Nous étions revenu au camp... Eva et moi demeurions silencieux. John, Mac et Elton vinrent nous accueillir le sourire aux lèvres. Ce n'est que lorsque nous abordâmes le sujet d'Anaïs que les trois hommes se turent.

Nous n'étions tout simplement pas préparés. Eva savait se battre mais sa soif de vengeance l'aveuglait et l'empêchait de réfléchir et et garder son calme en cas de besoins.
De mon côté, je n'étais rien. Jusque là, mon instinct de survie ne m'avais pas fait défaut mais j'étais tout sauf un combattant.
Cela devais changer.
Tout deux, nous nous sommes promis de nous battre jusqu'au bout pour aider nos semblables. Nous devions nous battre pour ce qui nous est cher !

Des semaines entière durant, je m'entrainais au corps à corps avec Eva. 2 heures par jouer au lever du soleil, derrière une colline non loin... Inutile de dire que les premières semaine furent les plus douloureuse. Son habileté au combat et sa souplesse me surpassais.
Elle m'appris à feinter, parer, contre-attaquer... Tout ce que je devais savoir pour me défendre convenablement.
Le temps passa, et petit à petit, l'entrainement porta ses fruits... Ce matin là, Eva me levai au aurore et me défia au sein même du village.

"Allez Apho... Montre c'que t'as dans le ventre..."
John, Mac et Elton avais rameuté tout notre petit village... Très rapidement, tout nos compères avaient formé un large cercle autour de nous.
Certains avait l'air amusés, d'autres, effrayés...

Je m'approchai ainsi en marchant calmement face à mon mentor.
Je regardais quelques secondes le sol avant de remonter lentement la tête en direction de la jeune femme.
Un sourire presque machiavélique lui traversait le visage de part en part.
Elle plaça alors sa jambe droite devant elle, et d'un coup, la rabattit derrière elle, laissant alors un large demi cercle de poussière autour d'elle. Elle donna un coup de tête en arrière tout en plaçant ses deux point à hauteur d'épaule, l'un derrière l'autre.

Je m'inclinai alors vers la droite. J'étendai mon bras gauche de toute sa longueur devant moi, la main déployés, tandis que le droit était à 90 degrés devant mon thorax en guise de protection avec le poing serré.

Eva, qui sentait l'impatience à plein nez, fit un saut en avant que j'esquivais d'un bond de côté...
"Alors... ? Qu'attend tu... ?! Ne t'ais-je donc rien appris ?" lacha t-elle pour me provoquer.

Je me contentai de l'ignorer. Je décrivai de lents cercles autour d'elle en marchant de côté... J'accélérai puis ralentissai mon rythme de marche de façon anarchique pour demeurer imprévisible...

Agacée, elle attendit que je sois arrivé derrière elle pour bondir en arrière tout en donnant un coup de coude. Je pus esquiver à temps en abaissant ma tête par réflexe.
La foule laissa s'échapper un soupir de stupeur.
Je dissimulais ma surprise tant bien que mal. Elle était donc déterminée à me frapper réellement ! Ce n'était pas un entrainement...

Je devais garder un oeil sur ses jambes... Au fil du temps, Eva su mettre sa souplesse à son avantage et développa un style de combat très axé sur les coups de pieds.

Je ne croyais pas si bien dire... Avec une vivacité et une précision extrême, Eva fit un tour sur elle même et élança sa jambe en direction de ma tête, je me baissais à nouveau mais, une fois redressé, sa jambe, qui venais de passer au dessus moi, se rabattit en sens inverse... Le talon de sa Rangers alla s'écraser contre la base de mon cou.

La violence du choc me fit tomber à genou sur le côté, j'avais la main gauche contre le sol et la droite en appuis sur mon genou. Alors qu'elle me lançais un nouveau coup de pied circulaire, je pris sa jambe des deux bras, et profita de ma meilleur condition physique pour la charger violemment.
D'un coup, mon épaule vint frapper son estomac et ma tête se cala contre son abdomen. Son premier réflexe fut de me frapper le dos de ses poings. Je tirai alors sèchement vers l'arrière mes deux bras qui était enlacés à la base de ses jambes. Le dos d'Eva vint s'écraser rudement contre le sol...
Alors que je rampais pour remonter le long de son corps. Elle saisit le poignet de mon bras gauche de ses deux mains et se retourna pour me tordre ce dernier. Je ne cherchais pas à résister. Je roulais alors par terre dans la même direction pour échapper à sa prise.
Je n'étais pas suffisamment expérimenté au sol pour lui tenir tête. Je me relevais alors tout en faisant quelques pas en arrière, m'assurant d'être hors de portée de ses jambes.
Elle fit de même et repris l'assaut de plus belle. Elle voulu me frapper d'un crochet du droit mais, sentant que le coup venir, je plaçais alors mon bras gauche en équerre devant mon visage. A peine j'eu parer son attaque qu'elle enchaina avec un coup de boule. Ayant alors incliné ma tête sur le côté, la sienne vint se loger entre mon bras gauche encore dressé en l'air et mon cou.
Son bras droit et sa tête ainsi bloqués, j'en profitais pour lui assener une série de trois coup de poing dans les côtes.

Je sentis la jeune femme gémir sous mes coups... Je n'aimais pas ce que je faisais... Mais je n'avais guerre le choix...

Elle me repoussa d'un coup de genou dans l'estomac. Je tentais de lui assener un ultime coup de poing avant d'être trop loin. Malheureusement, elle le para d'une main en agrippant mon poignet. Elle tira violemment dessus pour m'attirer vers elle. De sa main libre, elle empoigna une de mes jambes et me chargea à son tour... Je sautillai alors sur une seul jambe. Mais, sa faiblesse était sa légèreté... J'eu tôt fait de placer mes deux bras en tenaille juste sous son abdomen pour la soulever de terre...

Sentant la situation virer à la catastrophe, Elle donna une puissante impulsion avec ses jambes pour se retourner et m'agrippa la tête entre ses genou. Aussi légère soit-elle, je ne pus résister à son poids sur ma tête. Je tombais alors en avant. Elle poussa un cri avant de toucher le sol pour résister à la futur douleur que son dos allait subir.
J'étais maintenant les deux genou à terre. Eva serrait solidement ma tête entre ses jambes. Ma boite crânienne allait exploser... Je plaçais mes mains contre le revers de suis cuisses et poussais de toute mes forces pour m'extirper de cette prise affreuse. Rien n'y faisait. Ses deux jambes était croisé derrière ma tête et rien de la ferais lâcher prise. Je devais tout tenter...

Sentant l'évanouissement venir à grand pas, je plaçais mes main sous sont dos et puisa dans mes dernière forces pour la soulever d'un peu plus d'un mètre avant de la rabattre de toute mes forces contre le sol... Le choc fut tel que la jeune femme pacha prise... Ses jambes, solide comme du béton il y a quelque instants, étaient maintenant lâche comme de la guimauve. Ses deux bras était étendu de tout leur long sur le sol.

Nous respirions tout deux comme de vrais asthmatiques. Je me relevai, les jambes fléchis et les deux poings en appuis sur les genoux tentant de gagner de précieuse secondes pour reprendre mon souffle.

Eva était au sol... Son ventre se creusait et se bombait à un rythme effréné. D'un coup, elle ferma les yeux, se frotta les paupières des deux mains et se redressa.

"C'est bon... Ca suffit... Tu m'as eu..."

Je regardais autour de moi, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte pour respirer du mieux que je pouvais. Le village restait muet... Je brisai le cercle ainsi formé en repoussant deux personnes de mes bras, et m'en allai vers la taverne...

Pendant une heure, je restai assis sur une chaise, à regarder le soleil se lever... Eva me rejoignit , prit une chaise et s'installa à côté de moi.

"Ensemble, nous pouvons aider ces gens... Tu penses certainement que nos amis étaient effrayés de ta prestation... Tu te trompes... Ce n'est pas la peur qu'il y avais dans leur yeux... C'était de l'espoir... L'espoir d'avoir enfin trouvé une personne qui saurait les protégés de ceux qui nous veulent du mal... Tu as déjà rayé deux campement russe de la carte... Ces gens ont foi en toi. Montre moi ta carte..."

Je sortais de ma poche arrière ma carte de la région.

Le camp le plus proche était situé au sud d'ici, à une vingtaine de kilomètre. Eva sortit son couteau et le planta à l'emplacement du campement sur la carte.
Je la regardai dans les yeux... Son regard en disait long. Je finis par sourire. Nous pensions à la même chose...

Un long voyage nous attendais...