-~ The Return of Evil ~-
Par : Misaki-Senpai
Genre : Action , Fantastique
Status : Terminée
Note :
Chapitre 40
Commencement d'une fin
Publié le 27/10/13 à 11:14:36 par Misaki-Senpai
Nos rapides pas résonnaient sur les dalles rocailleuses et humides du la grande place d'Hyrule, celle-ci s'avançant avant le château. Le ciel portait une couleur sombre, noiraude. D'immense nuage couvraient le soleil, faisant passer la matinée pour une nuit noire. Soudainement, la pluie tomba à petites gouttes, et s'écrasaient sur le sol aux pierres imparfaites. D'ailleurs, en abaissant un peu la vue, je pus observer le château. Il paraissait loin, et une grande auréole multicolore flottait au-dessus de l'élément architectural d'origine royal. En descendant mon regard vif, je voyais une importante fontaine toute de pierres anthracite façonnée – auparavant emplie d'eau saine et pure –, d'où découlait un élément aqueux de couleur bleuâtre, mélangé à une sérieuse quantité d'hémoglobine. En effet, gisait ça et là des corps appartenant tous sans aucune exception aux gardes protégeant de par le passé le roi d'Hyrule et son habitat. Enfin, c'est ce que je crus : je vis un homme portant une lance, affalé sur le sol. Il gémissait de douleur.
«- Un survivant ! hurlai-je.
Suite à ces mots, nous accourûmes vers le corps ensanglanté.
- Ne bougez pas, répliqua Saria. Expliquez-nous ce qui s'est passé.
- Hung... J'ai... il m'a vu !..., hésita-t-il en évacuant quelques gouttes carmin de sa trachée.
- Qui ça ? repris-je. Qui vous a vu ?
- Je... j'ai vu... un homme... monter dans ce... (Il cracha une giclée de liquide artériel.) Argh... dans ce château... Sauvez-nous... S'il-vous-pl... (Il fut coupé en plein phrase, recevant une lance similaire à la sienne en plein abdomen.)
- Link, d'où ça venait ?
- J'ai cru voir quelqu'un, à l'entrée du château !
- Allons-y ! fit Saria, avant de reprendre en ma direction. Misaki, tu ne viens pas ?
- Si, bien sûr. »
Avant de partir, je pris soin de fermer les yeux de l'homme, figés dans l'effroi et la douleur qui nous avait informés, il y a quelques secondes de cela... Je restais immobile, le regardant et pensant fortement pour qu'il trouve la paix... Je pris ensuite la direction de l'ancien château d'Hyrule, maintenant déformé au plus haut point. Nous nous élancions, courrions dans la terre humidifiée par la fine bruine qui venait à tomber. Malheureusement, un détail nous stoppa tout aussi vite que nôtre élancée. Le pont, que j'avais l'habitude de franchir dans le jeu, ne se trouvait en aucun cas ici, devant nos yeux. Mais soudain, j'eus une idée avisée : Saria.
«- Saria, peux-tu invoquer tes plantes, de façon à ce qu'elles puissent nous frayer un chemin en les faisant passer par-dessus le précipice ?
- Oui, c'est possible, mais il va falloir rapidement le traverser, parce que la chaleur de la lave se trouvant en bas les brûleront rapidement.
- Ça me va parfaitement. Il suffira d'être rapide.
- Oui, allez, firent Link et Pryscia. »
Ma comparse fit apparaître ses immenses plantes, ainsi que lianes et autres. Elle nous ordonna de traverser, ce que nous fîmes rapidement. À fur et à mesure de notre traversée, l'élément végétal se consumait dans les vives flammes du mal. Voyant ma chute comme préméditions, je sautai vers les dalles grises et brisées de l'avant château. J'atterris en effectuant une roulade avant, puis me réceptionnai sur mes mollets.
« J'ai eu chaud, prononçai-je. »
Mes amis me sourirent, puis nous avançâmes vers l'arche gothique faisant office d'entrée principale. L'édifice était immensément grand. Après avoir subi les ténèbres du court passage vers l'intérieur, nous vîmes un grand tapis de couleur rouge, prenant place dans la totalité des marches de la pièce : un long couloir. Nous le traversâmes puis échappâmes aux deux sentinelles exposés à l'entrée. Nous nous séparâmes, passant de chaque côté des monstres. Étant perdus, ils ne lancèrent pas leurs rayons bleu azur. Nous passâmes dans la salle suivant, sûrement la plus imposante jamais vue. La pièce était ronde, et un énorme crâne bestial et hideux se trouvait devant nous, servant de porte. Malheureusement, un mur magique nous en bloquait l'accès. Je me détournai et vis de puissants rayons au sommet de l'entrée que nous voulions prendre. Je m'interrogeai sur leur utilité, puis, ayant déjà effectué l'action de briser la barrière toute constituée de magie, en informai mes camarades.
«- Je sais comment briser la protection, chacun d'entre nous doit se placer à la source des fils magiques, et les éradiquer.
- O.K., Misaki, fit Link accompagné de Saria.
- Pas de problème, finit Pryscia, mais ils sont cinq et nous sommes que quatre.
- Ce n'est pas un problème, repris-je. J'enverrai un projectile magique dans la direction d'une deuxième source. Pour ça, il faudrait que je sois placé de façon à voir une autre source.
- D'accord. »
La salle étant ronde, il fallait me placer stratégiquement : le plus près de l'entrée, puisque j'avais accès sur le filament de l'opposé. Chaque fil émanait de la paroi de la pièce et filait jusqu'à la porte centrale, en hauteur par rapport à certain filaments. Nous déclenchâmes notre plan, puis brisâmes toutes les sources maléfiques. Comme je le pensais, la porte squelettique s'ouvrit, ou plutôt se débarrassa de sa couverture diabolique. Nous nous rejoignîmes, puis entrâmes dans l'immense gueule béante...
L'avancé fut longue et pesante. Nous entrâmes dans une salle assez haute de plafond, circulaire, et délimité par un court escalier à gauche de celle-ci. Nous gravîmes les marches et j'ouvrai la porte pour nous permettre de passer aisément.
« Encore des marches ? La galère..., pensai-je. »
Nous montâmes moult marches et traversâmes nombre de pièces. Nous ouvrîmes une immense porte, puis vîmes une grande salle surmontée par un pilier d'au moins trois mètres de côté. Je brisai les pots au sol pour obtenir quelques remèdes, puis Pryscia nous indiqua la marche à suivre. Nous ouvrîmes une porte similaire à la précédente puis vîmes un deuxième ornement royal : un deuxième tapis rouge, mais celui-ci s'étendait sur une bonne vingtaine de mètre. Je gravis les marches vélocement, d'une vitesse inouïe pour la surface sur laquelle je me trouvai. Arrivé devant l'ultime ouverture, l'ultime porte, j'attendis deux, trois secondes mes amis, qui s'empressèrent de monter. J'ouvrai encore une fois à la force de mes bras la porte, puis dégainai en même temps que mes acolytes...
Malheureusement, rien ni personne ne se trouvait à l'intérieur. Enfin, rien mis à part une immense orgue, sertie de nombreux tuyaux plaqués d'or. De majestueux vitraux couvraient les parois. En s'avançant, je remarquai un petit morceau de papier cloué à l'instrument par une flèche lourdement décochée. Je me précipitai vers l'indice en jurant, puis l'attrapai en le décrochant violemment.
«- Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? prononçai-je en commençant à lire.
- Quoi ?!
- Attends, je lis ça à voix haute : « Désolé pour vos chères personnes, mais je ne me trouve pas ici : débusquez l'endroit vous-même, sinon ce serai trop facile. Ganondorf est mon jouet, et vous, mes pions. Que la déesse Hylia vous protège. »
- Ses pions ? Mais qu'est-ce que...
- Mais on n'a pas sa position, fit Saria en lisant au dessus de mon épaule.
- Exact, répondis-je promptement, troublé par Saria qui posa sa tête sur mon épaule. Mais on va la trouver.
- Comment ?
- Tu vas voir... »
Déçu de cette nouvelle, j'ouvris la porte puis me retournai vers mes amis, et vis quelque chose. Je m'en approchai lentement, en observant de la manière la plus distincte possible.
«- Du... sang ?!
- Que ?
- Ce n'est pas celui de Ganondorf, par hasard ? proposa Link.
- C'est possible, repris-je, mais les gouttes débutent sur la chaise de l'orgue. C'est peut-être l'endroit d'où il s'est téléporté, quand nous étions proches de la glande place. Dans ce cas-là, en les suivant, nous pourrions peut-être savoir où il se cache, à l'instar de Xine.
- C'est une excellente idée, Misaki... mais il a dû réutiliser le pouvoir obscur pour rejoindre le sorcier. Il nous manquera donc la fin ou le chemin entier..., proposa Pryscia.
- Et donc nous sommes encore dans une belle impasse. Quoi que.
Je déclarai un lourd instant de réflexion, dans lequel mon esprit distordait réalité et utopie pour parvenir à trouver l'unique indice se trouvant dans cette salle. J'ouvrais rapidement mes yeux. Puis je prononçai une unique phrase en reprenant.
- Attendez, donnez-moi le papier qu'ils nous ont laissé. Je crois que j'ai trouvé, écoutez à nouveau : « Désolé pour vos chères personnes, mais je ne me trouve pas ici : débusquez l'endroit vous-même, sinon ce serai trop facile. Ganondorf est mon jouet, et vous, mes pions. Que la déesse Hylia vous protège. »
- Oui, et ? fit Saria ainsi que Link.
- Eh bah la dernière phrase n'a rien à voir avec le contexte. Je ne sais pas vous, mais je pense que nos deux ennemis se trouvent au Lac Hylia : que la déesse Hylia vous protège...
- C'est ce que je me disais, aussi, fit Link, de manière à se rattraper.
- Hem..., renchérit Pryscia à Link, tu te fous de nous ?... Sinon, bonne déduction Misaki, allons-y. »
Link ne chercha pas à y répondre quoi que ce soit, puis nous nous mîmes en route, et Pryscia brisa un vitrail – haut de trois, quatre mètres –, puis Saria lança ses racines servant d'échappatoire. Arrivé en bas, nous fûmes surpris par la lave, ainsi nous la contournâmes grâce aux plantes et sautâmes de l'autre côté en finissant la chute par une roulade brillamment effectuée.
« En route. »
Après avoir prononcé ma courte phrase, nous traçâmes notre chemin jusqu'à la sortie du château. Le dallage de la place du marchée fila sous nos pieds, et l'ancien pont-levis craqua une dernière fois sous nos pas... C'était le début de la fin. Je regardais encore un instant la façade de l'habitation royale, encore une fois. Nous marchions lentement en déposant nos pas sur une herbe, une végétation si pure et si belle, rappelant la beauté d'autrefois, une beauté si caractéristique d'Hyrule, maintenant retirée. Au fur et à mesure de notre marche matinale, nous passâmes sous l'arche rocailleuse, puis continuâmes tout droit jusqu'à notre destination : le Lac Hylia. J'arrivai avec mes amis devant l'édifice permettant d'accéder au Lac. Deux piliers de deux mètres quatre-vingt de haut avalaient des grilles permettant de ne pas aller à notre destination. Contre les deux falaises engouffrant le chemin se positionnaient des renforcements en pierres brutes bloquant une quatrième grille. Le tout était impénétrable. Néanmoins, je savais qu'une échelle avait été fixée sur l'architecture de pierre renforçant la paroi de droite, je m'y rendais.
« Mais qu'est-ce que... ? »
J'étais loin de m'y attendre, mais l'échelle ne s'y trouvait plus. Ou plutôt, elle avait été brisée à quatre, cinq barreaux du sol. Même en sautant, personne ne pouvait atteindre le point le plus bas de la construction rustique. Je m'élançai en prenant appui sur le mur, et utilisai un peu de pouvoir. Mon doigt toucha la dernière planche de l'échelle. Je jurai puis me retournai.
«- Bon, on fait comme...
- Mais qu'est-ce que vous attendez ! me coupa Saria.
- Ah... Quel abruti je fais, me sermonnai-je. »
Je courrai, activai mon pouvoir au minimum, puis sautai par-dessus le premier grillage. Saria avait passée les grilles d'un mètre cinquante de haut grâce à ses plantes. Link passa de même façon que moi, et Pryscia n'eut même pas besoin de recourir à sa magie : elle sauta naturellement. Nous sautâmes la deuxième grille puis allâmes rapidement jusqu'au Lac Hylia. Une fois arrivés, nous observâmes les alentours, mais aucune trace des nos ennemis. Enfin, plutôt une. L'arbre mort positionné sur la presqu'île au centre du lac était tombé, et selon moi, d'une manière non naturelle. Je traversai les deux longs ponts permettant d'accéder à l'espace entouré d'eau, et regardai. Aucun indice.
«- Bon... Attendez-moi là, je vais voir sous l'eau. Je vous ferai signe. Inspectez ce que vous voulez, il nous faut des indices.
- O.K., acquiescèrent-ils, simultanément. »
Je courus puis me jetai littéralement à l'eau, en un plongeons digne de ce nom. Je me couvrais de ma magie doré, pour garder un minimum d'oxygène. En passant près de la grille d'entrée de l'architecture sous-marine, je vis un trou béant dans la paroi intérieure du temple. Je remontai puis en avertis mes amis qui plongèrent et firent comme moi : ils entrèrent. En montant sur la plateforme, je vis de grandes gouttes d'hémoglobine qui indiquaient la salle où j'avais précédemment combattu Morpha. Ni une, ni deux ; je me propulsai à vive allure vers la porte, puis entrai. Une silhouette se présenta devant moi : celle de...
« Ganondorf ! »
La porte se referma derrière moi : je ferai encore une fois ce combat seul.
«- Salut, fier de combattre avec toi cette pourriture !
- Link ?
- Ouais, c'est moi. »
Je lui souris. Ce combat s'annonçait difficile... Ce combat serait le dernier face à cet homme, je le savais.
«- Un survivant ! hurlai-je.
Suite à ces mots, nous accourûmes vers le corps ensanglanté.
- Ne bougez pas, répliqua Saria. Expliquez-nous ce qui s'est passé.
- Hung... J'ai... il m'a vu !..., hésita-t-il en évacuant quelques gouttes carmin de sa trachée.
- Qui ça ? repris-je. Qui vous a vu ?
- Je... j'ai vu... un homme... monter dans ce... (Il cracha une giclée de liquide artériel.) Argh... dans ce château... Sauvez-nous... S'il-vous-pl... (Il fut coupé en plein phrase, recevant une lance similaire à la sienne en plein abdomen.)
- Link, d'où ça venait ?
- J'ai cru voir quelqu'un, à l'entrée du château !
- Allons-y ! fit Saria, avant de reprendre en ma direction. Misaki, tu ne viens pas ?
- Si, bien sûr. »
Avant de partir, je pris soin de fermer les yeux de l'homme, figés dans l'effroi et la douleur qui nous avait informés, il y a quelques secondes de cela... Je restais immobile, le regardant et pensant fortement pour qu'il trouve la paix... Je pris ensuite la direction de l'ancien château d'Hyrule, maintenant déformé au plus haut point. Nous nous élancions, courrions dans la terre humidifiée par la fine bruine qui venait à tomber. Malheureusement, un détail nous stoppa tout aussi vite que nôtre élancée. Le pont, que j'avais l'habitude de franchir dans le jeu, ne se trouvait en aucun cas ici, devant nos yeux. Mais soudain, j'eus une idée avisée : Saria.
«- Saria, peux-tu invoquer tes plantes, de façon à ce qu'elles puissent nous frayer un chemin en les faisant passer par-dessus le précipice ?
- Oui, c'est possible, mais il va falloir rapidement le traverser, parce que la chaleur de la lave se trouvant en bas les brûleront rapidement.
- Ça me va parfaitement. Il suffira d'être rapide.
- Oui, allez, firent Link et Pryscia. »
Ma comparse fit apparaître ses immenses plantes, ainsi que lianes et autres. Elle nous ordonna de traverser, ce que nous fîmes rapidement. À fur et à mesure de notre traversée, l'élément végétal se consumait dans les vives flammes du mal. Voyant ma chute comme préméditions, je sautai vers les dalles grises et brisées de l'avant château. J'atterris en effectuant une roulade avant, puis me réceptionnai sur mes mollets.
« J'ai eu chaud, prononçai-je. »
Mes amis me sourirent, puis nous avançâmes vers l'arche gothique faisant office d'entrée principale. L'édifice était immensément grand. Après avoir subi les ténèbres du court passage vers l'intérieur, nous vîmes un grand tapis de couleur rouge, prenant place dans la totalité des marches de la pièce : un long couloir. Nous le traversâmes puis échappâmes aux deux sentinelles exposés à l'entrée. Nous nous séparâmes, passant de chaque côté des monstres. Étant perdus, ils ne lancèrent pas leurs rayons bleu azur. Nous passâmes dans la salle suivant, sûrement la plus imposante jamais vue. La pièce était ronde, et un énorme crâne bestial et hideux se trouvait devant nous, servant de porte. Malheureusement, un mur magique nous en bloquait l'accès. Je me détournai et vis de puissants rayons au sommet de l'entrée que nous voulions prendre. Je m'interrogeai sur leur utilité, puis, ayant déjà effectué l'action de briser la barrière toute constituée de magie, en informai mes camarades.
«- Je sais comment briser la protection, chacun d'entre nous doit se placer à la source des fils magiques, et les éradiquer.
- O.K., Misaki, fit Link accompagné de Saria.
- Pas de problème, finit Pryscia, mais ils sont cinq et nous sommes que quatre.
- Ce n'est pas un problème, repris-je. J'enverrai un projectile magique dans la direction d'une deuxième source. Pour ça, il faudrait que je sois placé de façon à voir une autre source.
- D'accord. »
La salle étant ronde, il fallait me placer stratégiquement : le plus près de l'entrée, puisque j'avais accès sur le filament de l'opposé. Chaque fil émanait de la paroi de la pièce et filait jusqu'à la porte centrale, en hauteur par rapport à certain filaments. Nous déclenchâmes notre plan, puis brisâmes toutes les sources maléfiques. Comme je le pensais, la porte squelettique s'ouvrit, ou plutôt se débarrassa de sa couverture diabolique. Nous nous rejoignîmes, puis entrâmes dans l'immense gueule béante...
L'avancé fut longue et pesante. Nous entrâmes dans une salle assez haute de plafond, circulaire, et délimité par un court escalier à gauche de celle-ci. Nous gravîmes les marches et j'ouvrai la porte pour nous permettre de passer aisément.
« Encore des marches ? La galère..., pensai-je. »
Nous montâmes moult marches et traversâmes nombre de pièces. Nous ouvrîmes une immense porte, puis vîmes une grande salle surmontée par un pilier d'au moins trois mètres de côté. Je brisai les pots au sol pour obtenir quelques remèdes, puis Pryscia nous indiqua la marche à suivre. Nous ouvrîmes une porte similaire à la précédente puis vîmes un deuxième ornement royal : un deuxième tapis rouge, mais celui-ci s'étendait sur une bonne vingtaine de mètre. Je gravis les marches vélocement, d'une vitesse inouïe pour la surface sur laquelle je me trouvai. Arrivé devant l'ultime ouverture, l'ultime porte, j'attendis deux, trois secondes mes amis, qui s'empressèrent de monter. J'ouvrai encore une fois à la force de mes bras la porte, puis dégainai en même temps que mes acolytes...
Malheureusement, rien ni personne ne se trouvait à l'intérieur. Enfin, rien mis à part une immense orgue, sertie de nombreux tuyaux plaqués d'or. De majestueux vitraux couvraient les parois. En s'avançant, je remarquai un petit morceau de papier cloué à l'instrument par une flèche lourdement décochée. Je me précipitai vers l'indice en jurant, puis l'attrapai en le décrochant violemment.
«- Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ? prononçai-je en commençant à lire.
- Quoi ?!
- Attends, je lis ça à voix haute : « Désolé pour vos chères personnes, mais je ne me trouve pas ici : débusquez l'endroit vous-même, sinon ce serai trop facile. Ganondorf est mon jouet, et vous, mes pions. Que la déesse Hylia vous protège. »
- Ses pions ? Mais qu'est-ce que...
- Mais on n'a pas sa position, fit Saria en lisant au dessus de mon épaule.
- Exact, répondis-je promptement, troublé par Saria qui posa sa tête sur mon épaule. Mais on va la trouver.
- Comment ?
- Tu vas voir... »
Déçu de cette nouvelle, j'ouvris la porte puis me retournai vers mes amis, et vis quelque chose. Je m'en approchai lentement, en observant de la manière la plus distincte possible.
«- Du... sang ?!
- Que ?
- Ce n'est pas celui de Ganondorf, par hasard ? proposa Link.
- C'est possible, repris-je, mais les gouttes débutent sur la chaise de l'orgue. C'est peut-être l'endroit d'où il s'est téléporté, quand nous étions proches de la glande place. Dans ce cas-là, en les suivant, nous pourrions peut-être savoir où il se cache, à l'instar de Xine.
- C'est une excellente idée, Misaki... mais il a dû réutiliser le pouvoir obscur pour rejoindre le sorcier. Il nous manquera donc la fin ou le chemin entier..., proposa Pryscia.
- Et donc nous sommes encore dans une belle impasse. Quoi que.
Je déclarai un lourd instant de réflexion, dans lequel mon esprit distordait réalité et utopie pour parvenir à trouver l'unique indice se trouvant dans cette salle. J'ouvrais rapidement mes yeux. Puis je prononçai une unique phrase en reprenant.
- Attendez, donnez-moi le papier qu'ils nous ont laissé. Je crois que j'ai trouvé, écoutez à nouveau : « Désolé pour vos chères personnes, mais je ne me trouve pas ici : débusquez l'endroit vous-même, sinon ce serai trop facile. Ganondorf est mon jouet, et vous, mes pions. Que la déesse Hylia vous protège. »
- Oui, et ? fit Saria ainsi que Link.
- Eh bah la dernière phrase n'a rien à voir avec le contexte. Je ne sais pas vous, mais je pense que nos deux ennemis se trouvent au Lac Hylia : que la déesse Hylia vous protège...
- C'est ce que je me disais, aussi, fit Link, de manière à se rattraper.
- Hem..., renchérit Pryscia à Link, tu te fous de nous ?... Sinon, bonne déduction Misaki, allons-y. »
Link ne chercha pas à y répondre quoi que ce soit, puis nous nous mîmes en route, et Pryscia brisa un vitrail – haut de trois, quatre mètres –, puis Saria lança ses racines servant d'échappatoire. Arrivé en bas, nous fûmes surpris par la lave, ainsi nous la contournâmes grâce aux plantes et sautâmes de l'autre côté en finissant la chute par une roulade brillamment effectuée.
« En route. »
Après avoir prononcé ma courte phrase, nous traçâmes notre chemin jusqu'à la sortie du château. Le dallage de la place du marchée fila sous nos pieds, et l'ancien pont-levis craqua une dernière fois sous nos pas... C'était le début de la fin. Je regardais encore un instant la façade de l'habitation royale, encore une fois. Nous marchions lentement en déposant nos pas sur une herbe, une végétation si pure et si belle, rappelant la beauté d'autrefois, une beauté si caractéristique d'Hyrule, maintenant retirée. Au fur et à mesure de notre marche matinale, nous passâmes sous l'arche rocailleuse, puis continuâmes tout droit jusqu'à notre destination : le Lac Hylia. J'arrivai avec mes amis devant l'édifice permettant d'accéder au Lac. Deux piliers de deux mètres quatre-vingt de haut avalaient des grilles permettant de ne pas aller à notre destination. Contre les deux falaises engouffrant le chemin se positionnaient des renforcements en pierres brutes bloquant une quatrième grille. Le tout était impénétrable. Néanmoins, je savais qu'une échelle avait été fixée sur l'architecture de pierre renforçant la paroi de droite, je m'y rendais.
« Mais qu'est-ce que... ? »
J'étais loin de m'y attendre, mais l'échelle ne s'y trouvait plus. Ou plutôt, elle avait été brisée à quatre, cinq barreaux du sol. Même en sautant, personne ne pouvait atteindre le point le plus bas de la construction rustique. Je m'élançai en prenant appui sur le mur, et utilisai un peu de pouvoir. Mon doigt toucha la dernière planche de l'échelle. Je jurai puis me retournai.
«- Bon, on fait comme...
- Mais qu'est-ce que vous attendez ! me coupa Saria.
- Ah... Quel abruti je fais, me sermonnai-je. »
Je courrai, activai mon pouvoir au minimum, puis sautai par-dessus le premier grillage. Saria avait passée les grilles d'un mètre cinquante de haut grâce à ses plantes. Link passa de même façon que moi, et Pryscia n'eut même pas besoin de recourir à sa magie : elle sauta naturellement. Nous sautâmes la deuxième grille puis allâmes rapidement jusqu'au Lac Hylia. Une fois arrivés, nous observâmes les alentours, mais aucune trace des nos ennemis. Enfin, plutôt une. L'arbre mort positionné sur la presqu'île au centre du lac était tombé, et selon moi, d'une manière non naturelle. Je traversai les deux longs ponts permettant d'accéder à l'espace entouré d'eau, et regardai. Aucun indice.
«- Bon... Attendez-moi là, je vais voir sous l'eau. Je vous ferai signe. Inspectez ce que vous voulez, il nous faut des indices.
- O.K., acquiescèrent-ils, simultanément. »
Je courus puis me jetai littéralement à l'eau, en un plongeons digne de ce nom. Je me couvrais de ma magie doré, pour garder un minimum d'oxygène. En passant près de la grille d'entrée de l'architecture sous-marine, je vis un trou béant dans la paroi intérieure du temple. Je remontai puis en avertis mes amis qui plongèrent et firent comme moi : ils entrèrent. En montant sur la plateforme, je vis de grandes gouttes d'hémoglobine qui indiquaient la salle où j'avais précédemment combattu Morpha. Ni une, ni deux ; je me propulsai à vive allure vers la porte, puis entrai. Une silhouette se présenta devant moi : celle de...
« Ganondorf ! »
La porte se referma derrière moi : je ferai encore une fois ce combat seul.
«- Salut, fier de combattre avec toi cette pourriture !
- Link ?
- Ouais, c'est moi. »
Je lui souris. Ce combat s'annonçait difficile... Ce combat serait le dernier face à cet homme, je le savais.
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