Les mois avaient passés depuis ce fameux coup de téléphone. Maintenant on était à l'approche de Noël, et la vie avait repris son cours.
Faut dire que l'espoir était une bonne chose, mais s'attacher à un fil, de plus en plus mince chaque jour, c'était dur, et mieux valait arrêter d'espérer, pour vivre, avec ou sans elle.
Après tout, quelles étaient les chances pour qu'on passe toute notre vie ensemble ? Je n'ai pas de chiffres, mais pas beaucoup.
Elle n'étais pas morte, tout du moins, pas encore. J'etais plus que pessimiste à son sujet, après autant de temps dans le coma, peu se réveillaient, et en général, si ils y parvenait, leurs facultés mentales étaient violemment affaiblies, tout comme leurs souvenirs.
Je ne l'aimais plus, enfin j'essayais de m'en convaincre. J'étais allé en thérapie, les premiers mois avaient étés les plus durs, enchaînant les thérapies, les rééducations suite aux complications de l'accident, tant de choses chronophages.
J'avais pu remonter sur ma moto, reprendre des études, trouver un petit travail.
J'étais dans une Fac de lettres à défaut de pouvoir faire autre chose, les concours étaient tous passés, et je travaillait dans une petite boite de com' c'etait le plus facile à trouver, j'etais stagiaire, et je touchais 400euros par mois, c'était toujours ça de prix.

Avec toute la team, on faisait comme si de rien n'était, on n'en parlait pas. Ça valait mieux pour nous tous. On se voyait toujours autant, en y réfléchissant bien, c'était comme quand on ne la connaissais pas, quand elle n'était pas dans notre petit groupe, même si il y avait un petit vide, petit.

J'avais eu une courte relation, avec cette fille, Mathilde je crois, 1mois, mais c'était trop tôt après tous ces événements, c'est pour ça que ça n'a pas duré. Elle m'aidait pendant les réeducs, elle était toujours la, mais plus pour me soutenir que parce qu'elle était amoureuse je pense.
Mais pour tout dire, même "handicapé", cette Mathilde c'était un bon coup

Mais tout cela touchait à sa fin, d'une façon ou d'une autre, bien ou mal, j'en sortais, peut importe ce qu'il allait m'annoncer.

MAIS QUI EST CE "il" ?