Elle était seul. Le moment idéal en somme. En train de prendre des classeurs dans son casier, au bout d'un couloir. Je l'observais, silencieusement. Tout chez elle n'était que pure beauté, pure harmonie, la perfection au féminim. J'esperais au fond de mon coeur qu'elle ressentait les mêmes sentiments à mon égard. Je me voyais déjà l'enlaçant, m'embrassant. Je fantasmais sur notre première fois, sur nos études, sur notre mariage, sur le prénom de nos futurs enfants, sur notre relation de couple, et enfin notre retraite paisible dans un délicieux chalet des Pyrénées. Et ces fantasmes prirent finalement le dessus sur la réalité. Je savais qu'elle était folle de moi. pire j'en étais persuadé. Dès la première heure, dès la première minute, dès la première seconde. Je continuais à avancer, mon coeur battant à 300 battements minutes minimum. Mes yeux brillaient. Mes jambes flanchaient. J'étais raide.
Alors que j'allais engager la conversation, deux gamins de seconde, le genre de mecs qui ont sautés une classe et qui se croient encore en CM1, se mirent à courrir comme des imbéciles dans les couloirs, se poursuivant en criant "C'est toi le loup !!!!!!" avec la voix d'un castrat. Ils bousculèrent Elonore, faisant timber ses livres, et continuèrent leur course effrenée sans dire pardon. Non mais je vous jure la jeunesse de nos jours ! L'occasion rêvée. Comme dans les séries américaines, la belle blonde qui fait tomber ses livres par terre, et le gentleman qui s'approche pour l'aider. Leurs yeux se croisent, il sourit, elle aussi, ils s'aiment, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfant,...avant leur divorce. je me baissais donc pour l'aider, quand elle me lança, evidemment sur le ton de la gentillesse et de l'affection : "Nan mais qu'est-ce que tu fais là ?! Tu crois que j'ai besoin d'une merde comme toi pour m'aider à ramasser mes livres ?! nan mais c'est bon casse toi le geek ! Tu crois que je peux baiser avec toi alors que t'es gros, moche, et que t'as des boutons pleins la gueule ?! Nan mais oh y'a pas marqué la Croix Rouge sur mon front ! Rachid, vient m'aider !" Evidemment, tout le monde avait entendu sa magnifique tirade. je restais sans voix. Normalement cela n'aurait pas du se passer comme ça. Les gens rigolaient, me montraient du doigt. Certain même allaient consoler Elonore, comme si j'étais un monstre qui avait faillit la dévorer. Le wesh qu'elle avait appellé pour l'aider passa devant moi, me faisant une ballayette. Ma tête vint cogner le carrelage. Je partis en chialant comme une tapette, en fait mon père avait peut être raison. Je séchais tous les cours du reste de la journée, vagabondant dans les rues de la ville. Une équation très simple s'inscrivait dans mon cerveau : Elonore = pute =/= déesse. J'avais pris ma décision ce soir là.

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Le plus interessant commence aux prochains chapitres, normalement plus longs que les précédents.