Le lendemain, dans la ville, une agitation inhabituelle règne, les gens courent, les voitures roulent vite, tout le monde s'arrête prendre le journal local. En gros titre sur le morceau de papier, il est marqué « Le maire et son assistant tués, le commissaire porté disparut ».
Une foule se rassemble rapidement autour de la mairie où la commissaire remplaçante compte faire un discourt. Certains attendent depuis une heure, d'autre arrivent juste, c'est la majorité des citadins qui viennent dans l'espoir d'une promesse de changement.
Quelques minutes plus tard, l'agent Jenny monte les marche de l’estrade sur lequel trône un micro. La jeune femme est quelque peu intimidée par la foule mais elle prend son courage à deux mains.

« Citoyens et citoyennes de Granbois, c'est avec douleur que je vous annonce la mort de notre maire et celle de son assistant ainsi que la disparition du commissaire de la ville. Cependant, suite au décès du maire, la police de Granbois a eu accès à certains dossiers inculpant, monsieur le maire, son assistant ainsi que monsieur le commissaire, dans des affaires criminelles d'une gravité exceptionnelle. Avec le reste des cadres de la ville, nous avons décidés d'organiser des élections municipales dans un mois mais pour l'instant, moi commissaire de remplacement, je ferais en sorte que la priorité immédiate de la police soit de capturer l'assassin de monsieur maire et de son assistant car un meurtre de criminel reste un meurtre et les meurtriers sont punit par la loi. »

Suite au discourt, la foule applaudit l'agent Jenny qui descend de l'estrade mais au milieu de la foule, une jeune fille qui attendait de savoir ce qu'allait faire la police n’applaudit pas, pour elle, la décision des autorités est la pire imaginable car en plus de ne pas se concentrer sur l'organisation criminelle qui règne sur cette ville, ils vont tentés de la retrouvée, elle, la fille de douze ans qui a assassiné trois personnes la veille.
« La police compte donc se mettre sur mon chemin au lieu de m'aider, pense la fillette. Je vais donc devoir trouver un moyen de la neutraliser complètement, je m'occuperais de la Team Rocket seule. »

Quelques heures plus tard, dans le commissariat, une agitation totale règne dans les locaux, tous les policiers sont mobilisés sur le dossier de l'assassinat du maire car aucun indice n'a encore été trouvé à par deux balles de pistolet, tout le monde est absorbé par son travail et personne ne remarque une fenêtre s'ouvrir toute seul grâce aux pouvoirs d'un pokémon psy et personne ne fait attention au Papilusion qui soudainement bat des ailes vers la fenêtre pour faire entrer sa poudre dodo à l'intérieur du bâtiment. Après quelques secondes, l'agitation dans le commissariat est remplacé par le silence absolu si l'on ignore quelques ronflements.
En bas de l'édifice, Jackie fait sortir Grotadmorv de sa pokéball et lui demande d'utiliser acide sur les portes et issues du bâtiment, faisant fondre les poignets et fusionner les murs et les portes.
Une fois sa tâche accomplie, il prend son téléphone portable et dit « C'est bon ».

Au même moment, Kirlia et Papilusion se téléportent devant leurs maîtresse qui lance ses pokéballs une par une, faisant sortir Dracaufeu, Tyranocif, Libégon, Chétiflor, Luxray, Polichombr, Mysdibule et Colossinge. Doucement, Émilie marche jusqu'à Dracaufeu.
« Le moment est enfin arrivé, nous pouvons enfin… nous venger. » déclare t-elle calmement à son pokémon.
Avec ses pokémons, elle est postée juste devant la porte d'un entrepôt qui semble abandonné. Doucement elle ferme les yeux, essayant de se calmer, d'entrer dans son propre esprit.
« Je banni la compassion, je banni la pitié et j'en appelle à la haine, la colère, la douleur, la tristesse » se dit la fillette. Elle se remémore ensuite tous ses malheurs depuis l'assassinat de ses parents, la tristesse des premiers instants et le vide qui se creusait tandis qu'elle pleurait sur leur tombe, la douleur des coups de gens de l'orphelinat, la haine qu'elle éprouvait envers eux avant de s'enfuir dans les rues de la ville. Elle se souvient également de la sensation d'être trahit par cet homme qui disait vouloir l'abriter mais qui finit par l'attirer dans un piège dans lequel elle est restée coincée pendant plusieurs jours, plusieurs jours où la douleur et la haine n'ont cessés de croître en elle. Et après avoir été relâchée dans la rue elle a eu peur, peur de subir à nouveau le même sort, peur du châtiment des humains et des pokémons. Elle se souvient aussi de sa fuite dans les bois et des longs mois d'hiver passés dans le froid, elle eut encore peur à cette époque, peur de la solitude, peur des pokémons qu'il l'entourait et qui la tourmentait, elle avait aussi froid et faim, elle était fatiguée, tout cela elle s'en souvient et alors que la flamme de sa haine monte, elle ressent physiquement les maux du passé, elle a l'impression de s'être faite tabassée il y a quelques secondes, elle a froid, son corps semble geler, elle a faim alors qu'elle a mangé il y a quelques heures puis tout à coup, les maux disparaissent, ils sont emportés dans sa colère et comme lors de son altercation avec le criminel d'Aéropolis, les yeux d'Émilie semblent s'éteindre, son esprit est envahit par sa haine.
Ses pokémons remarque ce changement de personnalité, la plupart la découvrent mais tous la reconnaissent comme étant une partie de leur dresseuse, une partie cachée.

Le vent souffle devant l'entrepôt, tous les pokémons de la jeune fille attendent ses directives alors que cette dernière attend un signe venant de l'air. Une brise fraîche traverse le corps de la fillette, c'est le signal. Elle se baisse tranquillement, ramassant son pistolet mitrailleur d'une main et une télécommande avec deux boutons de l'autre. Elle décide enfin d'appuyer sur le bouton et après une seconde de latence, de multiples explosifs explosent sur l'entrepôt et dans ses alentours.

Avant même que la fumée n'ait disparue, Émilie, suivie de ses pokémons avance vers les débris du bâtiment en ruine avant de s'arrêter quelques mètres plus loin.
Quelques secondes plus tard, quatre hommes en uniforme noir avec un « R » rouge, armés montent des escaliers descendant sous terre dans l'espoir de comprendre la situation. Ils ont à peine le temps de voir Émilie et ses pokémons que la fillette leur tire dessus avec son arme, tuant deux d'entre eux sur le coup, blessant le troisième à la jambe alors que le quatrième arrive à se baisser et à rouler latéralement vers un débris métallique du toit de l'entrepôt derrière lequel il se cache avant de demander à son coéquipier de le rejoindre, mais pendant ce temps, d'un geste de la main, Émilie ordonne à l'un de ses pokémons d'agir.
Le sbire de la Team Rocket blessé tente de ramper du mieux qu'il peut vers son compagnon mais soudain, Colossinge bondit en face de l'homme caché qui se fait rapidement désarmé avant de tirer puis le pokémon le frappe dans la cage thoracique, brisant les os qui la compose qui perforent les organes internes de la victime. Le sbire blessé à la jambe regarde, impuissant, son collègue mourir d'une hémorragie interne, ne faisant pas attention à la présence de la jeune fille derrière qui lui tire à plusieurs reprises dans le dos.

La première vague ennemie éliminée, Émilie transmet ses ordres grâce au langage des signes qu'elle a développée avec ses pokémons, leur demandant à tous, sauf à Libégon qui doit prendre son envol, d'emprunter les escaliers pour débusquer les membres de la Team Rocket.