<h1>Noelfic</h1>

Letter_to_the_World_(Les_Autres.)


Par : Pseudo supprimé

Genre : Inconnu

Status : C'est compliqué

Note :


Chapitre 11

EMERGENCE

Publié le 19/08/13 à 01:17:29 par Pseudo supprimé

EMERGENCE

Dimanche 29 Mai
10h30

Radical face : Welcome Home



Oh putain. Quel mal de crâne. C’est affreux. Zoé reste couchée, peinant déjà à ouvrir ses yeux. Elle contemple le plafond. Qu’a-t-elle fait hier ? Aucune idée. A part ingérer pas mal de substances.
On peut entendre distinctement quelqu’un ronfler. Ça pue le vomi. Elle redresse tant bien que mal sa tête et admire les dégâts : sa robe est déchirée, le mec qui ronfle dort dans son vomi, et y’a un autre mec à poil pas loin, à moitié couché sur la table. Par contre, elle n’arrive pas à voir Mathieu. Que lui est-il arrivé ? ‘Tain faut qu’elle le retrouve. Mais pas tout de suite. Elle se repose un peu d’abord.
Zoé ferme les yeux.

Plus tard, elle se réveille à nouveau. Y’a plus personne, tout le monde a décampé. Le point positif, c’est que y’a plus aucune trace du vomi. Elle se lève, admirant le trou béant sur sa robe. Et merde. Bon, direction la cuisine.
Mathieu s’y trouve déjà, il mange avec une extrême lenteur quelques céréales dans un bol de lait. En dirait qu’il est là depuis une éternité, baignant dans la lumière du petit matin. Quoi que, l’heure a déjà l’air bien avancée.
Zoé s’affale sur une chaise et demande à Mathieu, avec une voix si pâteuse qu’elle ne se reconnais pas elle-même.
« - Ils sont partis tes copains ?
- Ouais, ils sont partis y’a une heure environ, on a lavé vite fait, ils avaient un truc à faire.
- … Ok. »

Ils passèrent une éternité à flotter, à regarder, à penser dans un brouillard complet.

Finalement, Zoé rentra chez elle, pour choper un ou deux aspirines, et se reposer. Ce qu’elle fit avec une simplicité qui l’étonna. A peine chez elle, elle tombe sur son lit et dort.
La semaine qui l’attend était banalisée, en prévision du bac de français. Pff, une semaine à se faire chier, Mathieu bossait et elle aurait pas le droit de sortir. Pas tant que sa mère serait convaincue qu’elle connaissait tout sur les bout des doigts. Ce qui n’arrivera pas évidemment.
Donc une semaine enfermée chez elle et Vendredi, Bac de français, l’écrit. Quelle poisse.

On est Lundi, il est temps de s’atteler au travail. On commence par un truc pas trop dur, les mouvements humanistes du 16e et 18e siècle. Y’avait qui déjà ?

Bon, Zoé a du boulot, mais elle trouve le temps d’envoyer un sms à Mathieu. Elle attend la réponse quelque temps, mais elle n’arrive pas. Pas d’autre choix que travailler. M’enfin, elle a toujours le temps d’aller un peu regarder la télé.
Une heure plus tard, elle est toujours devant une énième rediffusion d’un téléfilm pourri, dont elle ne sait même pas le nom. Mais c’est toujours mieux que le français.

La semaine passe ainsi. A essayer de se motiver pour réviser, mais à part Ronsard et son fameux Carpe diem, impossible d’apprendre quoi que ce soit. Entre la télé et son ordinateur, le français n’a jamais eu beaucoup de chance d’obtenir de Zoé la moindre attention.

Arrive Jeudi. Zoé s’embête comme un rat mort et crève d’envie d’aller voir Mathieu.
Sa mère n’est pas là, tout comme son père, mais ça c’est comme d’habitude.
Elle descend, prend une paire de chaussures et un blouson, remonte dans sa chambre et ferme sa porte à clé. Elle allume la musique, suffisamment fort pour qu’elle s’entende de l’autre côté de la porte. Si ses parents rentrent, ils penseront qu’elle est en train de réviser en musique. Normalement. Elle place l’ipod en repeat et ouvre la fenêtre.
La disposition de son jardin est idéale pour l’escapade qu’elle compte réaliser. Devant sa fenêtre, un grand cerisier, avec plein de feuilles. De un, cela masque le fait que sa fenêtre est ouverte. De deux, une grosse branche passe juste en dessous, tellement simple de s’y accrocher et de descendre par là qu’elle l’a déjà fait une dizaine de fois étant gamine.
Sans que ses parents ne remarquent rien. Ils remarquent jamais rien de toute façon.
Une fois dans le jardin, Zoé guette la rue. Personne, sa sortie passera inaperçue.

Direction chez Mathieu !

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