Tortues Ninja Renaissance
Par : King_Yugo
Genre : Science-Fiction , Nawak
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 2
La Nozone
Publié le 10/04/14 à 20:10:53 par King_Yugo
EPISODE 2 / La Nozone
(Donatello)
dans l'épisode précédent : Mourant, Splinter avoue à son disciple favori l'étendue de la supercherie qu'il a manigancé : Ce n'est pas vraiment un rat mais un humain atteint d'un syndrome inconnu qui lui donne l'air d'un rat géant ! Mais ce n'est pas tout car un autre mensonge entoure l'origine des tortues et la clef de ce mystère semble se trouver dans un étrange objet légué par Splinter....
Épuisé, Donatello déposa sa craie dans les rainures du tableau et épongea son front humide. Il détestait la chaleur de ce pays. En fait, il détestait l'Afrique entière, cet espèce de gigantesque dépotoir à ciel ouvert, rongé par les guerres, les famines et la folie des hommes livrés à eux-mêmes.
Peu après la mort de Schredder et le démantèlement du clan des Pieds, il avait quitté New-York pour venir s'exiler ici, dans cette fosse à purin légalement connue comme la Nozone. La Nozone, c'était un État-Ville enclavé dans un désert d'Afrique du nord, un refuge pour les marginaux et les déviants du monde entier. Ici, et cela Donatello l'avait découvert par la force des choses, la dégénérescence était une norme. Ici, son apparence de tortue anthropomorphe n'avait jamais choqué personne et il avait été mieux intégré à cette société qu'à celle, de l'autre côté de l'Atlantique, qu'il avait côtoyé toute sa vie.
Ici, les monstres couraient les rues et comparé à certains spécimens humains, il était loin d'être repoussant. Rien qu'aujourd'hui, dans sa classe, il y avait ce type là, enfin, cette chose, prénommée « Sasquwa », comme l'indiquait la feuille de présence. Hé ben celui-là, rien qu'a imaginer la solitude et l'exclusion dont il avait dût être victime toute sa vie avant d'arriver ici, Donatello éprouvait beaucoup de peine. Néanmoins, c'était un élève passionné et contrairement aux deux autres étudiants présents aujourd'hui – les autres avaient sans doute opté pour une sieste prolongée à cause de cette chaleur de bête – il semblait complètement possédé par l'Histoire et l'apport des philosophe des Lumières dans l'Humanité.
-Bon, on va faire une petite pause, dit Donatello en frappant ses mains pour les épousseter, on reprend d'ici cinq minutes, d'accord ?
Il y eut un assentiment général ; personne n'avait son mot à dire, c'était lui le professeur. Les chaises grincèrent et les étudiants sortirent s'aérer tandis que Donatello observait par la fenêtre la rue animée qui jouxtait l'université des sciences humaines. Enfin, ce petit local puant qu'il s'était accaparé en rinçant un peu les tauliers moribonds du quartier nord. Et quel quartier ! Dehors, les mendiants -environ 96% de la population- s'attroupaient autour du camion à vivre et le lanceur jetait à leurs pieds des cartons de fruits pourris, mais toujours mangeable ; Évidemment,il n'y en avait pas assez pour tout le monde et bientôt, la scène de liesse qui suivait chaque arrivée en fanfare du camion à vivre déboucha sur une embrouille entre mendiants affamés. Cette scène, il la voyait chaque semaine. Et pourtant, tous ces gens que la nature avait rendu non-désirable, ou que l'Homme avait jugé comme non-désiré, ne l'avaient jamais regardé autrement que comme un simple contemporain. Il avait trouvé ici ce qu'il cherchait depuis toujours ; pas seulement l'acceptation, ni même l'égalité ou la gloire, non, mieux que tout ça ; l'indifférence. Il avait vécu au centre du monde toute sa vie et cela ne lui empêchait pas d'être passé à côté de l'essentiel. L'essentiel, c'était ça : L'homme était un animal – comme lui, mais sans carapace et sans écailles. Et l'homme vivait dans un monde ou une caractéristique physique pouvait définir et figer l'existence d'un être. La peur de l'autre. Voilà ce qui définissait le genre humain.
-Excusez-moi, professeur...
Donatello sursauta et se retourna rapidement ; il n'avait rien perdu de ses réflexes ninjas. Sasquaw lui faisait face et il recula, effrayé par la vivacité de cette tortue parce que les tortues étaient réputées pour leur lenteur et même si celle-ci était capable de penser, de parler et d'enseigner la philosophie, elle n'en restait pas moins une tortue.
-Oui, Sasquaw, j'étais dans mes pensées, s'excusa Donatello. Que puis-je pour toi ?
-Je...euh, je voulais vous dire, enfin, vous demander, pour Sade, euh, je ne suis pas très d'accord avec vous enfin, quand vous dîtes qu'il a contredit le système de pensée des lumières en...
-Euh, non, je n'ai jamais dis une chose pareille, j'ai juste dit qu'il avait poussé à son paroxysme l'incroyance qui est en quelque sorte la base de la philosophie des Lumières.
-Mais l'incroyance, n'est-ce pas avant tout une forme de croyance ?
-Euh...
Une réponse sur un tel sujet, ça ne s'improvisait pas. Décidément, ce Sasquaw était un peu lourd ! Heureusement, la porte de la salle s'ouvrit et la tête de sa secrétaire, une très jolie femme qui lui rappelait un peu April, le sauva d'une discussion abstraite et probablement très pénible.
-Monsieur Donatello, quelqu'un au téléphone pour vous.
-Oui ! Tout de suite ! Je prends ! Répondit l’intéressé en s'enfuyant.
Et Sasquaw resta seul, les bras ballants, dans cette petite salle sombre.
À suivre...
PS : si vous aimez ce que je fais, soyez pas timide, likez ma page fb :
https://www.facebook.com/contenuxplicite
merci d'avance pour votre soutien.
(Donatello)
dans l'épisode précédent : Mourant, Splinter avoue à son disciple favori l'étendue de la supercherie qu'il a manigancé : Ce n'est pas vraiment un rat mais un humain atteint d'un syndrome inconnu qui lui donne l'air d'un rat géant ! Mais ce n'est pas tout car un autre mensonge entoure l'origine des tortues et la clef de ce mystère semble se trouver dans un étrange objet légué par Splinter....
Épuisé, Donatello déposa sa craie dans les rainures du tableau et épongea son front humide. Il détestait la chaleur de ce pays. En fait, il détestait l'Afrique entière, cet espèce de gigantesque dépotoir à ciel ouvert, rongé par les guerres, les famines et la folie des hommes livrés à eux-mêmes.
Peu après la mort de Schredder et le démantèlement du clan des Pieds, il avait quitté New-York pour venir s'exiler ici, dans cette fosse à purin légalement connue comme la Nozone. La Nozone, c'était un État-Ville enclavé dans un désert d'Afrique du nord, un refuge pour les marginaux et les déviants du monde entier. Ici, et cela Donatello l'avait découvert par la force des choses, la dégénérescence était une norme. Ici, son apparence de tortue anthropomorphe n'avait jamais choqué personne et il avait été mieux intégré à cette société qu'à celle, de l'autre côté de l'Atlantique, qu'il avait côtoyé toute sa vie.
Ici, les monstres couraient les rues et comparé à certains spécimens humains, il était loin d'être repoussant. Rien qu'aujourd'hui, dans sa classe, il y avait ce type là, enfin, cette chose, prénommée « Sasquwa », comme l'indiquait la feuille de présence. Hé ben celui-là, rien qu'a imaginer la solitude et l'exclusion dont il avait dût être victime toute sa vie avant d'arriver ici, Donatello éprouvait beaucoup de peine. Néanmoins, c'était un élève passionné et contrairement aux deux autres étudiants présents aujourd'hui – les autres avaient sans doute opté pour une sieste prolongée à cause de cette chaleur de bête – il semblait complètement possédé par l'Histoire et l'apport des philosophe des Lumières dans l'Humanité.
-Bon, on va faire une petite pause, dit Donatello en frappant ses mains pour les épousseter, on reprend d'ici cinq minutes, d'accord ?
Il y eut un assentiment général ; personne n'avait son mot à dire, c'était lui le professeur. Les chaises grincèrent et les étudiants sortirent s'aérer tandis que Donatello observait par la fenêtre la rue animée qui jouxtait l'université des sciences humaines. Enfin, ce petit local puant qu'il s'était accaparé en rinçant un peu les tauliers moribonds du quartier nord. Et quel quartier ! Dehors, les mendiants -environ 96% de la population- s'attroupaient autour du camion à vivre et le lanceur jetait à leurs pieds des cartons de fruits pourris, mais toujours mangeable ; Évidemment,il n'y en avait pas assez pour tout le monde et bientôt, la scène de liesse qui suivait chaque arrivée en fanfare du camion à vivre déboucha sur une embrouille entre mendiants affamés. Cette scène, il la voyait chaque semaine. Et pourtant, tous ces gens que la nature avait rendu non-désirable, ou que l'Homme avait jugé comme non-désiré, ne l'avaient jamais regardé autrement que comme un simple contemporain. Il avait trouvé ici ce qu'il cherchait depuis toujours ; pas seulement l'acceptation, ni même l'égalité ou la gloire, non, mieux que tout ça ; l'indifférence. Il avait vécu au centre du monde toute sa vie et cela ne lui empêchait pas d'être passé à côté de l'essentiel. L'essentiel, c'était ça : L'homme était un animal – comme lui, mais sans carapace et sans écailles. Et l'homme vivait dans un monde ou une caractéristique physique pouvait définir et figer l'existence d'un être. La peur de l'autre. Voilà ce qui définissait le genre humain.
-Excusez-moi, professeur...
Donatello sursauta et se retourna rapidement ; il n'avait rien perdu de ses réflexes ninjas. Sasquaw lui faisait face et il recula, effrayé par la vivacité de cette tortue parce que les tortues étaient réputées pour leur lenteur et même si celle-ci était capable de penser, de parler et d'enseigner la philosophie, elle n'en restait pas moins une tortue.
-Oui, Sasquaw, j'étais dans mes pensées, s'excusa Donatello. Que puis-je pour toi ?
-Je...euh, je voulais vous dire, enfin, vous demander, pour Sade, euh, je ne suis pas très d'accord avec vous enfin, quand vous dîtes qu'il a contredit le système de pensée des lumières en...
-Euh, non, je n'ai jamais dis une chose pareille, j'ai juste dit qu'il avait poussé à son paroxysme l'incroyance qui est en quelque sorte la base de la philosophie des Lumières.
-Mais l'incroyance, n'est-ce pas avant tout une forme de croyance ?
-Euh...
Une réponse sur un tel sujet, ça ne s'improvisait pas. Décidément, ce Sasquaw était un peu lourd ! Heureusement, la porte de la salle s'ouvrit et la tête de sa secrétaire, une très jolie femme qui lui rappelait un peu April, le sauva d'une discussion abstraite et probablement très pénible.
-Monsieur Donatello, quelqu'un au téléphone pour vous.
-Oui ! Tout de suite ! Je prends ! Répondit l’intéressé en s'enfuyant.
Et Sasquaw resta seul, les bras ballants, dans cette petite salle sombre.
À suivre...
PS : si vous aimez ce que je fais, soyez pas timide, likez ma page fb :
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merci d'avance pour votre soutien.
10/04/14 à 20:59:05
Bien sympa, je lirai la suite !
J'ai aussi jeté un coup d'oeil à la page facebook, où j'y ai lu la nouvelle avec le mec et son tatouage. J'ai bien aimé. Par contre, n'ayant pas de compte, je ne risque pas de liker quoi que ce soit ; mais ce qu'on y voit est intéressant, surtout le projet de revue d'expression littéraire.
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