La jeune fille est en état de choc. Tant d'émotions ont soudain traversées son esprit, la peur de se faire avaler par Léviator, la colère qu'elle a éprouvée quand elle a vu que Reptincel allait abandonner, la surprise de l'évolution de son pokémon et finalement le soulagement que tout le monde aille bien.
Devant elle, l'imposant pokémon feu crache ses flammes dans les airs après avoir prouvé qu'il était le plus fort.
« Merci de m'avoir écoutée Dracaufeu et merci à toi Roucoups de m'avoir tiré de là, désolé de vous avoir crié dessus» dit Émilie encore tremblante.

Pendant plusieurs minutes Émilie tente de se remettre de sa frayeur alors que ses pokémons attendent patiemment ses directives.
Moustillon et Carapuce n'ont pas trop comprit ce qu'il s'est passé et où est partit le Léviator, ils retournent auprès de la jeune fille dans l'espoir d'obtenir encore quelques caresses mais alors qu'ils marchent vers elle, Émilie appelle Papilusion pour qu'il l'aide à se mettre debout.
Le pokémon insecte arrive juste devant la jeune fille qui se relève douloureusement avant d'utiliser son pokémon pour reposer une partie du poids de son corps. Papilusion reste en vol stationnaire, attendant de savoir ce que son dresseur veut faire.
« J'aurais besoin de vous pour traverser le fleuve par les airs » déclare Émilie.
Dracaufeu approche alors de sa maîtresse, lui indiquant qu'il a largement la force de la porter sur son dos. Émilie comprend immédiatement et grâce aux pouvoirs psychiques de Polichombr et Papilusion, elle est posée sur le dos de son pokémon. Elle attrape maladroitement les épaules de Dracaufeu, essayant de se placer correctement pour ne pas tomber. Une fois bien accrochée, Dracaufeu commence à décoller mais surprise, Émilie glisse de son dos et alors qu'elle allait tomber sur le sable, Chétiflor la rattrape avec ses lianes et la pose délicatement sur le sol.
Émilie n'arrive pas à rester debout, elle tombe sur le sable, la douleur sur son pied est trop forte. Par cet échec de décollage, Moustillon et Carapuce comprennent que la jeune fille essaye de partir, ils sont un peu triste que leur rencontre avec une humaine se termine si vite, surtout que c'est elle et ses pokémons qui les ont sauvés du Léviator.

La fillette qui réfléchit à un moyen de se stabiliser sur le dos de Dracaufeu se fait soudain sortir de sa réflexion par les deux petits pokémons eau qui lui tirent le bras pour lui dire de rester.
Émilie croit comprendre et pose sa main sur les têtes des pokémons tout en tentant de leurs expliquer qu'elle doit partir mais les deux pokémons et surtout Moustillon ne veulent rien entendre alors la jeune fille tourne sa réflexion sur le moyen de calmer ces pokémons.
Elle finit par fouiller dans son sac et d'y dénicher deux pokéballs qu'elle pose sur le sable juste devant les deux pokémons, elle leur laisse ainsi le choix.
Les deux pokémons comprennent l'enjeu et hésitent longuement. Moustillon prend alors sa décision et il touche la pokéball avant de disparaître à l'intérieur. Carapuce qui hésite encore finit par suivre le choix de son ami et de rentrer lui aussi dans la pokéball. Émilie vient de capturer deux pokémons eau supplémentaires, ce qu'elle n'avait pas prévu de faire.

Maintenant que les petits pokémons ne sont plus là pour la déranger, Émilie recommence à réfléchir sur le moyen de se stabiliser sur le dos de son pokémon. N'en pouvant plus d'attendre, Dracaufeu se rapproche d'Émilie et l'attrape par la taille avec ses bras, surprenant Émilie qui tente de garder son équilibre. Les puissants bras de Dracaufeu arrivent sans problèmes à porter le petit corps de la jeune fille. Comprenant que c'est la seule possibilité tout en étant embarrassée de se faire porter par son pokémon, Émilie finit par se décider à donner ses directives.

« Férosinge, Polichombr, Vibraninf, Papilusion, rentrez dans vos pokéballs, Chétiflor ranges les pokéballs dans mon sac, Roucoups, transportes mon sac et Chétiflor avec toi. »
Les pokémons obéissent et en un rien de temps tous les ordres de la jeune fille sont exécutés et tous le monde est prêt à partir.
« On y va. » Déclare Émilie.
Dracaufeu et Roucoups décollent alors de la petite plage, s'envolant au-dessus du fleuve.

Quelques minutes plus tard, de l'autre côté du fleuve, le groupe de jeune remballe ses affaire, s'apprêtant à rentrer en ville.

« Elle n'est toujours pas revenue, s'inquiète Adrien en rangeant sa canne à pêche.

_ Elle doit être de l'autre côté, c'est sûrement son Roucoups que l'on a vu emporter son sac et son Chétiflor tout à l'heure, déclare Joseph.

_ Hey regardez dans le ciel ! S'exclame Sophie en montrant du doigt un Dracaufeu tenant une personne dans ses pattes, suivit d'un Roucoups transportant un sac et un Chétiflor.

_ Mais c'est elle ! Elle s'est faite enlevée par un Dracaufeu ! S’exclame Adrien.

_ Calmes-toi, c'est sûrement son pokémon, signale Joseph.

_ Faut le faire quand même pour avoir un Dracaufeu, il paraît que c'est difficile à faire obéir, dit Sophie.

_ Elle semble plus balèze qu'elle en a l'air, souffle Joseph »

Après un vol sans problèmes quelconque, Dracaufeu atterrit devant le centre pokémon à la surprise de tous les citadins. Il attend que Roucoups ait déposé Chétiflor avant de relâcher Émilie tandis que Chétiflor la soutien avec ses lianes. Émilie rappelle Dracaufeu et Roucoups dans leurs pokéballs et se saisit de son sac avant de rentrer dans le centre pokémon avec l'aide de Chétiflor.

Après une nuit de sommeil au centre pokémon et le passage d'une crème sur sa blessure au pied, Émilie arrive de nouveau à marcher même si elle sent encore une légère douleur. Tous ses pokémons ont été soignés pendant son passage au centre et l'infirmière lui confie une paumade à appliquer en cas de douleur sur son pied. Émilie peut enfin repartir, elle n'a plus rien à faire dans cette ville hormis quelques courses et payer l'hôtel dans lequel elle a dormie.
Une fois ceci fait, Émilie se dirige vers le port fluvial pour prendre le ferry qui traverse le fleuve.

Peu de temps après midi, Émilie est de nouveau sur l'autre ville, dans la petite ville où sont déposés les personnes voulant traverser le fleuve. De là, elle peut enfin reprendre son voyage vers Granbois.