Half Spin
Par : Atzerkins
Genre : Réaliste
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Morning dreamer
Publié le 22/12/15 à 22:25:48 par Atzerkins
http://azerking.free.fr/.m/Angel%20Beats!%20-%20Morning%20Dreamer%20(Instrumental).ogg
Encore et sans cesse tombait la pluie, et toujours de même je l'observais, cette fois-ci de bon matin. Il faisait bien plus froid qu'hier, mais un véritable toit m'abritait, et mon thé chaud était infiniment plus satisfaisant que de l'eau. Ce dernier, qui ne pouvait que me rassasier, offrait à peine de quoi distraire ma langue peu bavarde, et était bien loin de stimuler mes papilles. Qui plus est, ce thé me réchauffait, alors que l'eau chaude ne pouvait que forcer une grimace sur mon visage, et éventuellement m'affamer.
Néanmoins, malgré tout ce luxe, je me sentais mal à l'aise. Aussi bien que dans la rue, j'étais enchaîné à mes sentiments : j'avais envie de rentrer chez moi. Du genre à m'attacher aux objets, je ne pouvais être confortable chez quelqu'un comme je l'étais chez moi, et naturellement je me sentais en terrain étranger. Et pourtant, c'était mon but que de me détacher de ces chaînes rouillées et de plonger dans la Liberté. Ce sentiment de solitude et de perte, j'en avais longtemps rêvé et quoique dérangeant, c'était aussi plaisant. J'étais content d'être libre, de me mouvoir et de découvrir de nouvelles choses.
Ce qui, bien plus, me gênait, était que j'allais devoir, malgré moi, abandonner ce lieu aussi. Après tout, quelle perte, si je regagnais à nouveau ce que je m'enlevais, et quelle Liberté si je m'enchaînais à une nouvelle place ? Aussi, sans même attendre que mon hôte ne se lève, et bien qu'un peu réticent à mon impolitesse, je décida de m'en aller sans un mot. À ce moment, le futur que j'aurais pu avoir avec de la compagnie s'évadait dans mes larmes, et il ne restait dans mes yeux que cette image du soleil dont je rêvais.
En sortant de l'appartement, je ressentis à nouveau un choc, car je me ruais vers un autre territoire que je ne connaissais pas. Je repensa alors à la veille, et je n'arrivais pas à me rappeler d'où j'étais. Ce n'était pas un problème, me dis-je, car je trouverais bien une indication quelconque, mais je regrettais quelque peu d'avoir bu à nouveau.
Cependant, était-ce là si mauvais ? N'y avait pas réellement d'occasion juste de consommer l'alcool, ou du moins une limite qui, si on ne la dépassait pas, ne menait pas au malheur ? Après tout, je n'avais rien subi de terrible, et c'était avec une joie véritable que j'avais bu, et avec un sourire honnête que j'avais passé la soirée. L'idée me fit rire, et j'aurais certainement été étrange à rire, mais ma voix comme ma silhouette se faisaient étouffer par la pluie.
Jamais je n'avais vu l'alcool comme du bonheur, et ce n'est qu'une attitude grégaire qui m'y avait, par un certain passé, poussé. Aujourd'hui, rien qu'à mon premier jour, je remarquais alors la libération que je subissais, et comment mes idées pouvaient changer, tellement simplement que je n'aurais pu, rien qu'un jour plus tôt, l'imaginer. J'étais libre, et ceci n'était pas une chaîne qui se brisait, mais une lumière qui s'ajoutait à mes routes infinies. Ce que j'avais aujourd'hui perdu, je n'aurais pu appeler une perte, car c'était une chose auquel on ne s'attachait guère. Si me passer de ce que j'aimais n'était pas forcément joyeux, je ne pouvais en dire pareil du débarras un préjugé.
Ce jour-là, ce fut le froid qui me ramena à la réalité, et je m'empressa de retirer une écharpe et un bonnet hors des mes bagages. La température descendait rapidement, et il ne m'aurait pas paru étrange qu'il se mette dès le lendemain à neiger. J'aimais particulièrement ce liquide qui se déversait du ciel, mais en ces conditions je ne pouvais qu'être gêné par le froid. Était-ce néanmoins suffisant à me faire haïr la nature ? Je gelais, et les gouttes ne pouvaient que me favoriser la maladie, mais ma volonté tenait, et je n'allais pas changer mon opinion pour une raison si stupide.
Devais-je haïr ce qui m'était défavorable ? C'était là une doctrine fortement populaire que je ne comprenais pas, et si je pensais avoir une qualité, c'était de ne pas la suivre celle-ci. Je ne voyais ceci que comme un aveuglement, et je n'avais rien à gagner à me limiter ainsi. Si aujourd'hui, il existait une chose que je fuyais, c'était bien ce qui me menaçait mon esprit, et j'avais bien peur d'être à nouveau atteint. Ne dit-on pas qu'un alcoolique du passé n'est pas privé d'une rechute ? Je n'avais certes pas une telle peur, car je comprenais le problème, et il venait d'un arrêt incomplet, une privation qui s'accomplissait sans aucune illumination de la personne. Alors pourquoi aurais-je peur, si j'avais réalisé le problème, si je l'avais complètement fait disparaître ?
Ce qui m'effrayait était désormais l'inconnu, car dans l'infinité de chemins étendus devant moi, il n'y avait pas que la joie à trouver, et je pouvais très bien, à nouveau, mal finir. Je ne voulais pas de cela, mais je ne me laissais nullement faire par la peur. J'aurais pu ne pas quitter cette maison, et si je n'avais établi une relation, j'aurais pu au moins me récupérer, voire même retourner chez moi. Mais j'avais abandonné toute sécurité, car aussi bien que la peur, elle me privait des sommets du monde.
Je pouvais toujours observer des montagnes, même de chez moi, mais pour au contraire voir le monde, du lever jusqu'au coucher du soleil, il me fallait la grimper. Et que restait-il de ces mêmes montagnes, quand un brouillard s'imposait entre nous ? Il fallait y être pour le savoir.
Encore et sans cesse tombait la pluie, et toujours de même je l'observais, cette fois-ci de bon matin. Il faisait bien plus froid qu'hier, mais un véritable toit m'abritait, et mon thé chaud était infiniment plus satisfaisant que de l'eau. Ce dernier, qui ne pouvait que me rassasier, offrait à peine de quoi distraire ma langue peu bavarde, et était bien loin de stimuler mes papilles. Qui plus est, ce thé me réchauffait, alors que l'eau chaude ne pouvait que forcer une grimace sur mon visage, et éventuellement m'affamer.
Néanmoins, malgré tout ce luxe, je me sentais mal à l'aise. Aussi bien que dans la rue, j'étais enchaîné à mes sentiments : j'avais envie de rentrer chez moi. Du genre à m'attacher aux objets, je ne pouvais être confortable chez quelqu'un comme je l'étais chez moi, et naturellement je me sentais en terrain étranger. Et pourtant, c'était mon but que de me détacher de ces chaînes rouillées et de plonger dans la Liberté. Ce sentiment de solitude et de perte, j'en avais longtemps rêvé et quoique dérangeant, c'était aussi plaisant. J'étais content d'être libre, de me mouvoir et de découvrir de nouvelles choses.
Ce qui, bien plus, me gênait, était que j'allais devoir, malgré moi, abandonner ce lieu aussi. Après tout, quelle perte, si je regagnais à nouveau ce que je m'enlevais, et quelle Liberté si je m'enchaînais à une nouvelle place ? Aussi, sans même attendre que mon hôte ne se lève, et bien qu'un peu réticent à mon impolitesse, je décida de m'en aller sans un mot. À ce moment, le futur que j'aurais pu avoir avec de la compagnie s'évadait dans mes larmes, et il ne restait dans mes yeux que cette image du soleil dont je rêvais.
En sortant de l'appartement, je ressentis à nouveau un choc, car je me ruais vers un autre territoire que je ne connaissais pas. Je repensa alors à la veille, et je n'arrivais pas à me rappeler d'où j'étais. Ce n'était pas un problème, me dis-je, car je trouverais bien une indication quelconque, mais je regrettais quelque peu d'avoir bu à nouveau.
Cependant, était-ce là si mauvais ? N'y avait pas réellement d'occasion juste de consommer l'alcool, ou du moins une limite qui, si on ne la dépassait pas, ne menait pas au malheur ? Après tout, je n'avais rien subi de terrible, et c'était avec une joie véritable que j'avais bu, et avec un sourire honnête que j'avais passé la soirée. L'idée me fit rire, et j'aurais certainement été étrange à rire, mais ma voix comme ma silhouette se faisaient étouffer par la pluie.
Jamais je n'avais vu l'alcool comme du bonheur, et ce n'est qu'une attitude grégaire qui m'y avait, par un certain passé, poussé. Aujourd'hui, rien qu'à mon premier jour, je remarquais alors la libération que je subissais, et comment mes idées pouvaient changer, tellement simplement que je n'aurais pu, rien qu'un jour plus tôt, l'imaginer. J'étais libre, et ceci n'était pas une chaîne qui se brisait, mais une lumière qui s'ajoutait à mes routes infinies. Ce que j'avais aujourd'hui perdu, je n'aurais pu appeler une perte, car c'était une chose auquel on ne s'attachait guère. Si me passer de ce que j'aimais n'était pas forcément joyeux, je ne pouvais en dire pareil du débarras un préjugé.
Ce jour-là, ce fut le froid qui me ramena à la réalité, et je m'empressa de retirer une écharpe et un bonnet hors des mes bagages. La température descendait rapidement, et il ne m'aurait pas paru étrange qu'il se mette dès le lendemain à neiger. J'aimais particulièrement ce liquide qui se déversait du ciel, mais en ces conditions je ne pouvais qu'être gêné par le froid. Était-ce néanmoins suffisant à me faire haïr la nature ? Je gelais, et les gouttes ne pouvaient que me favoriser la maladie, mais ma volonté tenait, et je n'allais pas changer mon opinion pour une raison si stupide.
Devais-je haïr ce qui m'était défavorable ? C'était là une doctrine fortement populaire que je ne comprenais pas, et si je pensais avoir une qualité, c'était de ne pas la suivre celle-ci. Je ne voyais ceci que comme un aveuglement, et je n'avais rien à gagner à me limiter ainsi. Si aujourd'hui, il existait une chose que je fuyais, c'était bien ce qui me menaçait mon esprit, et j'avais bien peur d'être à nouveau atteint. Ne dit-on pas qu'un alcoolique du passé n'est pas privé d'une rechute ? Je n'avais certes pas une telle peur, car je comprenais le problème, et il venait d'un arrêt incomplet, une privation qui s'accomplissait sans aucune illumination de la personne. Alors pourquoi aurais-je peur, si j'avais réalisé le problème, si je l'avais complètement fait disparaître ?
Ce qui m'effrayait était désormais l'inconnu, car dans l'infinité de chemins étendus devant moi, il n'y avait pas que la joie à trouver, et je pouvais très bien, à nouveau, mal finir. Je ne voulais pas de cela, mais je ne me laissais nullement faire par la peur. J'aurais pu ne pas quitter cette maison, et si je n'avais établi une relation, j'aurais pu au moins me récupérer, voire même retourner chez moi. Mais j'avais abandonné toute sécurité, car aussi bien que la peur, elle me privait des sommets du monde.
Je pouvais toujours observer des montagnes, même de chez moi, mais pour au contraire voir le monde, du lever jusqu'au coucher du soleil, il me fallait la grimper. Et que restait-il de ces mêmes montagnes, quand un brouillard s'imposait entre nous ? Il fallait y être pour le savoir.
23/12/15 à 13:43:18
Merci de ton avis. Vu l'heure à laquelle je l'ai écrit ça m'étonne pas trop qu'il y ait pas de fautes.
Pour le côté relationnel, je suis une personne complètement paumée à ce niveau là et c'est une chose que j'aurais du mal à écrire pour cette même raison. Néanmoins je ne cherche pas à donner naissance à un ermite mais plutôt à fonder autour de Som Wan ( jeu de mot avec someone si tu as remarqué, et c'est aussi un surnom tout comme Razalas ) tandis que ce dernier n'en est pas forcément conscient. Peut-il éviter, dans la même ville, de recroiser une personne, de se prendre d'amitié et d'amour, ou de se construire sa propre réputation ? Ce sont des enjeux futurs qui risquent de prendre place.
Il y a d'ailleurs ici plusieurs références à un one-shot préquelle que je n'ai jamais achevé par incapacité, mais qui est tout de même sur le site sous le nom " le Faible et la Lune". J'ai du coup repris quelque peu mes idées sur la lune dans mon nouveau texte.
23/12/15 à 03:12:09
Y'a plein de bonnes idées. Y'a aussi plein de fautes d'innatention. Tu devrais mieux te relire. En tous cas j'aime beaucoup, même si je suis un peu déçu que le côté relationnel n'ait pas eu lieu.
Je me demande ce qu'il va lui arriver ! :sweet:
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