Clayden ecouta toute mon histoire hochant la tete de temps a autre ou ecrivant quelque chose sur son bloc-note.
Chose qui me semblait d'ailleurs stupide puisque il avait deja entendu cette histoire plusieurs fois.

-Très bien. Dit-il en deposant son stylo sur son bureau. Et que c'est il passé après ?

-Par après, ceux d'entre nous qui avions survecu furent tous prit en charge par des specialistes de hautes renommées, ca me semble d'ailleurs logique quand j'y repense aujourd'hui au vu du traumatisme que nous avions subit.

-Oui c'est vrai que cette histoire avait fait polemique a l'epoque, je faisais encore mes etudes a cette epoque

Apres cette phrase il eut un moment de silence entre nous deux, Monsieur Clayden laissa expres un instant en suspension et je finis par plonger dedans.

-Mais... commencai-je par articulé

-Oui ? Me repondit il soudain piqué par la curiosité

-J'ai l'impression que ce putain de jour m'a laissé une trace, que je ne suis plus le meme depuis, beaucoup de mes amis qui ont survecu ce jour la se sont suicider par après en grandissant ne pouvant supporter un tel souvenir.

-N'importe qui d'autre serait traumatisé a votre place, c'est une experience affreuse que vous avez vecu la et vous pouvez vous felicitez d'avoir pu la surmonté

J'imagine qu'il avait raison, mais il ne comprenait pas ce que j'essayais de dire, personne ne me comprenait jamais.
Ce fut la fin de notre session et Monsieur Clayden me serra chaleureusement la main avant que je sorte de son bureau, il me donna aussi la date de mon prochain rendez vous, un peu comme a chaque fois.
Cela faisait maintenant plusieurs années que cette histoire etait derriere moi pourtant je n'arrivais pas a la sortir de ma tete.
Dieu sait pourtant que tout le monde a été au petit soin pour moi après ca, mes parents m'achetaient ce dont j'avais envie et la moindre de mes envies se voyaient exaucées, quand a mes amis qui avait entendu parler de l'histoire ce fut la meme chose, ils devinrent tous si amicales, meme ceux que je n'avais vu auparavant venait me voir pour discuter ou pour me faire part de leurs soutiens.
Comme si j'etais devenu un etre fragile qui pourrait se briser a tout moment.

Je suis devenu plutot solitaire apres tout cela au grand desespoir de mes parents qui firent tout pour que je reprenne un nouveau depart.
Un nouveau depart, j'aurais voulu que rien de cela ne se soit jamais produit.
Mais qu'est ce qui a bien pu arrivez a notre professeur ce jour la ?
Malgré ce qu'il a pu faire, je continuais toujours et encore a le considerer comme notre professeur qui nous souriait et faisait de chouettes activités.

Je fus tellement plongé dans mes pensées que le temps de m'en rendre compte j'etais deja chez moi.
Un petit appartement bien sympathique que je m'etais pris pour etre au calme et loin de tout bruit genants et j'avais plutot bien choisis mon coin il faut l'admettre.
Une fois que j'eus refermé la porte derriere moi je me jetai dans le fauteuil completement extenué de la journée que j'avais eu.

-Tu est chez toi en ce moment Joelle personne ne te veut de mal et personne ne te demande rien. Me dit-je a moi meme.

C'etait peut etre stupide mais c'etait ma maniere de profiter du temps present de savoir que personne ne me prendrait cet instant de calme qui m'etais offert.
Comme a chaque fois je fus pris dans le piege du « canapé qui te fatigue super vite » et le sommeil vint rapidemment.
Malheureusement, dormir n'etait plus un luxe dont je pouvais profiter pleinement comme auparavant car je fus encore reveillé en sueur au beau milieu de la nuit a cause de mes cauchemards.
Il m'arrivait parfois de pouvoir dormir une nuit entière et je dansais de joie a mon reveil quand ca arrivait mais bien trop souvent mes cauchemards me hantaient la nuit, j'avais fait part de tout cela a Monsieur Clayden mais il m'avait expliqué que c'etait surement mon cerveau qui tentait de se proteger en evacuant toutes ses mauvaises pensées par le biais des reves lorsque je dormais.
Peut etre avait il raison, toujours est il qu'apres quelques minutes lorsque mon coeur fut calmé je pu retourner dormir.

Le lendemain, ou plutot le jour meme je du me lever assez tot pour me preparer a la journée qui s'annoncait.
Juste le temps de manger quelque chose et d'enfiler mes habits et je fus pret, heureusement pour moi l'ecole n'etait pas si loin que ca et je pouvais me permettre de prendre un peu de retard.

Et meme si ce jour la j'y trainai les pieds comme a chaque fois, j'allais bientot faire une rencontre qui allait tout changer.