Red Brenn
Par : Conan
Genre : Polar , Action
Status : C'est compliqué
Note :
Chapitre 19
Noiraud et Blanchette
Publié le 03/01/13 à 17:40:12 par Conan
La portière claque. Ça me tire de mon sommeil. Emmitouflé dans ma veste pour me protéger du froid, assis à la place du mort dans la BMW de Titi. C'est justement lui qui vient de s'installer au volant.
-C'est bon, j'ai mon pétard... Tu dormais ?
-J'me suis assoupi. Tu sais où ils sont ?
-J'me souviens qu'à l'époque, ces deux bâtards se garaient dans la ruelle derrière l'immeuble de Blanchette pour faire un débriefing de leur journée, et se partager le pognon.
-Ok, on perd pas de temps alors.
Titi démarre. Son fauve noir métallisé rugissant dans la ville endormie. Personne sur la route, personne sur le périphérique. Personne dans la rue, personne dans ces longs tunnels blancs, personne sur les quais de Seine. Seulement nous deux. Maîtres de la Nuit. On passe à toute allure sous les fenêtres du bon peuple endormi, des centaines, des milliers de personnes, inconnus aux yeux des inconnus. Mais si ils savaient. Si seulement ils savaient...
On arrive bientôt à destination. Titi tourne un peu dans le quartier. Fait du repérage. Sa bagnole fait un escargot autours du pâté de maison.
Sa main posée sur le sommet du volant, il me désigne du bout du doigt une ruelle face à nous. On y voit que dalle.
-Ils sont là, normalement.
-Enfouraillés ?
-Sûrement.
-Ok. Fais le tour, et pose-moi de l'autre coté. Tu reviens face à eux, et tu balances les pleins phares. Si ça doit partir en clash, autant que ça tourne à notre avantage.
-Ok.
Lentement, il fait le tour de l'immeuble. Je descend du véhicule, pas loin de la ruelle. Je m'en rapproche et me plaque contre un mur, mon 9mm à la ceinture, prêt à être dégainé.
Titi revient en face de la ruelle. Le faisceau bleuté de ses phares au xénon traverse le long couloir sombre. Une Clio y stationne. Deux ombres à l'intérieur, qui commencent à remuer.
Les phares m'éblouissent. Je me protège les yeux avec ma main gauche en sortant mon flingue de l'autre.
Je distingue Titi sortir de sa voiture. Sa voix résonne dans la ruelle.
-Alors, bande d'enculés ? Vous me reconnaissez ? Vous avez voulu jouer aux cons avec moi, maintenant, on va s'expliquer, comme des hommes !
Les deux gars descendent de leur caisse à leur tour.
-Levez les mains ! Gueule Titi.
-Attends mec, on s'arrange ! Déconne pas.
-J't'ai dit de lever tes putains de mains !
-Déconne pas mec ! C'est bon !
-Je suis pas ton mec ! Tu fais c'que j'dis !
J'avance lentement derrière eux. Noiraud, juste devant moi, fait glisser sa main le long de sa jambe, de bas en haut. Avant qu'il n'attrape son calibre, je plante le bout de mon flingue dans le creux de ses reins.
-Je s'rais toi, j'y penserai même pas.
Il lève lentement les mains. Son pote Blanchette, de l'autre coté de la bagnole, l'imite lorsqu'il tourne la tête vers moi.
-Ok, c'est bon Titi ! Tu peux venir.
Mon ami sort de l'ombre et avance vers nous. Il confisque les pétoires des deux gus. On les plaque sur le capot de leur bagnole, leur faisons les poches. Puis en recule en les braquant toujours, deux flingues dans chaque main.
Je les dévisage, l'un après l'autre.
-Bon, maintenant qu'on est entre nous, que tout le monde est ami et qu'on vit dans un monde merveilleux, vous allez cracher.
-Cracher quoi ?
-Qu'est-ce que vous nous voulez ?
Condé avance vers moi, en écartant les mains et en commençant à bafouiller je n'sais quoi. Et ça me gonfle. J'lui en colle une dans le genou.
Le coup de feu résonne. C'est dingue, comme les sons sont amplifiés la nuit. Noiraud se casse la gueule en se tenant le tibia. Titi me laisse faire.
-Ah ! Ah putain ! Ça fait mal !
-Ah ouais ? Ça fait mal enculé ? Et ça ?
J'lui en tire une deuxième dans l'autre genou. Il beugle de plus belle. Blanchette tente de s'interposer. Il s'en prend une dans le pied. Les voilà tous les deux par terre, à gesticuler et à gueuler.
-Vous savez c'que c'est ça ? C'est rien par rapport à c'que vous avez fait à mon pote ! A Vinny ! Hein ? Lui, vous vous en souvenez ? Vous l'avez déglingué en pensant que c'était moi, bande de bâtards ! Alors maintenant, j'vous jure que si j'ai pas d'explications dans les trente secondes, vous allez vivre cinq minutes de souffrance physique totale !
-Mais c'est pas nous ! C'est pas nous putain ! C'est l'autre pédé ! Crie Blanchette.
Je me baisse vers lui, attrape ses cheveux laqués et pointe mon arme sur son front.
-Qui ?! C'est qui ?!
-Un mec qui nous a payés ! Il avait un putain de nom Polack ! C'est une putain de tafiole ! Un chauve !
Je réfléchis. Tous les mecs tordus de Paris avec un pedigree d'enculé, j'les connaît. Et là, y'a qu'un seul nom qui me vient en tête.
-Kotevski ?
-Ouais, genre ça.
-C'est lui qui t'a payé ?
-Ouais, on devait vous buter, mais il m'a pas dit pourquoi. Il nous a filé dix mille boules pour le taf.
Il gémit un peu. Noiraud est tombé dans les vappes. C'est beaucoup plus calme maintenant, et je préfère ça.
-Et tu sais où il est, Kotevski ?
-Nan. C'est lui qu'est venu nous voir. Il a filé cinq milles euros direct, et le reste quand le boulot serait fait.
Des sirènes de police retentissent dans le quartier. Va pas falloir traîner.
-T'as raté ta chance d'être riche, et il te reste même plus la santé, connard.
Je lui tape sur la gueule. Il tombe dans les bras de Morphée à son tour.
-Allez, viens Titi, on s'arrache.
-C'est bon, j'ai mon pétard... Tu dormais ?
-J'me suis assoupi. Tu sais où ils sont ?
-J'me souviens qu'à l'époque, ces deux bâtards se garaient dans la ruelle derrière l'immeuble de Blanchette pour faire un débriefing de leur journée, et se partager le pognon.
-Ok, on perd pas de temps alors.
Titi démarre. Son fauve noir métallisé rugissant dans la ville endormie. Personne sur la route, personne sur le périphérique. Personne dans la rue, personne dans ces longs tunnels blancs, personne sur les quais de Seine. Seulement nous deux. Maîtres de la Nuit. On passe à toute allure sous les fenêtres du bon peuple endormi, des centaines, des milliers de personnes, inconnus aux yeux des inconnus. Mais si ils savaient. Si seulement ils savaient...
On arrive bientôt à destination. Titi tourne un peu dans le quartier. Fait du repérage. Sa bagnole fait un escargot autours du pâté de maison.
Sa main posée sur le sommet du volant, il me désigne du bout du doigt une ruelle face à nous. On y voit que dalle.
-Ils sont là, normalement.
-Enfouraillés ?
-Sûrement.
-Ok. Fais le tour, et pose-moi de l'autre coté. Tu reviens face à eux, et tu balances les pleins phares. Si ça doit partir en clash, autant que ça tourne à notre avantage.
-Ok.
Lentement, il fait le tour de l'immeuble. Je descend du véhicule, pas loin de la ruelle. Je m'en rapproche et me plaque contre un mur, mon 9mm à la ceinture, prêt à être dégainé.
Titi revient en face de la ruelle. Le faisceau bleuté de ses phares au xénon traverse le long couloir sombre. Une Clio y stationne. Deux ombres à l'intérieur, qui commencent à remuer.
Les phares m'éblouissent. Je me protège les yeux avec ma main gauche en sortant mon flingue de l'autre.
Je distingue Titi sortir de sa voiture. Sa voix résonne dans la ruelle.
-Alors, bande d'enculés ? Vous me reconnaissez ? Vous avez voulu jouer aux cons avec moi, maintenant, on va s'expliquer, comme des hommes !
Les deux gars descendent de leur caisse à leur tour.
-Levez les mains ! Gueule Titi.
-Attends mec, on s'arrange ! Déconne pas.
-J't'ai dit de lever tes putains de mains !
-Déconne pas mec ! C'est bon !
-Je suis pas ton mec ! Tu fais c'que j'dis !
J'avance lentement derrière eux. Noiraud, juste devant moi, fait glisser sa main le long de sa jambe, de bas en haut. Avant qu'il n'attrape son calibre, je plante le bout de mon flingue dans le creux de ses reins.
-Je s'rais toi, j'y penserai même pas.
Il lève lentement les mains. Son pote Blanchette, de l'autre coté de la bagnole, l'imite lorsqu'il tourne la tête vers moi.
-Ok, c'est bon Titi ! Tu peux venir.
Mon ami sort de l'ombre et avance vers nous. Il confisque les pétoires des deux gus. On les plaque sur le capot de leur bagnole, leur faisons les poches. Puis en recule en les braquant toujours, deux flingues dans chaque main.
Je les dévisage, l'un après l'autre.
-Bon, maintenant qu'on est entre nous, que tout le monde est ami et qu'on vit dans un monde merveilleux, vous allez cracher.
-Cracher quoi ?
-Qu'est-ce que vous nous voulez ?
Condé avance vers moi, en écartant les mains et en commençant à bafouiller je n'sais quoi. Et ça me gonfle. J'lui en colle une dans le genou.
Le coup de feu résonne. C'est dingue, comme les sons sont amplifiés la nuit. Noiraud se casse la gueule en se tenant le tibia. Titi me laisse faire.
-Ah ! Ah putain ! Ça fait mal !
-Ah ouais ? Ça fait mal enculé ? Et ça ?
J'lui en tire une deuxième dans l'autre genou. Il beugle de plus belle. Blanchette tente de s'interposer. Il s'en prend une dans le pied. Les voilà tous les deux par terre, à gesticuler et à gueuler.
-Vous savez c'que c'est ça ? C'est rien par rapport à c'que vous avez fait à mon pote ! A Vinny ! Hein ? Lui, vous vous en souvenez ? Vous l'avez déglingué en pensant que c'était moi, bande de bâtards ! Alors maintenant, j'vous jure que si j'ai pas d'explications dans les trente secondes, vous allez vivre cinq minutes de souffrance physique totale !
-Mais c'est pas nous ! C'est pas nous putain ! C'est l'autre pédé ! Crie Blanchette.
Je me baisse vers lui, attrape ses cheveux laqués et pointe mon arme sur son front.
-Qui ?! C'est qui ?!
-Un mec qui nous a payés ! Il avait un putain de nom Polack ! C'est une putain de tafiole ! Un chauve !
Je réfléchis. Tous les mecs tordus de Paris avec un pedigree d'enculé, j'les connaît. Et là, y'a qu'un seul nom qui me vient en tête.
-Kotevski ?
-Ouais, genre ça.
-C'est lui qui t'a payé ?
-Ouais, on devait vous buter, mais il m'a pas dit pourquoi. Il nous a filé dix mille boules pour le taf.
Il gémit un peu. Noiraud est tombé dans les vappes. C'est beaucoup plus calme maintenant, et je préfère ça.
-Et tu sais où il est, Kotevski ?
-Nan. C'est lui qu'est venu nous voir. Il a filé cinq milles euros direct, et le reste quand le boulot serait fait.
Des sirènes de police retentissent dans le quartier. Va pas falloir traîner.
-T'as raté ta chance d'être riche, et il te reste même plus la santé, connard.
Je lui tape sur la gueule. Il tombe dans les bras de Morphée à son tour.
-Allez, viens Titi, on s'arrache.
03/01/13 à 17:46:36
Un peu court mais bien sympa, suite !
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