Amazing Alex
Par : OminiousO
Genre : Sentimental , No-Fake
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 6
Ebullition
Publié le 13/09/13 à 16:16:46 par OminiousO
Le père d’Etienne était policier avant que sa femme ne meurt d’une manière qui m’était inconnue. Tout ce que je savais, c’est qu’il avait très mal supporté sa disparition.
Si bien que, depuis cette tragédie, sa famille avait semble-t-il coupé tout lien avec le reste du monde.
Et de temps à autre, Etienne arrivait au lycée recouvert d'ecchymoses et de marques.
Il ne fallut pas longtemps pour que cela suscite l’attention de l’équipe pédagogique, mais jamais ils ne purent tirer autre explication que des blessures dûes à des chutes.
Son père le battait, c’était un secret de polichinelle mais Etienne a toujours été fort et malgré sa situation, il ne s’est jamais laissé écraser par les autres élèves, rendant coup pour coup dès qu’on se moquait de son père, ce qui je vous assure arrivait souvent.
Il avait aussi de bons résultats ce qui éloignait l’assistante sociale d’un cas d’élève perturbé en échec scolaire. Ce qui aurait sûrement nuit à son père qui aurait encouru une peine pour violence sur mineur.
Pire, ils auraient pu être séparés.
Parce que Etienne aimait profondément son père. Il devait être le seul à comprendre qu’il traversait une mauvaise passe et qu'au fond il était toujours le père heureux et aimant... Il lui fallait juste du temps pour se reprendre en main.
Le temps passait, la situation sembla s’améliorer. Son père avait été congédié pour des problèmes d’alcool mais il avait retrouvé du travail comme convoyeur de fond pour je ne sais quel société.
Mais le plus important, c'est qu'Etienne ne se pointait plus en cours avec des cocards.
Si Etienne marchait sur les traces de son père en devenant lieutenant policier, c’était j’imagine pour le rendre fier... Ainsi devait-il voir les choses.
Nous ne nous attardâmes pas plus sur le sujet. Je me rappelai qu’il fallait que j’aille racheter la bière que j’avais promis de ramener à Etienne la veille. Qui sait dans quel état peut se mettre un alcoolique sans sa dose...
J’expliquai à Emilie que j’avais une affaire urgente à régler et que je devais partir. Elle m’accompagna jusqu’au pas de la porte et nous restâmes plantés quelques instants devant l’entrée.
Il planait une atmosphère de non-dit dans l’air.
Les circonstances n’étaient pas favorables et je sentais qu’après mes gaffes à répétitions, il aurait mieux valu reporter ce moment à plus tard. Je cherchais mes mots, elle était debout les bras croisés comme par angoisse et se mordillait la lèvre inférieure.
Comme si elle attendait ma question pour me répondre "oui". Les seuls mots que je purent trouver furent : "Bon ben salut !"
Au bout de quelques pas, je me rendis compte que si jamais je m’en allai sans rien lui dire, cela reviendrait à lui faire mes adieux pour les vacances, puis les années à venir...
L’idée de la savoir perdue à jamais me tenailla et je fus saisi d'un vif goût d’amertume.
Mais cette fois-ci, ces pensées n'eurent le temps de faire surface que j’avais déjà rebroussé chemin.
Elle était toujours à l’entrée, comme si elle m’attendait. L’angoisse sur son visage s’était évanouie pour laisser place à un sourire empli de timidité alors que je marchais droit vers elle.
- Dis moi Emilie, ça te dirait qu’on se revoie pendant les vacances ?
Si bien que, depuis cette tragédie, sa famille avait semble-t-il coupé tout lien avec le reste du monde.
Et de temps à autre, Etienne arrivait au lycée recouvert d'ecchymoses et de marques.
Il ne fallut pas longtemps pour que cela suscite l’attention de l’équipe pédagogique, mais jamais ils ne purent tirer autre explication que des blessures dûes à des chutes.
Son père le battait, c’était un secret de polichinelle mais Etienne a toujours été fort et malgré sa situation, il ne s’est jamais laissé écraser par les autres élèves, rendant coup pour coup dès qu’on se moquait de son père, ce qui je vous assure arrivait souvent.
Il avait aussi de bons résultats ce qui éloignait l’assistante sociale d’un cas d’élève perturbé en échec scolaire. Ce qui aurait sûrement nuit à son père qui aurait encouru une peine pour violence sur mineur.
Pire, ils auraient pu être séparés.
Parce que Etienne aimait profondément son père. Il devait être le seul à comprendre qu’il traversait une mauvaise passe et qu'au fond il était toujours le père heureux et aimant... Il lui fallait juste du temps pour se reprendre en main.
Le temps passait, la situation sembla s’améliorer. Son père avait été congédié pour des problèmes d’alcool mais il avait retrouvé du travail comme convoyeur de fond pour je ne sais quel société.
Mais le plus important, c'est qu'Etienne ne se pointait plus en cours avec des cocards.
Si Etienne marchait sur les traces de son père en devenant lieutenant policier, c’était j’imagine pour le rendre fier... Ainsi devait-il voir les choses.
Nous ne nous attardâmes pas plus sur le sujet. Je me rappelai qu’il fallait que j’aille racheter la bière que j’avais promis de ramener à Etienne la veille. Qui sait dans quel état peut se mettre un alcoolique sans sa dose...
J’expliquai à Emilie que j’avais une affaire urgente à régler et que je devais partir. Elle m’accompagna jusqu’au pas de la porte et nous restâmes plantés quelques instants devant l’entrée.
Il planait une atmosphère de non-dit dans l’air.
Les circonstances n’étaient pas favorables et je sentais qu’après mes gaffes à répétitions, il aurait mieux valu reporter ce moment à plus tard. Je cherchais mes mots, elle était debout les bras croisés comme par angoisse et se mordillait la lèvre inférieure.
Comme si elle attendait ma question pour me répondre "oui". Les seuls mots que je purent trouver furent : "Bon ben salut !"
Au bout de quelques pas, je me rendis compte que si jamais je m’en allai sans rien lui dire, cela reviendrait à lui faire mes adieux pour les vacances, puis les années à venir...
L’idée de la savoir perdue à jamais me tenailla et je fus saisi d'un vif goût d’amertume.
Mais cette fois-ci, ces pensées n'eurent le temps de faire surface que j’avais déjà rebroussé chemin.
Elle était toujours à l’entrée, comme si elle m’attendait. L’angoisse sur son visage s’était évanouie pour laisser place à un sourire empli de timidité alors que je marchais droit vers elle.
- Dis moi Emilie, ça te dirait qu’on se revoie pendant les vacances ?
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