Amazing Alex
Par : OminiousO
Genre : Sentimental , No-Fake
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 4
Renouveau
Publié le 02/09/13 à 11:26:28 par OminiousO
Elle s’était calmée. Je dois dire que les cinq bières qu’elle but eurent un effet apaisant non négligeable.
Nous étions toujours sur le toit, assis l’un contre l’autre, à parler de tout et de rien. Nous ressassions les souvenirs de notre prime jeunesse, riions de vieilles histoires et bien sûr, réfléchissions sur notre amitié mise à mal par l’incompréhension et la peur d’être rejeté...
- Tu savais que Etienne voulait devenir policier ?
- Oui, et toi Alex, tu n’a pas la moindre idée de ce que tu veux faire.
- J’imagine que entre toi qui veux faire carrière à l’étranger et Etienne qui veut devenir flic, je suis le plus immature du lot...
- Ne dis pas ça, tu es quelqu’un de très intelligent et je suis sûr que tu t’en sortiras. Et puis, c’est assez charmant ce genre d’immaturité.
Nous nous regardâmes dans les yeux et je sentis qu’avec toutes ces émotions et l’alcool, elle ne pouvait plus se tenir éveillée très longtemps.
- C’est tellement ironique ce qui nous arrive Alex…
- Tu parles de ce magnifique timing ? Comprendre que trop tard ?
- Nooooon. Tu vois, c’est drôle parce que je suis venue te dire que ce serait peut-être la dernière fois qu’on se verrait mais…
- …mais c’est bien la première fois qu’on se voit depuis trois ans.
Sur ces mots, elle soupira, posa tête sur mon épaule et s’endormit. Je me décidai à la ramener chez elle : Je la pris sur mon dos et nous étions partis. Il devait être alors un peu plus de trois heures du matin lorsque nous traversâmes lentement les pâtés de maison qui nous séparaient de son pavillon. Je marchais très lentement pour ne pas la réveiller et aussi - je l’avoue - parce que je voulais faire durer ce moment éternellement.
Lorsque nous arrivâmes à destination, je pus distinguer les faibles lueurs des éclairages incandescents qui rendaient les choses floues comme dans un rêve. Un silence assourdissant régnait autour de nous, et la solitude qu’inspirait ces rues désertes contrastait avec le sentiment de plénitude de la sentir si près de moi. Entendre son souffle léger et régulier, sentir ses cheveux soyeux sur ma nuque, percevoir les battements de son cœur à travers les fines couches de vêtements qui séparaient nos deux corps… C’est une certitude, pour rien au monde je n’aurais échangé ce moment avec elle..
J’avais déjà fait ce bout de chemin avec elle, mais dans des circonstances bien différentes. Etienne, elle et moi, nous étions des enfants, familiers mais pas tout à fait conscients de ce qu’ils représentaient les uns pour les autres. Je n’avais jamais douté de mon amitié avec Etienne. Mais ce n’était qu’à ce moment bien précis que je réalisai vraiment quel type de sentiment j’éprouvais pour Emilie.
Ce n’était pas seulement de l’admiration, et c’était bien plus fort que de l’amitié. Je l’aim…
- Dommage qu’Etienne ne soit pas là, me chuchota-elle à moitié endormie.
- Tu aurais aimé qu’il soit là ?
- Un peu, mais parmi tous les garçons, c’est toujours toi que j’ai préféré…
Je savais que je ne pouvais pas trop me fier à ce qu’elle disait. Elle n’était plus vraiment elle-même : elle était saoule.
Mais en y repensant bien, n’était-ce pas en étant saoule qu’elle pouvait m’avouer ces pensées les plus intimes ? Sans retenue ?
Je n’eus le temps d’accorder plus de temps à cette réflexion : Nous étions déjà arrivé sur le pas de sa porte. Par chance, la fête semblait bien à terme et les invités avaient quitté les lieux sans même fermer boutique. Nous entrâmes pour que je puisse constater l’ampleur des dégâts et le foutoir provoqué en l’absence de la maîtresse des lieux.
Je finis par trouver sa chambre au deuxième étage et l’allongeai sur le lit, la recouvrant d’une légère couverture. Par mesure de sécurité, je pris le soin de l’allonger sur le flanc, au cas où elle vomirait. Avant d’éteindre, je m’approchai d’elle une dernière fois et contemplai son joli visage endormi. Je l’embrassai sur le front et tourna les talons quand elle me saisit par le bras, comme par réflexe…
Nous restâmes figés quelques instants, elle ne semblait pas vouloir lâcher prise. Bon tant pis, il n’y a pas de mal à rester avec elle une nuit j’imagine…
Nous étions toujours sur le toit, assis l’un contre l’autre, à parler de tout et de rien. Nous ressassions les souvenirs de notre prime jeunesse, riions de vieilles histoires et bien sûr, réfléchissions sur notre amitié mise à mal par l’incompréhension et la peur d’être rejeté...
- Tu savais que Etienne voulait devenir policier ?
- Oui, et toi Alex, tu n’a pas la moindre idée de ce que tu veux faire.
- J’imagine que entre toi qui veux faire carrière à l’étranger et Etienne qui veut devenir flic, je suis le plus immature du lot...
- Ne dis pas ça, tu es quelqu’un de très intelligent et je suis sûr que tu t’en sortiras. Et puis, c’est assez charmant ce genre d’immaturité.
Nous nous regardâmes dans les yeux et je sentis qu’avec toutes ces émotions et l’alcool, elle ne pouvait plus se tenir éveillée très longtemps.
- C’est tellement ironique ce qui nous arrive Alex…
- Tu parles de ce magnifique timing ? Comprendre que trop tard ?
- Nooooon. Tu vois, c’est drôle parce que je suis venue te dire que ce serait peut-être la dernière fois qu’on se verrait mais…
- …mais c’est bien la première fois qu’on se voit depuis trois ans.
Sur ces mots, elle soupira, posa tête sur mon épaule et s’endormit. Je me décidai à la ramener chez elle : Je la pris sur mon dos et nous étions partis. Il devait être alors un peu plus de trois heures du matin lorsque nous traversâmes lentement les pâtés de maison qui nous séparaient de son pavillon. Je marchais très lentement pour ne pas la réveiller et aussi - je l’avoue - parce que je voulais faire durer ce moment éternellement.
Lorsque nous arrivâmes à destination, je pus distinguer les faibles lueurs des éclairages incandescents qui rendaient les choses floues comme dans un rêve. Un silence assourdissant régnait autour de nous, et la solitude qu’inspirait ces rues désertes contrastait avec le sentiment de plénitude de la sentir si près de moi. Entendre son souffle léger et régulier, sentir ses cheveux soyeux sur ma nuque, percevoir les battements de son cœur à travers les fines couches de vêtements qui séparaient nos deux corps… C’est une certitude, pour rien au monde je n’aurais échangé ce moment avec elle..
J’avais déjà fait ce bout de chemin avec elle, mais dans des circonstances bien différentes. Etienne, elle et moi, nous étions des enfants, familiers mais pas tout à fait conscients de ce qu’ils représentaient les uns pour les autres. Je n’avais jamais douté de mon amitié avec Etienne. Mais ce n’était qu’à ce moment bien précis que je réalisai vraiment quel type de sentiment j’éprouvais pour Emilie.
Ce n’était pas seulement de l’admiration, et c’était bien plus fort que de l’amitié. Je l’aim…
- Dommage qu’Etienne ne soit pas là, me chuchota-elle à moitié endormie.
- Tu aurais aimé qu’il soit là ?
- Un peu, mais parmi tous les garçons, c’est toujours toi que j’ai préféré…
Je savais que je ne pouvais pas trop me fier à ce qu’elle disait. Elle n’était plus vraiment elle-même : elle était saoule.
Mais en y repensant bien, n’était-ce pas en étant saoule qu’elle pouvait m’avouer ces pensées les plus intimes ? Sans retenue ?
Je n’eus le temps d’accorder plus de temps à cette réflexion : Nous étions déjà arrivé sur le pas de sa porte. Par chance, la fête semblait bien à terme et les invités avaient quitté les lieux sans même fermer boutique. Nous entrâmes pour que je puisse constater l’ampleur des dégâts et le foutoir provoqué en l’absence de la maîtresse des lieux.
Je finis par trouver sa chambre au deuxième étage et l’allongeai sur le lit, la recouvrant d’une légère couverture. Par mesure de sécurité, je pris le soin de l’allonger sur le flanc, au cas où elle vomirait. Avant d’éteindre, je m’approchai d’elle une dernière fois et contemplai son joli visage endormi. Je l’embrassai sur le front et tourna les talons quand elle me saisit par le bras, comme par réflexe…
Nous restâmes figés quelques instants, elle ne semblait pas vouloir lâcher prise. Bon tant pis, il n’y a pas de mal à rester avec elle une nuit j’imagine…
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