Louis se réveilla d'une manière plutôt agréable. Ses yeux s'étaient ouverts tous seuls, sans qu'il ne les force comme tous les matins, lorsque son père l'appelle pour aider à nourrir les animaux ou alors à faire du pain. La première chose qu'il vit fut un plafond fait de planches de bois, puis, son regard se posa sur une commode faite de bois où était posée sa sacoche de cuir de taureau, un bien inestimable dont il ne se séparait jamais. Mais semblait cependant étrange au jeune garçon : Il ne connaissait pas cette pièce là. Ce lit n'était pas le sien. La commode, là, était trop luxueuse pour sa maison rustique. Ce miroir, là, n'était pas grossièrement entouré de bois comme celui que son paternel avait bricolé, ce miroir était entouré d'or, d'une belle sculpture raffinée rappelant des branches de pommier.

Dedans le miroir, Louis pouvait se voir. Ses yeux verts, cernés, reflétaient la couleur si fraîche des plantes des forêts qu'il contemplait à longueur de journées, celles qu'il utilisait pour jouer à l'explorateur dont il en faisait des nouvelles plantes encore inconnues avec des propriétés nutritives et médicinales étranges et fabuleuses. Ses cheveux bruns de mariaient bien à la couleur verte de ses yeux, rappelant la couleur du bois de chêne, bien que sa coiffure était toute ébouriffée. Son teint clair s'accordait bien avec son visage ovale, ses joues peu creuses et ses pommettes. Mal grès son jeune âge, il commençait déjà à avoir un début de barbe et de moustache, qu'il tenait de son père, contrairement à son corps mince et musclé, que Louis ne parvenait pas à voir puisqu'il était recouvert d'une couverture et qu'il ne rentrait pas dans le cadre du miroir.

Il continua de balayer la pièce du regard. Des cordes était accrochées à de grands clous, cloués à des murs faits de bois. Un petit bureau était entreposé dans un coin de la pièce. Une feuille de papier, une boussole de cuivre, un encrier et une plume y étaient entreposés. Le jeune garçon se décida alors d'aller voir s'il est tout seul. Il commanda à son corps de lui permettre de sortir de son lit, quant une vive douleur s'empara de ses jambes et de ses bras, provoquant en lui un cataclysme, une tempête féroce, qui remontait jusque dans ses cordes vocales, qu'il s'empressa d'expulser, en hurlant :

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

La douleur s'emparait de son corps, tentant de soumettre le brun sous son joug, rendant sa vision floue et trop claire, quand des bruits de pas se firent entendre, rapide, jusqu'à ce que la porte s'ouvre brusquement.

- Tu t'es réveillé beaucoup plus rapidement que ce que je pensais ! Vite, bois ça !

Louis n'entendait que des paroles troublées, floues. Il vit la silhouette d'un homme ouvrir un flacon qu'il avait pris dans la commode et le mettre à porter à sa bouche. Le jeune homme but un peu de son contenu, avant de s'apaiser, et de s'endormir.