Les aventures d'Hitlerman
Par : DarkBidor
Genre : Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 9
Publié le 27/07/09 à 01:28:57 par DarkBidor
Ce bâtiment était énorme, et le toit aussi. Un immense espace de noirceur, rempli d?antennes de télévision, de téléphone, de cages d?escalier et de marches. Au milieu de tout cela, un homme sur deux tentacules. Il portait toujours la même veste violette, ainsi qu?une nouvelle kippa, en feutre noir, remplaçant celle qu?il avait perdu l?autre soir.
Quand je suis arrivé, le Docteur perçait une des portes du toit. Il avait un espèce de fer à souder, qu?il maniait avec dextérité sur la porte, laissant dessus une petite lumière flamboyante. Le métal de la porte brûlait. Pourtant, aucune alarme ne se déclenchait. Rien ! J?aurais cru le ministère des Finances mieux protégé.
- Comme on se retrouve?
Docteur Juif n?avait pas tourné la tête. Mais il m?avait vu venir. La preuve, il m?a parlé avant même que j?aie eu le temps de réfléchir à ce que j?allais dire.
- La jolie petite bosse de la dernière fois ne t?a pas suffi ? ricana-t-il.
- Et toi, le pavé sur ton bras non plus, à ce que je vois.
- C?est ton assistant qui l?avait lancé, n?est-ce pas ? Sans lui, j?aurais déjà mis fin à tes jours? C?est ce que je vais faire dès ce soir, je crois. Tu peux faire ta dernière prière !
Il n?avait pas tort. Même à deux contre un, Sidekick et moi avions du mal à faire le poids contre lui. Mais j?étais déterminé à assumer mon rôle de superhéros. J?allais lui faire ravaler ses paroles méprisantes. Ce n?était pas un docteur maboul avec une voix de fausset qui me battrait si facilement. Nous étions face à face dans l?obscurité du toit. J?avais déjà le bras droit replié sur la poitrine. Docteur Juif bondit en l?air avant même que j?aie eu le temps de le lever ! Je le levais néanmoins, et un rayon laser s?en échappa. Le rayon pulvérisa la porte du toit ? celle que le docteur tentait de forcer.
Un bruit strident se fit entendre. Des spots s?allumèrent partout. Le toit devint aussi clair qu?en plein jour. En explosant la porte, j?avais déclenché l?alarme.
- Alors, tu fais moins le malin maintenant, hein ? Je ne t?ai pas encore battu, mais j?ai fait foirer ton plan ! Tu ne rentreras pas dans le ministère ce soir, docteur Juif !
- Peut-être pas, siffla-t-il, furieux et ébloui? mais tu vas mourir quand même !
Ses tentacules mécaniques se tendirent comme un ressort. Le docteur m?arriva dessus comme un boulet de canon. Son épaule vigoureuse m?enfonça presque le thorax. J?eus le souffle coupé sous la violence du choc. Il était sur moi, m?écrasant et me catapultant en arrière. Je ne parvenais plus à respirer. Les bras (biologiques, pas mécaniques) du docteur me serrant la taille. Il allait me plaquer au sol après un long vol plané. A la vitesse où nous allions, et vu son poids, je serais bon pour au moins quatre côtes cassées.
Mais le docteur avait oublié une chose. Je savais voler. Pas lui. Au moment où il tenta de me plaquer, je décollais de toutes mes forces. L?air me manquait, le sang me battait aux tempes, ma poitrine était toujours prisonnière de l?étau fatal du docteur. Nous arrivions en l?air, au-dessus du toit du ministère. Surpris par la tournure des évènements, le docteur desserra légèrement son étreinte. Cette fois, l?erreur avait été commise par lui. Ma poitrine se remplit d?air, je rejetais brutalement ses bras. Il perdit toute prise sur moi. Je lui collai une énorme droite en pleine tête, qui lui explosa la moitié des dents. Du sang s?échappa de sa bouche, il tomba brutalement dans le vide en poussant un cri aigu.
Je ne m?étais pas élevé de plus de cinq mètres depuis le toit. Les bras mécaniques du docteur amortirent le choc et il se releva immédiatement. De nouveau, il tendit ses tentacules, prêt à traverser l?air à la verticale pour me rejoindre.
Il n?en eut pas le temps. Un crépitement retentit. Des vigiles en faction venaient d?arriver sur le toit, probablement à cause de l?alarme. L?un d?eux venait de tirer une rafale de mitraillette sur le docteur. Ses bras mécaniques cessèrent leur tension ; il s?effondra sur le bitume, touché par les balles du vigile. Les gardiens se précipitèrent vers lui. Un talkie-walkie grésillait. Je quittais le toit avant qu?ils aient eu le temps de braquer leurs armes vers moi. Savait-on jamais !
*
Je volai sous les ministères, échappant ainsi aux regards des gardiens, pour retourner sur le toit de la péniche. Des gens restaient sur la terrasse. Aucun ne m?avait vu. Néanmoins, je ne pouvais pas y retourner, ni me changer, tant qu?ils y étaient, et je dus attendre une bonne demi-heure dans le vent glacial d?une nuit d?hiver, sur le toit du bateau, avant de pouvoir redescendre sur la terrasse et remettre mon jean et ma chemise.
Evidemment, j?étais trop fatigué pour danser encore, et je rentrais chez moi sans attendre. Mes côtes me faisaient mal, cet enfoiré de docteur m?ayant tout de même mis un sacré choc quand il m?est rentré dedans? Il n?empêche : je l?avais battu ! Défait, le docteur Juif ! J?étais un véritable super-héros maintenant. Même un méchant armé de bras mécaniques ne pouvait pas me résister. Quand je me suis couché, la fatigue et la douleur n?y faisaient rien, j?étais l?homme le plus heureux du monde.
Le lendemain, les journaux consacrèrent tous leur une au même sujet : la capture du docteur Juif. Officiellement, il avait été surpris par des vigiles en déclenchant lui-même une alarme. Les vigiles lui auraient demandé de se rendre. Le docteur ayant tenté de fuir, on l?aurait abattu. Mais il n?était pas mort, et on l?avait emmené à l?hôpital, en prenant quand même soin de lui enlever ses bras mécaniques.
Pas un mot sur un éventuel super-héros ayant explosé une porte et défait le docteur. Ils le cachaient. Toutefois, certaines personnes savaient très bien que j?existais ; les vigiles avaient eu le temps de me voir avant que je parte, et le toit du ministère était très probablement surveillé par satellite. Même en admettant que le docteur Juif ait débranché (presque) toutes les alarmes ou caméras, la surveillance satellitaire n?était pas un vain mot, et on connaissait mon existence en haut lieu. On la dissimulait au grand public. C?était un peu rageant : mon super-héroïsme restait totalement inconnu.
Mais plus pour longtemps !
Quand je suis arrivé, le Docteur perçait une des portes du toit. Il avait un espèce de fer à souder, qu?il maniait avec dextérité sur la porte, laissant dessus une petite lumière flamboyante. Le métal de la porte brûlait. Pourtant, aucune alarme ne se déclenchait. Rien ! J?aurais cru le ministère des Finances mieux protégé.
- Comme on se retrouve?
Docteur Juif n?avait pas tourné la tête. Mais il m?avait vu venir. La preuve, il m?a parlé avant même que j?aie eu le temps de réfléchir à ce que j?allais dire.
- La jolie petite bosse de la dernière fois ne t?a pas suffi ? ricana-t-il.
- Et toi, le pavé sur ton bras non plus, à ce que je vois.
- C?est ton assistant qui l?avait lancé, n?est-ce pas ? Sans lui, j?aurais déjà mis fin à tes jours? C?est ce que je vais faire dès ce soir, je crois. Tu peux faire ta dernière prière !
Il n?avait pas tort. Même à deux contre un, Sidekick et moi avions du mal à faire le poids contre lui. Mais j?étais déterminé à assumer mon rôle de superhéros. J?allais lui faire ravaler ses paroles méprisantes. Ce n?était pas un docteur maboul avec une voix de fausset qui me battrait si facilement. Nous étions face à face dans l?obscurité du toit. J?avais déjà le bras droit replié sur la poitrine. Docteur Juif bondit en l?air avant même que j?aie eu le temps de le lever ! Je le levais néanmoins, et un rayon laser s?en échappa. Le rayon pulvérisa la porte du toit ? celle que le docteur tentait de forcer.
Un bruit strident se fit entendre. Des spots s?allumèrent partout. Le toit devint aussi clair qu?en plein jour. En explosant la porte, j?avais déclenché l?alarme.
- Alors, tu fais moins le malin maintenant, hein ? Je ne t?ai pas encore battu, mais j?ai fait foirer ton plan ! Tu ne rentreras pas dans le ministère ce soir, docteur Juif !
- Peut-être pas, siffla-t-il, furieux et ébloui? mais tu vas mourir quand même !
Ses tentacules mécaniques se tendirent comme un ressort. Le docteur m?arriva dessus comme un boulet de canon. Son épaule vigoureuse m?enfonça presque le thorax. J?eus le souffle coupé sous la violence du choc. Il était sur moi, m?écrasant et me catapultant en arrière. Je ne parvenais plus à respirer. Les bras (biologiques, pas mécaniques) du docteur me serrant la taille. Il allait me plaquer au sol après un long vol plané. A la vitesse où nous allions, et vu son poids, je serais bon pour au moins quatre côtes cassées.
Mais le docteur avait oublié une chose. Je savais voler. Pas lui. Au moment où il tenta de me plaquer, je décollais de toutes mes forces. L?air me manquait, le sang me battait aux tempes, ma poitrine était toujours prisonnière de l?étau fatal du docteur. Nous arrivions en l?air, au-dessus du toit du ministère. Surpris par la tournure des évènements, le docteur desserra légèrement son étreinte. Cette fois, l?erreur avait été commise par lui. Ma poitrine se remplit d?air, je rejetais brutalement ses bras. Il perdit toute prise sur moi. Je lui collai une énorme droite en pleine tête, qui lui explosa la moitié des dents. Du sang s?échappa de sa bouche, il tomba brutalement dans le vide en poussant un cri aigu.
Je ne m?étais pas élevé de plus de cinq mètres depuis le toit. Les bras mécaniques du docteur amortirent le choc et il se releva immédiatement. De nouveau, il tendit ses tentacules, prêt à traverser l?air à la verticale pour me rejoindre.
Il n?en eut pas le temps. Un crépitement retentit. Des vigiles en faction venaient d?arriver sur le toit, probablement à cause de l?alarme. L?un d?eux venait de tirer une rafale de mitraillette sur le docteur. Ses bras mécaniques cessèrent leur tension ; il s?effondra sur le bitume, touché par les balles du vigile. Les gardiens se précipitèrent vers lui. Un talkie-walkie grésillait. Je quittais le toit avant qu?ils aient eu le temps de braquer leurs armes vers moi. Savait-on jamais !
*
Je volai sous les ministères, échappant ainsi aux regards des gardiens, pour retourner sur le toit de la péniche. Des gens restaient sur la terrasse. Aucun ne m?avait vu. Néanmoins, je ne pouvais pas y retourner, ni me changer, tant qu?ils y étaient, et je dus attendre une bonne demi-heure dans le vent glacial d?une nuit d?hiver, sur le toit du bateau, avant de pouvoir redescendre sur la terrasse et remettre mon jean et ma chemise.
Evidemment, j?étais trop fatigué pour danser encore, et je rentrais chez moi sans attendre. Mes côtes me faisaient mal, cet enfoiré de docteur m?ayant tout de même mis un sacré choc quand il m?est rentré dedans? Il n?empêche : je l?avais battu ! Défait, le docteur Juif ! J?étais un véritable super-héros maintenant. Même un méchant armé de bras mécaniques ne pouvait pas me résister. Quand je me suis couché, la fatigue et la douleur n?y faisaient rien, j?étais l?homme le plus heureux du monde.
Le lendemain, les journaux consacrèrent tous leur une au même sujet : la capture du docteur Juif. Officiellement, il avait été surpris par des vigiles en déclenchant lui-même une alarme. Les vigiles lui auraient demandé de se rendre. Le docteur ayant tenté de fuir, on l?aurait abattu. Mais il n?était pas mort, et on l?avait emmené à l?hôpital, en prenant quand même soin de lui enlever ses bras mécaniques.
Pas un mot sur un éventuel super-héros ayant explosé une porte et défait le docteur. Ils le cachaient. Toutefois, certaines personnes savaient très bien que j?existais ; les vigiles avaient eu le temps de me voir avant que je parte, et le toit du ministère était très probablement surveillé par satellite. Même en admettant que le docteur Juif ait débranché (presque) toutes les alarmes ou caméras, la surveillance satellitaire n?était pas un vain mot, et on connaissait mon existence en haut lieu. On la dissimulait au grand public. C?était un peu rageant : mon super-héroïsme restait totalement inconnu.
Mais plus pour longtemps !
27/07/09 à 22:01:42
Spéciale comme histoire...
Sweet
27/07/09 à 02:49:38
Jerry
Sweet
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