Eva et moi avions pris le temps de nous préparer soigneusement.
Malgré la perte d'Anaïs, le campement russe récemment conquis nous permit de nous équiper un peu plus convenablement.
Ainsi, j'avais un revolver silencieux solidement harnachés à la base de chacune de mes deux cuisses, Une grenade attachée à la hanche gauche, mon couteau rangé dans un fourreau sur ma poitrine, et enfin une mitraillette légère qui était retenu par un mousqueton sur ma hanche droite.
Eva, quand à elle, avait seulement prit deux revolver silencieux et une grenade, ne souhaitant pas être trop encombrée.
Tout le matériel restant fut ramener à notre village pour que nos amis puissent se défendre en cas de problèmes.

Notre voyage débuta aux aurores le lendemain. C'est Eva qui vint me réveiller.
En guise de bonjour, elle se contenta de me lancer un gilet par balle sur le ventre et posa un verre d'eau prêt de mon lit.

"Allez... On y va." Dit-elle en donnant un coup de tête vers la sortie de ma chambre.

Je m'équipai rapidement. J'étais fin prêt.
Je descendis les marches de la taverne tout en buvant mon verre pour rejoindre Eva qui faisait les cent pas devant l'entrée.

"Allons y." Lacha t-elle à nouveau avec le même petit mouvement de tête que tout à l'heure.
Nous prîmes quelques provision avant de partir: eau potable, quelques boite de conserve et c'est tout.

Lentement, nous prîmes le chemin de la sortie du village. Eva accrocha un mot devant sa tente. C'était pour Elton, Mac et John. C'était assez succinct.

"Prenez soin de vous et surtout de nos amis. Ils ont besoins de vous. Je ne sais pas quand nous rentrerons... Si nous rentrons un jour. Vous me manquerez beaucoup.
Eva."

Et c'est ainsi que notre long périple commença. Petit à petit, le village encore endormit s'éloignait au loin. Eva se retournais régulièrement comme envahie par le regret. Moi... J'avançais d'un pas souple, me contentant de donner quelques a-coups sur le bras d'Eva lorsque celle-ci se retournait.

Nous avions au moins 4 heures de marches devant nous. Mais au bout de 2 heures, quelque chose m'interpella au loin.
Une ville fantôme...
Eva me donna un coup d'épaule dans le dos

"Quoi... Qui a t-il ? Oui, c'est une ville Apho... Mais ce n'est pas là qu'on va !" hurla t-elle

"C'est étrange..." dis-je.

"Oui, elle semble vide... Et ?"

"Tu ne comprends pas ? Regarde... Cette ville n'existe pas... Elle n'est pas mentionnée sur ma carte..."

Etrange... Les cartes militaires ont toujours eu la réputation d'être précise comme nul autre...
Eva poussa un soupir et repris la route. Elle s'arrêta 5 mètres plus loin, sentant que je ne la suivais pas.
J'étais immobile, la carte déployée entre les mains et les yeux rivés vers cette ville.
Eva posa sa main sur mon épaule gauche et la secoua mollement.

"Apho ? Tu es sûr que ça va ?" Demanda t-elle un peu inquiète

Je ne parvenais pas à expliquer ce que je ressentais. Un grand frisson montait le long de mon dos. Je n'arrivais pas à détourner le regard de cette ville. C'est comme si quelque chose m'appelait.
Eva se plaça alors devant moi et pris ma tête entre ses mains.

"Bon sang Apho mais qu'est-ce que tu fou ?!"

J'écartai alors ses main de mon visage et fit quelques pas en direction de la ville avant de m'arrêter à nouveau. Ce n'est pas possible... Je devenais complètement dingue... Je ne semblais même plus contrôler mes propres mouvements.
Quel était cet endroit... ? J'allais me remettre à avancer lorsqu'un flash me fit tomber à la renverse.
Eva accourra et me releva

"Bordel Apho mais quesqu'y t'arrive ?!

"Tu l'as vu toi aussi ?" dis-je les yeux écarquillés

"Mais vu quoi ?! Il n'y a rien eu Apho... Rien !"

J'avais vu quelque chose j'en étais certain. Un court instant il m'a sembler voir le visage d'un homme... Il était très âgé si j'en crois les dents en moins et ses touffes de cheveux irrégulières sur son crâne ridé.

Bon sang... Bon sang... Je devais reprendre mes esprits. Je n'avais pas du assez dormir voilà tout.
Un mal de crâne vint alors me ronger le crâne de l'intérieur. Je me mis en boule, allongé sur le sol, les deux mains plaqué sur la tête tout en agitant frénétiquement les jambes...

Mon dieu, je devais tirer ça au clair... ! Je me relevai une fois la douleur passé et pris la direction de la ville en courant fébrilement, tout en gardant ma main droite contre mon crâne.
Eva me suivait en courant derrière moi.

"Putain Apho... Reviens là tu es complètement dingue... !!"

Elle avait surement raison. Mais dans quoi est-ce que je nous embarquait ? ....