<h1>Noelfic</h1>

Naissance d'un fantôme


Par : GrosPorc-Malade

Genre : Action

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 14

Le vieillard

Publié le 12/09/13 à 01:26:03 par GrosPorc-Malade

e me réveillai dans une pièce délabrée, pendu à l'envers au bout d'une corde épaisse. J'avais les mains liées derrière le dos par une mince ficelle en osier. Mes deux revolvers, ma mitraillette, ma grenade et mon couteau m'avait été "confisqués"
Je regardai alors autour de moi. La pièce dans laquelle je me situais était dénuée de toute source lumineuse. Seul une faible lueur, issue de la fenêtre de la pièce voisine, dessinait un étroit ruban de lumière jusqu'a ma position.
Je poussai alors un soupir... Encore dans les vapes. Je fermai mes yeux de toute mes forces tout en secouant la tête pour retrouver mes esprits.

Je ne me sentais pas bien... Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais suspendu au bout de cette corde mais tout mon sang semblait rester bloqué dans mon crâne.

J'allais commencer des mouvements de balancier lorsque le vieillard de ma vision apparu...
Pas de doute possible. C'était bien lui...

Son crâne presque totalement dégarnis était parsemé de quelques touffes irrégulières de cheveux blanc. Ses yeux puaient la fatigue à plein nez... D'épaisses cernes tiraient sur ses paupières inférieurs. Une vieille ficelle usée servait de ceinture à son vieux jean troué dont les extrémités était imprégnées de terre et de poussière. Il ne portait pas de haut, laissant ainsi place à un torse squelettique dont chaque côtes était visible.
Lorsqu'il remarqua que j'étais réveillé, il accourra près de moi, se mit à genou, pris ma tête entre ses mains et approcha son visage du mien.

"Oui... Tu seras parfait... Oui... Ho oui..." dit-il tout en massant presque sensuellement mon visage.

Son haleine fétide me fit lacher un spasme de dégoût. Le peu de dents qui lui restait était presque toutes déchaussées et rongées par les caries.
Rapidement, il fit le tour de mon corps tout en faisant glisser ses doigts le long de mes vêtements.
Une fois son "rituel" achevé, il ricana à voix basse avant de s'en aller en sautillant de droite à gauche.

"Parfait... Oui..." parvins-je à attendre avant qu'il ne soit trop loin.

Des bruits d'escalier se firent entendre. J'étais donc à l'étage d'une maison et visiblement, lui, était descendu au rez de chaussé.

Je repris mes mouvements de balancier. Je devais quitter cet endroit coûte que coûte ! Je ne sais pas quels sont les projets de ce vieillard lubrique et très honnêtement, je voulais pas le savoir.
C'était inutile. La corde était bien trop solidement fixée pour que mes mouvements puisse faire céder le point d'attache.

A mesure que le soleil se levais, l'obscurité de la pièce régressait.
Bientôt, je pus discerner les murs de ce cagibi qui me servait de prison.
Tout le mur de derrière était ravagé. Certaines planches ressortait sous forme d'épaisses échardes.

Le vieillard remonta. Il passa très lentement sa tête dans l'encadrement de la porte et cligna rapidement des yeux avant de disparaitre à nouveau en ricanant.
Il réapparut quelques secondes plus tard en rampant par terre vers moi.
Une fois arrivé devant moi, il se releva et commença à me lécher les joues.

"Si... Savoureux... Si... enivrant..."

Je crispais mes muscles du cou tout en retroussant mes lèvres tellement ce spectacle me dégoutait.
Sur ces brèves paroles, il repartit en longeant les murs, comme si il voulait être discret...

"Chuuuuut...." murmura t-il "Il nous observe..."

Je demeurais sans voix... Cet homme était complètement dingue... La solitude et la faim avaient du le rendre complètement fou.
L'homme redescendit les marches.

Je repris mes mouvements de balanciers de plus belle. L'énorme écharde derrière moi était mon unique chance. Je devais l'atteindre !
Je me balançai alors en avant, puis en arrière, puis en avant... Mes mouvements gagnaient en amplitude. Encore quelque instants... C'est bon !
J'avais réussit à empoigner l'écharde des deux mains. Lentement, je la passai entre ces dernières et mes liens.
Je commençai alors à frotter énergiquement.
Le fin cordage en osier eu tôt fait de céder. Etant encore suspendu au plafond, rompre mes liens contre le mur de derrière eu pour effet de me relancer violemment vers l'avant.
Je cognai alors de plein fouet l'encadrement de la porte.

Le bruit sourd qui s'en suivit alerta le vieillard qui remonta les escalier avec une lenteur oppressante.
Lorsque celui-ci arriva devant moi, j'eu le réflexe de garder les poings serrés derrière moi pour ne pas éveiller de soupçons quand à ma réussite de tout à l'heure.

"Le vilain poisson ne doit pas frétiller... Non il ne le doit pas..." dit il en hochant la tête, les yeux grand ouvert.

"N'ai crainte petit poisson... Nous sommes là... Nous sommes là pour toi..."

Il me couvrit alors le visage de baisers avant de me lécher du bas du menton jusqu'en haut du front.
C'en était trop... Je me retenais de vomir tant son attitude et son hygiène était déplorable.
Le drame arriva lorsqu'il passa derrière moi... A la vue de mes poings non liés, il émit un couinement aigu avant de me repousser de ses deux bras.
Il hurla en gesticulant ses bras dans tout les sens.
Je tentais de lui assener des coups de poing mais il était hélas trop éloigné.

Face à mon impuissance, il reprit son calme et me taquina en me frappant énergiquement l'estomac de son index tout en ricanant. Chaque coups étaient suivit d'un petit bond en arrière pour rester hors de portée.
Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de tentatives, l'estomac meurtrit, que je réussis à attraper son bras.
Le vieillard ne cacha pas sa surprise et, pris de panique, il plaça son pied gauche contre mon torse tout en tirant son bras pour se dégager.
J'eu tout juste le temps de lui casser son index avant qu'il n'y parvienne.

Un hurlement se fit entendre... Le vieillard, tenais de la main droite son index gauche fraichement brisé.
Il poussa quelques cris hystériques et s'enfuit.
Le sol, pourtant fait de vieille planches, ne laissa s'échapper aucun bruit lorsque l'homme partit. Je ne savais pas où il était.

Rapidement, je me détachai les jambes, tombant ainsi lourdement au sol. J'étais désarmé...
Je passai furtivement ma tête dans l'encadrement de la porte. Personne...
La pièce était vide. Seule une petite table demeurait là, contre un mur, quelques photographies étaient posées dessus avec un appareil photo.
Je m'approchais pour y voir plus clair.
A peine eu-je le temps de mettre les photos entre mes mains que je les lâchai par terre, le regard vide.

C'était moi... La première photo me montrait entrain de passer par la fenêtre du chef du premier campement dans lequel j'ai été.
La deuxième avait été prise lorsque je fuyais pour atteindre un lotissement.
La dernière, elle, me montrait entrain d'affronter Eva au village.

Un grand frisson me paralysa de peur... Les photos était de base effrayante mais le pire... C'était la distance à laquelle elles avaient été prisent...
Mis a part la scène de la fuite, les deux autres ont été prise à moins de 5 mètre de distance...
Il était là depuis le début... ! Lors de mon combat contre Eva... Il était là... Dans la foule...

Je fis trois pas en arrière, les deux main contre ma bouche...
"Bon sang mais qu'est-ce que ça veut dire..." finis-je par murmurer

Ce malade me suit depuis mon arrivé au 1er campement russe...
Cette fois, je n'ai pas le choix... Je dois me débarrasser de lui...

A gauche, la porte de la pièce menait à un couloir. Alors que je le traversait, une odeur nauséabonde monta le long de mes sinus. Cela venait d'en bas...
Au bout du couloir se trouvais l'escalier, je descendais les marches avec une peur inimaginable...
Mes genoux flageolaient à chaque marches. En face de la sortie de l'escalier, une pièce fermée par une porte en bois blanc semblait être la source de l'odeur macabre qui régnait.
Je tournai la poignée et poussai lentement la porte qui s'ouvrit en grinçant...
Un cadavre était coulé contre le mur faisant face à la porte. Les tripes étaient à l'air libre et on pouvais distinguer de large coup de couteau sur ses bras. La jambes gauches avait disparu. La droite, elle, était encore là mais de nombreuses série de quatre petit trou équidistant la parsemait. Le reste du corps, noircit, semblait se décomposer.

Je reculai d'effroi un pas après l'autre... Quand tout à coup, mon dos se heurta à un obstacle... Une odeur fétide réchauffa mon cou... Je me retournai lentement...

"Oui... Si... Savoureux..." chuchota le vieillard

Il était devant moi... Nos nez se touchaient presque. Il tenais dans sa main gauche une fourchette qu'il planta fermement entre mes côtes.

Alors que je commençais à pousser un hurlement, il plaqua son index brisé contre ma bouche et l'autre contre la sienne pour me dire de me taire."

"Putain... Espèce de vieux malade... !"

J'arrachai la fourchette de mon torse avant de lui la planter en retour dans le creux de l'épaule.
Aveuglé par la folie, il ne montra aucun signe de souffrance.
Il se contenta d'étreindre mon cou entre ses deux mains.

Je me débattais furieusement, lui assenant de puissant coup de genou dans l'estomac mais rien n'y faisait... Il ne lâchait pas prise
Quel impuissance... Mes forces commençaient déjà à me quitter et ma vue devenait trouble.
Lui, de son côté, continuais de ricaner sournoisement.

"Oui... Tout sera bientôt finit... Hi hi... Nous avons longtemps attendu ce moment..."

Alors que je puisais dans mes ultimes forces pour lui frapper le visage de mes poings, le fou vint m'arracher l'oreille gauche de ses dents.

Je ne pouvais même plus crier, le manque d'oxygène me fit simplement tomber par terre. Je sentais mon sang chaud couler le long de mon cou...

Alors que le vieillard mâchais tendrement mon oreille tout en fermant les yeux, savourant son festin, une giclée de sang vint m'éclabousser le visage...

Je toussais de toute mes forces, respirant puissamment d'un son rauque.

Le vieillard se releva, immobile. Mon oreille à moitié dévorée tomba contre mon ventre. Un impact circulaire au niveau de son dos laissait s'échapper de fins filet de sang

Eva... Elle m'avait retrouvée... Ho Eva... Jamais je ne fut aussi content de la voir...

Alors que le vieillard se retournait pour faire face à son nouvel adversaire, Eva tira à nouveau, dans sa poitrine.

Son regard était étrange... Ce n'est plus de la folie que l'on pouvais lire dans son regard, mais de l'étonnement... De la surprise... Comme si ce n'était pas la première fois qu'il l'a voyais... Comme si cela ne devait pas se passer comme cela...

Quelques explications s'imposaient...

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