il ne faut pas t'obliger à agir d'une certaine façon. Tu peux t'excuser de l'avoir insultée, et peut être qu'elle s'excusera d'avoir voulu te diriger.
-J'ai pas envie de m'excuser, c'est pas ma faute. Elle a failli me faire violer ! Je peux pas m'excuser après ça, c'est pas possible. Je crois qu'il vaut mieux que j'arrête de lui parler, mais d'un autre côté on se connaît depuis si longtemps...
-C'est à toi de choisir, je ne peux pas le faire à ta place. En attendant, repose-toi, tu as eu une rude journée et demain il y a école."

Comme une mère attentionnée, elle déposa un baiser sur mon front avant de débarrasser la table. De mon côté, je fis un rapide passage dans la salle de bain pour ce qui concernait ma toilette du soir, puis je lançai un regard en direction de la douche. J'avais envisagé de me masturber dans celle de Gwen le matin même, et me voilà chez les Kirier après avoir évité un viol de peu. Ma vie était nulle.

La maison de Marie ne se composant que de deux pièces, un salon et une salle de bain, il fallait dormir dans le salon. Lila avait son propre lit à bébé, mais sa mère qui était supposée dormir sur le canapé me laissa sa place pour se coucher à même le sol.

-"Non !" protestai-je. "Je peux dormir par terre, déjà que vous m'hébergez, je ne veux pas vous virer de votre lit.
-Comme tu voudras Léa, mais ça ne me dérange pas du tout.
-Bien sûr que ça vous dérange."

En sous-vêtements, repliée sur moi, couchée sur un sol insalubre, les yeux encore larmoyants, c'était dans cette triste situation que se terminait une semaine au départ tout à fait normal...

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