<h1>Noelfic</h1>

Sky Hides Gaïa


Par : Speedclocker

Genre : Action , Fantastique

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 3

...à laquelle il faudra s'y habituer

Publié le 19/04/14 à 17:38:53 par Speedclocker

Chapitre 3 : ...à laquelle il faudra s'y habituer

Un coup de clé et la porte fermée. Je redressais mon sac à dos qui pendouillait sur mon épaule par le biais d'une seule bretelle. Je réfléchissais pour voir si je n'avais rien oublié quand je fus attiré par la signalétique numérique en laiton qui se dressait au dessus de ma porte : 23. Je ne sais pas pourquoi, mais retenir un nombre quelconque est un rituel matinal pour moi. Enfin, chacun ses habitudes. J'avançais le long du corridor qui se jetait vers des escaliers. Je les descendais pour me retrouver nez à nez avec la porte d'entrée. J'ouvris la porte et au même moment, une main s'est apposée sur mon épaule. En me retournant, j'ai pu distinguer un visage féminin qui m'interpellait par mon nom :
 "- Yory ?
  - Mme Lambourg ? Vous avez besoin de quelque chose ?
  - Oh non Yory, je me demandais juste ce qui te rendait aussi matinal. Tu vas bien ?
  - Oui ça va Madame."
Mme Lambourg était la propriétaire. Quinquagénaire, elle conservait malgré tout sa jeunesse d'antan. Elle est d'une grande bienveillance et est emplie de bonté et de générosité. Elle était l'exception même du cliché établi sur les propriétaires modernes. Elle prenait toujours de mes nouvelles et lorsque j'étais dans le besoin, me venait toujours en aide. Elle me demanda :
  - Où vas-tu de si beau matin ?
  - Rentrée des cours madame, lui répondis-je. Nouveau lycée, nouvelles horaires.
  - Déjà la rentrée des cours ? Qu'est ce que le temps passe vite !
  - Eh bien oui, répondis-je en souriant.
  - Et tu te débrouilles seul ? Tu arrives à t'en sortir ?
  - J’essaye, quand je trouves du travail à droite, à gauche. Mais sinon ça va.
Je regardais en parallèle ma montre qui affichait 8h02.
  - Je vais vous laisser Madame.
  - Très bien, et n'oublies pas, si tu as besoin de quelque chose, demandes-le moi.
  - Okay m'dame.
Je sortis et vis un soleil éclatant, atténué par une fraîcheur matinale ordinaire. Une légère brise soufflait sur les feuilles d'automne. Je me sentais à mon aise dans le paysage. Après une grande inspiration, je pris la route. Le trajet était marqué par la rentrée. Des parents qui préparaient leurs enfants pour l'école, se demandaient s'ils n'avaient rien oublié, les cartables à licences sur le dos de ces têtes blondes. Je rêvassais sur la route jusqu'à m'être aperçu que je me trouvais à une centaine de mètres du portail du lycée. Un portail qui se fermait en face de moi.
Je criais pour qu'ils m'attendent, mais ils ne m'entendaient pas.
Si c'est comme ça, on passera la dernière ligne droite à pas de course.
Je démarrais un sprint, ce qui était le seul moyen pour arriver à temps. Mon sac se laissait balancer par le mouvement de vitesse. Je continuais à crier, mais toujours rien. Le portail se fermait de plus en plus. Il ne restait qu'un petit espace... un petit espace qui m'était suffisant pour entrer. Sur le coup, j'ai eu de la chance. Je m'inclinais, les mains sur les genoux, la tête vers le bas, afin de reprendre ma respiration.
"Eh ben t'as vu ? Finalement, t'as réussi à rentrer".
La voix venait du surveillant, celui chargé de fermer le portail.
 "- Vous êtes sérieux, là ? Vous voulez dire que vous m'avez entendu crier mais malgré tout vous continuiez à fermer la grille ?
  - Je suis payé pour ça, et les élèves, eux, sont chargés d'arriver à l'heure. Mais t'as de la chance, tu es arrivé juste à temps.
  - Ouais, si on veut, rétorquais-je."
Le lycée fourmillait d'élèves en tout genre, qui, tous, vaquaient à leurs occupations et discussions. Mais parmi tous, un en particulier attira mon attention. Il paraissait plus jeune que les autres, cheveux blonds, plutôt bien habillé j'avouerai. Il était assis là, seul, sur le banc, à regarder les autres avec un sourire niais. Il ouvrit son sac pour y sortir quelque chose, une pomme, qu'il croqua de manière discrète. Je vis deux autres personnes s'approcher de lui: un grand jeune homme, avec un charme propre et à la carrure athlétique accompagné d'une jolie jeune fille qui empoignait son bras. Le jeune homme se mit à engager la discussion avec le jeune garçon. Je décidai de m'approcher discrètement pour écouter la conversation :
 "- Luke, t'es une nouvelle année avec nous finalement. Tu devais pas changer de lycée, demanda le jeune homme avec un sourire narquois ?
  - Je..euh..tu sais... Cooper.. je voulais..on, balbuta le jeune garçon.
  - Tu peux mieux parler steuplaît ? Tu te chies dessus ou quoi ?  "
La fille en sa compagnie se mit à rire.
  "- Non juste que..euh, j'ai...
  - Non t'as pas euh, répondis le prénommé Cooper d’un ton moqueur. Tu m'avais fait la promesse de changer de lycée mon pote. Pourquoi tu l'as pas fait ?
  - C'est mes parents qui... euh... voulaient que... Je... tu sais..
  - Luke, Luke, Luke... Saches que non, ça ne marche pas comme tu le veux. Qu'est ce que t'as fait l'an dernier rappelle moi ?
  - Mais c'était pas moi, c'était de la faute de...de...
  - De ton père. Et ton père c'est un connard. Toi t'es la progéniture d'un sale connard, ça revient au même, lui dit-il en tapant sur la main de Luke qui fit tomber le fruit.
  - N'insultes pas mon père !"
Les élèves du lycée se tournèrent vers le banc.
  "- Ah bon ? Tu veux te battre c'est ça ? Tu te rappelles l'année dernière ? Chaque coup que je te foutais tu remuais comme un porc par terre. Alors calmes toi petite tapette et excuses toi.
  - Je... je...
  - Excuses-toi !!
  - Je suis désolé Cooper...
  - Pauvre petite victime, tu me ferai presque pitié. Lopette !"
Cooper s'en alla, toujours en compagnie de la fille de tout à l'heure, et Luke, le jeune garçon, restait assis, toujours seul, les larmes aux yeux, à regarder sa pomme par terre, qui attirait des petites bestioles en tout genre. Les élèves témoins de la scène ricanaient, d'autres interrogeaient d'autres sur la situation, d'autres se remettaient à leurs occupations. Je m'avançais vers le banc, occupé par le jeune garçon. Je m'assis à coté de lui et lui demandais :
 "- Ça va aller ?
  - Oui ça va, me répondit-il en essuyant ses larmes à l'aide de ses manches.
  - J'ai vu ce qu'il s'était passé. T'as un problème avec ce mec ?
  - Non c'est rien. Juste une vieille histoire de l'an dernier.
  - Ah ok.
Je compris tout de suite qu'il ne voulait pas en parler.
  - Sinon tu rentres en quelle classe, l'interrogeai-je ?
  - En 12ème année.
  - Bah tiens, moi aussi. Je me présente, Yory.
  - Moi c'est Luke.
  - Heureux de te rencontrer mon gars.
La sonnerie du lycée se mit à retentir, signalant l'appel des élèves vers leur classe appropriée. Je suivais Luke, qui avait l'air de me guider vers un immeuble assez grand. Nous montâmes les marches les unes après les autres pour se retrouver au dernier étage du bâtiment. Un couloir donnait sur plusieurs salles, dont l'une d'entre elles légèrement ouverte. De ce lieu, une voix grave et rauque s’échappait. A l'intérieur, un homme, vêtu d'un trois-pièces, se tenait debout devant un bureau. Il était robuste, voire même plutôt imposant et était assez grand. Il portait une barbe de bûcheron qui compensait l'absence totale capillaire sur son crâne. Il tourna les yeux auparavant fixés sur plusieurs élèves assis vers l'entre-ouverture de la porte. Lorsqu'il nous vit, il nous interpella d'une voix rocailleuse :
"Entrez, entrez !"
Nous entrâmes dans la salle. Des regards mal-intentionnés convergeaient vers Luke, qui lui ne se sentait pas à son aise. Nous nous dirigeâmes vers deux places libres. L'homme prit la parole :
"Jeunes gens, bonjour à tous et à toutes. Bienvenue en classe de 12ème année, la A12. Je me présente: je suis M. Elroclaur. Je ne suis, à la base, pas un professeur, mais bien le directeur de l'établissement. Mais cette année, en plus d'être votre directeur, je serai, exceptionnellement votre professeur principal de Physique et Chimie, ce qui permettra de mettre au goût du jour la matière pour chacun. Mais ma manière d'instruire est assez différente. Il est tout à fait compréhensible que ma discipline peut parfois mettre en confusion l'élève avec tous ces chiffres, toutes ces formules, toutes ces lois, etc... J’étais comme vous auparavant. Mais ma méthode est assez différente de la méthode lambda, qui, je pense, ne vous laissera pas indifférent, dit-il avec un petit sourire aux lèvres."
Des regards curieux et emplis de doute émergeaient de la salle de classe. Certains élèves se demandaient ce qui peut bien paraître différent chez ce professeur, qui était, il faut l'avouer, assez intriguant malgré sa sympathie.
"Par contre, comme c'est le premier jour, on va commencer par se présenter. Chacun à votre tour vous allez me donner votre nom, prénom, âge, petite description de vous et votre avis... sur l'homme. Tout ça sur un petit bout de papier."
L'homme ? C'est plutôt vague ça.
" - Mais, pourquoi, demandais-je ?
  - Je ne sais pas. Sans doute une inspiration philosophique, disait-il avec ironie."
Des voix jaillirent d'un petit peu partout de la classe:
 "- Notre avis, mais quoi en fait, disait l'un ?
  - On doit faire ça sur quoi comme feuille, disait l'autre ?
  - Monsieur une petite feuille c'est bon ?
  - Je comprends pas. La vie de ma mère que c'est déjà compliqué le premier jour.
  - 'Tin. J'ai plus de feuille
  - C'est noté ?
  - Ah Ok !... J'ai rien compris. Vous pouvez répéter ?"
Je terminais d'écrire et je rendis ma feuille.
La première journée passa assez tranquillement. Des récapitulatifs de règles semblables à celles de mon établissement précédent, une brève description du fonctionnement de l'année, puis la sonnerie retentit pour permettre la libération des élèves. Je faisais le chemin arrière qui me permettait de venir en salle de classe. En moins de 5 minutes, le lycée s'est retrouvé dépeuplé de tous ses occupants. Les lycéens se tenaient devant le portail à attendre ou discuter entre eux. Mais je pouvais distinguer Cooper, avec la demoiselle de tout à l'heure, et quelques-uns de ses amis. À première vue, le garçon n'avait pas l'air mauvais. Il parlait avec ses amis, tranquillement. Comment Luke a pu se retrouver en mauvaise posture face à lui ? En parlant de Luke, je le voyais passer juste à côté de Cooper, qui le remarqua de suite :
 "- Luke. Ça va aller ?
  - Je... euh.. oui...
  - Désolé pour tout à l’heure. Je me suis un peu emporté.
  - Ah... ok... (bégayant)
  - Allez, fais pas ta flipette. On parle entre amis. Alors pour ma proposition ?
  - Laquelle... ?
  - Le changement de lycée ?
  - Je... je... te l'ai dit. Mes parents... bah... ils veulent pas.
  - Ah la la. Luke. Tu me déçois. T'es pas un très bon business-man. Viens avec moi, on va parler en privé de l'autre côté, lui dit-il discrètement. Bébé, dit-il à la demoiselle en sa compagnie, les gars, dit-il à ses amis, on va parler affaire discrètement."
Cooper s'en alla en compagnie de Luke. Par doute, je décidais de les suivre subrepticement. Les ruelles dans lesquelles ils s'engouffraient devenaient de plus en plus petites et sombres. Ils s'arrêtèrent dans l'une d'entre elles puis discutaient, discutaient, discutaient mais je n'entendais rien. Je me mis à voir Cooper rire. Luke avait son air perdu, mais un air bien plus égaré que tout à l'heure. Quand brusquement, Cooper prit la tête de Luke qu'il envoya contre la façade d’une maisonnette. Luke ne tomba pas, mais semblait désorienté. Le grand gaillard lui envoya un coup de genou dans l'abdomen, puis il serra son poing, et lui envoya un crochet du droit, qui lui fit perdre connaissance. Les coups sont allés bien trop vite pour que je puisse réagir. Cooper s'en alla en courant. Je me hâtais vers Luke pour lui venir en aide. Il gisait là, par-terre. Son front était immergé de sang suite au coup. Je ne voulais pas appeler les secours pour éviter d'alerter quiconque, et je pris le garçon sur mon dos pour faire le trajet jusqu'aux urgences. Il y avait un hôpital pas loin.
 Arrivé, les services ont pris en charge le blessé. J'attendais dans la salle d'attente, en pensant à ce qu'il s'était passé. Des questions fusaient : Pourquoi lui a t-il fait subir ça ? Qu’est ce qu’il s’est passé l’an dernier ? Pourquoi son père est mêlé à une histoire aussi banale que celle d’une bande de lycéens ?
Pourtant, Luke n’a pas l’air d’être un élève à problèmes.
Une scolarité assurée dès le premier jour, ça c’est sûr.
 
J’étais assis, la tête entre les mains, élaborant des explications plus ou moins plausibles. Un homme, coupe au carré, à blouse blanche, entra dans la salle d’attente et se retourna vers moi :
“  - C’est bien vous qui avez accompagné le blessé ?
-  Oui c’est bien moi. Il va bien ?
-  Plus de peur que de mal. Il va bien. Ses blessures sont superficielles. Le crâne n’est pas touché. Une simple fêlure au niveau de la côte inférieur.”
- Rien de grave alors. C’est l’essentiel.
- Tout à fait.”
L’homme eu un moment de doute à mon égard. Il passa sa main droite sur ses joues, plissa ses paupières comme pour mieux observer certains détails, puis passa sa main gauche sur sa coupe carré.
“  - Jeune homme. Vous me dîtes quelque chose. S’est-on déjà vu quelque part ?”
Tiens ! Quand il en parle, c’est vrai que cet homme m’a l’air familier. Cette coupe carré, ces mimiques, ils ne m’étaient pas inconnus du tout.
“  - Ça y est je me souviens, s’exclama t-il. Vous êtes le neveu de Carl et Beth. Votre nom c’est... Yory, Yory Burghingham ?
- Oui, c’est bien moi.
Il me présenta sa main pour la lui saluer :
“   -  Dr. Franck Delatour. J’étais un ami de votre oncle.
-  Mais oui ! Je m’en souviens, lui répondis-je en le saluant. Vous êtes ici maintenant ? Vous n’êtes pas resté à Whitewood ? Comment se fait-il ?
-  J’ai eu une promotion. On m’a de suite transféré à l’hôpital du quartier Est de Londres. Cela fait déjà un an. ”
- Et je découvre l’hôpital seulement maintenant ? Eh bien... Il faudrait que j’y repasse.
- Vous devriez.... J’ai entendu dire par votre oncle que vous vous êtes installé ici. Il s’inquiète énormément pour vous, vous savez.
- Je n’en doute pas docteur.
- J’aimerai que vous repassiez un jour où l’autre, histoire d’effectuer un bilan médical, et rassurer Carl et Elisabeth.
- Il n’y a pas de problème.
- Lundi prochain, dans une semaine. Disons... à 17h30 ?
- Je suppose que je n’ai rien de prévu, donc oui, pourquoi pas.
- Très bien, je v...
La porte de l’établissement s’ouvrit avec fracas. Une lumière aveuglante entra au sein du bâtiment, illuminant une dizaine de visages. Des silhouettes interférèrent subitement sur le flux de lumière. De là où j’étais, ils étaient deux ou trois. Lorsqu’ils entrèrent, ils étaient une vingtaine. En tête de foule, Cooper, accompagné de M. Elroclaur. Cooper avançait, l’air inquiet. Il pressait le pas. Je reconnu, derrière les deux individus, quelques élèves de la classe A12.
“Dieu merci ! Quelqu’un a eu le courage de l’emmener à l’hôpital, déclara Cooper avec soulagement.”
Le voyant accélérer le pas, je me mis à m’avancer de même vers lui :
“   -    Courage ? T’as pas l’air d’en avoir à ce que je vois, lui proférai-je ! Après ce que t’as fait, tu oses venir !
- Après ce que j’ai fait ? De quoi tu parles, déclara-t-il avec étonnement ?
- Et il nie ! Mais t’es plutôt empoté comme enflure ! Même pas capable d’assumer tes actes ! Tu sais bien que c’est toi qui l’as mis dans cet état !
- Tu veux parler de Luke ?...
- Exactement.
- ...
- ...
Un silence intense s’imposa. L'inquiétude et la crainte de Cooper laissèrent place à une prise de confiance totale. Il prit une grande inspiration :
- Oui. C’est moi qui l’ai mis dans cet état...
- Et pourquoi !?
- ...parce qu’il m’a menacé à l’aide d’une arme blanche. Je réclame donc, en cas de nécessité, légitime défense.

Commentaires

Loiseau

20/04/14 à 13:08:57

L'histoire pourrait être intéressante, surtout si elle rejoint le premier chapitre par la suite. L'ennui c'est que pour l'instant ton style ne se démarque pas vraiment. Le vocabulaire est simple, les tournures de phrases aussi.

Après tu ne peux que t'améliorer, et au moins tu arrives déjà à garder l'attention du lecteur. ;)

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