La jeune séductrice
Par : maKharena
Genre : Sayks , Sentimental
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Publié le 29/08/16 à 20:59:52 par maKharena
Si ma ville n'avait jamais arrêté de me faire peur malgré les années, ça n'était pas en sortant la nuit que j'allais trouver une plus grande confiance. Les lampadaires grésillant, les volets fermés, les rues vides à l'exception de quelques hommes à la mine patibulaire, le tout cumulé à ma tenue assez engageante et j'avais la recette parfaite d'une terreur extrême.
De son côté, Gwen paraissait totalement à son aise, elle avançait lentement de sa démarche habituelle, et je ne pouvais m'empêcher de me demander comment elle faisait. Mes yeux fixaient inlassablement son regard angélique à la recherche de la moindre trace d'angoisse.
-"T'en as pas marre de me regarder comme ça ?" Finit-elle par demander en souriant. "Si t'es amoureuse, dis le tout de suite.
-Non, c'est rien, juste qu'il est un peu tard quoi... "Bredouillai-je en rabaissant mon short.
-"T'as peur ? Mais non je rêve ! Meuf, on a seize ans nan ?
-Ouais, et les gars au coin de la rue en ont au moins vingt, en plus de faire trois mètres de haut.
-C'est eux qui te font peur ?" Demanda-t-elle en marchant dans leur direction.
Je compris trop tard ce qu'elle voulait faire, et même après cela, je ne pouvais la laisser pour rejoindre la fête : j'ignorais où elle avait lieu. À la place, je dus rester collée à mon amie le plus près possible alors qu'elle accostait les trois jeunes qui fumaient, adossés à un mur recouvert de tags.
De sa voix la plus aguicheuse, la jeune fille leur demanda du feu tout en leur laissant un aperçu parfait sur son décolleté. Comprenant que la situation était sur le point de tourner en catastrophe, je lui donnais un coup de coude en détournant le regard.
-"T'inquiète", répondit un des hommes, "on va te passer du feu. Mais je pense que tu peux en allumer toute seule toi.
-Ah bon ? Comment ? "Demanda-t-elle en prenant un air de bécasse.
-"J'en sais rien, t'as l'air d'une meuf qui sait comment allumer", lui expliqua le jeune, ce qui fit exploser de rire tout son groupe. "Je crois bien que c'est pas du feu que tu veux.
-Ah ? Et je pourrais avoir quoi d'autre ?
-Je crois que t'as une petite idée, voir même trois grosses idées."
L'analogie était si vulgaire que je laissais échapper un grognement de dédain.
J'étais stupide.
Tous les regards se braquèrent alors vers moi, ces regards de prédateurs qui ne voyaient que mon short, mon soutien gorge push-up et le maquillage que m'avait fait Gwendoline.
-"Et ton amie ? Elle veut du feu aussi ? Nos briquets sont assez remplis pour deux tu sais ?
-Mon amie est du genre à n'utiliser que son propre briquet, si vous voyez ce que je veux dire", expliqua Gwen, fière de sa plaisanterie, avant que je n'ai pu répondre.
-"Mais faut en essayer d'autres, elle va découvrir le plus beau brasier du monde, faut pas qu'elle s'inquiète."
À cette remarque, l'un des hommes m'attrapa le bras et j’eus un frisson de dégoût. Mon regard croisa celui de mon amie et, même si elle paraissait toujours prête à "recevoir du feu", je compris qu'elle s'était rendue compte que la situation dégénérait par sa faute.
Elle nous avait jetées dans un piège évident et ne s'en rendait compte que maintenant, je haïssais sa naïveté au moins autant que la stupidité qui m'avait poussée à traîner avec elle. Je nous voyais déjà à moitié droguée dans une cave, nues et violées en permanence, quand je me rendis compte que le jeune homme encapuchonné refusait de lâcher mon bras.
J'étais tétanisée et Gwen commençait à sérieusement partager ma peur. À nous deux, dans nos tenues et avec la différence d'âge, nous faisions des proies faciles. N'osant plus soutenir les regards pervers de ces monstres, je baissais les yeux pour fixer mes chaussures sur le bitume noir de la nuit.
-"Hey les gars, vous faites quoi ?" Lâcha une voix dans l'obscurité.
-"On pêche mec, occupe toi de tes affaires.
-C'est ce que je fais gros, la bonasse en robe, je l'ai déjà marquée, elle est à moi.
-Tu fais pas croquer frère ?"
Je ne savais pas si ce qui avait lieu était de bonne ou de mauvaise augure, mais je ne pouvais pas détacher mes yeux du trottoir pour analyser la situation.
-"C'est mon invitée gars, alors tu fais pas chier et tu la laisses partir.
-Et pour l'autre timide ? C'est ton invitée aussi ?
-Ouais, c'est sa pote, même tarif. Trouve-toi des meufs de ton âge pour changer."
Sauvée par le gong, je sentis l'étreinte se desserrer autour de mon bras et je courus immédiatement me réfugier aux côtés de mon sauveur, tout comme Gwen qui avait perdu son attitude sûre-d'elle.
L'homme qui nous avait défendu, l'hôte de la fête, était un arabe qui était de deux ans notre aîné, et dont je supposais qu'il avait partagé quelques histoires avec mon amie. Malgré sa tenue typique des bas-quartier, ses traits fins faisaient de lui un homme tout à fait agréable à observer et je ne pus reprocher à Gwen de lui être sautée dessus, d'autant qu'il venait de nous sauver.
-"Bon les filles, on y va ? Désolé pour le dérangement"
Et, dans un sourire presque effrayant, il nous mena à destination...
De son côté, Gwen paraissait totalement à son aise, elle avançait lentement de sa démarche habituelle, et je ne pouvais m'empêcher de me demander comment elle faisait. Mes yeux fixaient inlassablement son regard angélique à la recherche de la moindre trace d'angoisse.
-"T'en as pas marre de me regarder comme ça ?" Finit-elle par demander en souriant. "Si t'es amoureuse, dis le tout de suite.
-Non, c'est rien, juste qu'il est un peu tard quoi... "Bredouillai-je en rabaissant mon short.
-"T'as peur ? Mais non je rêve ! Meuf, on a seize ans nan ?
-Ouais, et les gars au coin de la rue en ont au moins vingt, en plus de faire trois mètres de haut.
-C'est eux qui te font peur ?" Demanda-t-elle en marchant dans leur direction.
Je compris trop tard ce qu'elle voulait faire, et même après cela, je ne pouvais la laisser pour rejoindre la fête : j'ignorais où elle avait lieu. À la place, je dus rester collée à mon amie le plus près possible alors qu'elle accostait les trois jeunes qui fumaient, adossés à un mur recouvert de tags.
De sa voix la plus aguicheuse, la jeune fille leur demanda du feu tout en leur laissant un aperçu parfait sur son décolleté. Comprenant que la situation était sur le point de tourner en catastrophe, je lui donnais un coup de coude en détournant le regard.
-"T'inquiète", répondit un des hommes, "on va te passer du feu. Mais je pense que tu peux en allumer toute seule toi.
-Ah bon ? Comment ? "Demanda-t-elle en prenant un air de bécasse.
-"J'en sais rien, t'as l'air d'une meuf qui sait comment allumer", lui expliqua le jeune, ce qui fit exploser de rire tout son groupe. "Je crois bien que c'est pas du feu que tu veux.
-Ah ? Et je pourrais avoir quoi d'autre ?
-Je crois que t'as une petite idée, voir même trois grosses idées."
L'analogie était si vulgaire que je laissais échapper un grognement de dédain.
J'étais stupide.
Tous les regards se braquèrent alors vers moi, ces regards de prédateurs qui ne voyaient que mon short, mon soutien gorge push-up et le maquillage que m'avait fait Gwendoline.
-"Et ton amie ? Elle veut du feu aussi ? Nos briquets sont assez remplis pour deux tu sais ?
-Mon amie est du genre à n'utiliser que son propre briquet, si vous voyez ce que je veux dire", expliqua Gwen, fière de sa plaisanterie, avant que je n'ai pu répondre.
-"Mais faut en essayer d'autres, elle va découvrir le plus beau brasier du monde, faut pas qu'elle s'inquiète."
À cette remarque, l'un des hommes m'attrapa le bras et j’eus un frisson de dégoût. Mon regard croisa celui de mon amie et, même si elle paraissait toujours prête à "recevoir du feu", je compris qu'elle s'était rendue compte que la situation dégénérait par sa faute.
Elle nous avait jetées dans un piège évident et ne s'en rendait compte que maintenant, je haïssais sa naïveté au moins autant que la stupidité qui m'avait poussée à traîner avec elle. Je nous voyais déjà à moitié droguée dans une cave, nues et violées en permanence, quand je me rendis compte que le jeune homme encapuchonné refusait de lâcher mon bras.
J'étais tétanisée et Gwen commençait à sérieusement partager ma peur. À nous deux, dans nos tenues et avec la différence d'âge, nous faisions des proies faciles. N'osant plus soutenir les regards pervers de ces monstres, je baissais les yeux pour fixer mes chaussures sur le bitume noir de la nuit.
-"Hey les gars, vous faites quoi ?" Lâcha une voix dans l'obscurité.
-"On pêche mec, occupe toi de tes affaires.
-C'est ce que je fais gros, la bonasse en robe, je l'ai déjà marquée, elle est à moi.
-Tu fais pas croquer frère ?"
Je ne savais pas si ce qui avait lieu était de bonne ou de mauvaise augure, mais je ne pouvais pas détacher mes yeux du trottoir pour analyser la situation.
-"C'est mon invitée gars, alors tu fais pas chier et tu la laisses partir.
-Et pour l'autre timide ? C'est ton invitée aussi ?
-Ouais, c'est sa pote, même tarif. Trouve-toi des meufs de ton âge pour changer."
Sauvée par le gong, je sentis l'étreinte se desserrer autour de mon bras et je courus immédiatement me réfugier aux côtés de mon sauveur, tout comme Gwen qui avait perdu son attitude sûre-d'elle.
L'homme qui nous avait défendu, l'hôte de la fête, était un arabe qui était de deux ans notre aîné, et dont je supposais qu'il avait partagé quelques histoires avec mon amie. Malgré sa tenue typique des bas-quartier, ses traits fins faisaient de lui un homme tout à fait agréable à observer et je ne pus reprocher à Gwen de lui être sautée dessus, d'autant qu'il venait de nous sauver.
-"Bon les filles, on y va ? Désolé pour le dérangement"
Et, dans un sourire presque effrayant, il nous mena à destination...
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