La journaliste s’assoit et met son dictaphone au milieu de la table basse qui nous sépare, je m’assois sur mon fauteuil et prends mes aises, elle finit son café et me dit :

“Je vais commencer par me présenter et vous présenter ensuite, puis je vais vous poser des questions, ça vous va ?
-Absolument. dis-je en posant mes rangers sur la table basse “

Elle allume son dictaphone et commence a parler

“-Je suis Catherine Jolleti du journal Libération, et je suis aujourd’hui avec Franck Brunel. Chef et fondateur de la Milice de Défense Parisienne. Je vais lui poser quelques questions sur la MDP. Bonjour Franck.
-Bonjour Catherine.
-Merci de me recevoir, j’aimerais vous poser quelques questions sur la MDP.
-Allez y je vous écoute.
-Qu’es-ce que la Milice de Défense Parisienne, en quelques mots ?
-Et bien la MDP est, comme son nom l’indique une Milice, a but tout a fait apolitique, pour permettre aux parisiens, et maintenant aux habitant de l’Ile de France toute entière, de se défendre face a la racaille qui leur fait peur.
-Quand vous parlez de la racaille, visez vous une ethnie ? Une minorité ?
-Non, c’est d’ailleurs une très bonne question car maintenant beaucoup de gens assimilent arabes, noirs, au mot racaille, c’est une grossière erreur, certes, nous avons eu a faire a beaucoup de personnes d’ethnies différentes, mais également des gens de couleur blanche. Donc nous ne sommes pas un groupe raciste, et comme je l’ai dit avant, nous sommes apolitiques, bien sur il y’a surement des personnes racistes dans le groupe, des racistes il y’en a partout malheureusement. Mais je demande a chaque nouvel adhérent, de ne pas méler ses idéologies politiques et ethniques a la MDP, donc si il y’a des racistes dans la MDP vous ne verrez pas la diférence avec un autre membre non raciste.
-Bien je comprends, vous assurez un peu la sécurité dans Paris a présent, pourquoi ne pas laisser se travail a la Police ? Avez vous une certaine haine envers les forces de l’ordres ?
-Absolument pas, mais je vais prendre l’exemple du métro parisien. Imaginez, une dame se fait voler son sac a main dans le métro. Elle va faire quoi ? Porter plainte a la police. Oui, mais son sac ne sera surement pas retrouvé et le voleur non plus, car c’est difficile de retrouver une personne en particulier dans tout Paris. Même avec tout les efforts de la Police, Police que je respecte bien entendu. Alors que la MDP a ce qu’on appelle des “Escouades” postées dans chaque métro. Et quand les gens voient la Milice dans le métro, ils n’ont pas vraiment envie de voler un sac a main.”

Catherine met le dictaphone en pause pendant qu’elle se ressert du café avant de reprendre notre conversation.

“-Qu’appelez vous “la racaille” ?
-Et bien tout ceux qui commettent des délits dans les rues parisiennes.
-Vous visez plutôt les gens en survetement avec des requins au pied ?
-Absolument pas, on vise plutot tout le monde, si un mec en costard cravate va vendre son shit a des gamins, il aura le droit au même sort qu’un mec en survetement, casquette, baskets.
-On reconnait bien les membres de la MDP dans les rues parisiennes, votre style vestimentaire est assez particulier, pourquoi ce style la ?
-Et bien, on s’est beaucoup inspiré du look des Skinheads, et plus particulièrement des Boneheads..
-Les Boneheads ?
-Les Skinheads appelaient “Boneheads” les autres skinheads, qui étaient néo-nazis, pour éviter qu’on les confonde. Mais je tiens a repréciser, nous ne sommes pas un groupe Néo Nazi et encore moins raciste. On s’est inspiré du look car c’est un look qui fait peur. Imaginez si on s’etait ramenés en rose fluo. Ca perdrait en crédibilité. On a un look assez strict, mais nos membres peuvent se permettre certaines dérive, surtout au niveau du haut. Je vais résumer un peu notre code vestimentaire. Avis a la populace. Dis-je en riant. Si tu veux nous rejoindre, tu dois impérativement t’équiper d’une bonne paire de Rangers ou de Doc Martens, avec une coque en acier. D’un pantalon de treillis, camouflé ou pas, on s’en fiche, d’une paire de bretelle, on accepte pas les merdeux avec leur pantalon jusqu’au genoux. Et d’un crâne rasé, ou coupe militaire. Après comme vous le voyez Catherine, j’ai un Bombers, mais au niveau de la veste les membres peuvent mettre a peu près ce qu’il veulent.

-Bien, merci, vous parliez tout a l’heure du sort que vous reserviez a la racaille, pouvez vous détailler ?
-Ah oui bien entendu. En général, si on voit, pour reprendre l’exemple de tout a l’heure, quelqu’un qui vends de la came. On va aller le voir en lui disant de dégager et d’arrêter. En lui expliquant bien que si on le revoit faire ça. Il n’y aura pas d’avertissement. On lui vole également sa came, on l’envoie au commissariat de Police par un colis anonyme. Après, si on le revoit, comme je l’ait dit on agit sans avertir, on fonce dedans et on frappe.


La journaliste appuie sur le bouton pause du Dictaphone. Et me propose une petite pause cigarette, que j’accepte volontiers. Elle ouvre son paquet de Malboro, prends une cigarette dedans et me tends le paquet. Je prends une cigarette, l’allume, et tire une grande taffe dessus.


“-Comment vous est venu l’idée de créer ça ?”
-Pardon ? dis-je surpris
-Comment vous avez eu l’idée de créer la Milice ?
-Pourquoi cette question ?
-Vous avez changé la vie de beaucoup de parisiens, alors, je voulais savoir, Pourquoi ? Vous êtes très jeune, et la milice a plus de trois ans a présent. Vous l’avez crée vers quoi ? 17 ans ?”